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5 - COUVERTURE DES ENQUETES :

5.1.- Pêches artisanales et traditionelles :

Sous le terme de pêcherie traditionnelle l'on comprend à présent les pêcheries s'effectuant sans embarcations et celles s'effectuant a partir d'embarcations de type pirogue monoxyle et/ou à balanciers. Les pêcheries s'effectuant à partir d'embarcations motorisées, dont la puissance motrice n'excède pas 25 CV, entrent dans le cadre de la pêche artisanale. Sous le terme de pêcherie industrielle l'on regroupe toutes les pêcheries s'effectuant sur des embarcations motorisécs dont la puissance motrice est supérieure à 25 CV.

5.1.1.- Pêcheries traditionelles continentales :

Pour l'heure, la couverture statistique de cette pêcherie est très insuffisante en ce qui concerne le niveau de production et très peu de caractéristiques structurelles typiques ont pû être quantifiées de manière satisfaisante. Sept BRIPA's répartis comme suit autour des grands plans d'eau (Lac Itasy → bripa Itasy; Lac Alaotra → bripa Ambatosoratra et bripa Antanambe; Lagunes Pangalanes → bripa Ambila Lemaitso; fleuve Tsiribihina → secpa Belo/Tsiribihina et secpa Miandrivazo), ne suffisent pas à couvrir cette pêcherie qui s'étend sur quelques 550.000 Ha.

Seul le plan d'eau du lac Itasy (environ 3,500 Ha) devrait en principe être couvert de manière satisfaisante car le plan d'eau est divisé en 4 secteurs (Ampefy, Moratsiazo, Ambohimasina et Mahasoa) disposant chacun de deux agents ECD qui délivrent des C.O.S.; font les enquêtes de marché et les enquêtes de production (annexe 17). Les informations brutes sur bordereaux sont envoyées au SPPA d'Antananarivo pour exploitation.

En ce qui concerne les autres bripa's et secpa's, l'on ne sait pas au niveau central comment les enquêtes sont menées et les informations sur la consommation locale ( = études des marchés) sont tirées des rapports trimestriels des SPPA respectifs pour autant qu'elles y soient présentées.

L'estimation globale de la production des e aux continentales (plans d'eau, fleuves, estuaires et lagunes) estimée à quelques 60.000 tonnes en 1986, repose en grande partie sur l'étude conduite en 1961 par Mr. A. Kiner du CTFT (“Poisson, pêche et pisciculture à Madagascar”) et en constitue en réalité une extrapolation non controlable et hasardeuse.

5.1.2.- Pêcheries traditionelles maritimes :

Ici également très peu d'informations concrètes sont disponibles au niveau central et aucune enquête d'estimation de production du type mentionné pour le lac Itasy ne fonctionne à présent.

Un tel type d'enquête d'evaluation de la production devrait être mis en place à partir de centres d'enquêtes sélectionnés où un échantillonuage continu dans le temps et l'espace fonctionnerait en permanence. L'élaboration et la mise en place d'un tel système nécessite néanmoins la disponibilité au niveau central de données structurelles sur les pêcheries (nombres de pirogues, nombre de pêcheurs, nombre et type d'eugin de pêche, etc…). Ces informations structurelles ne peuvent être récoltées que lors d'une enquête cadre. Aussi faut-il prévoir le recrutement d'agent enquêteur spécialement entrainé pour cette tâche spécifique et pour la conduite d'éventuelles autres enquêtes d'ordre plus ponctuel.

Il convient néanmoins de mentionner l'existence d'une ébauche d'enquête cadre menée de 1969 à 1971 par Mr. A. Collart dans le cadre du projet de “Fonds spécial pour le Développement des Pêches Maritimes” (Document technique MAG/15 No 8).

5.1.3.- Pêcheries artisanales maritimes :

A part les six sociétés qui exploitent les dons japonais, peu d'informations sont disponibles au sujet des pêcheurs privés ayant des embarcations motorisées de plus de 25 CV (pirogues-taxis exclues).

Les six sociétés qui exploitent les dons japonais sont :

- Faritany d'Antsiranana: - SOPEMA
 - NOSY KELY
- Faritany de Mahajanga: - SOGEDIS
- Faritany de Toliara: - SOPEMO
 - LANSU
 - COFRITO

Comme mentionné plus haut, ces sociétés ont reçu au travers de l'assistance bilatérale japonaise et du MPAEF, des embarcations et du matériel de pêche (annexe 18) qu'elles distribuent aux pêcheurs mais aussi qu'elles utilisent pour la pêche propre et pour les collectes, la conservation et la distribution des produits halieutiques.

Cette pêcherie artisanale pourrait être cernée de façon satisfaisante si l'on pourrait obtenir des opérateurs des statistiques mensuelles fiables, détaillées et standardisées de leur captures propres (par type d'engins de pêche, nombre de sorties, captures ventilées par espèces, etc…) et des collectes/achats.

Un état récapitulatif de la disponibilité de données statistiques de la pêche artisanale et traditionnelle est donné en annexe 19. L'annexe 20 présente les bateaux de pêche artisanale (plus de 25 CV) par société.

5.2.- Aquaculture et Mariculture :

En ce qui concerne la mariculture, plusieurs projets sont au stade de l'étude (crevettes - Chanos chanos) et pourraient se concrétiser dans un proche avenir. A Toliara, la culture d'huitre a été entammée à titre expérimental et à petite échelle.

Au sujet de l'aquaculture et de la rizipisciculture, les six stations piscicoles produisent des alevins mais en faible quantité. La station d'Ambatolampy assistée par le projet FAO/MAG/82/014 est la plus grosse productrice d'alevins. Une enquête socio-économique et une enquête “Cadre” ont été mis en place dans la zone d'Antsirabe par le projet FAO/MAG/82/014. Les enquêtes se poursuivent actuellement de manière satisfaisante.

Très peu est connu pour les zones d'actions des autres stations piscicoles.

5.3.- Pêche Industrielle :

Le taux de couverture des enquêtes de la pêche industrielle est plus que satisfaisant et le suivi est régulier. La standardisation des informations devra permettre une informatisation adéquate pour le traitement des informations.


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