Le développement du secteur entraînera, comme indiqué au premier chapitre, la création de quelques 14.500 nouveaux emplois, plus particulièrement dans la pêche traditionnelle avec 12.000 emplois environ. La formation de ces pêcheurs traditionnels nécessite un autre système de formation, différent de celui des autres sous-secteurs (pêches artisanale et industrielle, crevetticulture, administration et emplois indirects). La particularité de la formation des pêcheurs traditionnels, fondée sur la vulgarisation, l'assistance et la sensibilisation, suggère la mise en place d'un système spécifique de formation et de traiter les problèmes correspondants séparément des autres. Pour les activités autres que la pêche traditionnelle, la création de nouveaux emplois sera moins importante. Pour la pêche industrielle et artisanale on prévoit 500 nouveaux pêcheurs et marins et environ 70–80 cadres techniques ou agents de maîtrise. La crevetticulture offrira quelque 700–800 postes, dont 125 cadres et agents de maîtrise. Les besoins de l'administration se situent à quelques 60–70 personnes. Un certain nombre d'emplois indirects seront également créés. Ils ne nécessitent pas pour la plupart, une formation préalable dans le domaine halieutique.
En résumé, on peut donc constater que pour les emplois d'encadrement technique et supérieur, les besoins identifiés sont de l'ordre de 265 personnes. Les cadres techniques en constituent plus de 83% environ, tandis que les cadres supérieurs représentent 17%. Le tableau 1 présente les quantités des offres à court et moyen terme exprimées en techniciens, par spécialisation. Ces chiffres englobent les techniciens pour la pêche artisanale et industrielle, l'aquaculture et l'administration.
En ce qui concerne les cadres supérieurs, les besoins sont identifiés à quelques 45 personnes, dont 18 ingénieurs-biologistes pour la crevetticulture, 10 spécialistes en gestion et commercialisation, 8 ingénieurs en logistique et 5 cadres pour l'administration.
Spécialisation | Nombre |
Officiers pont et machine | 30–50 |
Techniciens aquacoles (crevetticulture) | 45 |
Techniciens en qualité des produits | 22 |
Techniciens en traitement et valorisation des produits | 15 |
Techniciens en froid | 17 |
Techniciens en maintenance | 7 |
Cadres moyens en finance et en commercialisation | 10 |
Techniciens pour l'administration | 60–70 |
Total | 206 à 236 |
Pour faciliter la détermination de nouvelles orientations de la formation pour le secteur (pêche traditionnelle exclue), on peut considérer trois niveaux de formation, à savoir :
formation de pêcheurs artisanaux et marins qualifiés et formation de collecteurs;
formation de techniciens et cadres moyens;
formation de cadres supérieurs.
Pour les cinq prochaines années, la pêche artisanale aura besoin d'au moins 150 nouveaux pêcheurs capables d'utiliser les embarcations motorisées et les techniques afférentes. Actuellement, la formation de ces pêcheurs se fait surtout par l'ENEM et l'Apostolat de la mer. Mais elle est également réalisée par des structures plus légères telles que le collège Saint-Jean à Antalaha et par l'Action Internationale Contre la Faim (AICF) à Sainte-Marie. L'ENEM forme pendant 18 semaines les personnes proposées par les sociétés qui doivent après la formation commander de petites embarcations motorisées. La formation porte essentiellement sur la connaissance, la conduite et l'entretien courant des moteurs diesel et les techniques de pêche. Quant à l'Apostolat de la mer, il forme des marins pêcheurs sur la navigation, la mécanique diesel, les techniques de pêches, le matelotage et la commercialisation des produits. La formation dure 8 mois et devrait permettre aux sortants de devenir des patrons-pêcheurs. Toutefois la formation est confrontée aux problèmes de manque de moniteurs compétents et de l'insuffisance des locaux. Il semble que le problème le plus important demeure l'accession à la propriété des embarcations des sortants, qui ne disposent pas de sources de financement, ce qui les oblige à reprendre leur activité précédente, c'est à dire la pêche traditionnelle.
Les besoins pour ces marins-pêcheurs (ponts et machines) sont estimés à 350 personnes environ, essentiellement pour la pêche crevettière et thonière. Il n'est pas nécessaire, selon les opérateurs, de prévoir des structures de formation pour ces marins pêcheurs, car les entreprises les forment en général directement sur le tas.
L'activité de collecte devient de plus en plus importante. Elle est liée essentiellement au développement de l'exportation, mais aussi au ravitaillement de plus en plus croissant du marché local. D'ici 5 ans, on prévoit une augmentation de 40 collecteurs environ. Il n'existe pas de formation spécifique pour ce type d'activité. Par contre, il est envisageable de prévoir l'organisation de séminaire-atelier portant sur des thèmes pratiques tels que la préservation de la qualité des produits, le traitement, le conditionnement et le transport. Mais aussi sur la préparation des dossiers bancables et la connaissance des règles du marché international ainsi que la législation nationale et internationale.
Compte-tenu des analyses précédentes, huit grands groupes de spécialisation de niveau des techniciens sont identifiés et quantifiés (tableau 1). Il est nécessaire de souligner que les chiffres avancés par ce tableau reflètent plutôt l'offre des sociétés existantes, tandis que pour l'administration, il s'agit de l'estimation minimale de besoins. Il en ressort que les besoins réels en techniciens pourront être dans le temps plus élevés, compte-tenu des possibilités de création de nouvelles sociétés et de l'évolution du secteur plus rapide que celle prévue par les opérateurs enquêtés.
Les besoins sont estimés à 30–50 personnes en fonction des déclarations des responsables de sociétés, du nombre de bateaux par société, de la nécessité économique de remplacer les officiers expatriés par les nationaux et de combler le départ des nationaux à l'extérieur. Pour cette catégorie de techniciens, Madagascar dispose d'une école (ENEM) capable de satisfaire entièrement ces besoins. Cependant, les opérateurs constatent la nécessité de prendre en considération dans le programme de formation les nouvelles techniques de pêche, la localisation des espèces-cibles et la sécurité. Il semble également nécessaire à moyen et long terme d'organiser une formation polyvalente, qui forme les officiers à la fois en navigation et en mécanique générale. Par ailleurs, l'efficacité et la pérennité des actions de cette école dépendent de la disponibilité en équipements et en cadres formateurs nationaux, dont le nombre reste encore assez faible.
Les besoins sont estimés à quelques 45 personnes pour les 5 années à venir (techniciens d'élevage et contremaître d'élevage). Leur tâche consiste à exécuter avec les ouvriers des travaux de production dans les fermes. Pour la formation de ces techniciens, on demande aux candidats d'avoir le niveau du baccalauréat agricole. Ensuite, ils devront être formés pendant 6 mois environ, soit dans la ferme-pilote de Nosy-Be, soit dans le centre de formation aquacole de Mahajanga dont la construction est prévue dans le cadre des dons japonais, soit sur le tas dans les fermes industrielles. En attendant le démarrage du centre de Mahajanga, il s'avère nécessaire de continuer la formation au sein de la ferme-pilote de Nosy-Be.
Dans cette catégorie de spécialistes, les offres sont estimées à 22 personnes. Mais il est fort probable que les besoins réels, compte-tenu des nouvelles réglementations internationales qui exigent des normes qualitatives plus rigoureuses (par exemple le marché européen à partir de 1993), seraient plus importants. Ces besoins pourront être satisfaits partiellement par l'organisation de formation par recyclage ou par séminaire-atelier (formation de courte durée), qui pourraient être organisés par l'Institut Halieutique et des Sciences Marines (IHSM)1, par l'Institut Pasteur ou par les projets. Les écoles halieutiques existantes (IHSM et EASTA) devraient également adapter leur programme de formation en réservant une place plus importante à ce module par rapport aux autres. Il est indispensable qu'au moins une école halieutique dispose des moyens et équipements adéquats pour la formation pratique.
Les besoins pour ces spécialistes sont estimés à 15 personnes, dont la moitié pour la crevetticulture. Malgré l'existence de l'EASTA, qui avait prévu dans son programme des modules sur cette formation, celle-ci n'a jamais été entièrement réalisée. Il devient donc nécessaire d'envisager l'adaptation du programme de l'EASTA grâce à des équipements adéquats (dont un laboratoire “humide”) afin de préparer les candidats à maîtriser les espèces, l'anatomie, le traitement et la conservation des différents poissons, crustacés, céphalopodes et autres organismes aquatiques. Cette formation concerne les personnes intéressées par la formation technique halieutique et qui souhaitent travailler dans des sociétés de pêche et d'aquaculture. Pour les personnes occupant un emploi au sein des entreprises de pêche et qui ont besoin d'une formation additionnelle dans ce domaine, le type de formation le plus approprié est le recyclage ou les ateliers-séminaires de courte durée. Pour cette formation, la pratique devrait constituer une forte partie de l'emploi du temps.
Les besoins à moyen terme pour les spécialistes en froid sont estimés à 17 personnes, dont une dizaine pour la crevetticulture. Il est probable que les besoins réels soient plus élevés, compte-tenu de la création de nouvelles sociétés et de l'augmentation rapide de l'exportation et compte-tenu de la meilleure utilisation des poissons d'accompagnement. Il existe actuellement l'Institut National de Promotion-Formation (INPF) à Antananarivo qui forme pendant six mois des techniciens spécialistes dans ce domaine. Cet institut peut également intervenir directement sur le terrain pour répondre aux besoins des sociétés. L'INPF peut aussi former les techniciens en maintenance qui seront recrutés dans les fermes aquacoles (7 personnes). Pour une formation plus longue dans ce domaine et concernant les techniciens supérieurs, l'Institut Supérieur de Technologie à Antananarivo et à Antsiranana (I.S.T.) peut aussi participer à genre de formation.
Les besoins en cadres moyens dans le domaine de la gestion, comptabilité et commercialisation sont assez faibles (estimés actuellement à une dizaine de personnes). En général, les sociétés préfèrent recruter des personnes de niveau baccalauréat et les former sur le tas. Toutefois, il existe des écoles qui pourraient satisfaire ces besoins à savoir l'Institut Supérieur de la Communication, des Affaires et de Management (I.S.C.A.M.) à Antananarivo et l'IST - secteur tertiaire (comptabilité, finance et organisation administrative). On peut également signaler l'existence de plusieurs centres privés de formation en comptabilité et en informatique.
Les besoins en cadres techniques pour l'administration (relativement importants en considération du travail à réaliser sur le terrain et le manque de personnes compétentes chargées de travailler directement avec les opérateurs) sont de l'ordre de 60 à 70 personnes. La formation de ces cadres techniques doit prendre en considération les aspects directement techniques, mais aussi les connaissances générales des différents problèmes de la pêche et de l'aquaculture. Il est indispensable d'éviter une formation théorique préparant des personnes qui ne seront pas opérationnelles sur le terrain. Il convient donc d'accentuer la formation sur les aspects techniques et technologiques, lesquels seront par la suite vulgarisés auprès des pêcheurs traditionnels et artisanaux. De même, la formation concernant la réglementation en vigueur, les statistiques et les aspects socio-économiques du milieu des pêcheurs traditionnels, devra être assurée.
Pour les techniciens, la formation devrait se faire à l'EASTA qui forme déjà ce type de spécialistes; mais toutefois elle est faite de manière non satisfaisante par manque d'encadrement et d'équipement, ainsi que par la lourdeur de son programme. Cet établissement doit se préparer également à organiser des recyclages, des cours de perfectionnement périodiques de courte durée pour les techniciens déjà en activité.
Les besoins estimés sont de 18 cadres d'ici 5 ans. Il est convenu que les candidats de cette spécialisation soient déjà titulaires d'un diplôme supérieur en sciences, par exemple les sortants de l'Université de Toliara, de l'Université d'Antananarivo (ESSA) ou de l'ex-UFSH. Il est recommandé, dans les programmes de formation académique des écoles citées plus haut, de prévoir des modules en gestion d'entreprise et en gestion du personnel, en organisation du travail et en informatique. Cependant, la formation de spécialistes en crevetticulture se fera principalement sur le terrain pendant six mois environ, c'est-à-dire dans la ferme pilote de Nosy-Be, dans le centre aquacole qui sera créé à Mahajanga ou directement dans les fermes industrielles.
Les besoins à satisfaire à moyen terme sont de 10 cadres environ. Trois écoles forment correctement ces cadres dans ce domaine: il s'agit de l'Institut Nationale des Sciences Comptables et d'Administration d'Entreprise (INSCAE) à Antananarivo, de l'Ecole Nationale d'Informatique (ENI) à Fianarantsoa, de l'EESDEGS - Filière gestion des Universités d'Antananarivo et de Toamasina.
Il est également souhaitable d'envisager des recyclages pour certains cadres déjà en activité par le biais de ces écoles.
Cette spécialisation concerne 8 personnes de haut niveau devant travailler dans les fermes industrielles de crevettes. Les Ecoles Polytechniques d'Antananarivo et d'Antsiranana forment des candidats dont le profil peut répondre à ces besoins.
Les besoins sont limités à 4–6 personnes et concernent plutôt des planificateurs et socio-économistes ou des spécialistes dans le domaine halieutique avec des notions d'aménagement.
Il s'agit des sortants de l'Université d'Antananarivo - Filière Gestion ou Institut National des Sciences Comptables et d'Administration d'Entreprises (INSCAE) ou l'IHSM. Comme le nombre est limité, le complément de formation demandée pourrait se faire à l'extérieur du pays dans des centres spécialisés, organisant des cours d'une durée de 6 à 12 mois.
On constate, d'après les analyses précédentes, que la formation dans le secteur halieutique, mise à part l'ENEM, a été essentiellement orientée vers la satisfaction des besoins de l'administration. Or, les possibilités d'emploi dans l'administration sont maintenant très limitées malgré les besoins ressentis en techniciens. De même, on considère que le programme de formation reste généralement assez théorique, manquant de pratique et de travaux dirigés. La formation reste sionnelle proprement dite est encore assez limitée.
Ainsi, il semble nécessaire de réorienter la formation halieutique vers un degré plus élevé de professionnalisation et vers une restructuration des établissements existants et de leurs programmes de formation. Dans ce sens, une meilleure coordination globale des actions de formation doit être assurée.
Pour les cinq prochaines années, les objectifs globaux de la formation halieutique pourraient être les suivants :
favoriser les formations de courte durée ayant un public bien ciblé et mieux défini. Il s'agit de formation pré-emploi ou d'insertion professionnelle, de recyclage ou de perfectionnement et de stage pour les créateurs d'activités professionnelles. Ces types de formation répondraient à des besoins ponctuels et bien définis ou à des demandes exprimées clairement par les utilisateurs ou employeurs ;
améliorer la qualité des programmes et des intervenants, par l'augmentation des connaissances plus pratiques dans les activités de formations et par l'étude et l'identification des besoins de formation en collaboration avec des spécialistes, qui proposeront des programmes ayant une adéquation plus grande entre les postes de travail et les formations dispensées;
améliorer les moyens de travail correspondants aux programmes de formation et préparer des formateurs ayant le profil correspondant à la formation envisagées ;
continuer la formation initiale de qualification professionnelle en réduisant les modules trop académiques au profit d'enseignements plus spécialisés et de formations professionnelles. De la même façon, il est nécessaire de limiter l'accès à ce type de formation initiale de longue durée en favorisant les instituts et les centres orientés vers la formation professionnelle de courte durée ;
spécifier d'une manière plus précise les besoins en matériels et équipements didactiques ou pédagogiques pour chacun des établissements. Il est nécessaire d'arriver à une certaine concentration des moyens pour un niveau et un type de formation donnés pour rendre optimale leur utilisation. Il en est de même pour ce qui concerne les compétences des formateurs qui doivent avoir une certaine mobilité entre les établissements afin de décloisonner leur utilisation;
favoriser les rencontres périodiques (2 fois par an) entre les différents intéressés par la formation pour le secteur halieutique (formateurs, entrepreneurs, administration) ce qui permettrait d'harmoniser les actions de formation et de coordonner l'utilisation des moyens matériels et humains. Le coordonnatèur du Programme cadre et le Directeur des Ressources Halieutiques peuvent assurer l'organisation de ces rencontres.
La formation pour les salariés des entreprises de la pêche artisanale à l'ENEM est jugée satisfaisante. Ainsi, ce type de formation de courte durée avec la participation financière des entreprises doit être poursuivi. Il conviendrait cependant d'augmenter simplement la pratique en mer durant cette période limitée de formation.
La formation pour les patrons-pêcheurs, qui doivent opérer soit individuellement, soit en association avec d'autres pêcheurs, est très limitée. Ceci peut s'expliquer par le fait que cette pêcherie joue un rôle modeste dans la production halieutique malgache (moins de 1%). En effet, malgré les efforts du gouvernement et des différents bailleurs de fonds, la pêche artisanale ne s'est pas encore développée. Les freins principaux sont la rentabilité modeste (sauf pour les crevettes et certains produits destinés à l'exportation), le coût très élevé des investissements, la pénurie de pièces de rechange pour les moteurs et le manque d'infrastructures et d'appuis techniques.
Ces différents freins et le manque de crédits expliquent le fait que les pêcheurs formés par l'Apostolat de la mer ne s'engagent pas dans la pêche artisanale comme patron-pêcheurs, mais reviennent en général à leur activité précédente, c'est-à-dire à la pêche traditionnelle.
Ainsi, parmi les propositions à court et moyen terme, un projet du Programme cadre sur la démonstration de faisabilité technico-économique de développement de la pêche artisanale sur la côte Est, doit déterminer dans quelles conditions (type d'embarcation, technique de pêche, technologie de traitement et conservation, commercialisation et système d'épargne / crédit) cette pêcherie peut être rentable. Ce projet sera réalisé avec l'Apostolat de la mer qui a déjà une expérience dans ce domaine et qui pourrait assurer le relais pour la vulgarisation et la formation des pêcheurs. En fonction des résultats du projet, le programme de formation de l'Apostolat de la mer pourrait être remanié et ce type de formation étendu dans d'autres régions de la côte Est.
Il conviendrait par ailleurs de soutenir les actions de formation menées par des ONG ayant des structures simples et localisées dans les villages de pêcheurs où les possibilités de développement de la pêche artisanale existent et où la pêche traditionnelle rencontre des problèmes dans son développement (conditions atmosphériques difficiles, stocks les plus proches de la côte surexploités, etc). Ce soutien peut se concrétiser par : des facilités administratives, l'utilisation d'une partie des dons offerts au gouvernement, la participation aux séminaire-ateliers de formation organisés par l'administration et les projets ainsi que par la collaboration des ONG à l'exécution de certaines activités des projets.
Pour les collecteurs, la formation ne peut se faire que par le biais de séminaires-ateliers de courte durée. Ces séminaires-ateliers pourraient être réalisés par des écoles de formation initiale (IHSM, EASTA) ou à travers des centres tels que l'Apostolat de la mer ou la GTZ. Cette formation se concentrera essentiellement sur les problèmes de qualité, le traitement, le transport et le conditionnement des produits, mais aussi sur les problèmes d'accès aux crédits, la préparation des dossiers bancables et la connaissance des principales règles du marché local ou international.
L'analyse précédente, concernant les besoins futurs en cadres et agents et les possibilités actuelles du pays en formation, permet de constater que quatre établissements (ENEM, EASTA, IHSM, ESSA) sont en mesure de satisfaire la majorité des besoins en formation halieutique. Mais il est nécessaire de mieux définir les rôles dévolus à chacun de ces établissements :
choix du type de formation (formation initiale, recyclage, perfectionnement, sémimaire-atelier, stage et pré-emploi) ;
adaptation des programmes (répartition entre pratique et théorie, limitation des modules à ceux liés directement aux postes de travail prévus pour les sortants) ;
coordination et harmonisation des activités entre les centres de formation (par exemple: mobilité des formateurs, utilisation de moyens matériels et laboratoires, organisation des stages).
En revanche, les autres besoins en formation (par exemple: techniciens et cadres supérieurs en froid, en maintenance et en logistique, en finances, en gestion et en commercialisation) qui pourront être mieux satisfaits par certains instituts ou écoles spécialisés (INPF, Polytechnique, INSCAE, ISCAM, IST, Filière gestion, ENI) peuvent ne pas être couverts par les quatre établissements ci-dessus. Pour ces quatre établissements dispensant des halieutiques, la répartition des activités se présenterait de la manière suivante:
Le type de formation (initiale) offert actuellement par cette école devra être maintenu parce qu'il satisfait, en général, les besoins des armateurs. Toutefois, des formations de recyclage et/ou de perfectionnement doivent être réalisées afin de satisfaire aux besoins de formations spécifiques, eu égard à lévolution technique et technologique des bateaux actuellement utilisés.
En ce qui concerne le programme et les stages :
il est nécessaire de prendre en considération le progrès technique dans la construction et l'exploitation des bateaux (nouveaux équipements), dans la technique des pêches (nouveaux engins de pêche, localisation et concentration des organismes halieutiques, etc.), dans la technologie de traitement et conservation des produits à bord des bateaux et dans la sécurité en mer ;
Il semble aussi nécessaire, à moyen et long terme, d'adapter le programme pour une formation polyvalente permettant de former les officiers à la fois en navigation et en mécanique ;
une collaboration étroite avec les armateurs devraient être réalisée par l'école, pour permettre aux élèves d'effectuer des stages non seulement pour acquérir plus de pratique en mer, mais surtout pour être mieux habitués aux équipements modernes installés sur les bateaux de ces armateurs.
Par ailleurs la formation de formateurs nationaux, dont le nombre est actuellement insuffisant, devra constituer la préoccupation majeure de cette école.
Rappelons que la formation initiale, dispensée jusqu'à présent par cette école, ne satisfait ni l'administration ni les opérateurs. Ainsi, tout en gardant le même type de formation initiale, il est nécessaire de changer les programmes de formation aussi bien que leurs conditions de fonctionnement. Cependant, compte-tenu des moyens dont pourrait disposer cette école à l'avenir, on peut aussi envisager d'y organiser des formations de recyclage et de perfectionnement. La durée actuelle de la formation, qui est de 3 ans, peut être réduite à 2 ans. En effet, la formation polyvalente de la 3ème année n'est pas justifiée à l'égard de la spécialisation nécessaire des sortants. De la même façon, on peut diminuer les coûts de la formation. Mais les conditions d'accès doivent être conservées. Les candidats doivent être au minimum titulaires du B.E.P.C. L'accès à l'école est subordonné à la réussite d'un concours. Dans la mesure du possible, les motivations qui ont poussé les candidats aux choix de leur spécialisation (pêche, élevage, eaux et forêts, agriculture), doivent être respectées. En effet, il semble que la réussite dans une option déterminée est souvent conditionnée par le degré de motivation des candidats dés l'entrée à l'école.
En ce qui concerne le profil de formation, une nouvelle orientation vers la satisfaction des besoins des entreprises et la création d'activités professionnelles individuelles ou associées, doit guider la conception de la structure de la formation. Ce nouveau profil n'empêchera pas d'ailleurs, le recrutement des sortants par l'administration, moyennant une action de recyclage de courte durée, ciblée sur les besoins spécifiques de l'administration. Par ailleurs, former les élèves spécialement pour l'administration, semble être moins judicieux. Cela d'autant plus que la majorité des activités des cadres techniques de l'administration consiste à conseiller, à vulgariser, donc à être toujours au contact des opérateurs économiques. On sait que ces activités nécessitent beaucoup plus de compétences techniques que de connaissances administratives.
Les programmes seront changés en conséquence, par rapport à cette nouvelle orientation et à ce nouveau profil. Tout d'abord, au niveau de la structure de la formation, la répartition suivante peut être adoptée :
la 1ère année sera répartie en ⅔ pour la formation théorique et ⅓ pour la formation pratique (travaux dirigés, travaux pratiques, applications);
la 2ème année se composera de ⅓ de formation théorique, ⅓ de formation pratique et ⅓ de stage en entreprise.
Ensuite, au niveau du contenu des programmes, les grandes disciplines suivantes sont proposées:
biologie marine (études des ressources, biologie des espèces, anatomie, etc) ;
aquaculture (crevetticulture, pisciculture) ;
technologie des engins (dessins et plans, fabrication, protection et maintenance) :
techniques de pêche (méthodes de pêche, exploitation rationnelle des ressources, innovation techniques, etc);
technologie des produits (traitement, manipulation, préparation, conservation des poissons et d'autres organismes halieutiques) ;
gestion d'entreprise (organisation, gestion du personnel, finances et comptabilité, gestion de la production, processus de création d'activités professionnelles, etc) ;
marketing des produits de pêche (collecte, transport, conditionnement et conservation, distribution, marchés locaux et internationaux, etc).
Enfin au niveau des moyens, les besoins minimum doivent être assurés, lesquels constituent les conditions “sine qua non” d'existence de cet établissement scolaire, et sans lesquels il serait préférable de le fermer. Parmi ces moyens, il faut que l'école dispose :
de l'électricité et de l'eau courante fournies par la JIRAMA, et non par un groupe électrogène qui est en panne depuis cinq ans (sans pièces détachées et sans moyens financiers pour la réparation) ;
de matériels et équipement nécessaires à savoir: équipement de laboratoires, équipement de salle de travaux pratiques, matériel de démonstration, moyens de transports, documentation et équipement administratifs. La création d'un laboratoire humide semble être très utile pour la biologie et la technologie des produits ;
de cadres permanents capables d'assurer tant la formation théorique que pratique. Pour la formation théorique, on peut y affecter par exemple les sortants de l'ex-UFSH. En outre, la présence permanente de moniteurs spécialistes-praticiens, permettrait d'augmenter l'efficacité et l'opérationnalité des élèves-sortants ;
un budget adéquat avec une certaine autonomie de gestion administrative et financière.
Pour rendre plus efficace l'ensemble du système de formation halieutique, il est nécessaire que l'EASTA collabore avec les autres centres de formation. A titre d'exemple, l'ENEM pourrait lui fournir des enseignants vacataires, et aussi lui permettre l'utilisation de ses équipements de laboratoire pour les travaux pratiques (les deux écoles se trouvent dans la même ville). De même, une étroite collaboration devrait exister entre l'EASTA et les centres de crevetticulture, tant à Nosy-Be que celui prévu par les Japonais à Mahajanga. De cette façon, l'EASTA fournirait principalement les stagiaires à former dans ces centres (par recyclage ou par perfectionnement de 6 mois environ). Dans l'organisation des stages, l'EASTA pourrait établir des relations de partenariat avec les sociétés de pêche et aquaculture et de commercialisation pour rendre efficaces et durables ces stages.
De la même manière, la direction de l'école, en étroite collaboration avec l'administration, devrait prévoir des actions de suivi des sortants, soit pour évaluer l'efficacité de la formation, soit pour faciliter les conditions de création d'activités professionnelles individuelles ou en association.
Il faut toutefois remarquer que, dans la situation socio-économique actuelle du pays, la réalisation de toutes les propositions précédentes concernant les équipements, le matériel, la documentation, la formation des formateurs, s'avère impossible à court et moyen terme, sans une participation importantè des organismes internationaux (sous forme de projet comme celui effectué par exemple pour la formation d'ingénieurs halieutes à l'ex-UFSH de Toliara). De même, certaines aides (documentation, équipement, formation de formateurs) peuvent être obtenues par l'intermédiaire d'un système de jumelage avec des institutions équivalentes à l'extérieur.
Ce nouvel institut regroupe actuellement la Filière océanologie de l'Université de Toliara et l'UFSH. Il est créé par le décret No92/1026 du 09/12/92, au sein de l'Université de Toliara. Il est régi également par le décret No92/1024 du 09/12/92 portant statut des facultés, écoles, instituts au sein des universités. Ces décrets sont sortis alors que la présente étude n'était pas encore achevée. Ainsi, les activités de cet institut sont la formation et la recherche dans le domaine halieutique, océanographique et aquacole. Notamment, l'IHSM est chargé de :
la formation des techniciens supérieurs et des ingénieurs halieutes dans les domaines cités ci-dessus;
la formation au niveau doctoral dans les mêmes domaines ;
la formation continue des cadres en activité.
Ainsi, l'ancien système de formation dans lequel fonctionnait l'UFSH n'existe plus, car le nouvel institut s'inscrit entièrement dans la structure et le cursus universitaire. Il faut aussi remarquer que l'Université de Toliara est maintenant spécialisée dans la formation halieutique et aquacole par rapport à l'Université d'Antananarivo où se trouve l'ESSA et qui délivre d'autres formations en agronomie, élevage, eaux et forêts, etc.
On peut donc distinguer à l'avenir deux types bien spécifiques de formation à l'IHSM :
une formation professionnelle de courte durée (perfectionnement, recyclage, séminaire-atelier) destinée aux cadres en activité, aussi bien de l'administration, que de l'industrie ;
une formation supérieure initiale, suivant le cursus classique universitaire, avec deux grandes orientations: ingéniorat halieutique (y compris une option aquacole) et diplôme d'études approfondies en océanologie. La formation d'ingénieur devrait à moyen et long terme s'orienter essentiellement vers la satisfaction des besoins des entreprises, ou vers la création d'activités professionnelles individuelles ou en association. Tandis que la formation en maîtrise scientifique devrait former les cadres pour la recherche et l'enseignement.
Un troisième type de formation, combinant à la fois la formation initiale universitaire et la formation professionnelle, est aussi prévu par le texte portant création de l'IHSM. C'est la formation dite “techniciens supérieurs”. Cependant, il faut toujours noter que le principe de la professionnalisation des formations halieutiques devrait orienter le choix des types de formation. On peut constater que cette formation de techniciens supérieurs se place entre la formation initiale universitaire et la formation professionnelle de techniciens qui est prévue à l'EASTA.
Tandis que la formation d'ingénieur, prévoyant une orientation professionnelle pour satisfaire les besoins des entreprises et des créateurs d'activités professionnelles, est déjà proposée au sein de l'IHSM. Par ailleurs, un grand risque peut être encouru par l'IHSM, au niveau de l'organisation pédagogique des deux formations d'ingénieurs et de techniciens supérieurs. Il s'agit de l'application, dans la formation de techniciens, de programmes en “miniature” de l'ex-UFSH, ou d'IHSM actuel pour la formation supérieure académique. De surcroît, les besoins exprimés pour les techniciens supérieurs semblent être très limités et cela seulement au niveau de l'administration, laquelle pour l'instant n'a presque jamais recruté des sortants d'écoles halieutiques. Par contre, l'analyse des besoins du secteur démontre que la formation professionnelle de courte durée est beaucoup plus demandée.
On peut donc prévoir que les activités rattachées à la formation professionnelle de courte durée, seront dominantes au sein de l'IHSM et cela même par rapport à la formation supérieure initiale d'ingénieurs halieutes. Ainsi, la nature différente des activités effectuées pour la formation professionnelle semble justifier, soit la création d'un centre autonome de formation professionnelle dans les domaines halieutiques et aquacoles, soit l'autonomisation plus conséquente de la gestion de cette activité de formation professionnelle au sein de l'IHSM.
Concernant l'organisation de la formation :
pour la formation professionnelle, la durée de formation s'étalerait entre 2 semaines et 3 mois, mais, il faut souligner que la préparation de ce type de formation demande plusieurs mois. Il est donc recommandé de le préparer suffisamment à l'avance pour permettre aux sociétés ou aux administrations de déterminer leurs besoins en formation, la disponibilité dans le temps des personnes concernées et de prévoir les coûts correspondants ;
pour la formation supérieure initiale, les deux premières années devraient être consacrées à la formation de base, et les deux ou trois autres années à la spécialisation (pêche, aquaculture et océanologie).
En ce qui concerne les programmes de formation professionnelle de courte durée, on peut distinguer trois groupes d'utilisation ou de personnes à former avec des programmes conformes:
pour les opérateurs économiques : contrôle de qualité des produits (à terre et en mer), nouvelles techniques de traitement, de conditionnement et de transport des produits, valorisation des produits, règlements et normes qualitatifs des différents produits destinés à l'exportation, réglementation locale et internationale des marchés, crédit et préparation des dossiers bancables, etc ;
pour l'administration des pêches et de l'aquaculture où la formation concerne en général les techniciens de terrain dans les domaines suivants : méthodes d'identification et d'analyse des besoins et des problèmes au niveau des opérateurs, vulgarisation de nouvelles techniques et technologies de la pêche traditionnelle et artisanale, qualité et salubrité des produits, législation et réglementation en vigueur, méthodologie de la sensibilisation et de l'encadrement des pêcheurs et aquiculteurs, identification et suivi des projets, collecte des données statistiques ;
pour les services vétérinaires, coresponsables du contrôle de qualité et du suivi des produits: connaissance des produits et des techniques de traitement et de conservation, contrôle de qualité et de salubrité, législation et règlements des marchés nationaux et internationaux.
Par ailleurs, pour la formation supérieure, on peut proposer en outre les modules suivants :
pour la formation de base : océanologie, biologie halieutique et aquacole, exploitation rationnelle des stocks, législation nationale et internationale sur la pêche et l'aquaculture, formulation, exécution et évaluation des politiques et stratégies dans le secteur pêche, économie des pêches, rôles de la pêche et de l'aquaculture dans l'économie nationale et régionale, organisation professionnelle des pêches ;
pour la formation spécialisée : engins et techniques de pêche, technologie de la pêche et de l'aquaculture, nouveaux produits et techniques nouvelles dans la transformation, contrôle de qualité des produits, gestion d'armement, gestion de la production dans les usines de transformation, commercialisation et distribution, gestion des projets, gestion d'entreprise de pêche, planification des opérations de financement d'une entreprise de pêche ou d'aquaculture, comptabilité et fiscalité.
Au niveau de la coordination et de l'harmonisation des activités de formation dans le secteur, l'IHSM devrait se charger d'abord de la formation de formateurs pour les différents instituts de formation. Ensuite, ne disposant pas de spécialistes dans tous les domaines, en particulier les praticiens et les techniciens très utiles dans la formation professionnelle, l'IHSM devrait identifier et utiliser toutes les potentialités du pays en matière de formation professionnelle de courte durée.
Pour permettre à l'IHSM de réaliser ces programmes de formation d'une manière efficace et satisfaisante, il est nécessaire de le doter de moyens matériels et financiers adéquats. En effet, sans les moyens techniques (laboratoires, salles de démonstration et de travaux pratiques, de reprographie, de documentation, etc.), particulièrement pour la formation professionnelle, aucune action de formation ne serait efficiente. Cependant, considérant les coûts correspondants, surtout pour la création du centre de formation professionnelle de courte durée, une aide a été déjà prévue dans le Programme cadre soumis au financement du PNUD.
Rappelons que cette école était surtout orientée vers la formation de cadres pour l'administration, essentiellement dans le domaine agronomique. Le domaine halieutique (pêche et pisciculture) ne constituait qu'une faible partie de la formation de base. C'était donc une formation académique, supérieure et initiale, qui avait peu de relation avec l'administration chargée de la pêche et de l'aquaculture et encore moins avec l'industrie et le secteur en général. Par conséquent, l'école avait peu d'expérience et peu de cadres spécialisés dans le domaine halieutique.
Concernant le type de formation, on peut proposer pour cette école de continuer ce qui existe actuellement en accentuant la professionnalisation de l'enseignement dispensé et d'orienter davantage son activité vers la satisfaction des besoins des opérateurs économiques et/ou des créateurs d'activités professionnelles individuelles ou en association. En effet, la spécialisation de l'Université de Toliara dans le domaine halieutique et aquacole semble ne pas justifier la création d'un département ou d'une unité semblable au sein de l'Université d'Antananarivo.
Au niveau du programme de formation, il semble quand même nécessaire d'augmenter la formation en aquaculture tant continentale que maritime, au sein des Départements d'Elevage et des Eaux et Forêts. Il faut aussi accroître les heures de travaux pratiques et de stage dans les stations piscicoles gérées par l'administration chargée de la pêche et de l'aquaculture, ou dans les centres de crevetticulture ainsi que dans les fermes industrielles d'élevage de crevettes.
Il faut souligner qu'actuellement l'un des problèmes majeurs dans le fonctionnement et l'efficacité de cette école, est celui des relations à entretenir avec tous les autres organismes nationaux et internationaux intéressés par la pêche et l'aquaculture. Il est donc nécessaire d'intensifier les collaborations et les contacts avec les autres écoles et centre de formation par la participation aux conseils d'orientation de ces derniers, aux séminaires, aux colloques ainsi qu'aux réunions organisées dans le secteur. L'organisation des stages et des travaux pratiques peut être aussi améliorée par l'utilisation des moyens disponibles dans les autres centres (laboratoires, salles de travaux pratiques, salles de démonstration). Dans le même ordre d'idées, il est aussi souhaitable que l'administration facilite les contacts avec les, sociétés pour l'organisation des stages. De la même manière, le manque actuel d'enseignants peut être résolu par l'intensification des échanges inter-universitaires de formateurs, en attendant la formation de formateurs propres à l'ESSA (par exemple par l'IHSM ou par le biais de bourses affectées par l'administration de la pêche et de l'aquaculture). Pour que la formation soit plus efficace, il est nécessaire d'apporter un appui plus conséquent en documentation et en publications à cette école. Par exemple, l'école devrait se trouver au moins sur la liste des destinataires de toutes les publications nationales et internationales distribuées par l'administration, les projets et organismes internationaux.
Enfin pour conclure, le tableau 2 présente d'une manière générale, la nouvelle répartition des activités de formation au niveau des techniciens et des cadres supérieurs entre différents établissements.
Etablissements | Formation initiale | Recyclage et perfectionnement | |
Superieure | Technique | ||
I H S M | X | X | |
E S S A | X | ||
E N E M | X | X | |
E A S T A | X | X |