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5. RESULTATS DE LA REGION DE FIANARANTSOA

La CIRRH de Fianarantsoa soutient depuis 1989, avec l'assistance technique du projet PNUD/FAO, le développement de l'aquaculture dans les zones de Fianarantsoa et d'Ambositra.

Dans ce chapitre, nous présentons les résultats de l'enquête géographique pour la région de Fianarantsoa. Des 125 exploitations agricoles sur lesquelles devaient enquêter les vulgarisateurs piscicoles, seulement 118 ont été réellement enquêtées. Après concertation avec les responsables de la vulgarisation de cette région et après vérification des questionnaires remplis, 93 de ces questionnaires ont été retenus comme exploitables. Les 32 autres seront considérés comme non exploitables. Nous rappelons ici qu'il y avait des problèmes spécifiques concernant les vulgarisateurs piscicoles, dont le plus important est le manque de motivation à cause des contrats interrompus pour 25 des 30 vulgarisateurs (seuls 5 ont été choisis comme responsables de zone et continuaient leur travail), un fait dont ils étaient déjà au courant au moment de l'enquête géographique. Il n'y a pas encore de cellule de Suivi-Evaluation dans la CIRRH de Fianarantsoa, et tous les travaux inhérents au suivi-évaluation étaient effectués en complément des autres tâches du personnel de cette zone.

Même si cette diminution du nombre d'exploitations agricoles de l'enquête de 125 à 93 influence positivement la fiabilité des données, elle diminue la précision de 4,4% jusqu'à 5,3%. Les résultats seront corrigés par un traitement de non-réponses intégrales.

5.1. Activités (rizi)piscicoles dans la région de Fianarantsoa

5.1.1. Nombre d'exploitations agricoles pratiquant la (rizi)pisciculture

Le nombre d'exploitations agricoles enquêtées et retenues pour la région de Fianarantsoa est de 93. Les résultats concernant la pratique de l'aquaculture (cf tableau 5.1.) montrent que l'aquaculture était pratiquée par 38 (41%) des 93 exploitations agricoles, dont 15 (40%) en rizipisciculture, 16 (42%) en pisciculture et 7 (18%) pratiquant les deux en même temps. Ainsi, au total, le nombre d'exploitants agricoles qui pratiquent la rizipisciculture s'élève à 22 (7 + 15), ce qui correspond à 24% de l'ensemble des exploitants enquêtés et ceux qui pratiquent la pisciculture à 23 (7 + 16), c'est-à-dire 25% des enquêtés.

Tableau 5.1. : Aperçu des activités (rizi)piscicoles des exploitations agricoles enquêtées, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992 (exprimé en nombre).

FivondronanaExploitations agricoles enquêtéesPratiquants (rizi)piscicolesPratiquants rizipiscicoles et piscicoles Pratiquants rizipiscicolesPratiquants piscicoles
Ambositra136051
Fandriana1511380
Ambohimahasoa2611326
Fianarantsoa II278107
Ambalavao122002
Total933871516
Répartition ensemble (%)1004181617
Répartition pratiquants (%)-100184042

5.1.2. Superficie exploitée par les (rizi)pisciculteurs

Le tableau 5.2. présente la comparaison des superficies totales moyennes de l'ensemble des exploitations agricoles, des (rizi)pisciculteurs ainsi que des non-pratiquants de l'aquaculture. Notons que les données proviennent de l'enquête géographique.

Tableau 5.2. : Superficie moyenne des exploitations agricoles de l'ensemble des exploitants, des pratiquants et des non-pratiquants de la (rizi)pisciculture, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

Fivondranana.Exploitants enquêtésPratiquants(rizi) piscicolesNon-pratiquants (rizi)piscicoles Superficies agricoles pratiquants/non-pratiquants (%)
NombreSuperficie agricole moyenne (are)
NombreSuperficie agricole moyenne (are)NombreSuperficie agricole moyenne (are)
Ambositra111155485718346
Fandriana15177111874152123
Ambohimahasoa262421130015200150
Fianarantsoa II27640892019523176
Ambalavao1237921501042535
Total91-36-55--
Moyenne pondérée-357-371-347107

1 Les données relatives à la surface n'ont été obtenues qu'auprès de 11 des 13 exploitations enquètées.

La superficie totale moyenne de l'ensemble des exploitations agricoles enquêtées était ainsi de 357 ares par exploitation. Pour les pratiquants de la (rizi)pisciculture, elle était de l'ordre de 371 ares, tandis que pour les non-pratiquants, elle était de 347 ares. La superficie exploitée par les (rizi)pisciculteurs était de 7% plus grande que celle des non-pratiquants.

5.1.3. Non-pratiquants de la (rizi)pisciculture

Des 93 exploitants agricoles enquêtés, 55 (59%) ne pratiquaient pas la (rizi)pisciculture au moment de l'enquête. La figure 5.1. indique les raisons pour lesquelles ces paysans ne la pratiquaient pas.

Figure 5.1. : Aperçu des raisons de la non-application de la (rizi)pisciculture, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

Figure 5.1

Plusieurs personnes ont mentionné deux ou trois raisons pour lesquelles elles ne pratiquaient pas la (rizi)pisciculture. Au total, 54 non-pratiquants ont donné 80 réponses. D'un exploitant manquaient les données relatives à cette question.

La raison principale de la non-pratique de l'aquaculture était liée au problème d'eau (41 des 80 réponses, soit 51%), c'est-à-dire qu'il n'y avait pas assez d'eau pour l'élevage des poissons, ou que les rizières étaient susceptibles d'être inondées. Quatre non-pratiquants (5% des réponses) ne connaissaient pas la technique de la (rizi)pisciculture, et 7 réponses (9%) concernaient le manque d'y trouver de l'intérêt. L'éloignement du point de vente d'alevins était un problème pour 6% des réponses (5 de 80), et le manque d'argent et le vol étaient également parmi les raisons mentionnées (4 réponses, soit 5% chacun). Parmi les “autres” raisons avancées par les non-pratiquants figuraient le manque de terrain et l'éloignement du site (soit une rizière, soit un étang).

Des non-pratiquants de l'aquaculture (55 des 93 exploitants), 15 paysans (27%) en avaient une expérience.

Dans la figure 5.2. sont regroupées les raisons d'abandon de 14 paysans qui avaient une expérience en (rizi)pisciculture, mais ne la pratiquaient plus au moment de l'enquête géographique. D'un paysan ayant une expérience en (rizi)pisciculture manquent les données concernant les raisons d'abandon.

Figure 5.2. : Aperçu des raisons d'abandon de la (rizi)pisciculture, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

Figure 5.2

Notons que 6 des 14 paysans ont évoqué plusieurs raisons d'abandon de la (rizi)-pisciculture. Le nombre total des réponses était de 21. La figure 5.2. montre que les raisons principales d'abandon étaient les problèmes d'eau (9 réponses, soit 43%) et le vol. Dans deux cas (9%), il y avait des problèmes d'ordre social et pour une autre tranche de 9%, il y avait le manque de voir l'intérêt de la spéculation. La raison d'abandon pour un exploitant était le manque d'alevins (5%). “Autres” est le cas d'un paysan qui avait des problèmes avec des prédateurs (non spécifiés).

5.2. La rizipisciculture

Pour la région de Fianarantsoa, nous récapitulons ici les résultats pour la rizipisciculture concernant la superficie empoissonnée, l'espèce utilisée et l'origine des alevins, l'espèce préférée, les personnes qui font le travail piscicole et la destination des poissons produits, ainsi que l'opinion des paysans sur l'aquaculture. Notons que 7 des 22 (32%) rizipisciculteurs pratiquaient également la pisciculture en étang. Toutefois, ils ont été enquêtés séparément sur chaque méthode d'élevage concernant les données citées ci-dessus, et ces données ont été traitées séparément.

5.2.1. Superficie rizipiscicole

Le tableau 5.3. présente les résultats sur la superficie et le nombre du total des rizières appartenant aux rizipisciculteurs, ainsi que la superficie et le nombre de leurs rizières empoissonnées.

Des 22 rizipisciculteurs, y compris les paysans qui pratiquaient la rizipisciculture et la pisciculture en même temps, soit 24% du total des 93 exploitants enquêtés, manquaient les données relatives à la superficie d'un paysan. La superficie moyenne des rizières était de 6,2 ares. Ils disposaient de 14,4 rizières par personne. Cette superficie totale rizicole par rizipisciculteur était donc de 86,2 ares. La superficie totale des rizières empoissonnées au moment de l'enquête était de 439 ares, c'est-à-dire 20 ares par exploitant pour 2,6 rizières.

Tableau 5.3. : Nombre et superficie des rizières des exploitants agricoles pratiquant la rizipisciculture, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

FivondronanaExploitants agricoles enquêtés (nombre)Pratiquants rizipiscicoles (nombre)Total pratiquants rizipiscicolesRizières empoissonnées
NombreSuperficie
NombreSuperficie
Totale
(are)
Moyenne
(are)
Totale
(are)
Moyenne
(are)
Ambositra135561733,111817,4
Fandriana1511885616,4333279,9
Ambohimahasoa26516175015,42131078,2
Fianarantsoa II2711232627,111414,0
Ambalavao120------
Total93223171.810-58529-
Moyenne pondérée.--14,486,26,22,620,07,6
Répartition (%)10024------

1- La superficie totale de 23 des 161 rizières n'est pas connue. Cette superficie totale de 750 ares est donc pour 138 rizières.

2- La superficie moyenne par rizière est calculée à partir de 138 rizières.

5.2.2. Espèces utilisées

Les espèces utilisées par les rizipisciculteurs de la zone de Fianarantsoa étaient, comme pour la région d'Antsirable, la carpe commune (C. carpio), les différentes espèces de tilapia et le trondro gasy. Pour 13 cas (59%), il s'agissait de la polyculture (deux ou trois espèces différentes). Pour la monoculture (9 cas, soit 41%), le tilapia était le plus utilisé (par 6 pisciculteurs, soit 67%), ensuite la carpe en deuxième lieu (par 3 pisciculteurs, soit 33%). Aucun paysan n'empoissonnait ses rizières uniquement avec le trondro gasy.

L'espèce préférée est la carpe (15 des 33 réponses, soit 52%), mais le tilapia est également très apprécié (12 des 33 réponses, soit 36%). Le trondro gasy est le moins utilisé (4 réponses, soit 12%). Une grande partie des (rizi) pisciculteurs (9, soit 41%) a mentionné plusieurs espèces comme préférées et chaque réponse est comptée également dans les résultats.

5.2.3. Origine des alevins

Le tableau 5.4 montre le nombre des transactions en alevins ainsi que l'origine des alevins destinés à la rizipisciculture, sans toutefois donner des précisions sur le nombre d'alevins ni l'espèce par transaction.

Les 22 rizipisciculteurs enquêtés avaient ainsi de une à trois sources d'alevins. Ces 22 pratiquants ont eu 39 transactions de 6 sources différentes pour leurs alevins. Il s'agissait des alevins de la carpe commune, des différentes espèces de tilapia et du trondro gasy.

Tableau 5.4. : Origine des alevins destinés à la rizipisciculture, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

Source d'alevinsRizipisciculteurs (nombre)Transactions (nombre)Origine des alevins1
CIRRH/projetProducteur privéPêche familialeReproduction familialeVendeurs d'alevinsEmpoissonnement naturel
Une source88024002
Deux sources1122439420
Trois sources39213120
Total22396616542
Répartition transactions (%)-10015,515,54113105
Répartition rizipisciculteurs (%)10017727277323189

1- Exprimée en nombre de transactions.

15,5 % des transactions en alevins des rizipisciculteurs ont été faites auprès de la CIRRH/projet, mais seulement comme complément des alevins issus d'autres sources. Les producteurs privés ont fourni les alevins pour 15,5% des transactions, mais la plus grande partie des pratiquants s'était également approvisionnée ailleurs. La pêche familiale est pratiquée par un nombre important des paysans, car il s'agissait de 41% des transactions. Dans 13% des cas, la source d'alevins était la reproduction familiale et ceci en complément des autres sources. Une tranche de 10% concernait les vendeurs d'alevins. L'empoissonnement naturel a été la seule source pour 2 des 39 transactions (5%).

5.2.4. Main-d'oeuvre rizipiscicole

Seulement 2 des 22 (9%) rizipisciculteurs ont engagé des salariés pour le travail des rizières empoissonnées, mais dans tous les cas, le chef de l'exploitation participait également aux travaux. Pour 16 (73%) des pratiquants de la rizipisciculture, l'exploitant faisait le travail, dans la plupart des cas, aidé par les enfants et/ou le (la) conjoint(e). Dans 4 cas (18%), seuls les enfants exécutaient les travaux rizipiscicoles.

5.2.5. Destinations des poissons élevés

La plus grande partie des poissons produits était destinée à l'autoconsommation, dans 41% des cas (9 des 22) en totalité et dans 49% des cas (11 des 22) pour une partie seulement. D'un rizipisciculteur (5%) manquent les données relatives à la destination des poissons produits, et un autre (5%) a déclaré avoir expédié tous ses poissons sans en spécifier la destination.

11 rizipisciculteurs ne consommaient qu'une partie des poissons produits. Tous ces derniers ont, à part la consommation familiale, vendu le reste des poissons, soit sur le site, soit au marché local. Deux paysans (18%) ont aussi gardé une partie de leurs poissons afin de continuer l'élevage et un de ces rizipisciculteurs a donné également quelques poissons comme cadeaux.

5.2.6. Opinion sur la rizipisciculture

Les paysans pratiquants de la région de Fianarantsoa étaient en général, comme leurs collègues d'Antsirabe, satisfaits des résultats de la rizipisciculture. Un seul pratiquant voulait arrêter la spéculation, et les autres ont décidé de continuer, voire agrandir la superficie empoissonnée.

5.3. La pisciculture en étang

Pour les 23 pisciculteurs recensés parmi les 93 exploitations agricoles enquêtées dans la région de Fianarantsoa, les mêmes données pour la rizipisciculture sont récapitulées dans ce chapitre. Notons que 30% de ces pisciculteurs pratiquaient également la rizipisciculture.

5.3.1. Superficie piscicole

Le tableau 5.5. présentant la superficie et le nombre total des étangs des pisciculteurs ainsi que les moyennes par exploitant montre que les 23 pisciculteurs recensés dans la région de Fianarantsoa avaient au total 28 étangs, avec une superficie de 67,4 ares. Chaque pisciculteur disposait en moyenne de 1,2 étang avec une superficie moyenne de 2,4 ares par étang. Notons que dans le Fivondronana d'Ambositra, la superficie moyenne par étang est assez élévée (8,3 ares).

Tableau 5.5. : Nombre et superficie des étangs des exploitations agricoles pratiquant la pisciculture, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

FivondronanaExploitations agricoles enquêtées (nombre)Pratiquants piscicoles (nombre)Etangs empoissonnés
NombreSuperficie totale
(are)
Superficie moyenne
(are)
Ambositra1313258,3
Fandriana153331,0
Ambohimahasoa26220,90,5
Fianarantsoa II2781028,32,8
Ambalavao1291010,21,0
Total93232867,4-
Moyenne pond érée--1,22,92,4
Répartition (%)10025---

5.3.2. Espèces utilisées

En ce qui concerne les espèces utilisées pour la pisciculture en étang, elles étaient les mêmes que pour la rizipisciculture. Les étangs étaient pour 14 pisciculteurs (61%) empoissonnés en polyculture, avec deux ou trois espèces. En monoculture (9 pisciculteurs, soit 39%), les différentes espèces de tilapia étaient les plus utilisées (6 pisciculteurs, soit 67%), la carpe commune en deuxième lieu (2 pisciculteurs, soit 22%) et un seul pisciculteur n'empoissonnait ses étangs qu'avec le trondro gasy (11%).

Dans la région de Fianarantsoa, l'espèce préférée était la carpe commune (20 des 36 réponses, soit 56%), mais les différentes espèces de tilapia étaient également appréciées (12 de 36 réponses, soit 33%). Le trondro gasy était mentionné comme espèce préférée dans 11% des cas (4 réponses). Notons que 13 pisciculteurs (56%) ont mentionné plusieurs espèces (deux ou trois) comme préférées, et chaque espèce est compté séparément.

5.3.3. Origine des alevins

Le tableau 5.6. présente l'origine des alevins destinés à la pisciculture en étang, ainsi que le nombre de sources par rizipisciculteur. Des 23 pisciculteurs, un tiers avait deux ou trois sources d'alevins. Au total, il y avait 32 transactions d'alevins. Aucun pisciculteur ne s'est approvisionné uniquement à la CIRRH/projet. Les 16% des transactions avec la CIRRH/projet ont été faites comme complément des alevins venant d'autres sources. Les producteurs privés ont pris en charge 9% des transactions en alevins. La reproduction familiale était la source pour 6,5% des transactions en alevins, tandis que les vendeurs d'alevins n'étaient responsables que pour 3% des transactions. La source d'alevins la plus importante était la pêche familiale (59% des transactions). Deux pisciculteurs prétendaient avoir eu un empoissonnement sauvage, sans toutefois spécifier comment.

Tableau 5.6. : Origine des alevins destinés à la pisciculture, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

Source d'alevinsPisciculteurs (nombre)Transactions (nombre)Origine des alevins1
CIRRH/ projetProducteur privéPêche familialeReproduction familialeVendeurs d'alevinsEmpoissonnement naturel
Une source16160114001
Deux sources510414001
Trois sources26111210
Total23325319212
Répartition transactions (%)-100169596,536,5
Répartitionpisciculteurs (%)100139221383949

1- Exprimée en nombre de transactions.

5.3.4. Main-d'oeuvre piscicole

Quant aux travaux piscicoles tels que la construction et l'entretien des étangs, l'achat ou la pêche des alevins, l'alimentation, la fertilisation ainsi que la récolte, ils ont été faits dans la plupart des cas par l'exploitant, soit seul (9 pisciculteurs, soit 39%), soit ensemble avec les enfants (également 39%). Les enfants seuls ont effectué les travaux dans 13% des cas (3 pisciculteurs), et ensemble avec des salariés pour une exploitation (4%). Un seul pisciculteur a déclaré avoir fait faire les travaux inhérents à la pisciculture en étang par une main-d'oeuvre (4%).

5.3.5. Destination des poissons élevés

Dans la région de Fianarantsoa, pour 22 pisciculteurs (96%), la destination des poissons produits était la consommation familiale, dans 50% des cas en totalité et pour les autres 50% pour une partie seulement. Pour ces derniers, une partie était vendue, soit sur le site, soit au marché local et l'un d'entre eux a donné aussi une partie des poissons comme cadeaux. Un seul paysan a déclaré avoir gardé tous les poissons produits.

5.3.6. Opinion des paysans sur la pisciculture

Comme pour la région d'Antsirabe, les pisciculteurs recensés dans la région de Fianarantsoa ont un avis favorable de la spéculation. Tous les pisciculteurs avaient l'intention de refaire la pisciculture pour la campagne suivante, dont 14 (61%) ont déclaré augmenter la superficie. Seuls 4 (17%) trouvaient que la pisciculture a été une perte, mais en général, les pisciculteurs trouvaient qu'elle a été rentable (19, soit 83%).

5.4. Généralités

Dans ce chapitre, quelques caractéristiques des pratiquants de l'aquaculture recensés dans la région de Fianarantsoa seront reprises.

5.4.1. Sexe du chef d'exploitation

Seulement 5 des 93 (5%) exploitations agricoles enquêtées avaient une femme comme chef, dont une pratiquant la rizipisciculture et une la pisciculture en étang.

5.4.2. Age du chef d'exploitation

Dans le tableau 5.7., les résultats concernant l'âge du chef de l'exploitation sont repris. L'âge moyen des chefs d'exploitation enquêtés était de 50 pour la région de Fianarantsoa, l'âge des 19 pratiquants de la rizipisciculture de 46, et il était de 48 pour les 21 pisciculteurs. Pour les pratiquants de la (rizi)pisciculture dans leur ensemble, l'âge moyen du chef était de 46, tandis que les non-pratiquants avaient un âge moyen de 52. L'âge médian de tous les chefs d'exploitations enquêtés était de 49. Pour les deux femmes (rizi)pisciculteurs, l'âge moyen était de 41 ans.

Tableau 5.7. : Age moyen du chef d'exploitation de l'ensemble des exploitations, des pratiquants de la (rizi)pisciculture ainsi que des non-pratiquants, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

FivondronanaExploitations enquêtéesPratiquants rizipiscicolesPratiquants piscicolesAge moyen chef exploitationAge médian chef exploitations enquêtées
Nombre totalAge moyen du chefNombreAge moyen du chefNombreAge moyen du chefPratiquants rizipiscicolesNon-pratiquants
Ambositra11255446155484949
Fandriana115431045356453844
Ambohimahasoa22451447745475451
Fianarantsoa II2748146844445046
Ambalavao12600-255556261
Total90-19-21----
Moyenne-50-46-48465249

1- Pour le Fivondronana d'Ambositra ainsi que pour celui de Fandriana, l'âge du chef de l'exploitation n'est pas connu pour un rizipisciculteur.

2- Pour le Fivondronana d'Ambohimahasoa, l'âge du chef de l'exploitation n'est pas connu pour un pisciculteur et pour un paysan qui pratiquait la rizipisciculture et la pisciculture en même temps.

5.4.3. Taille du ménage

Les données relatives au ménage pour l'ensemble des exploitations enquêtées et les pratiquants de l'aquaculture (cf tableau 5.8.) montrent que la taille moyenne du ménage pour les 93 exploitations enquêtées était de 7,91, avec en moyenne 1,82 femme, 1,73 homme et 2,74 enfants scolarisés et/ou âgés de moins de 6 ans (les non-actifs).

Tableau 5.8. : Composition du ménage des exploitations agricoles enquêtées, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

Exploitations enquêtéesExploitations enquêtées (nombre)Taille moyenne ménageNombre moyen
femmeshommesnon-actifs
Ensemble937,911,821,732,74
Pratiquants de la (rizi) pisciculture228,402,051,743,21
Non-pratiquants de la (rizi)pisciculture237,571,661,722,42

Pour les pratiquants de la (rizi)pisciculture, la taille moyenne du ménage était de 8,4, le nombre moyen de femmes et d'hommes était respectivement de 2,05 et de 1,74, tandis que le nombre moyen de non-actifs était de 3,21.

En comparant ces résultats avec ceux des non-pratiquants, nous trouvons que la taille du ménage des non-pratiquants est en moyenne de 7,57 avec en moyenne 1,66 femme, 1,72 homme et 2,42 non-actifs par ménage.

5.4.4. Niveau d'instruction

Le tableau 5.9. compare le niveau d'instruction du chef de l'exploitation pour l'ensemble des exploitations agricoles enquêtées et celui des (rizi)pisciculteurs.

Tableau 5.9. : Comparaison du niveau d'instruction des chefs d'exploitation agricole enquêtés et celui des pratiquants de l'aquaculture recensés, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

FivondronanaExploitations agricoles enquêtées (nombre)Niveau d'instruction ensemble exploitations enquêtées (%)Pratiquants (rizi)piscicoles (nombre)Niveau d'instruction pratiquants (rizi)piscicoles (%)
illet.prim.sec.illet.prim.sec.
Ambositra138848617830
Fandriana1141464221007030
Ambohimahasoa26316181118739
Fianarantsoa II274960813870
Ambalavao1250500250500
Total92---37---
Moyenne (%)-19747-157510

1- Les données sur le niveau d'instruction manquent pour un rizipisciculteur enquêté dans le Fivondronana de Fandriana.

Pour les pratiquants de la (rizi)pisciculture, le niveau d'instruction était du primaire pour 75%, du secondaire ou au-delà pour 11% et 14% des (rizi)pisciculteurs étaient illettrés. Pour l'ensemble des exploitations agricoles enquêtées, le niveau d'instruction du chef de ménage était pour 74% du primaire, 7% avaient fréquenté au moins l'école secondaire et 19% étaient illettrés.

5.4.5. Autres professions exercées par les exploitants

Nous n'avons pas trouvé de grande différence entre les pratiquants et les non-pratiquants de l'aquaculture en ce qui concerne l'exercise d'une profession nonagricole. 10 des 38 (rizi)pisciculteurs (26%) pratiquaient une autre profession et 12 des 55 (22%) paysans non-partiquants avaient une autre profession, et la même diversité dans la nature de cette profession que pour la zone d'Antsirabe a été trouvée pour la région de Fianarantsoa. De trois exploitations agricoles enquêtées manquaient les données relatives à l'exercice d'une autre profession. Des chefs d'exploitation féminins, la rizipiscicultrice n'exerçait pas d'autre profession non-agricole, de la pratiquante de la pisciculture en étang manquent des données et des trois non-pratiquantes, seule une femme a mentionné une autre profession (tresseuse).

5.4.6. Connaissance de la CIRRH/projet

Le tableau 5.10. reprend la répartition des exploitants agricoles enquêtés connaissant ou ne connaissant pas la CIRRH/projet, pour l'ensemble des exploitants ainsi que pour les pratiquants et les non-pratiquants de l'aquaculture.

De l'ensemble des 93 exploitants agricoles enquêtés, 26 (28%) ne connaissaient pas la CIRRH/projet, tandis que 67 (72%) n'étaient pas au courant de l'existence de cette dernière. Des 38 (rizi)pisciculteurs, 5 (13%) n'ont jamais entendu parler de la CIRRH/projet au moment de l'enquête géographique. En revanche, 33 (87%) connaissaient la CRRH/projet. Des 55 exploitants agricoles enquêtés qui ne pratiquaient pas la (rizi)pisciculture au moment de l'enquête géographique, 21 (38%) ne connaissaient pas la CIRRH/projet et 34 (62%) ont affirmé la connaître.

Tableau 5.10.: Répartition des différents groupes enquêtés connaissant ou ne connaissant pas la CIRRH/projet, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

Exploitations enquêtéesConnaissant la CIRRH/projetNe connaissant pas la CIRRH/projet
Ensemble7228
Pratiquants de la (rizi)pisciculture8713
Non-pratiquants de la (rizi)pisciculture6238

Figure 5.3.: Répartition des différents groupes enquêtés connaissant ou ne connaissant pas la CIRRH/projet, région de Fianarantsoa, campagne 1991–1992.

Figure 5.3

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