Cinq points attirent l'attention :
l'importante place donnée aux ressources aquatiques dont la tutelle est confiée à un ministère, l'administration et la gestion à un bureau qui comporte 15 divisions. La présence de ces nombreuses divisions suppose l'existence d'un important encadrement qui continue toujours à s'étoffer;
la formation des cadres n'est pas négligée : les cadres d'exécution sont de temps en temps recyclés dans les centres de recherches; il en est de même des fermiers particuliers. Les futurs chercheurs, nationaux et internationaux, sont formés quant à eux dans les universités, dans les collèges agricoles et dans les centres de recherches où sont dispensés des enseignements théoriques et pratiques. Des stages de perfectionnement à l'extérieur du pays comme les Etats-Unis d'Amérique ou les états voisins (Thaïlande, Indes, …) sont organisés à l'intention des chercheurs. Le souschapitre 13 traite de ces différents types de formations;
l'assistance technique et financière de nombreux organismes internationaux, banque de prêts y comprise, et ce depuis 1959;
le grand rôle joué par les particuliers, comme le montrent les chiffres de production ci-dessous, ceci grâce aux prêts directement alloués à eux par la B.I.R.D. et par les banques d'Etat;
la particularité d'exploitation du lac d'eau douce Laguna de Bay depuis 1970, année de naissance du premier enclos. Ce lac produit le quart du chanos commercialisé aux Philippines et satisfait 60% des besoins de Manille.
Le même aménagement pourrait être expérimenté à petite échelle, - par exemple sur une superficie de 5 ha au maximum au lac Alaotra (6) qui a les mêmes profondeurs maxima et minima que la Laguna de Bay, mais moins riche que celle-ci du point de vue matières minérales et matières organiques. Cette pauvreté du lac Alaotra pourrait être redressée par l'apport d'engrais et par le nourrissage des poissons élevés dans les enclos. L'opération sera dirigée et réalisée par la division Pêche et Pisciculture, et la main-d'oeuvre devra être recrutée parmi les membres des coopératives ou éventuellement par les membres des associations de pêche des collectivités décentralisées riveraines du lac. Comme l'opération-pilote risque d'avoir un succès certain, il faut éviter autant que possible de recruter des pêcheurs isolés, ce qui ne favoriserait pas la confection et l'appropriation d'enclos par une certaine catégorie de gens privilégiés.
Selon les dernières statistiques de pêche, la production totale s'élevait à 122.346 tonnes. Dans l'ensemble, l'exploitation est de type intensif; il y a une tendance à l'intensification mais qui se heurte malheureusement à l'accroissement rapide des coûts des engrais, des pesticides et des aliments aritificiels.
Tableau 9: Production (dernier recensement)
Types d'élevage | Superficie (ha) | Production (tonnes) | Valeur (en milliers de poses) | Extension (+ ha) |
- Etangs d'eau saumâtre | 176.184 | 99.600(Chanos) | 434.295 | 400.000 |
1.000(Crevettes) | ||||
- Etangs d'eau douce | 6.000 | 2.450 | 10.474 | 126.000 |
- Enclos | 4.000 | 16.000 | 69.000 | 190.000 |
- Elevage d'huîtres, de moules et d'autres mollusques | 1.420 | 925 | 6.475 | |
- Eau libre | - | 171 | 933 | |
- Autres (rizipisciculture, Plaines d'inondation, Réservoirs, système d'irrigation, élevage associé, etc) | - | 2.200 | 9.742 | 300.000 |
TOTAL | 187.604 | 122.346 | 539.909 | 1.016.000 |
Il existe au sein du Ministère de l'Agriculture et de l'Irrigation de la République des Indes deux instituts de recherches piscicoles: l'Institut Central de Recherches de Pêches Continentales de Barrackpore (Bengalood l'Ouest) ou C.I.F.R.I. et l'Institut Central de Recherches de Pêches Maritimes de Kerala ou C.M.F.R.I.
Ce rapport traitera uniquement de l'Institut de Barrackpore et des stations qui lui sont rattachées.