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7. REVISION DE L'EXECUTION DU PROJET

Les délégués ont visité comme prévu les infrastructures d'ARAC à Aluu où ils ont visité les facilités d'eaux douces et les laboratoires et ont rencontré les stagiaires. A leur retour, après les remarques d'introduction du président de séance, le directeur de programme ADCP a commenté la visite à Aluu se referrant aux compte rendus précédents sur les progrès du centre. Bien qu'admettant que beaucoup d'efforts ait été fourni, le progrès général dans l'application des programmes est decevant a-t-il ajouté pensant que le problème d'infiltration des étangs pouvait facilement être résolu. Il s'est même demandé si les équipements dans les laboratoires étaient jamais utilisés. Le délégué Tanzanien était concerné par le retard encourru dans la fin des travaux sur les étangs, ces étangs formant un support principal dans un programme de formation et de recherche sérieux. Il suggera de diminuer le nombre d'étangs prévus initialement afin de d'accelerer la fin des travaux et de faciliter l'administration des recherches expérimentales.

Le délégué Soudanais épousa la suggestion du délégué Tanzanien, mais plus optimiste que ce dernier, il affirma que les étangs pouvaient être rendus operationnels en un an. Il a alors suggéré un report du programme de formation en faveur de courts stages spécifiques et de programme de recherches nécessaire pour répondre aux besoins de l'Afrique, tout ceci dans le cadre des priorités de recherches déjà établies par le comité Ad hoc créé par ARAC à cet objet. Il a observé que le comité consultatif ignorait tout de l'allocation financière faite au centre et s'est demandé si les services d'un spécialiste ont été utilisés pour les besoins de la pompe (puissance). Dans sa contribution, le délégué du Burkina Faso a cherché à savoir ce qui va advenir aux infrastructures incompletes et s'il ne vaudrait pas mieux que ARAC soit affilié à une Université possédant des facilités de recherche.

Il pense également qu' ARAC devrait spécifier ses domaines d'intérêt de recherche.

Le délégué Ghanéen exprima sa satisfaction dans les efforts fournis pour l'approvisionnement d'eau mais s'est demandé si ces efforts ne seront pas futiles si un approvisionnement stable en électricité ne pourrait être assuré. Il était impressionné par les efforts fournis pour développer un aliment pour les alevins Clarias. Il a suggéré que ces efforts soient concentrés sur la recherche d'une alimentation facilement disponible afin que l'alimentation produite jouisse d'une grande utilisation.

Le délégué Mauricien quant à lui a exprimé son désarroi sur le mauvais état des infrastructures telles que la voie d'accès à ARAC, l'approvisionnement en électricité et les étangs.

Le directeur adjoint du département fédéral des pêches du Nigeria, lui, pense que le problème d'infiltration des étangs devrait être resolu immédiatement. Il a voulu ensuite savoir pourquoi le centre a été doté d'un groupe électrogène de 25 KVA au lieu d'un de 125 KVA.

Le délégué Gabonais, un ancien étudiant d'ARAC observait que seul le programme de formation était l'aspect réussi à l'ARAC et se demandait ce qui adviendraient au programme de recherche et au système de collecte d'information.

Le délégué Camerounais a blamé la direction du centre d'être incapable de faire fonctionner effectivement le puits et les quelques étangs. Il a demandé quels efforts fournissait ARAC pour encourager la recherche, soulignant que les facilités existants pouvaient être utilisées pour une recherche sérieuse.

A ce point, le délégué Soudanais a reinsisté sur le besoin de faire de la recherche au centre, et a suggeré qu'ARAC pouvait choisir un problème particulier commun à toute la région.

En résumé, le président de séance a groupé toutes les contributions sous deux points :

La formation et les infrastructures et la liaison entre la recherche et la production. Il a fait part aux participants des efforts déployés pour la reparation de la voie d'accès ; et les a assurés que la coupure de courant n'était qu'un phénomène récent qui devait être rectifié incessamment.

Répondant à quelques une des questions poséees, le directeur de projet FAO(ARAC) s'est referré à la décision prise à la dernière réunion du comité consultatif qui demandait de temporiser sur le programme de recherche. Il a rassuré les délégués que le problème de perte d'eau par infiltration des étangs n'était guère un problème sérieux, ajoutant que le programme de formation n'était pas que théorique et que des travaux pratiques se faisaient régulièrement à Aluμ et à Buguma. Dans le même esprit, le directeur du centre a informé les délégués que le personnel nigérian avait des projets spécifiques.

Sur la question de baisse de tension, il a fait comprendre que ceci était un problème relatif à NEPA (Service de distribution de l'électricité) et pas imputable à la gestion du centre. Il s'est referré à l'accord tenu entre la FAO/ et ADCP pour la fourniture d'un groupe électrogène de 125 KVA et s'est demandé ce que pouvait bien faire la direction maintenant qu'un de 25 KVA a été fourni. Il a alors rassuré les délégués sur l'intérêt qu'attache la direction au projet ce qui justifie leur raison d'être.

Le président de séance, commentant sur les problèmes relatifs à la recherche a demandé une revision des priorités dans le but de pouvoir travailler avec les infractructures disponibles à ARAC. Il a demandé aux délégués de suggérer les formes pour lesquelles les pays membres pourraient contribuer au support de l'ARAC particulièrement dans les domaines de la recherche et des échanges d'information après 1986. Il a ensuite demandé au directeur de projet FAO (ARAC) de présenter son rapport.

7.1. Rapport sur le progrès de ARAC

Le rapport a mis l'accent sur le fait que les travaux de recherche à l'ARAC étaient desormais publiés sous forme de fiches techniques. Deux d'entre elles ont déjà été publiées et plusieurs étaient en preparation. Les délégues ont été également informés du travail fait par le chercheur associé, et qu'il serait également publié comme fiche technique. Plusieurs projets de stagiaires considérés interessants seront également édités et publiés. Certains ont même déjà été publiés dans des journaux internationaux. Il a également fait mention de l'introduction des voyages d'étude dans le programme de formation et la venue de plusieurs experts internationaux au centre pour donner des cours dans des domaines spécialisés.

Continuant la revision du document de l'execution du projet, le directeur du programme ADCP a expliqué qu'un groupe electrogène de 25 KVA a été fourni au lieu de celui de 125 KVA pour des raisons de gestion efficace puisque le générateur à Buguma de 125 KVA est supposé être transféré.

En anticipation à la réunion à huit clos des pays participants seulement qui devait suivre les débats, le directeur de l'ADCP a informé les délégués que les domaines d'intérêt actuels de la FAO étaient :

et

Il leur a demandé de concevoir l'avenir d'ARAC sous ses angles et a suggéré que tous les programmes régionaux soient conçus en concert avec des programmes nationaux sérieux. Il a ensuite posé la question d'agences hôtes et s'est demandé si NIOMR était l'agence la plus appropriée à pouvoir parrainer ARAC.

Le délégué Soudanais a demandé au directeur de ADCP de clarifier son concept d'integration. Celui-ci, dans sa réponse, lui a fait comprendre que : ADCP favorisait l'integration entre les différents stages de l'Aquaculture même et non l'integration avec les autres formes d'Agriculture ou l'Aquaculture pourrait être releguée au deuxième plan.

Le délégué Tanzanien quant à lui voulait que l'assemblée se décide sur le nombre exact de chercherus associés absorbables immédiatement par le projet. Il a également soulevé le problème de direction des recherches entreprises par les chercheurs associés.

Le débat s'est ensuite porté sur la question de savoir si NIOMR était l'agence appropriée habilitée à parrainer l'ARAC. Le directeur de NIOMR a alors expliqué que NIOMR était responsable pour le developpement de l'aquaculture marine et en eaux saumatres ; et l'institut de recherche du lac Kainji étant responsable de l'aquaculture en eaux douces et a initialement contribué à la mise en place d'ARAC.

Le représentant du bureau régional de la FAO à à Accra a alors demandé à savoir les mesures prises par l'Institut de Recherche du Lac Kainji pour resoudre les problèmes que connaissait l'ARAC. Et le président de séance de lui expliquer qu'aucun organe gouvernemental ne pourrait aider ARAC financièrement, s'il n'est mandaté à le faire. L'Institut de Recherche pourrait au mieux coopérer à la réalisation d'un projet.

Le directeur adjoint (Services nationaux de pêches - Nigeria) a expliqué à l'assemblée que l'ARAC fut mis sous la responsabilité de NIOMR parce qu'ARAC était un institut de formation. Il a cependant mentionné que son département était très interessé au programme d'ARAC même si l'institut n'était pas placé directement sous sa juridiction. Et le directeur de l'ADCP d'expliquer qu'il a posé cette question parceque dans le passé, on a vu plusieurs cas où des projets étaient placés sous la responsabilité d'agences non habilitées. Il a également remarqué que l'aquaculture en Afrique se faisait généralement en eaux douces et les domaines prioritaires de recherches actuels font que l'on se demande si NIOMR est l'agence la plus appropriée à parrainer ARAC. En ce qui concerne la question des chercheurs associés, le directeur de l'ADCP a assuré les délégués de leur support financier pourvu qu'il aie un encadrement adéquat des projets de recherche effectués par les candidats présentés.

En conclusion, le président de séance a demandé au directeur de l'ADCP si le reste des fonds prévus pour l'achat du générateur de 125 KVA, sera alloué à l'ARAC puisque celui de 25 KVA a été acheté. Le directeur de l'ADCP lui a répondu que non puisque l'accord était de fournir au centre d'un générateur d'appui.


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