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DEUXIEME PARTIE
ENCADREMENT DES PECHES ET DE L'AQUACULTURE

4. ENCADREMENT TECHNIQUE - STRUCTURE

La nécessité de l'encadrement technique des Pêches et de l'Aquaculture n'est plus à démontrer; la portée et surtout la réussite du programme de développement de ces deux secteurs exposé dans la première partie de cette étude le justifient amplement. On peut même ajouter que la qualité de cet encadrement technique en sera le facteur décisif de succès, d'où l'extrême importance du problème de Formation traité au point 8.

On s'inspire ici des mêmes principes directeurs qui ont guidé le choix et l'importance de opérations prioritaires envisagées de 1980 à l'an 2.000 : pragmatisme, réalisme, objectivité, efficacité, économie.

Schématiquement, et à l'exclusion des cadres gérant les Ecloseries, la conception de la Division Pêche - Aquaculture repose sur les bases techniques en même temps que sur les principes de structure administrative (restructuration du MDRRA) suivants :

Tableau 12
Structure technique - administrative de base de la Division Pêche Aquaculture (*)

* Echelon Central - Service de la Production AnimaleTotaux
Ingénieurs halieutesAdj. Techn.Agent T.
halieates
1 Chef de Division Pêche-Aquacult.Ing.hal. polyvalent  1--
1 Chef de Section AquacultureIng.hal. (*)  1--
1 Chef de Section PêcheIng.hal. (*)  1--
1 Directeur du Centre de Recherches et de Formation Pêche-Aquaculture(*) Ing.hal. polyval.  1--
Secrétariat - Comptabilité, etc…   
Echelon décentralisé   
1 Ingénieur halieute polyvalent Pêche-Aquaculture par région décentralisée disposant de plans d'eaux de plus de 10.000 Ha, assisté par 1 ou plusieurs Adjoints et Agents Techniques halieutes d'exécution, ayant fonction d'animateurs - vulgarisateurs dans leurs secteurs (N.B.)   
Les zones de pêche - pisciculture moins importantes sont confiées à des Adjoints Techniques assistés d'Agents Techniques halieutes (N.B.) Détails : référence Tableau 14  82550
Totaux Personnels halieutes (*) sauf ceux des Ecloseries.122550

(*) Voir les fonctions de ces Ingénieurs, dans le cadre de la décentralisation, points 4.1.1 et 4.1.2.

xx. N.B.) - La vulgarisation Rizi-piscicole au niveau des Collectivités (Fokontany) est assurée par les Agents vulgarisateurs de l'Agriculture, Animateurs ruraux polyvalents, éduqués à cet effet (Manuel de Rizi-pisciculture enseigné aux Lycées Agricoles) : ceux-ci sont encadrés par les Adjoints et Agents Techniques Halieutes opérant au niveau des Circonscriptions administratives décentralisées.

Il s'agit d'un encadrement de principe, à respecter notamment à l'échelon central (Service de la ProductionAnimale), ainsi qu'à l'échelon décentralisé.

L'encadrement et la répartition (densité) des personnels halieutes du terrain sont en fonction directe de l'étendue des plans d'eaux concernés, ainsi que de l'importance du programme pêche - aquaculture envisagé; ceci, en dehors du cadre des activités spécifiques propres aux Ecloseries dont le rôle est complètement différent, non cumulable avec celui des cadres administratifs et techniques. Par exemple, les grandes zones de pêche (mangroves) et chaque plan d'eau important, de plus de 10.000 Ha relèveront de la compétence directe d'un Ingénieur halieute; les Adjoints Techniques encadreront les zones moins importantes, de même que les Stations piscicoles secondaires d'alevinage (à l'exclusion des Ecloseries), assistés d'Agents Techniques. Les Circonscriptions administratives disposant de plans d'eaux supérieurs à 1.000 Ha seront encadréss par un Agent Technique. Certaines régions dépourvues de plans d'eaux telles que: VAKINANKARATRA (187 Ha), FIANARANTSOA (24 Ha) et FENERIVO (137 Ha) ne justifient aucun personnel pêche permanent; si des programmes piscicoles s'y réalisent (rizipisciculture) ils tomberont sous le contrôle direct de l'Ingénieur halieute chargé de superviser la région concernée, travaillant en coopération étroite avec les Ecloseries envisagées.

L'encadrement des Ecloseries, bien que figurant au Tableau général ci-après (No 13) est traité à part des cadres directs de l'Administration du Service de la Production Animale (dont ils seront détachés), du fait qu'en principe, ce personnel ne dezrait pas émarger au Budget Général, en raison des larges possibilités d'auto-financement de ce secteur piscicole; ceci dans l'optique éminemment souhaitable de la mise en application d'un statut particulier régissant ces Ecloseries (Fermes Piscicoles d'Etat: référence - Document Technique No 4 - Gestion des Stations Piscicoles - MAG/76/002).

Tableau 13 - Besoins Totaux d'Encadrement Technique - Administratif 1980/2000

PériodesService de la Production Animale (1) Division Pêche-AquaculturePisciculture et Pêche (2) Gestion des Ecloseries (Statut Particulier)Besoins totaux en Cadres à former de 1980 à l'an 2.000
 Ingénieur halieuteAdj.techniqueAgent TechIngénieur PiscicoleAdj.technAgent T.Ingénieur halieuteAdjoints Tech.Agents Techn.
HalieutesHalieuteshalieutes
  1980 – 8541020  2  4  -  61420
  1985 – 903  510  4  6  4  71114
  1990 – 953  5104 + 16 + 14 + 2  81216
1995 – 20002  5104 + 16 + 14 + 2  71216
Totaux  122550162416284966

(1) - Selon les Tableaux 12 et 14 (Echelon Central et “Terrain”)

(2) - Sur les bases d'encadrement par Ecloserie et Ferme Aquicole suivantes:

N.B.: Ces Fermes travailleront sur la base d'une entreprise aquicole commerciale).

Tableau 14 Affectations “Terrain” - Décentralisation

- ANTANANARIVO (+)Plans d'eauxIngénieur halieuteAdj.Techn.Agent Techn.
halieutes
• AntananarivoCentre PiscicoleSisaony-11
• Ambatolampy    "            "Ambatofotsy-11
• AndramasinaLac Tsiazompaniry2.300 Ha-11
• MiarinarivoLac Itasy3.500 Ha   
Marais4.500 Ha - Centre Alevinage-12
• ManjakandrianaLac Mantasoa1.375 Ha--1
- ANTSIRANANA (*)    
• AntsirananaCentre Aquicole côtier111
• AmbilobeLacs divers -1.000 Ha-11
Mangrove 33.000 Ha/Mahavavy Nord   
• AntalahaLagunes2.500 Ha-11
• VohémarLagunes et lacs div.1.800 Ha--1
• Sambava1.500 Ha--1
- FIANARANTSOA (*)    
• FianarantsoaMarais5.000 Ha--1
• FarafanganaLacs divers2.561 Ha-11
Marais15.000   
• MananjaryLacs divers2.680 Ha-11
• VangaindranoLagune Masianaka1.329 Ha--1
• Nosy Varika    "       Alanampoby1.098 Ha--1
- TOAMASINA (*)    
• AmbatondrazakaLac Alaotra20.000 Ha112
• AndilamenaMarais90.000 Ha - Maningoro--2
• Toamasina BrickavillePangalanes11.000 Ha112
• AnalabeCentre Piscicole-11
• MoramangaMarais2.000 Ha - Pisc.--1
• MahanoroLac Ihosy1.000 Ha--1
- MAHAJANGA    
• Mahajanga (*)Centre Aquicole côtier111
• Antsohihy (*)Loza15.600 Ha112
AnalalavaMangrove18.000 Ha   
• Port-BergéLacs divers3.900 Ha - Baie-22
Mahajamba   
MampikonyMangrove39.400 Ha   
• MitsinjoLac Kinkony13.700 Ha-23
SoalalaMangrove34.000 Ha (Mahavavy S)   
• Ambato-BoéniLacs divers9.600 Ha-13
Maevatanana-MarovoayMangrove46.000 Ha (Betsiboka)   
• BealananaLacs divers1.250 Ha--1
Marais12.400 Ha (Anketraka)   
• BesalampyLacs divers2.700 Ha (enclave)-12
Mangrove45.700 Ha   
• Antsalova( Lacs divers7.700 Ha --12
Marais5.000 Ha   
BekopakaMangrove Manambola9.000 Ha   
• Maintirano (*)Lacs divers2.300 Ha (enclave)112
Mangrove25.000 Ha   
- TOLIARY    
• TolagnaroLagunes5.000 Ha112
• Morondava (*)Lacs divers   
Miandrivazo3.000 Ha   
Belo/Tsiribihina7.000 Ha - Mangrove28.000 Ha113
• MorombeLacs divers6.000 Ha (dont Ihotry)   
ManjaMangrove-Mangoky23.000 Ha (enclave)-12
Totaux Personnels halieutes “Terrain”, non inclus les Ecloseries ril'Echelon Central.82550

(+) La coordination des activités Pêche - Aquaculture est assurée par les Ingénieurs halieutes de l'Echelon Central ANTANANARIVO (Réf. - Tableau 12)

(*) - La coordination des activités Pêche - Aquaculture est assurée par l'Ingénieur Halieute d'ANTSIRANANA.

(*) La coordination des activités Pêche - Aquaculture est assurée par les Ingénieurs Halieutes de l'Echelon Central/Antananarivo.

(*) La coordination des activités Pêche - Aquaculture en altitude est assurée par l'Ingénieur halieute d'AMBATONDRAZAKA; à la côte, par celui de TOAMASINA.

(*) La coordination des activités Pêche - Aquaculture de MITSINJO-SOALALA AMBATO-BOENI- MAEVATANANA-MAROVOAY est assurée par l'Ingénieur halieute de MAHAJANGA celle de PORT-BERGE - MAMPIKONY par celui d'ANTSOHIHY et celle de BESALAMPY, ANTSALOVA-BEKOPAKA par celui de MAINTIRANO.

(*) La coordination des activités Pêche - Aquaculture de MIANDRIVAZO, BELO/TSIRIBIHINA, MOROMBE, MANJA, etc… est assurée par l'Ingénieur halieute de MORONDAVA.

Calendrier des Affectations des Personnels Pêche et Pisciculture

P.A. = Production Animale (E) = Personnels des Ecloseries.

Périodes et CadresAntananarivoAntsirananaFianarantsoaMahajangaToamasinaToliary
P.A(E)P.A(E)P.A(E)P.A(E)P.A(E)P.A(E)
1980–85            
Ing.halieute4(1)---(1)------
Adj. techn.3(2)1--(2)2-3-1-
Agent techn.3-2-2-6-4-3-
1985–90            
Ing. halieute-(1)1--(1)1(1)1(1)--
Adj. techn.1(2)--1(2)3(1)-(1)--
Agent techn.2---2-3(2)2(2)1-
1990–95            
Ing. halieute-(1)-(1)-(1)1(1)1(1)1-
Adj. techn.-(2)1(1)1(2)2(1)-(1)1-
Agent techn.1-2(2)1-3(2)2(2)1-
1995–2000            
Ing. halieute-(2)---(1)1(1)--1(1)
Adj. techn.-(2)1--(2)3(2)--1(1)
Agent techn.-(2)1---6(2)1-2(2)

Priorités:(Noyau des Cadres de l'Echelon Central (formation)
1980–85(Encadrement des Stations Piscicoles et des Grands Lacs
(          "            des Ecloseries (Pisc.) Antananarivo Fianarantsoa.
1985–90- Encadrement des plans d'eaux de Mahajanga et Toamasina
-          "            des Ecloseries (Pisc.) Antananarivo-Fiararantsoa
-          "            des Ecloseries (Pêche) Lac Alactra et Ambato-Boéni.
1990–95-          "            des plans d'eaux Antsiranana, Toliary, Mahajanga-Toamasina
-          "            des Ecloseries (Pisc.) Antananarivo-Fianarantsoa
-          "            des Ecloseries (Pêche) Lac Kinkony et Pangalanes
-          "            Ferme Aquicole Antsiranana.
1995–2000-          "            des plans d'eaux Mahajanga-Toliary
-          "            des Ecloseries (Pisc.) Antananarivo-Fianarantsoa
-          "            des Ecloseries (Pêche) Lacs Itasy et Tsiribihina
-          "            Ferme Aquicole Mahajanga.

N.B. En début de programme (1980–85) les 2 Ingénieurs halieutes des Sections Pêche et Pisciculture assistant le Chef de Division couvriront l'ensemble du Pays; de plus, ils assureront la coordination permanente des opérations rizi-piscicoles (Ecloseries) en région des Hauts-Plateaux (Antananarivo et Fianarantsoa) en cumul avec leurs fonctions propres.

4.1 - Attributions (Rôle- Responsabilités-Fonctions) des Personnels Pêche-Aquaculture

4.1.1. - Echelon Central (Division Pêche Aquaculture - Service de la Production Animale).


4.1.1.1 - Chef de Division Pêche-Aquaculture
4.1.1.2 - Attributions du Directeur du Centre de Recherches Piscicoles et de Formation Scientifique Technique et Pratique Appliquées (Ingénieur Halieute d'Etudes).

N.B: Au cas où ces cours ne pourraient être intégrés à l'enseignement actuel, il conviendrait de les diffuser durant le stage des élèves au Centre de Formation, en collaboration avec les autres Ingénieurs Halieutes de la Division.

4.1.1.3 - Rôle - Responsabilités du Chef de Section Aquaculture (en liaison avec les Ingénieurs Halieutes régionaux)
4.1.1.4 - Rôle - Responsabilités du Chef de Section Pêche (en liaison avec les Ingénieurs halieutes régionaux)

4.1.2 - Décentralisation


4.1.2.1 - Rôle - Responsabilitéde l'Ingénieur Halieute polyvalent, Pêche - Aquaculture à l'Echelon Décentralisé.

Ce responsable cumule au niveau de l'Echelon décentralisé, les attributions générales fixées aux Ingénieurs halieutes Pêche - Pisciculture à l'Echelon Central; il est chargé plus spécialement de :

4.1.2.2 - Rôle des Adjoints et Agents Techniques polyvalents (Pêche-Pisciculture) de l'Echelon Décentralisé.

Leur rôle primordial consiste à seconder l'Ingénieur halieute du secteur dans l'exécution de toutes ses fonctions : ces Personnels encadrent directement la masse des pècheurs pisciculteurs dans leurs juridictions respectives, où ils donnent l'impulsion au développement rationnel de toutes les activités halieutiques sur lesquelles ils exercent un contrôle effectif. Ce seront avant tout les véritables Agents de Propagande assurant la promotion de la pêche et de la pisciculture, et non des Agents de Répression.

Plus spécifiquement, leurs fonctions consistent notamment dans l'exécution des tâches suivantes :

En rizi-pisciculture, coopération étroite avec le Génie Rural pour les problèmes d'aménagement de rizières et avec les Moniteurs Agricoles pour l'application de techniques d'élevages piscicoles plus rentables : périodes et densité de mises en charge, durée d'élevage - polyculture; etc.… avec contrôle des résultats.

Outre les tâches énumérées ci-dessus, les Adjoints techniques sont de plus responsables de l'organisation pratique et du contrôle de l'exécution des travaux confiés aux Agents mis à leur disposition. Ces derniers ont les mêmes tâches que celles fixées aux Adjoints Techniques mais appliquées à un secteur plus restreint, ils animent notamment les Centres Pilotes Pêche-Pisciculture et les communautés de pêcheurs; ils rapportent mensuellement à leur Chef direct halieute.

4.1.3 - Rôle des Gérants d'Ecloseries

Le document technique No4 “Guide élémentaire pour la gestion de Centres Piscicoles producteurs d'alevins de Carpe” a déjà largement explicité les raisons de doter ces Centres (ou Ecloseries) d'un statut particulier les assimilant aux Fermes d'Etat (Annexe II du document susmentionné); il est donc inutile de reproduire cette motivation dans le présent document, et il est tout aussi évident que les mêmes principes devraient régir les Ecloseries, qu'il s'agisse de production d'alevins destinés à la rizipisciculture, ou au réempoissonnement des plans d'eaux (cession d'alevins aux rizi-pisciculteurs et aux collectivités de pêcheurs). Par ailleurs, le compte prévisionnel figurant en page 22, démontre la rentabilité de ces Entreprises piscicoles dont les charges d'encadrement et de fonctionnement ne devraient pas nécessairement émarger au budget général national; c'est dans cette perspective que ce document a choisi de traiter à part les personnels affectés aux Ecloseries; à leur intention, on rappelle simplement ici le rôle et les responsabilités définies par les clauses techniques figurant à l'article 13 du cahier des charges spéciales imposées aux Gérants d'Ecloseries (Réf. document techn. No4) “Les Stations Piscicoles” (Ecloseries) citées à l'article premier et assimilées aux Fermes d'Etat mènent les activités définies ci-après, sans que cette énumération soit limitative:

Ces activités pourront être étendues ou limitées sur instructions du Ministre de Développement Rural et de la Réforme Agraire.

5. - ENCADREMENT SCIENTIFIQUE

Au cours des 15 dernières années, les plans d'eaux les plus importants de Madagasoar ont fait l'objet d'études particulières de milieu dont l'analyse a fourni dans la plupart des cas, les bases scientifiques nécessaires à l'appui du programme proposé.

En d'autres termes, le plan de développement de la pêche et de l'aquaculture 1980–2000 ne demande plus aucune étude préalable de recherche spécifique proprement dite. Le seul milieu relativement inconnu reste celui des mangroves, mais du fait qu'il est constamment réapprovisionné par la mer, sa mise en valeur - par secteurs pilotesne présente absolument aucun danger: au contraire, le recueil ponctuel des données statistiques (biologiques) sur les pêches effectuées dans ces mangroves apporteront une contribution directe à l'amélioration des connaissances de ce milieu particulier. Un autre domaine que l'on ne peut passer sous silence est celui de l'introduction d'espèces nouvelles (phytophages - zooplanctonophages et nécrophages) sur laquelle repose la majeure partie de l'avenir du développement des pêches intérieures; mais il s'agit en fait de problèmes pratiques d'aménagements piscicoles (polyculture) et non de recherches au sens strict du terme, relevant directement de la responsabilité des Ingénieurs Halieutes; il en va de même pour l'aquaculture en eau saumâtre qui est une pisciculture spécialisée.

Par ailleurs, tout au long de l'exposé de ce programme, l'aspect scientifique entourant les activités halieutiques a été largement souligné; il occupe une place de choix dans les termes de références fixant les attributions propres à chaque échelon des personnels spécialisés de la Production Animale assurant l'encadrement scientifique et technique des pêches et de la pisciculture, et pour causes:

De leur côté, les Adjoints et Agents Techniques halieutes, exécutants du programme, ont également dans leurs attributions une tâche scientifique délicate à remplir: il s'agit du recueil des données statistiques de base (aspect biologique) qui doivent être faites avec le plus grand sérieux. Là encore, la densité et la qualité de l'encadrement préconisé, permettent de dire que le contrôle scientifique ponctuel de toutes les activités halieutiques est garanti, renforçant encore, si besoin est, toute l'importance de la création du Centre de Recherches Piscicoles et de Formation Scientifique, Technique et Pratique Appliquées qui devrait fonctionner avec le personnel actuel composant la Section des Recherches Piscicoles, Section qui devrait relever dorénavant de la Direction des Etudes et Programmation du M D R R A.

Dans le domaine halieutique, la Recherche au sens propre du terme pourrait par exemple diriger ses efforts sur des études à long terme relatives aux problèmes de sédimentation et de pollution des plans d'eaux, de pollution de rizières, de même que sur des études de milieu en mangroves, ou encore, sur les écosystèmes des divers types de lacs, etc.… menées par la Direction des Etudes et Programmation du MDRRA.

6. ENCADREMENT JURIDIQUE ET REPRESSION

L'exercice de la pêche dans les eaux continentales est régi par l'Ordonnance 60.126 du 1er Octobre 1960, assortie de divers Décrets d'application.

Il s'agit de dispositionstrès générales qui semblent aujourd'hui ne plus répondre au contexte particulier des pêches; en effet, s'il fallait actuellement les appliquer à la lettre, la pêche ne serait plus possible dans la plupart des plans d'eaux. En d'autres termes, la plupart des pêches se pratiquent maintenant dans l'illégalité : et c'est l'une des raisons pour laquelle les Agents des Eaux et Forêts jusqu'alors chargés de la pêche et exerçant simultanément la répression, sont accueillis dans les milieux pêcheurs avec tant de suspicion, et qu'ils ne sont généralement pas, ou très peu écoutés.

Les conditions écologiques et piscicoles présentant des caractères très différents d'une région à l'autre du Pays, l'exploitation rationnelle des plans d'eaux de chacune de ces régions demande l'étude et l'application d'une réglementation particulière, réfléchie et adaptée au contexta local.

Parallélement au programme de développement des pêches et au fur et à mesure du recueil des données de base par grands plans d'eaux de chaque région, il conviendra d'étudier cas par cas, la mise au point de nouveaux textes réglementant l'exercice de la pêche. L'orientation de ce programme reposant de plus en plus sur la polyculture, les nombreuses espèces composant le peuplement piscicole des plans d'eaux seront forcément exploitées (capturées) simultanément à des tailles différentes, sans qu'il soit possible de protéger ou d'empêcher la capture de certains poissons encore juvéniles (Carpes par exemple), même en utilisant des engine sélectifs, Certes, il faudra définir par plan d'eau le nombre maximum d'engins avec une maille minimale et une taille maximale par type d'engin : c'est une manière classique de limiter l'effort de pêche. Mais il conviendra surtout d'étudier par plan d'eau, la mise en application d'une réglementation originale comprenant diverses interdictions de pêche, comme par exemple la protection totale ou temporaire de zones frayères érigées en “réserve” dans les divers plans d'eaux ; la suspension temporaire de l'emploi d'engins grands preneurs (senne, filet maillant, etc.…) pendant les périodes de pointe de la reproduction de certaines espèces (Carpe, Tilapia, etc.…) de manière à laisser une chance aux géniteurs parvenus à maturité de se reproduire ; voire pour certains plans d'eaux, l'exploitation par pêches dirigées, effectuées sous le contrôle des Agents halieutes, etc…

Quant à la Répression, et pour des raisons bien évidentes, il ressort que la Police des pêches est absolument incompatible avec les attributions spécifiques propres aux Agents d'encadrement du programme de développement des pêches; ceux-ci ont avant tout une mission d'éducation, d'information et de conseil auprès des pêcheurs avec qui ils discuteront notamment de la motivation et des modalités d'une législation particulière à mettre en application, le respect des interdictions, etc.…; la même personne ne peut être en même temps l'ami, le conseiller technique des pêcheurs, et le gandarme.

Ceci n'exclue par que les Agents halieutes ne doivent jamais verbaliser; par exemple ils interviendront en cas de flagrant dèlit grâve tel que pêche commerciale en périodes ou en zones interdites, pêche au poison, à l'explosif, etc.…, de même que dans l'exercice du contrôle sanitaire du poisson (marchés).

Mais l'exercice particulier de la Répression des pêches est laissé par principe aux Agents normaux des Eaux et Forêts, Gendarmes et autres officiers assermentés de l'Administration, pour qui la recherche des infractions constitue l'une des fonctions principales.

7. - ENCADREMENT FINANCIER ET ASSISTANCE A CE PROGRAMME

Sauf quelques rares exceptions (Japon, par exemple) la plupart des Pays du monde ne consacrent qu'une très faible partie de leur budget national au développement des Pêches (généralement 1 % du P.I.B). Madagascar n'alloue actuellement aux Pêches Continentales et aux Pêches Maritimes que 0,03 % de son budget.

Le présent Plan de Développement limité aux Pêches Continentales et à l'Aquaculture demande à lui seul un investissement annuel de six à huit fois supérieur au budget actuellement alloué à ce secteur. Or pendant les 20 prochaines années, un effort considérable de développement des autres secteurs de la Production Animale, (Elevage et Pêche Maritime) devra être consenti simultanément, (réf. points 2.1.1 et 2.1.2 de cette étude) impliquant de toute évidence d'importants investissements dont le poids risque d'être trop lourd à supporter par le seul budget national.

Afin d'alléger les charges budgétaires nationales et parer aux limites financières éventuelles d'une part, et compte tenu de l'encadrement technique encore très restreint qui sera disponible à la fin du présent Projet d'autre part, eu égard à la grande multiplicité des actions envisagées au cours des 5 premières années du Programme proposé, 1980 – 85, il est instamment recommandé de considérer cette période comme constituant la seconde phase du présent Projet MAG/76/002 dont elle concrétise la suite logique, indispensable. Il convient avant tout d'éviter une “cassure” des actions actuellement en cours qui demandent simultanément, non seulement une continuation normale en vue de leur consolidation, mais surtout une large extension pour atteindre les objectifs fixés et pour lesquels de nouveaux efforts techniques et financiers s'imposent. A cet effet, et pour assoir le plan de développement sur des bases plus solides, il est recommandé tant au Gouvernement qu'au Programme des Nations Unies pour le Développement, d'envisager la poursuite du financement et de l'assistance technique (FAO) au présent Plan de Développement des Pêches et Aquaculture (Phase II) du Projet actuel MAG/76/002, pour une nouvelle période de 5 ans, couvrant par conséquent la première phase de ce Plan, 1980–2000. Dans cette perspective, le présent document contient l'essentiel des éléments nécessaires permettant l'établissement soit d'un Avenant au présent Projet (Phase II), soit d'un nouveau document de Projet.

Cette recommandation n'exclue nullement d'autres types ou formes d'assistances bi ou multi-latérales, au contraire souhaitables pour accélérer le développement de certains secteurs Pêche-Aquaculture, déjà suggérées dans ce document; notamment en ce qui concerne la promotion de piscicultures commerciales-industrielles particulières, collectives; des essais pilotes de programme intégré pour les plans d'eaux de petite surface (Agriculture - Elevage - Pêche), ainsi que pour la réalisation de certains aménagements écologiques laoustres et lagunaires coûteux.

8. - LA FORMATION

Jusqu'alors, les Eaux et Forêts procédaient au recrutement des personnels destinés à la Pêche-Pisciculture parmi les élèves sortant d'institutions spécialisées d'enseignement scientifique et technique du même nom :

Toutefois, et cela va de soi, le type d'enseignement normalement dispensé dans ces institutions est, et restera basé sur la formation forestière comme matière principale, l'aspect des Eaux, vu sous l'angle Pêche - Pisciculture n'étant abordé que d'une manière assez secondaire, que ce soit au niveau Universitaire ou à celui du Lycée Agricole. La même remarque est parfaitement valable sur le plan de l'enseignement des institutions propres à l'Elevage oú se recrute le personnel destiné aux Pêches Maritimes; quant à l'Agronome, il ne reçoit jusqu'alors aucun cours “piscicole”.

Etant donné l'importance que va prendre le Personnel Pêche-Aquaculture dans les deux prochaines décennies (et au-delà naturellement), et son besoin évident de formation halieutique spécialisée, le seul probléme qui se pose réellement est celui de l'aménagement du programme d'enseignement aux différents niveaux, au s ein même des institutions existantes :

Il ne semble pas nécessaire de penser immédiatement à créer un nouveau Centre ou Département d'enseignement spécialisé en Pêche-Aquaculture, d'une part en raison du fait qu'il ne serait pas justifié par le nombre limité de Personnels à instruire annuellement; 1 – 2 Ingénieurs Halieutes, 5 – 6 Adjoints et Agents Techniques, et d'autre part, parce qu'il n'apparait pas souhaitable que la formation de base de ces Personnels soit dissociée sur le plan de la Fonction Publique, de celle de leurs collègues des Eaux et Forêts, de l'Agriculture et de l'Elevage. En effet, dans l'esprit de la restructuration du MDRRA et le rattachement des Pêches Continentales - Aquaculture au Service de la Production Animale, l'optique du recrutement des cadres spécialisés de ce secteur pourra dorénavant s'élargir aux Personnels provenant indifféremment soit des Eaux et Forëts, de l'Agriculture ou de l'Elevage.

Le principe à admettre dans ces disciplines serait celui de la création d'une section “Halieute” à partir de la troisième année, regroupant aux cours spécialisés complémentaires les personnels de toutes origines, destinés à la Pêche - Aquaculture, après deux années de formation de base en tronc commun, comme cela se pratique déjà. En fin d'études, les élèves sortants auraient qualification d'Agro-Halieutes, Forestiers-Halieutes, etc…; le même principe serait appliqué au Lycée Agricole pour des Adjoints et Agents Techniques “halieutes”.

Par conséquent, en vue d'assurer l'encadrement technique et scientifique adéquat du plan de développement Pêche - Aquaculture 1980 – 2000 (et au-delà bien entendu), les mesures suivantes devraient être appliquées dès le début des années 1980 : elles ont pour but essentiel de parfaire la polyvalence et la compétence du personnel destiné au programme halieutique :

8.1 - Sur le plan de l'Enseignement

8.1.1 - Au niveau Ingénieur : Etablissement Supérieur des Sciences Agronomiques - Orientation “Halieute”

- par exemple au programme des deux dernières années (non-exhaustif) :

Les élèves Ingénieurs ayant opté pour ces cours, présenteront d'office un Mémoire de fin d'Etudes sur un sujet relevant du domaine Pêche - Aquaculture. Ils devraient alors avoir qualification d'Ingénieur des Eaux et Forêts - Halieute ou d'Ingénieur d'Agriculture - Halieute ou d'Inspecteur d'Elevage - Halieute.

8.1.2 - Au niveau Adjoint et Agent Technique : Lycée Agricole - Orientation “Halieute”

- au programme des deux dernières années (non - exhaustif) :

Ces cours spécialisés devraient pouvoir être dispensés tant à l'Université qu'au Lycée Agricole, par les Ingénieurs Halieutes confirmé de l'Echelon Central du Service de la Production Animale.

8.1.3 - Au niveau Moniteur Agricole (Encadrement Rural).

Enseignement dans toutes les Ecoles d'Agriculture, du Manue sur la Rizi-pisciculture, autant que possible par l'Ingénieur Halieute de la région.

8.2 - Sur le plan de la Formation Technique et Pratique

Si l'aménagement de l'enseignement préconisé semble devoir donner satisfaction sans créer de nouvelles institutions, on pense par contre qu'il sera tout indiqué de parfaire les connaissances pratiques et la polyvalence de ces personnels halieutes. Dans cette perspective, la nécessité de disposer d'un Centre de Recherches Piscicoles et de Formation Scientifique, Technique et Pratique Appliquées préparant les futurs cadres affectés à la Pêche - Aquaculture, paraît absolument évidente.

Il est d'usage pour les élèves sortants - recrutés par les services techniques, d'accomplir une période de stage probatoire d'une année. C'est une excellente mesure, et l'on ne pourrait souhaiter mieux pour parfaire la formation technique et pratique des personnels ayant suivi les cours complémentaires les préparant et les destinant aux activités halieutiques.

Afin d'appliquer ce mê e principe aux personnels Pêche - Aquaculture, il est instamment recommandé d'ériger la Station de Recherches Piscicoles d'ANDASIBE (Analamazaotra) en Centre de Recherches Piscicoles et de Formation Scientifique, Technique et Pratique Appliquées du MDRRA, où ces personnels accompliraient leur stage.

On choisit ce Centre pour les raisons suivantes :

Une écloserie moderne y est en cours d'installation.

Cette Station ainsi transformée n'aura plus de réelle vocation de recherches au sens propre du terme, mais elle aura pour tâches essentielles ; l'application pratique des technologies avancées en matière de reproduction induite et d'alevinage massif, ce qui mobilisera toute la surface d'eau disponible ; la formation scientifique, technique et pratique des personnels chargés des programmes de développement des pêches et de l'aquaculture, y inclus naturellement les gérants d'Ecloseries et leurs assistants. Par l'enoadrement permanent dont il sera l'objet (par le renouvellement annuel des stagiaires) ce Centre cumulera simultanément des fonctions de formation des Personnels Halieutes et celles propres aux Ecloseries, de production massive d'alevins. Les stagiaires participeront ainsi directement à la gestion de l'Ecloserie, chacun à son niveau, étant placé devant ses futures responsabilités. De plus, ils étudieront en même temps des documents de référence dont : “Guide de Gestion des Stations Piscicoles, Manuel de Rizi-pisciculture”, etc…

Par ailleurs, il est logique que le complément de formation de ce genre s'effectue au sein du MDRRA, sous la direction des Personnels Halieutes confirmés de l'Echelon Central (Service de la Production Animale - Service des Etudes du MDRRA) ayant acquis à ce moment la maîtrise néoessaire en technologie Pêche - Aquaculture.

En conséquence, il est suggéré que la direction de ce Centre, ainsi que l'encadrement des stagiaires, tant au Centre que dans les divers autres stages de perfectionnement préconisés ci-dessous, soient assurés par l'actuelle Section des Recherches Piscicoles, convertie en Centre de Recherches Piscicoles et de Formation Scientifique, Technique et Pratique Appliquées du MDRRA :

9. - RESUME DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

9.1 - Etant donné les défioits importants prévisibles en production animale (Viande - Poisson) d'ici l'an 2.000, il est recommandé au MDRRA d'accorder une attention toute particulière aux réelles possibilités de développement rapide des Pêches Continentales et de l'Aquaculture. L'adoption en toute priorité de la présente proposition de Développement et d'Enoadrement des Pêches Continentales et de l'Aquaculture 1980 – 2000 est d'autant plus nécessaire et souhaitable, que ce Plan garanti des résultats immédiats substantiels, sans faire appel à des investissements “lourds” à supporter.

9.1.1 - Parallèlement, et à l'initiative du MDRRA, des programmes complémentaires visant à l'accroissement accéléré d'apports de produits riches en protéines devraient être développés simultanément, notamment dans les domaines de l'Elevage, de la Pêche Maritime et de l'Agriculture.

Ces programmes, autant que possible intégrés, impliquent une concertation inter-services continue et une parfaite coordination à tous les niveaux, MDRRA, autres Ministères concernés, ainsi que diverses assistances techniques et financières.

9.2 - Les garanties de succès du Plan de Développement des Pêches Continentales et de l'Aquaculture 1980 – 2000, reposent sur 5 éléments fondamentaux constituant les recommandations suivantes :

9.2.1 - l'introduction d'espèces piscicoles nouvelles (polyculture) ne présentant absolument aucun danger pour l'environnement;

… l'acceptation de ce principe est essentiel, la faune locale ou jusqu'alors introduite s'avérant incapable d'occuper toutes les niches écologiques et d'utiliser convenablement les ressources nutritives naturellement disponibles et renouvelables dans les plans d'eaux du Pays ; il s'agit notamment des premiers maillons des chaihes alimentaires ; phyto et zooplancton ainsi que détritus, jusqu'alors inexploités : la productivité piscicole des eaux reste de ce fait bien en-dessous de ses limites (pertes biologiques sèches) et il convient de corriger au plus tôt cette carence.

9.2.2 - la promotion d'Ecloseries modernes (infrastructure de base indispensable) appliquant des technologies avancées de reproduction et d'alevinage, tant pour la pêche que pour l'Aquaculture.

........ l'introduction des espèces piscicoles nouvelles (points 3.1 et 3.2.2.1) qui ne se reproduisent pas en milieu fermé, implique le restockage annuel des plans d'eaux en alevins. Il faut donc assurer la propagation artificielle de ces espèces, en créant des Ecloseries assorties de nurseries et de bassins d'alevinage en annexe aux plans d'eaux concernés.

........ l'intensification de la rizi-pisciculture, principalement dans les régions rurales éloignées de la mer, exige des quantités énormes d'alevins de Carpe commune. Ceux-ci ne peuvent être obtenus que par la reproduction artificielle imposant l'établissement d'Ecloseries et annexes en zones rizicoles importantes, de l'ordre de 5.000 à 10.000 Ha de rizières irriguées, aménageables en rizi-pisciculture, par Ecloserie.

........ étant donné la rentabilité garantie de ces Ecloseries, on recommande de les assimiler aux Fermes d'Etat jouissant d'un statut particulier de gestion, qui seul, leur permet de fonctionner avec toute l'efficacité et la souplesse qu'exigent de telles entreprises. De ce fait, les Cadres de gestion et le personnel de ces Ecloseries ne devraient pas nécessairement émarger au Budget Général, mais plutôt être rémunérés par l'auto-financement assuré de ces entreprises.

9.2.3 - l'encadrement technique et scientifique des Pêches et de l'Aquaculture par du personnel de maîtrise et d'exécution spécifiquement préparé et formé pour pouvoir assurer la gestion et l'exploitation rationnelle de toutes les ressources halieutiques proiégées par ailleurs par un encadrement juridique adéquat.

........ la qualité de cet encadrement sera un facteur décisif de succès dans le programme envisagé. Aussi, la formation spécifique des Personnels Halieutes revèt la plus haute importance. En conséquence, on recommande particulièrement d'appliquer non seulement la densité et le niveau des Cadres proposés, mais aussi de prendre les mesures d'enseignement préconisées à l'intention de ces Cadres, en matière de sciences halieutiques.

........ parallèlement à cet enseignement de base, on recommande la conversion de la Station Piscicole d'ANDASIBE (Analamazaotra) en Centre de Recherches Piscicoles et de Formation Scientifique Technique et Pratique Appliquées, élément indispensable pour parfaire la formation des cadres piscicoles au cours de stages essertiellement pratiques, destinés notamment aux Personnels de Gestion des Ecloseries Pêche - Aquaculture ; de plus, des stages complémentaires sont recommandés à l'intention des personnels halieutes, notamment dans les domaines de la technologie des pêches et du poisson, de l'aménagement écologique et piscicole des plans d'eaux, en aquaculture, etc.… En conséquence ce Centre et son Personnel spécialisé devraient relever de la Direction des Etudes et Programmation du M.D.R.R.A. (Service des Etudes).

........ le développement rationnel des pêches ne peut s'accomplir sans un encadrement juridique adéquat. Des textes réglementaires d'exploitation devront être étudiés et appliqués par plan d'eau important ou par région relevant du même écosystème.

........ Quant à la Répression, et pour des raisons bien évidentes, elle est dans une large mesure incompatible avec les fonctions dévolues aux Agents de Développement des Pèches et de l'Aquaculture. On recommande par conséquent que la Police des Pêches soit effectuée plus particulièrement par les Officiers assermentés de l'Administration (Fonction Publique) pour qui la recherche et la poursuite des infractions constitue l'une des fonctions principales.

9.2.4 l'assistance technique et financière à ce Plan, particulièrement importante pour la mise en route du programme sur des bases solides.

........ étant donné d'une part la multiplicité des opérations à entreprendre simultanément tant dans les domaines Pêche qu'en Aquaculture, eu égard au manque encore évident de Personnels réunissant les qualifications et l'expérience suffisantes dans ces diverses disciplines, et d'autre part, la surcharge inévitable du budget national face aux innombrables priorités à satisfaire, il est recommandé de continuer à faire appel aux possibilités d'assistance financière et technique du PNUD/FAO, étant donné que ces Organismes financent et assistent déjà le Pays dans l'accomplissement du présent Projet, dont ce Plan de Développement constitue la suite logique. Toutefois, la place reste largement ouverte à d'autres assistances techniques et financières bi ou multilatérales, pour assurer l'appui nécessaire à de nombreux aspects spécifiques du Développement des Pêches et de l'Aquaculture.

9.2.5 La continuité dans toutes les opérations prévues, impliquant le support technique et financier adéquat sans lequel les objectifs à moyen et long termes ne peuvent être atteints.

........ il importe d'éviter toute cassure ou interruption des opérations entreprises, surtout quand elles visent des objectifs à long terme. Très souvent les programmes de développement s'arrêtent d'eux-mêmes par manque de support technique et financier, et aussi parce qu'ils sont trop fréquemment planifiés sur des périodes trop courtes ne permettant pas de consolider les premiers résultats acquis; et qui entraînent dès lors le désintéressement. L'expérience a démontré que dans ces cas, il est rare que la continuité puisse être assurée et les objectifs à long terme atteints.

........ une planification à long terme, telle que présentée dans ce document, implique dès son approbation et sa mise en route un engagement formel de continuité - (garant de succès) - tant de la part des Autorités concernées que de celle de ses partenaires l'assistant dans l'exécution de son programme de développement.

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