Page précédente Table des matières Page suivante


2. SYNTHESE DES ETAPES DES CHAINES DE COMMERCIALISATION

2.1 LE MILIEU DES PECHES A MADAGASCAR

Le milieu des pêches à Madagascar a très bien été décrit par R. Aubray (Réf. 8):

“S'il est vrai que la structure géographique d'un pays commande dans une certaine mesure l'évolution de ses pêcheries, cela est particulièrement applicable à Madagascar où l'existence de hauts plateaux parsemés de lacs et à forte densité de population a contribué au développement de la pêche continentale. Par contraste, l'étroitesse de la plaine côtière et les difficultés d'accès aux hauts plateaux, plus peuplés n'ont pas favorisé l'expansion de la pêche maritime…”

L'évolution des pêches à Madagascar de 1960 à 1988 est récapitulée dans le tableau 1. La synthèse des étapes et les chaînes de commercialisation dérivent directement de la même source.

2.2 ETAPES

2.2.1 La pêche traditionnelle, fournisseur principal des produits halieutiques pour le marchélocal

2.2.1.1 Pêche traditionnelle maritime

L'accroissement de la production (tableau 1) entre 1970 et 1988 est le résultat d'une transformation de la pêche pour l'autoconsommation en une pêche de plus en plus commerciale. Une augmentation du nombre de pirogues et de la productivité (méthodes plus efficaces, plus de sorties en mer par an) a été constatée.

La raison de cet accroissement est due à la hausse continue de la demande du marché local et surtout du marché urbain, qui découle à son tour d'une augmentation du taux de croissance de la population (4,9% par an dans les villes), à une baisse de consommation de la viande et à une égalisation des prix poisson/ viande.

Tableau 1

PRODUCTION HALIEUTIQUE A MADAGASCAR (en tonnes)
Pêches1960197019801988
PECHE MARITIME3 5009 37613 61861 129
Pêche industrielle dont :-3 0105 1199 129
- crevettes-2 9104 9137 162
- poissons-1002061 9671
Pêche traditionnelle/artisanale3 5006 3668 50052 000
PECHE D'EAU DOUCE22 50035 09038 70030 215
Pêche continentale21 62134 51038 35060 000
Pisciculture en étangs864508250100
Rizipisciculture1572100115
PRODUCTION TOTALE26 00044 46652 31991 344

1 Dont 382 t de thons pêchés par les bateaux du projet deprospection avec la Kaigai Gyogyo Kabushiki Kaisa

Sources: Anonyme (1962), M. Vincke (1972), Statistiques de la Direction de la pêche et de l'aquaculture, Rapport d'activités de la Direction de la pêche et de l'aquaculture (A. Collart, M. Vincke, 1989).

Le développement de la pêche traditionnelle maritime a été stimulé par les efforts des revendeurs et par les groupements de pêcheurs ainsi que par la rentabilité financière relativement élevée des pirogues.

L'expansion future de la pêche traditionnelle maritime ne pourra pas à elle seule satisfaire la demande. De plus, le développement d'une pêche artisanale (embarcations motorisées) a été jusqu'ici un échec, vu notamment la rentabilité de la pirogue traditionnelle.

La production totale maritime en 1988 équivaut à 19% des ressources disponibles. Si l'on considère les 31% des ressources d'intérêt commercial, on pourrait tripler la production actuelle et doubler l'offre pour le marché interne.

2.2.1.2 Pêche traditionnelle continentale

Il ressort du tableau l que l'accroissement de la pêche traditionnelle a commencé dans les lacs continentaux. Depuis 1960 la production est passée de 20 000 t/an à environ 30 000 t en 1988.

Les raisons de cette croissance sont les mêmes que pour la pêche maritime traditionnelle (hausse de la demande, augmentation du taux de croissance de la population, baisse de la consommation de la viande, égalisation des prix poisson/viande).

La commercialisation du poisson d'eau douce a pu s'intensifier là où les communications entre les lacs et les centres urbains sont bonnes, c'est-à-dire sur le lac Alaotra et le lac Itasy (production vers Antananarivo) et des Pangalanes-Est (production vers Toamasina). La production de ces grands lacs, d'accès facile, a même dépassé son niveau maximal. L'exploitation des autres plans d'eau continentaux pourrait également atteindre son niveau maximum.

Les perspectives sont relativement limitées pour l'augmentation de la production de la pêche traditionnelle continentale. Des mesures d'aménagement semblent au contraire nécessaires.

2.2.1.3 Aquaculture

La production actuelle de rizipisciculture est très basse (Tableau 1), avec peu de perspectives d'accroissement.

2.2.2 Les revendeurs

Les données de cette section sont basées sur un échantillonnage de 185 revendeurs (Réf. 2).

2.2.2.1 Général

Les revendeurs (femmes 41% et hommes 59%) sont des commerçants qui ne vendent pas directement aux consommateurs. Un tiers d'entre eux a des liens de parenté avec les producteurs; 39% investissent dans la pêche traditionnelle (matériel, pirogues) et 77% achètent le produit directement aux pêcheurs, six ou sept fois par semaine pour ce qui est du poisson frais. En général, ils travaillent pour leur propre compte (89%); 80% ont une expérience dans ce domaine qui remonte à deux ans et 50% exercent des activités supplémentaires dans les domaines de l'agriculture, l'élevage, le commerce, l'artisanat.

2.2.2.2 Emballages, glace

La plupart des revendeurs utilisent des paniers pour le poisson frais (69%) et des sacs (22%) pour le poisson fumé ou salé/séché. Quant à l'utilisation de la glace, on a constaté que:

Seuls 15% des revendeurs utilisent la glace;
Parmi ceux qui ne l'utilisent pas:

57% affirment qu'elle ne sert à rien (circuits courts)
13% n'arrivent pas à en trouver
11% la trouvent trop chère

2.2.2.3 Transports, financement

Les moyens de transport les plus utilisés sont:

• Taxi-brousse 38%
• A pied 19%
• Camion (produits secs) 16%
• Pirogue 15%

Quelque 64% des revendeurs utilisant des camions, des camionnettes ou des pirogues sont propriétaires de leur moyen de transport. La plupart des revendeurs (78%) sont autofinancés. Parmi ceux qui utilisent les crédits, la majorité obtiennent ces financements de leurs familles.

2.2.3 Les détaillants

L'enquête sur la commercialisation (Réf. 2) est basée sur un échantillon de 495 détaillants, d'où sont tirées les données de cette section.

2.2.3.1 Général

Parmi les détaillants, les femmes sont plus nombreuses que les hommes (57% contre 43%). 21% seulement ont des liens de parenté avec les pêcheurs, et 10% seulement avec les revendeurs. Seuls 15% d'entre eux investissent dans le domaine de la pêche traditionnelle. La grande majorité (86%) travaille pour son propre compte; 87% ont une expérience qui remonte à plus de deux ans et 61% ne pratiquent que la vente du poisson. Près de 44% des détaillants achètent leur poisson directement auprès des pêcheurs et 48% auprès des revendeurs. Naturellement, l'achat auprès de revendeurs est prédominant dans les grandes villes du haut plateau où la fréquence moyenne d'achat est de 3,5 fois par semaine alors que la fréquence d'achat dans les régions côtières est de 4,4 fois par semaine.

2.2.3.2 Emballages, moyens de stockage

Le panier est la forme d'emballage la plus utilisée (72%) et la moins onéreuse (environ FMG 530). Pour ce qui est du poisson congelé ou salé/séché, les détaillants utilisent des sacs (17% à environ FMG 1 040). La grande majorité des détaillants (88%) ne se sert d'aucune facilité de stockage, ce qui fait supposer qu'ils vendent leurs petites quantités de poisson le jour même de l'achat. Seuls 8% utilisent la chaîne de froid (réfrigérateur, stockage sous glace-congélateur).

2.2.3.3 Transport, financement

Les moyens de transport les plus utilisés sont:

• A pied23%
• Pousse-pousse16%
• Taxi-brousse16%

Seuls 56% des détaillants enquêtés possèdent un moyen de transport (dont 23 pousse-pousse/taxi-brousse/camionnette; pour le reste, il s'agit de bicyclettes, charrettes à boeufs, petites voitures, pirogues, camions). Selon les résultats de l'enquête, tout comme les revendeurs, la plupart des détaillants (28%) sont autofinancés, mais parmi ceux qui utilisent le crédit, la famille et le commerçant participent également pour 35% des réponses.

2.3 COUTS ET BENEFICES

2.3.1 Producteurs

D'après des enquêtes menées récemment, on a constaté une haute rentabilité de la pêche traditionnelle.

2.3.2 Revendeurs

Le Tableau R21 donne le prix d'achat moyen du poisson pour les revendeurs; le Tableau R27 donne le prix de vente moyen (Annexe 3) (Réf. 2). Pour ce qui est du poisson frais, le prix d'achat moyen est de 750 FMG/kg; le prix de vente moyen est de 1 150 FMG/kg. L'enquête (Réf. 2) ne donne pas de renseignements quant aux frais des revendeurs, mais une enquête auprès des revendeurs de Toliara (Réf. 6) en 1988 a estimé les frais de transport à 100 FMG/kg (taxi-brousse). On estime que les frais de transport pour l'année en cours sont de FMG 125/kg. Les revendeurs doivent acheter leurs paniers, mais le coût unitaire n'est pas élevé (FMG 950 en moyenne pour de nombreux voyages).

Lorsqu'il y a un manque d'approvisionnements (grandes villes du haut plateau, Toamasina) les prix d'achat et de vente sont plus élevés. C'est le cas à Antananarivo par exemple:

Prix moyenFMG/KG
d'achat950
de vente1 200

2.3.3 Détaillants

Le Tableau D21 (Annexe 4) montre (Réf. 2) les prix moyens d'achat des détaillants. Ces prix et les prix de vente des revendeurs (Section 3.2.2) sont différents; en général, les revendeurs sous-estiment leurs prix de vente et les détaillants surestiment leurs prix d'achat.

L'enquête auprès des détaillants (Réf. 2) ne contient pas un tableau des prix moyens de vente. Ces informations sont sans doute rapportées dans le chapitre “Consommateurs” de l'étude de commercialisation du projet MAG/85/014 dont le consultant n'a pas pu disposer pendant son séjour à Madagascar. On estime que le prix de vente moyen des détaillants à Antananarivo est de l'ordre de FMG 1 500/kg.

Les frais des détaillants ne sont pas élevés; s'ils vendent leur poisson au marché, ils paient soit une redevance de FMG 5 000 par an, soit un ticket de marché de FMG 200 par jour.

2.4 PRINCIPAUX BESOINS POUR LE DEVELOPPEMENT

2.4.1 Producteurs; besoins généraux

Les besoins des pêcheurs dépendent en partie de leur emplacement. Mais tous les pêcheurs et leurs représentants rencontrés au cours de cette mission ont constaté un manque continu de matériel de pêche adapté à leurs besoins. On suppose donc que l'approvisionnement en engins de pêche demeure le problème le plus important pour la pêche traditionnelle.

Une autre nécessité pour le développement de la pêche traditionnelle est l'utilisation de la glace à bord des pirogues. La mission n'a découvert qu'une seule société, la SICOCEAN à Morondava, qui insiste pour que ses 20 pêcheurs utilisent la glace en mer, essentiellement pour les crevettes.

2.4.2 Producteurs; besoins par région

Côte Ouest

Côte Est

Côtes Nord et Sud

Eaux douces

2.4.3 Revendeurs

D'après l'enquête effectuée auprès de 185 revendeurs on peut déduire leurs besoins de la façon suivante:

D'après l'enquête effectuée, les revendeurs sont limités dans leurs activités par des problèmes de manque de fonds de roulement, d'accès difficile aux producteurs, de manque de moyens de transport, du mauvais état des routes (voir Tableau R18).

2.4.3.1 Evaluation de la situation de l'offre

La grande majorité des revendeurs affirment que l'offre est insuffisante et irrégulière.

L'insuffisance de l'offre serait due à une baisse de la production et à une concurrence accrue (voir Tableau R24).

La plupart des revendeurs enquêtés ont constaté, pendant ces dernières années, une tendance à la hausse des prix due à l'inflation générale, à une baisse de la production et à un prix d'achat plus élevé (voir Tableau R28).

Le Tableau R30 donne l'avis des revendeurs quant à leurs problèmes, dus à une concurrence entre eux, à une faiblesse de la production et à l'irrégularité des approvisionnements.

Le Tableau 2 ci-après donne les résultats des calculs du tableau de l'annexe 10, qui compare l'importance des opinions des revendeurs du haut plateau avec celles de ceux des autres régions. On peut constater avec certitude que les revendeurs du haut plateau signalent plus que les autres une production trop faible (Toamasina non comprise) et une mauvaise qualité du produit.

Selon certains revendeurs, notamment ceux du haut plateau, il faudrait augmenter la production et améliorer la qualité des produits; pour ce faire on a besoin de fonds de roulement.

Tableau 2

OPINIONS PARTICULIERES DES REVENDEURS DU HAUT PLATEAU
SujetProblèmeSigneObservations
Contraintes d'approvisionnementmanque de produits
accès difficile
**
**
manque plus
élevé HP
accès plus
facile, HP
Appréciation de la situation d'offrebonne qualité***bonne qualité
moins perçue,
HP
Appréciation de l'insuffisance de l'offrebaisse de
production
***opinion plus
fréquente,HP
Motifs, tendances des prixinflation
générale
*opinion plus
fréquente, HP
Inventaire des problèmesproduction trop
faible
***opinion plus
fréquente, HP

Différences significatives au risque de: * = 5%;
** = 1% et
*** = 0,1%

2.4.4 Détaillants

On peut déduire les besoins des détaillants directement de l'enquête effectuée auprès de 495 détaillants (Réf. 2 et Annexe 4).

Le tableau D19 montre que les contraintes limitant la fréquence d'approvisionnement des détaillants sont dues au manque de produits, au manque de fonds de roulement, à l'accès difficile aux producteurs, au manque de moyens de transport et au mauvais état des routes.

D'après le tableau D23 il semble que l'offre soit insuffisante et irrégulière et que les produits soient de bonne qualité.

L'insuffisance de l'offre serait due à une baisse de la production et à une concurrence accrue (voir tableau D24).

La plupart des détaillants enquêtés ont constaté une tendance à la hausse des prix pendant les années récentes; celle-ci est due à l'inflation générale, au prix d'achat plus élevé, à une baisse de la production et à une augmentation des charges (voir tableau D29).

En conclusion, les problèmes principaux des détaillants sont la concurrence entre eux, la disponibilité insuffisante des produits, le prix d'achat trop élevé et l'irrégularité des approvisionnements (voir tableau D31).

Le tableau 3 donne les résultats des calculs du tableau de l'annexe ll qui compare l'importance des opinions des détaillants du haut plateau avec celles de ceux des autres régions. On peut constater avec certitude que les détaillants du haut plateau souffrent plus que les autres du manque de produits, de la bonne qualité des produits, de l'insuffisance due à la baisse de production, de la hausse des prix due à l'augmentation des charges et du prix de vente trop bas.

Tableau 3

EVIDENCE DES OPINIONS PARTICULIERES DES DETAILLANTS DU HAUT PLATEAU
SujetProblèmeSigneObservations
ContraintesManque de produits***manque plus
élevé, HP
d'approvisionnementManque de fonds de roulement*
Appréciation de la situation de l'offreBonne qualité***opinion plus
fréquente, HP
Régulière**opinion plus
fréquente, HP
suffisante*Opinion plus
fréquente, HP
Appréciation de l'insuffisance de l'offreBaisse, production***Opinion plus
fréquente, HP
Concurrence*Opinion plus
fréquente, HP
Motifs, tendance des prixAugmentation, charges***Opinion plus
fréquente, HP
Inventaire des problèmesOffre limitée***Opinion plus
fréquente, HP
Prix de vente trop bas***Opinion plus
fréquente, HP
Absence de transport*Opinion moins
fréquente, HP
Coûts d'exploitation trop élevés*Opinion moins
fréquente, HP

Différences significatives au risque de:* = 5%;
** = 1%;
*** = 0,1%

Ce sont les opinions particulières des détaillants du haut plateau; les autres dont les différences sont moins significatives, se trouvent dans l'annexe 11.

2.4.5 Consommateurs

Le poisson frais est le produit le plus favorisé; 86% des personnes (sur un échantillon de 1 678 personnes) l'apprécient. En fait, seuls 34% apprécient le poisson congelé. Le poisson salé/ séché et le poisson fumé (25% et 18%) sont les moins appréciés.

Les consommateurs qui n'aiment pas le poisson sont:

ProduitProportion des réponses (non accepté)
Frais2,3%
Congelé25 %
Salé/séché25 %
Fumé34 %

Il est évident que la plupart des consommateurs préfèrent le poisson frais, mais une proportion importante n'aime pas les autres produits.

Le tableau 4 montre les différences d'appréciation des produits entre les consommateurs du haut plateau et d'ailleurs. Parmi les différences significatives on trouve:

- poisson fraispresque tout le monde l'accepte mais certains ne l'apprécient pas trop dans la région du haut plateau
- poisson congeléaccepté dans la région du haut plateau mais pas ailleurs
- poisson salé/ séchépeu accepté en général, plus accepté dans la région du haut plateau
- poisson fumépeu accepté partout

Ces préférences sont sans doute dues aux offres historiques des divers produits.

On peut s'attendre à un accroissement de la commercialisation du poisson frais dans les grandes villes du haut plateau.

APPRECIATION DES CONSOMMATEURS SUIVANT LE TYPE DE PRODUIT

VILLESPOISSON FRAISPOISSON CONGELEPOISSON SALE-SECHEPOISSON FUME
1.2.3.4.nb. de
rep.
1.2.3.4.nb. de
rep.
1.2.3.4.nb. de
rep.
1.2.3.4.nb. de
rép.
ANTANANARIVO79612531389904193056982875235295151184865149220118252739
ANTSIRABE189524200966882619877781428197610124371
ANTSIRANANA184131019884746571583360622417952623427175
FIANARANTSOA5752165722633822017104921121842
MAHAJANGA91187111793420501135417261811596154676
MANAKARA3610037077317112123285143224
MOROMBE1900019000001010221003
MORONDAVA930019402384891038690144232391
TOAMASINA1261010137774241812322129511037213047105
TOLIARA874109214721247410021790723
TOTAL DES                    
 167818145451949560566185324163541350732540416492403982564551349
REPONSES                    

1. Très apprécié
2. Moyennement apprécié
3. Toléré
4. Non accepté

Tableau 4

DIFFERENCES ENTRE LES PREFERENCES DES CONSOMMATEURS DU HAUT PLATEAU ET LES AUTRES
AppréciationsSignePourcentage des réponses
Très apprécié
Frais***86% HP, 92% ailleurs
Congelé***47% HP, 7% ailleurs
Salé/séché***28% HP, 18% ailleurs
Fumé pas de différence
Non accepté
Frais***3% HP, 0,3% ailleurs
Congelé***10% HP, 56% ailleurs
Salé/séché***20% HP, 36% ailleurs
Fumé pas de différence

*** Différences significatives au risque de 0,1%


Page précédente Début de page Page suivante