Le nombre initial d'exploitations agricoles à enquêter était de 149 (voir 3.4.3.), mais du fait que le responsable de zone de Faratsiho a effectué une enquête de plus, cela a porté le nombre d'exploitations enquêtées à 150, c'est-à-dire, 28 pour le Fivondronana d'Antsirabe, 20 pour les Fivondronana de Betafo-Ouest, Betafo-Est et Ambatolampy, 21 pour le Fivondronana de Faratsiho et 41 pour le Fivondronana d'Antanifotsy.
Les réponses à la question “Est-ce que l'exploitant pratique la rizipisciculture, la pisciculture, toutes les deux ou aucune ?” sont reprises dans le tableau 4.1.
Fivondronana | Exploitants agricoles enquêtés | Pratiquants (rizi)piscicoles1 | Pratiquants rizipiscicoles et piscicoles | Pratiquants rizipiscicoles2 | Pratiquantes piscicoles3 |
Antsirabe II | 28 | 7 | 0 | 1 | 6 |
Betafo-Ouest | 20 | 13 | 3 | 0 | 10 |
Betafo-Est | 20 | 10 | 0 | 6 | 4 |
Faratsiho | 21 | 18 | 10 | 4 | 4 |
Ambatolampy | 20 | 6 | 0 | 6 | 0 |
Antanifotsy | 41 | 23 | 0 | 18 | 5 |
Total | 150 | 77 | 13 | 35 | 29 |
Répartition ensemble (%) | 100 | 51 | 9 | 23 | 19 |
Répartition pratiquants (%) | - | 100 | 17 | 45 | 38 |
1- Ceux qui pratiquent la rizipisciculture et/ou la pisciculture.
2- Ceux qui pratiquent uniquement la rizipisciculture.
3- Ceux qui pratiquent uniquement la pisciculture.
Ce tableau montre que des 150 exploitants agricoles enquêtés, il y a 77 (51%) pratiquants de la (rizi)pisciculture. De ces derniers, il y a 13 (17%) qui pratiquent la rizipisciculture et la pisciculture en étang en même temps, 35 (45%) qui pratiquent uniquement la rizipisciculture et 29 (38%) qui ne pratiquent que la pisciculture en étang. Ainsi, au total, le nombre d'exploitants agricoles qui pratiquent la rizipisciculture s'élève à 48 (13 + 35), c'est-à-dire 32% des exploitants agricoles enquêtés et ceux qui pratiquent la pisciculture à 42 (13 + 29), c'est-à-dire 28%.
Le tableau 4.2. donne la superficie totale moyenne de toutes les exploitations enquêtées et la compare avec celle des exploitants qui pratiquaient l'aquaculture ainsi que celle des non-pratiquants. Notons que les données réelles proviennent de l'enquête géographique.
Tableau 4.2. Superficie agricole moyenne des exploitations de l'ensemble des exploitants, des pratiquants et des non-pratiquants de la (rizi)pisciculture, région d'Antsirabe, campagne 1991–19921
Fivondronana | Exploitants enquêtés | Pratiquants (rizi)piscicoles | Non-Pratiquants (rizi)piscicoles | Superficies agricoles pratiquants/ non-pratiquants (%) | |||
Nombre | Superficie agricole moyenne (are) | Nombre | Superficie agrico moyenne (are) | Nombre | Superficie agricole moyenne (are) | ||
Antsirabe II | 28 | 160 | 7 | 275 | 21 | 122 | 225 |
Betafo-Ouest | 20 | 219 | 13 | 250 | 7 | 161 | 155 |
Betafo-Est | 20 | 217 | 10 | 206 | 10 | 228 | 90 |
Faratsiho | 21 | 212 | 18 | 221 | 3 | 158 | 140 |
Ambatolampy | 20 | 49 | 6 | 32 | 14 | 56 | 57 |
Antanifotsy | 41 | 193 | 23 | 213 | 18 | 167 | 128 |
Total | 150 | - | 77 | - | 73 | - | - |
Moyenne pondérée | - | 177 | - | 199 | - | 154 | 129 |
1 Les totaux sont les moyennes des résultats.
Le tableau 4.2. montre que la superficie totale moyenne de l'ensemble des exploitations agricoles enquêtées était de 177 ares par exploitation et celle des 77 exploitations qui pratiquaient la rizipisciculture et/ou la pisciculture de 199 ares, c'est-à-dire 29% plus grande que la superficie moyenne des 73 non-pratiquants (154 ares).
De toutes les 150 exploitations enquêtées dans la région d'Antsirabe, 73 (49%) ne pratiquaient pas l'aquaculture au moment de l'enquête. Seuls 2 (3%) de ces exploitants non-pratiquants ne connaissaient pas la (rizi)pisciculture. Un tiers des paysans (24, soit 33%) était au courant de cette technique, mais ne l'avait jamais appliquée, tandis que 47 exploitants agricoles (64%) en avaient une certaine expérience, de 1 jusqu'à 18 années même.
La figure 4.1. montre les raisons pour lesquelles ces 73 exploitations agricoles ne pratiquaient pas l'aquaculture.
Les 73 non-pratiquants de la (rizi)pisciculture ont avancé au total 85 raisons pour leur non-application de cette technique.
La figure 4.1. montre que les raisons principales de la non-application de l'aquaculture dans la région d'Antsirabe sont liées aux problèmes d'eau-rizières inondables ou pas assez d'eau (52, soit 61%) -, au manque d'argent (7, soit 8%), au manque d'alevins (6, soit 7%), au vol (6, soit 7%), à l'éloignement du site de l'habitation (3, soit 4%), et parmi les autres raisons avancées figurent l'âge de l'exploitant (2, soit 2%), la nonrentabilité supposée de l'aquaculture (3, soit 4%) et une autre tranche de 3 (4%) a dit ne pas s'intéresser à la (rizi)pisciculture. Un seul exploitant a dit que la livraison des alevins par la CIRRH/projet était trop tardive pour lui. Seuls 2 exploitants agricoles (2% du total des raisons) ne connaissaient pas la (rizi)pisciculture.
Toutefois dans la région d'Antsirabe, 47 des 73 exploitations agricoles (65%) qui ne pratiquaient pas la (rizi)pisciculture en avaient une certaine expérience. Ces exploitants ont abandonné la spéculation pour différentes raisons, comme le montre la figure 4.2.
Les 47 non-pratiquants de la (rizi)pisciculture ayant une expérience ont mentionné au total 58 raisons différentes d'abandon.
La raison principale d'abandon de la (rizi)pisciculture était le problème d'eau, soit le manque d'eau, soit les inondations (31, soit 53%). Le vol était également mentionné assez fréquemment (12, soit 21%). Le manque d'alevins (6, soit 10%) ainsi que l'âge de l'exploitant (2, soit 3%) et des problèmes d'ordre social (3, soit 5%) étaient aussi des raisons relativement importantes d'abandon. Parmi les raisons invoquées dans “autres” figure un seul paysan trouvant la spéculation non rentable. Un paysan a répondu que le lieu de cession d'alevins par la CIRRH/projet était trop éloigné, tandis que pour un autre exploitant, l'arrivée des alevins de la CIRRH/projet était trop tardive. Une autre raison mentionnée une fois est le manque d'argent.
L'enquête géographique a, pour les paysans rizipisciculteurs, avancé quelques données relatives à la superficie empoissonnée, l'espèce utilisée, l'origine des alevins, les personnes qui faisaient le travail inhérent à la rizipisciculture et la destination des poissons élevés. Quant à la production en milieu rural, le rapport “Suivi de production rizipiscicole, campagne 1991–1992” de la CIRRH du Vakinankaratra donnera des chiffres détaillés et vérifiés sur ce sujet. Notons que 27% des rizipisciculteurs pratiquaient également la pisciculture en étang, mais en ce qui concerne les données citées auparavant, elles ont été traitées séparément sur chaque méthode d'élevage.
Le tableau 4.3. présente les résultats concernant la superficie et le nombre du total des rizières des rizipisciculteurs, ainsi que la superficie et le nombre de leurs rizières empoissonnées.
Des 150 exploitants enquêtés, 48 (32%) pratiquaient la rizipisciculture. La superficie totale en rizière était de 67,9 ares par rizipisciculteur, pour une moyenne de 11,3 rizières. De ces rizières, en moyenne 2,9 rizières pour une superficie totale de 15,8 ares étaient empoissonnées par rizipisciculteur au moment de l'enquête, c'est-à-dire 23% de la superficie totale en riz.
Fivondronana | Exploitants agricoles enquêtés (nombre) | Pratiquants rizipiscicoles (nombre) | Total pratiquants rizipiscicoles | Rizières empoissonnées | ||||
Nombre | Superficie | Nombre | Superficie | |||||
Totale (are) | Moyenne (are) | Totale (are) | Moyenne (are) | |||||
Antsirabe | 28 | 1 | 5 | 25 | 5,0 | 1 | 5 | 5,0 |
Betafo-Ouest | 20 | 3 | 78 | 350 | 4,5 | 15 | 53 | 3,5 |
Betafo-Est | 20 | 6 | 50 | 205 | 4,1 | 14 | 96 | 6,9 |
Faratsiho | 21 | 141 | 139 | 907 | 6,5 | 42 | 299 | 7,1 |
Ambatolampy | 20 | 6 | 33 | 100 | 3,0 | 14 | 42 | 3,0 |
Antanifotsy | 41 | 18 | 226 | 1.602 | 7,1 | 48 | 246 | 5,1 |
Total | 150 | 48 | 531 | 3.189 | - | 134 | 741 | - |
Moyenne pondérée | - | - | 11,3 | 67,9 | 6,0 | 2,9 | 15,8 | 5,5 |
Répartition (%) | 100 | 32 | - | - | - | - | - | - |
Les espèces élevées étaient la carpe commune (Cyprinus carpio), les tilapias2 et le trondro gasy (Carassius auratus). La question concernant ce sujet avait aussi comme réponse possible “autres”, mais aucun rizipisciculteur n'utilisait une espèce autre que celles mentionnées. La plupart des rizipisciculteurs (34, soit 71%) empoissonnaient leurs rizières en polyculture dont 29 (85%) avec la carpe comme l'une des espèces. En monoculture (14 rizipisciculteurs, soit 29%), la carpe (5 rizipisciculteurs, soit 36%) ou le tilapia (6 rizipisciculteurs, soit 43%) était utilisé, et pour les autres rizières empoissonnées avec une seule espèce (3, soit 21%), il s'agissait du trondro gasy.
L'espèce de loin préférée par les rizipisciculteurs était la carpe (43 des 60 réponses, soit 72%). Le trondro gasy est mentionné comme espèce préférée par 12 des 60 réponses (20%), et pour 8% (5 réponses), elle était le tilapia. Un quart des rizipisciculteurs a mentionné plusieurs espèces, un type de réponse qui est compté également dans l'évaluation.
Le tableau 4.4. suivant montre le nombre de transactions en alevins destinés à la rizipisciculture ainsi que les différentes sources d'alevins. Si un rizipisciculteur ne mentionnait comme origine de ses alevins qu'une seule source, cela a été noté comme une transaction. Au cas où un paysan mentionnait deux ou trois sources différentes d'alevins, cela a été compté respectivement comme deux ou trois transactions.
Sources d'alevins | Rizipisciculteurs (nombre) | Transactions (nombre) | Origine des alevins1 | |||||
CIRRH/projet | Producteur privé | Pêche familiale | Reproduction familiale | Vendeurs d'alevins | Empoissonnement naturel | |||
Une source | 31 | 31 | 0 | 2 | 10 | 8 | 8 | 3 |
Deux sources | 16 | 32 | 3 | 5 | 11 | 7 | 6 | 0 |
Trois sources | 1 | 3 | 1 | 0 | 1 | 1 | 0 | 0 |
Total | 48 | 66 | 4 | 7 | 22 | 16 | 14 | 3 |
Répartition transactions (%) | - | 100 | 6 | 11 | 33 | 24 | 21 | 5 |
Répartition rizipisciculteurs (%) | 100 | 137 | 8 | 15 | 46 | 33 | 29 | 6 |
1- Exprimée en nombre de transactions.
Ce tableau montre que 17 (35%) des 48 rizipisciculteurs enquêtés dans la région d'Antsirabe avaient plusieurs sources d'alevins. Ces 48 paysans ont eu 66 transactions pour obtenir leurs alevins auprès de 6 sources différentes. Notons qu'aucun rizipisciculteur n'a eu plus de 3 sources à la fois.
Des rizipisciculteurs enquêtés, aucun n'a acheté tous ses alevins auprès de la CIRRH/projet. Les 6% des transactions en alevins qui ont été faites auprès de la CIRRH/projet étaient uniquement en complément d'alevins d'une autre source. Les producteurs privés ont approvisionné également des rizipisciculteurs (11% des transactions), mais seulement pour 3% des rizipisciculteurs comme seule source. Au total, 11 transactions (17%) en alevins ont été effectuées par ou sous le contrôle de la CIRRH/projet (vente d'alevins par la CIRRH/projet et par les producteurs privés encadrés par celle-ci).
Dans 33% des cas, la pêche familiale était mentionnée comme l'une des sources d'alevins. La reproduction familiale (dans ce cas, il s'agissait surtout du tilapia et du trondro gasy) était également pratiquée par un nombre important des rizipisciculteurs (24% du total des transactions). 21% des transactions d'alevins étaient effectuées par des vendeurs d'alevins. Pour 5% des transactions, il s'agissait de l'empoissonnement sauvage des rizières (alevins apportés par des inondations), c'est-à-dire une rizipisciculture traditionnelle.
Il n'y a malheureusement pas de chiffres sur les nombres d'alevins ou l'espèce pour chaque transaction.
Cette question portait sur tout le travail concernant la production de poissons, tel que les aménagements de la rizière, l'achat ou la pêche des alevins, la fertilisation, l'alimentation et la récolte.
Il y avait comme réponses possibles : l'exploitant, le (la) conjoint(e), les enfants, la main-d'œuvre, “autres”, ou plusieurs réponses.
“Autres” n'était jamais mentionné. Pour 46 des rizipisciculteurs (96% des réponses). l'exploitant faisait le travail, dans 50% cas aidé par le (la) conjoint(e) et/ou les enfants. Seulement un exploitant faisait le travail avec des salariés. Pour deux (4%) rizipisciculteurs, les enfants s'occupaient des rizières empoissonnées.
Enquêtés sur la destination des poissons produits, les rizipisciculteurs ont répondu que la plupart des poissons étaient destinés à l'autoconsommation et à la vente, soit sur le site, soit au marché local.
Pour 19 rizipisciculteurs (40%), la seule destination des poissons produits était la consommation familiale et 28 (58%) rizipisciculteurs ont, à part l'autoconsom-mation, vendu aussi une partie des poissons. Seulement un rizipisciculteur (2%) a vendu tous les poissons élevés. Parmi les 58%, un seul paysan a utilisé les poissons, pour une partie, comme salaire de la main-d'oeuvre. Un autre exploitant de ce groupe a préféré garder des poissons pour continuer l'élevage.
Les rizipisciculteurs trouvaient en général (45 sur 48, soit 94%)) que la spéculation était rentable. Seulement deux paysans (4%) ont dit que la rizipisciculture était une perte, et pour un paysan (2%), cela variait d'une année à l'autre, en fonction des inondations.
Les 45 exploitants (34%) ayant trouvé la rizipisciculture rentable voulaient refaire de la rizipisciculture dont 21 (47%) ont déclaré avoir l'intention d'augmenter la superficie empoissonnée. De tous les rizipisciculteurs enquêtés, seulement 3 (6%) voulaient arrêter.
Pour les 42 pisciculteurs recensés parmi les exploitations agricoles enquêtées (28%), les mêmes données que pour les rizipisciculteurs sont reprises dans les chapitres suivants. Notons qu'un tiers des pisciculteurs pratiquait également la rizipisciculture.
La superficie et le nombre total des étangs des pisciculteurs sont représentés dans le tableau 4.5..
Fivondronana | Exploitations agricoles enquêtées (nombre) | Pratiquants piscicoles (nombre) | Etangs empoissonnés | ||
Nombre | Superficie totale (are) | Superficie
moyenne (are) | |||
Antsirabe II | 28 | 6 | 7 | 8,5 | 1,2 |
Betafo-Ouest | 20 | 13 | 18 | 14,2 | 0,8 |
Betafo-Est | 20 | 4 | 5 | 8,3 | 1,7 |
Faratsiho | 21 | 14 | 28 | 18,2 | 0,7 |
Ambatolampy | 20 | 0 | - | - | - |
Antanifotsy | 41 | 5 | 7 | 20,8 | 3,0 |
Total | 150 | 42 | 65 | 70,0 | - |
Moyenne pondérée | - | - | 1,6 | 1,7 | 1,1 |
Répartition (%) | 100 | 28 | - | - | - |
Le tableau 4.5. montre que les 42 pisciculteurs (28% du total des exploitations agricoles enquêtées) avaient au total 65 étangs avec une superficie totale de 70 ares. Ces pisciculteurs avaient, en moyenne, 1,6 étang par exploitation avec une superficie de 1,1 are par étang.
Les étangs étaient empoissonés avec la carpe commune (C. carpio), différentes espèces de tilapias et le trondro gasy (C. auratus). Pour 28 des 42 pisciculteurs (67%), il s'agissait de la polyculture, avec deux ou trois espèces dont pour 20 pisciculteurs (71%) avec la carpe comme l'une des espèces. En monoculture (14 des 58 pisciculteurs, soit 33%), le tilapia était la plus utilisée (8 pisciculteurs, soit 57%), le trondro gasy en deuxième lieu (4 pisciculteurs, soit 29%) et dans 14% des cas (2 pisciculteurs), les étangs étaient uniquement empoissonnés avec la carpe.
Les pisciculteurs préféraient, comme les rizipisciculteurs, la carpe (35 des 56 réponses, soit 63%), mais le trondro gasy était également apprécié (14 des 56 réponses, soit 25%). Le tilapia est mentionné sept fois (12%) par les pisciculteurs comme espèce préférée. Si un exploitant a mentionné plusieurs espèces de poissons comme espèces préférées (le cas de 12 pisciculteurs, soit 26%), nous avons compté chaque espèce séparément.
Le tableau 4.6. montre l'origine des alevins destinés à la pisciculture en étang, ainsi que le nombre de sources par pisciculteur.
Tableau 4.6. Origine des alevins destinés à la pisciculture, région d'Antsirabe, campagne 1991–1992.
Sources d'alevins | Pisciculteurs (nombre) | Transactions (nombre) | Origine des alevins1 | |||||
CIRRH/projet | Producteurs privés | Pêche familiale | Reproduction familiale | Vendeurs d'alevins | Empoissonnement naturel | |||
Une source | 25 | 25 | 0 | 2 | 9 | 9 | 5 | 0 |
Deux sources | 16 | 32 | 8 | 4 | 8 | 8 | 4 | 0 |
Trois sources | 1 | 3 | 1 | 0 | 1 | 1 | 0 | 0 |
Total | 42 | 60 | 9 | 6 | 18 | 18 | 9 | 0 |
Répartition transactions (%) | - | 100 | 15 | 10 | 30 | 30 | 15 | 0 |
Répartition pisciculteurs (%) | 100 | 142 | 21 | 14 | 43 | 43 | 21 | 0 |
1- Exprimée en nombre de transactions.
Des 42 pisciculteurs, plus d'un tiers, c'est-à-dire 40% d'entre eux, avaient deux ou même trois sources d'alevins. Au total, il y avait 60 transactions d'alevins. Aucun pisciculteur n'avait plus de trois sources d'alevins. Tous parmi ceux qui ont acheté les carpillons lors des cessions de vente organisées par la CIRRH/projet (9 des 60 transactions, soit 15%) se sont aussi approvisionnés ailleurs. Quant aux producteurs privés d'alevins, ils ont pris en charge 6 des 60 transactions (10%) en alevins destinés à la pisciculture, mais seulement dans deux cas, il s'agissait d'une seule source. Au total, 15 des 60 transactions (25%) en alevins ont été faites par ou sous le contrôle de la CIRRH/projet (vente d'alevins par la CIRRH/projet et par les producteurs privés encadrés par celle-ci).
En revanche, 18 transactions en alevins (30%) des pisciculteurs concernaient la reproduction familiale. Comme pour la rizipisciculture, il s'agissait surtout du tilapia et du trondro gasy. Pour une autre tranche de 30% des transactions, la source d'alevins était la pêche familiale. Les vendeurs d'alevins ont effectué 9 du total des transactions d'alevins destinés à la pisciculture en étang (15%). L'empoissonnement naturel n'a pas été mentionné comme source d'alevins.
Notons qu'il n'existe pas de chiffres sur le nombre d'alevins ni sur l'espèce par transaction.
Cette question visait à savoir par qui les travaux piscicoles, tels que la construction des étangs, l'entretien, l'alimentation, l'achat ou la pêche des alevins, la fertilisation et la récolte étaient faits.
L'exploitant effectuait lui-même dans 35 des 42 cas (83%) le travail relatif à la pisciculture, dont les deux-tiers ensemble avec l'épouse et/ou les enfants. Deux pisciculteurs (5%) faisaient faire une partie des travaux par des salariés, et un exploitant n'a pas donné de réponse. Dans 4 cas (10%), les enfants ont effectué le travail piscicole.
Les pisciculteurs, comme d'ailleurs leurs collègues rizipisciculteurs, utilisaient les poissons produits principalement pour l'autoconsommation, soit la récolte entière (23 pisciculteurs, 55%), soit une partie (19 pisciculteurs, 45%). Parmi ces derniers, 17 (89%) ont vendu une partie de la récolte sur le site ou au marché local, et un seul exploitant qui a payé également la main-d'oeuvre avec une partie des poissons. On peut aussi signaler le cas d'un paysan qui, disposant davantage d'étangs (6), a utilisé les poissons pour la consommation familiale et comme cadeaux, vendu une partie et gardé quelques poissons afin de continuer l'élevage. Deux pisciculteurs (11%) ont expédié une partie de leur récolte ailleurs (destination non spécifiée).
Pour la plupart des pisciculteurs (40 sur 42, soit 95%), la spéculation piscicole a été rentable. Seulement deux paysans ont déclaré que la pisciculture en étang ne l'était pas. Un de ces deux avait même l'intention d'abandonner la pisciculture. Des autres pisciculteurs enquêtés, 41 (98%) continueront l'activité dont 22 (54%) qui avaient l'intention d'augmenter la superficie de leurs étangs empoissonés pour la campagne suivante.
Dans ce chapitre, quelques caractéristiques des exploitations qui pratiquaient l'aquaculture seront reprises pour la rizipisciculture ainsi que pour la pisciculture.
Des 150 exploitations agricoles enquêtées, 11 avaient une femme comme chef de l'exploitation, c'est-à-dire 7%. De ces 11 femmes chefs d'exploitation, 5 pratiquaient la (rizi)pisciculture au moment de l'enquête géographique. Ceci est à comparer avec le total des exploitations agricoles dont 51% pratiquaient la rizipisciculture.
La superficie totale exploitée par les chefs d'exploitation féminins était en moyenne de 164 ares. Les (rizi)pisciculteurs féminins disposaient de plus de terrain, c'est-à-dire 183 ares.
Des cinq aquaculteurs féminins, deux pratiquaient la rizipisciculture, une la pisciculture et deux pratiquaient les deux activités en même temps. Les femmes “rizipisciculteurs” enquêtées disposaient en moyenne de 4,25 rizières avec une superficie moyenne de 4,2 ares, et les pisciculteurs féminins avaient en moyenne 1,3 étang avec une superficie moyenne de 0,9 are.
Les résultats de l'enquête géographique concernant ce sujet paraissent dans le tableau 4.7. Ce tableau montre que l'âge moyen des chefs d'exploitation était de 50 pour l'ensemble des exploitations agricoles, de 51 pour les rizipisciculteurs et de 52 pour les pisciculteurs. Il n'y avait pas de différence entre l'âge moyen des chefs d'exploitation pratiquant ou ne pratiquant pas l'aquaculture. Pour toutes les exploitations agricoles, l'âge médian était de 50.
Quant aux 11 chefs d'exploitation féminins, l'âge moyen était de 54, et pour les 5 femmes qui pratiquaient la (rizi)pisciculture, il était de 49.
Fivondronana | Exploitations enquêtées | Pratiquants rizipiscicoles | Pratiquants piscicoles | Age moyen chef d'exploitation | Age médian chef exploitations enquêtées | ||||
Nombre total | Age moyen chef | Nombre | Age moyen chef | Nombre | Age moyen chef | Pratiquants rizipiscicoles | Non-pratiquants | ||
Antsirabe II | 28 | 51 | 1 | 30 | 6 | 52 | 49 | 51 | 48 |
Betafo-Ouest | 20 | 44 | 3 | 39 | 13 | 46 | 46 | 41 | 42 |
Betafo-Est | 20 | 57 | 6 | 48 | 4 | 54 | 50 | 64 | 62 |
Faratsiho | 21 | 54 | 14 | 59 | 14 | 56 | 54 | 54 | 60 |
Ambatolampy | 20 | 49 | 6 | 45 | 0 | - | 45 | 50 | 43 |
Antanifotsy | 41 | 49 | 18 | 50 | 5 | 53 | 51 | 46 | 50 |
Total | 150 | - | 48 | - | 42 | - | - | - | - |
Moyenne | - | 50 | - | 51 | - | 52 | 51 | 51 | 50 |
Le tableau 4.8. reprend les données relatives au ménage pour toutes les exploitations agricoles enquêtées, ainsi que pour celles pratiquant l'aquaculture, avec l'exception des exploitations du Fivondronana d'Antanifotsy, dont il n'y avait pas de données exploitables concernant la taille du ménage. Le tableau montre que pour l'ensemble des exploitations enquêtées (avec l'exception du Fivondronana d'Antanifotsy), la taille moyenne du ménage est de 6,06, ce qui est égal à celle du Faritany d'Antananarivo. Le nombre moyen de femmes et d'hommes adultes était respectivement de 1,38 et 1,37 par ménage. En ce qui concerne les enfants scolarisés et/ou ceux âgés de moins de 6 ans (les non-actifs), ils étaient en moyenne de 1,97 par ménage.
Exploitations enquêtées | Exploitations enquêtées (nombre) | Taille moyenne ménage | Nombre moyen | ||
femmes | hommes | non-actifs | |||
Ensemble | 109 | 6,06 | 1,38 | 1,37 | 1,97 |
Pratiquants de la rizipisciculture | 30 | 6,27 | 1,43 | 1,36 | 2,36 |
Non-pratiquants de la (rizi)pisciculture | 37 | 5,85 | 1,33 | 1,38 | 1,59 |
En prenant uniquement les exploitations agricoles qui pratiquent la (rizi)pisciculture, la taille moyenne du ménage est de 6,27, avec une moyenne de 1,43 femme, 1,36 homme et 2,36 non-actifs. Ces chiffres pour les non-pratiquants de la (rizi)pisciculture sont de 5,85 pour la taille du ménage, pour les nombres moyens de femmes et d'hommes respectivement de 1,33 et de 1,38, et de 1,59 pour le nombre moyen de non-actifs. La taille du ménage des 11 chefs d'exploitation féminins était en moyenne de 4,1. Les 5 (rizi)pisciculteurs féminins avaient également des ménages composés en moyenne de 4,1 personnes.
Le tableau 4.9. compare le niveau d'instruction du chef de l'exploitation pour l'ensemble des exploitations agricoles enquêtées et celui des (rizi)pisciculteurs.
A l'intérieur des Fivondronana, il y avait des menues différences entre les niveaux d'instruction des pratiquants de l'aquaculture et l'ensemble des exploitants enquêtés, mais en général, les différences étaient insignifiantes. Pour les chefs d'exploitation en général, 18% étaient illettrés, ce taux étant de 21% pour les pratiquants. 82% des exploitants enquêtés et 79% des (rizi)pisciculteurs avaient suivi une formation primaire ou secondaire.
Le niveau d'instruction des 11 chefs d'exploitation féminins était du niveau du primaire pour 9 (82%) et 12 (8%) étaient illettrées. Quant aux cinq femmes (rizi) pisciculteurs, une était illettrée et quatre avaient un niveau d'instruction primaire.
Fivondronana | Exploitations agricoles enquêtées (nombre) | Niveau d'instruction
ensemble exploitations enquêtées (%)
| Pratiquants (rizi)piscicoles (nombre) | Niveau d'instruction pratiquants (rizi)piscicoles (%) | ||||
illet. | prim. | sec. | illet. | prim. | sec. | |||
Antsirabe II | 28 | 18 | 71 | 11 | 7 | 0 | 71 | 29 |
Betafo-Ouest | 20 | 10 | 75 | 15 | 13 | 15 | 77 | 8 |
Betafo-Est | 20 | 15 | 85 | 0 | 10 | 20 | 80 | 0 |
Faratsiho | 21 | 10 | 90 | 0 | 18 | 11 | 89 | 0 |
Ambatolampy | 20 | 5 | 90 | 5 | 6 | 0 | 83 | 17 |
Antanifotsy | 41 | 34 | 59 | 7 | 23 | 43 | 48 | 9 |
Total | 150 | - | - | - | 77 | - | - | - |
Moyenne(%) | - | 18 | 75 | 7 | - | 21 | 71 | 8 |
Le tableau 4.10. comparant l'ensemble des exploitations agricoles enquêtées aux (rizi)pisciculteurs sur les autres professions exercées par le chef d'exploitation, (hormis l'agriculture et l'élevage), montre que les (rizi)pisciculteurs exerçaient en général autant de professions non agricoles que l'ensemble des chefs d'exploitations agricoles. C'était seulement dans les Fivondronana d'Antsirabe II et de Betafo-Est que les paysans qui pratiquaient l'aquaculture avaient plus d'activités en dehors de l'agriculture par rapport au total.
Fivondronana | Exploitations enquêtées (nombre) | Exploitants avec autre profession | Pratiquants (rizi)piscicoles (nombre) | (Rizi)pisciculteurs avec autre profession | ||
Nombre | % | Nombre | % | |||
Antsirabe II | 28 | 4 | 14 | 7 | 2 | 29 |
Betafo-Ouest | 20 | 4 | 20 | 13 | 3 | 23 |
Betafo-Est | 20 | 2 | 10 | 10 | 2 | 20 |
Faratsiho | 21 | 6 | 29 | 18 | 4 | 22 |
Ambatolampy | 20 | 1 | 5 | 6 | 0 | 0 |
Antanifotsy | 41 | 10 | 24 | 23 | 3 | 13 |
Total | 150 | 27 | - | 77 | 14 | - |
Moyenne (%) | - | - | 18 | - | - | 18 |
Des 11 femmes (rizi)pisciculteurs, trois (27%) avaient une autre profession, dont deux vendeuses de fruits et d'arachides et une tresseuse de nattes.
Une grande diversité a été trouvée pour les activités non agricoles chez les hommes. Ici, nous ne mentionnerons que les métiers de forgeron, menuisier ou maçon, fonctionnaire, commerçant, instituteur et vendeur de légumes, de fruits ou d'arachides.
Les résultats de la question portant sur la connaissance de l'existence de la CIRRH/projet sont repris dans le tableau 4.11. et visualisés dans la figure 4.3.
Du total des 149 exploitations enquêtées (d'un exploitant de Faratsiho, il n'y avait pas de réponse), 78 (52%) connaissaient la CIRRH/projet et 68 (48%) ne la connaissaient pas.
Sur les 77 exploitants qui pratiquaient l'aquaculture, 51 (66%) connaissaient la CIRRH/projet et 26 (34%) n'étaient pas au courant de l'existence de cette dernière.
Des 72 exploitants enquêtés ne pratiquant pas la (rizi)pisciculture, 27 connaissaient la CIRRH/projet, c'est-à-dire 37,5%.
Exploitations enquêtées | Connaissant la CIRRH/projet | Ne connaissant pas la CIRRH/projet |
Ensemble | 53 | 48 |
Pratiquants de la (rizi)pisciculture | 66 | 34 |
Non-pratiquants de la (rizi)pisciculture | 37 | 63 |
Initialement, il avait été prévu d'enquêter les exploitants qui connaissaient la CIRRH/projet sur leur opinion au sujet de cet organisme. Après la saisie des données, il est devenu clair que la façon dont les enquêteurs ont posé la question a influencé les réponses d'une telle manière qu'il est impossible de tirer des conclusions objectives sur ce sujet. Ceci nous a amené à ne pas présenter les résultats relatifs à cette question.