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DESCRIPTION DU REGIME FISCAL FORESTIER

En République du Mali, le régime fiscal Forestier n’est pas défini de façon rigoureuse.  Le droit forestier prévoit  toutefois  dans ses grandes lignes des obligations d’ordre fiscal.  Aussi, en dehors des exceptions prévues pour les usagers, aucun droit d’exploitation ou de récolte de produits de la forêt ne peut être concédée à titre gratuit.

Cela va s’en dire que tout exploitant est tenu au paiement de redevances et taxes représentant les droits de délivrance des permis  suivants :

• taxe de superficie (territoriale) et droit de transfert pour les chantiers ; et

• redevances pour permis d’exploration et permis de coupe de bois de feu et charbon.

Ou correspondant aux quantités de produits exploités :

• taxe forfaitaire d’abattage par pied d’arbre pour les chantiers forestiers et le permis de coupe de bois d’œuvre ; et

• redevances pour permis de coupe de bois de service.

Cependant, les taxes relatives à  l’exploitation forestière rentrent dans la catégorie des revenus agricoles et se trouvent donc provisoirement exonérées de l’impôt proportionnel. Mais il faut dire qu’actuellement les textes d’application relatifs aux dispositions du Code Général des Impôts concernant les bénéfices agricoles n’ont pas encore été adoptés.

Les seules références qui sont en vigueur en matière de fiscalité forestière restent fondamentalement les textes de base suivants :

• Loi No 96- 050 du 16 octobre 1996 - portant principes de constitution et de gestion du domaine des collectivités territoriales ;

• Loi No 96 – 051 du 16 octobre 1996 - déterminant les ressources fiscales des communes ;

• Loi No 95-003 du 18 janvier 95 - portant organisation de l’exploitation du transport et du commerce du bois ;

• Loi No 95-004 du 18 janvier 95 - fixant les conditions de gestion des ressources forestières ;

• Décret No 97-053/PRM - fixant les taux des redevances de défrichement dans le domaine forestier de l’état et définissant la limite sud officielle de la zone sahélienne ; et

• Décret No 98-402/P-RM du 17 décembre 1998 - fixant les taux, les modalités de recouvrement et de répartition des taxes perçues à l’occasion de l’exploitation du bois dans le domaine forestier de l’état.

A l’analyse de ces textes se dessinent  trois types de fiscalité forestière :

• la fiscalité liée à l’exploitation du bois dans les domaines forestiers de l’Etat  (Décret 98-402) ;

• la fiscalité liée à l’exploitation du bois dans  les domaines forestiers des collectivités territoriales (non définie) ; et

• la fiscalité liée à l’exploitation du bois dans les domaines forestiers des particuliers (recouvrements par les Services compétents des taxes et impôts prévus par le Code Général des Impôts).

Le droit d’usage est le droit par lequel des communautés rurales riveraines des forêts sont habilitées à exploiter du bois pour leurs besoins domestiques à condition que cela ne fasse pas l’objet d’une transaction commerciale. Le droit  d’usage s’exerce pleinement par toutes les communautés rurales. En effet, en dehors des centres urbains (chefs lieux de communes), des populations rurales ne sont soumises à aucune taxe. Il faut cependant relever quelques cas où le droit d’usage est transgressé dans la mesure où les populations s’adonnent au commerce de bois dans le cadre de l’exercice de leurs droits d’usage. Le phénomène de paupérisation généralisée en est la principale cause.

Taxes sur la production de bois ronds

Nous entendons par bois rond industriel toute grume ou branche de grume qui est utilisé à l’état rond (brut) ou en qualité de matière première pour la transformation mécanique ou chimique en vue d’obtenir des produits finis (sciages, tranchées, contre plaquées etc.). L’unité de mesure est le m3 ou unité de pieds. Dans ce rapport le bois rond est assimilé au bois d’œuvre qui peut être toute grume, tronc ou bille ayant un diamètre supérieur à 25cm.

Les imprimés ou permis utilisés pour la perception des taxes issues de l’exploitation du bois rond sont les mêmes que ceux utilisés pour les autres produits forestiers. En plus du permis d’exploitation, un coupon de transport est délivré pour le contrôle de l’origine et la circulation des produits forestiers.

Pour ce qui est des amendes relatives à l’exploitation frauduleuse ou au transport frauduleux de bois, elles sont perçues contre la délivrance d’un reçu ou quittancer du trésor public.

En règle générale, les taxes sur la production de bois ronds sont déterminées par le Décret No 98-402/P-RM du 17 décembre 1998 fixant les taux, les modalités de recouvrement des taxes perçues à l’occasion de l’exploitation du bois dans le domaine forestier de l’Etat.

A cette fin toute exploitation de bois est subordonnée au paiement d’une taxe au niveau du Service de la Conservation de la Nature.

De plus, les  taux de la taxe sont fixés en fonction des produits issus des forêts naturelles et  des plantations de l’Etat suivant l’origine et la nature des essences.

Toutefois, en ce qui concerne l’exploitation forestière dans le domaine forestier des particuliers, l’imposition est établie au nom de l’exploitant, qu’il soit propriétaire ou simple détenteur du droit d’exploiter. Le régime d’imposition est soit le forfait (régime général) soit le bénéfice réel. Le taux de l’impôt s’élevant à 10 % du bénéfice. (Se référer au Tableau 1 et au Tableau 3 en ce qui concerne les montants et les taux des taxes relatives au bois rond).

Pour les autres dispositions concernant l’utilisation des forêts appartenant à l’Etat comme les péages d’accès aux routes, ponts et ou autres ouvrages ainsi que les installations d’usines et barrages il n’y a pas de taxes spécifiques. Cependant tous les grands travaux dans ces domaines sont soumis au Décret No 99-189/P-RM du 05 juillet 1999 institutionalisant la procédure d’Etude d’Impact sur l’Environnement.

Taxes sur la production de bois de service et bois d’œuvre

Les taux de taxes perçues à l’occasion de l’exploitation du bois dans le domaine forestier de l’Etat varient selon que les produits sont issus de la forêt naturelle ou des plantations de l’Etat en fonction de la nature de produits (bois-énergie, bois de service et bois d’œuvre).

De plus, le taux de la taxe varie selon la zone d’exploitation (incontrôlée, orientée ou contrôlée). Cette mesure procède du souci d’orienter l’exploitation du bois sur les zones contrôlées afin de s’assurer que les normes d’exploitation, sont respectées (respect de la technique de coupe, respect du quota d’exploitation). Au niveau de la zone contrôlée, la variation du taux de la taxe sur la production de bois d’œuvre est fonction du diamètre du bois. Plus le diamètre est gros, plus le taux est élevé. Cet état de fait se justifie par la notion de valeur marchande du bois (voir le Tableau 1).

Tableau 1       Taxe d’exploitation du bois d’œuvre issu des formations naturelles (en FCFA/pied)

Nature des produits

Origine des produits

Incontrôlée

Orientée

Contrôlée

Diamètre du bois à 1,30 m du sol

25 à 30 cm

30,5 à 50 cm

< 50 cm

Essences protégées

Borassus aethiopium
Pterocarpus erinaceus
Afzelia africana
Bombax costatum
Khaya senegalensis
Anogeissus leiocarpus
Parkia biglobosa (pied mort)
Butyrospermum paradoxum (pied mort)
Acacia albida (pied mort)
Essences non protégées
Hyphaene thebaïca
Isoberlina doka
Cordyla pinnata
Daniella oliveri
Ceïba pentandra
Pseudocedrela koschii
Lannea acida
Sclerocarya birrea
Prosopis africana
Tamarindus indica
Erytrophleum guineense
Autres essences non protégées

 

5.000
7.500
10.000
4.000
20.000
5.000
15.000
7.500
10.000

3.000
5.000
7.500
6.000
2.500
2.500
2.500
3.000
2.500
5.000
5.000
1.500



3.000
5.000
7.500
3.000
 15.000
3.000  10.000 
 5.000
7.500

2.000
3.000
5.000
4.000
1.500
1.500
1.500
2.000
1.500
3.000
3.000
1.000

 

1.500
2.500
3.750
1.500
7.500
1.500
5.000
2.500
3.750

1.000
1.500
2.500
2.000
750
750
750
1.000
750
1.500
1.500
500

 

2.000
3.000
4.500
2.000
10.000
2.000
6.500
3.000
4.500

1.500
2.000
3.000
2.500
1.000
1.000
1.000
1.500
1.000
2.000
2.000
750

 

2.500
4.500
6.000
2.500
12.500
2.500
7.500
3.500
6.000

1.750
2.500
4.500
3.000
1.250
1.250
1.250
1.750
1.250
2.500
2.500
800

Source : Décret No 98-402/P-RM

La variation de la taxe du bois de service d’une zone d’exploitation (voir le Tableau 2) donnée à une autre procède du même souci d’orienter l’exploitation sur les zones aménagées à l’effet d’un contrôle plus rigoureux des normes et des quotas d’exploitation. Les exploitants ont tendances à s’orienter vers les zones incontrôlées malgré le taux élevé de la taxe parce qu‘ils échappent au contrôle forestier et s ‘en tirent donc à bon compte.

Tableau 2       Taxe d’exploitation du bois de service issu des formations naturelles (en FCFA/pièce)

Nature des produits

Origine des produits

Incontrôlée

Orientée

Contrôlée

Perches, poteaux, fourches et étais

Pseudocedrela kostchii
Terminalia spp
Prosopis africana
Lannea acida
Spondia mombin
Diospyros mespiliformis
Burkea africana
Dalbergia melanoxylon
Oxytenanthera abyssinica
Raphia sudanica
Hyphaene thebaiica
Autres essences protégées
Gaulettes, Perchettes piquets
Pseudocedrela kostchii
Prosopis africana
Diospyros mespiliformis
Dalbergia melanoxylon
Autres essences protégées
Feuilles de palmiers :
Feuilles de rôniers
Feuilles de doumiers

 

1.250
1.250
1.250
1.250
1.250
1.500
1.500
3.000
75
60
2.000
500

30
50
40
90
25

35
25

 

750
750
750
750
750
900
900
2000
40
35
1200
300

20
30
25
60
15

20
10

 

500
500
500
500
500
600
600
1000
35
25
800
200

10
20
15
30
10

10
5

Source : Décret No 98-402/P-RM.

La variation du taux de la taxe du bois d’œuvre et bois de service issu des plantations de l’état est fonction à la fois du diamètre du bois et de la qualité du bois. C’est ainsi que les essences comme Kaya sénégalensis, Gmelima arborea et Tectona grandis présentent les taux les plus élevés (voir le Tableau 3).

Tableau 3       Taxes d’exploitation du bois d’œuvre et de service issus des plantations de l’Etat (en FCFA)

Nature des essences

Catégories de bois de service
(Diamètre au gros bout)

Catégories de bois d’œuvre
(diamètre à 1,30 m du sol)

<= 10 cm

10,5 à 15 cm

15,5 à 20 cm

20,5 à 25 cm

25 à 35 cm

35,5 à 50 cm

> 50 cm

Eucalyptus spp
Cassia spp
Neem
Tectona grandis
Gmelima arborea
Bambou
Autres

Kaya sénégalensis
Autres exotiques

350
250
300
450
250
100
150

-
-

400
300
350
500
300
-
200

-
-

450
350
400
550
350
-
250

-
-

500
400
450
600
400
-
300

-
-

3.000
-
1.500
5.000
2.500
-
1.000

5.000
4.000

6.000
-
2.500
7.500
5.000
-
1.500

7.500
5.000

9.000
-
3.000
10.000
7.500
-
2.000

10.000
6.000

Source : Décret No 98-402/P-RM.

Taxes sur la production de bois-énergie

Généralement dans le cadre de l’exploitation du bois dans le domaine forestier de l’Etat les taux de taxes perçues à l’occasion du bois-énergie portent sur les produits issus de la forêt naturelle (essentiellement le bois de chauffe et le charbon suivant l’origine) et sur les produits issus des plantations de l’Etat (suivant la nature des essences). A cet effet, le bois de chauffe et le charbon de bois sont taxés en fonction du volume (par stère pour le bois de chauffe et par quintal pour le charbon) et les taux de taxes varient suivant la nature des essences et en fonction des zones d’exploitation (incontrôlée, orientée, contrôlée – voir le Tableau 4). Dans les plantations de l’Etat, les produits issus de l’exploitation portent sur les espèces exotiques et sont assujettis à des taxes également basées sur le volume (stère ou m3 – voir le Tableau 5).

Tableau 4       Taxe d’exploitation du bois-énergie issu des formations naturelles

Nature des produits

Origine

Incontrôlée

Orientée

Contrôlée

Bois de chauffe

800 FCFA/stère

400 FCFA/stère

250 FCFA/stère

Charbon de bois

1.200 FCFA/quintal

800 FCFA/quintal

500 FCFA/quintal

Source : Décret No 98-402/P-RM.

Tableau 5       Taxe d’exploitation du bois de chauffe issu des plantations de l’Etat

Nature des essences

Taux des taxes

Eucalyptus spp
Cassia spp
Neem
Gmelima arborea
Autres essences

1.500 FCFA/stère
1.000 FCFA/stère
1.000 FCFA/stère
1.000 FCFA/stère
   800 FCFA/stère

Source : Décret No 98-402/P-RM.

Variation de la structure de la fiscalité forestière en fonction des régions

Selon la spécificité des régions, les taux de redevances perçus à l’occasion de la délivrance des autorisations dans le domaine forestier de l’Etat varient par rapport au défrichement avec déssouchage (7,500 FCFA/ha) et au défrichement sans déssouchage (5.000 FCFA/ha) dans la zone sahélienne et 15.000 FCFA/ha pour le défrichement avec déssouchage contre 10.000 FCFA/ha pour le défrichement sans déssouchage dans la zone soudanienne.

Taxes sur les produits non ligneux et les services procurés par la forêt

Au Mali, il existait jusqu'en 2000 un vide juridique concernant la taxation des produits non ligneux et les services procurés par la forêt qui font cependant l’objet d’un commerce florissant tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Si les produits non ligneux comme les feuilles, les écorces, les racines, les fruits et les herbes procurent des revenus monétaires importants à une frange de la population qui s’y adonnent (les femmes, les jeunes), les produits de cueillette comme la gomme arabique et les amandes de Karité font l’objet d’un commerce florissant en direction des Pays voisins. Les recettes générées par l’exportation de ces produits sont forts appréciables. Le tableau ci-dessous (Tableau 6) donne une idée des recettes d’exportation de ces produits. Le vide juridique constaté jusqu’ici est en voie d’être comblé dans les prochains jours par l’adoption en conseil des Ministres d’un décret statuant en la matière.


Tableau 6       Situation des produits de cueillette de 1990-1999

Produits

Années

1990

1991

1992

1993

1994

Valeur
(‘000 FCFA)

Poids
(en kg)

Valeur
(‘000 FCFA)

Valeur
(‘000 FCFA)

Valeur
(‘000 FCFA)

Poids
(en kg)

Valeur
(‘000 FCFA)

Poids
(en kg)

Valeur
(‘000 FCFA)

Poids
(en kg)

Graine de Karité

533.696

14.452.641

508.394

508.394

2.333.480

23.334.800

-

-

65.013

1.130.500

Gomme Arabique Dures

60.000

342.000

60.000

60.000

44.451

434.525

39.502

172.857

74.009

363.888

Gomme Arabiques friables

45.000

546.000

45.000

45.000

-

-

-

-

-

-

Gomme Laque

-

-

-

-

-

-

-

-

-

486.000

Huile de Karité Brute

1.834.488

3.641.417

1.048.410

1.048.410

8.140

53.920

-

-

47.900

180.000

Huile de Karité Epurée

60.000

600.000

60.000

60.000

300.000

2.000.000

-

-

-

-

Latex de Caoutchouc

2.000

20.000

2.000

2.000

-

-

-

-

62.466

101.210

Gommes-résines

52.500

444.000

161.918

161.918

28.731

241.525

2.465

39.611

-

796.000

Dattes

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Nattes

-

980.000

-

-

-

16.807

-

-

-

800.000

Eventails

-

100.000

-

-

-

50.000

-

-

-

-

Feuilles de baobab

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Cire d’abeilles

-

5.000

-

-

-

-

34.500

92.000

-

-

Tamarin

-

4.600

-

-

-

11.300

75

2.250

-

-

Noix Amendes de palmistes

-

-

200

200

-

-

-

-

-

-

Jus de Tamarin

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Sirop de tamarin

-

-

-

-

16.402

57.224

-

-

-

-

Fibres textiles VEG

-

-

-

-

6.960

30.400

-

-

-

-

Soumbala

-

980.000

-

-

-

-

325.233

2.100.000

-

-

Source : Direction Nationale de la Statistique et de l’informatique, 1999.


Tableau 6       Situation des produits de cueillette de 1990-1999

Produits

Années

1995

1996

1997

1998

1999

Valeur
(‘000 FCFA)

Poids
(en kg)

Valeur
(‘000 FCFA)

Valeur
(‘000 FCFA)

Valeur
(‘000 FCFA)

Poids
(en kg)

Valeur
(‘000 FCFA)

Poids
(en kg)

Valeur
(‘000 FCFA)

Poids
(en kg)

Graine de Karité

-

-

1.493.703

2.975.135

65.050

444.000

343.459

7.550.640

136.674

2.044.569

Gomme Arabique Dures

-

-

67.443

383.100

36.185

279.285

60.942

473.334

40.126

520.150

Gomme Arabiques friables

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Gomme Laque

-

941.000

-

60.000

-

-

4.171

40.000

-

-

Huile de Karité Brute

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Huile de Karité Epurée

6.000

1.000.000

-

-

-

-

-

-

-

-

Latex de Caoutchouc

5.430

1.200

-

11.000

-

-

-

-

-

-

Gommes-résines

-

69.000

-

2.034.000

-

9.490

9.968

170.950

1.105

20.000

Dattes

-

-

-

-

-

150.000

-

-

-

-

Nattes

-

100.000

-

-

-

160.000

-

-

-

-

Eventails

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Feuilles de baobab

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Cire d’abeilles

-

-

8.552.500

11.000

12.000

69.000

-

-

27

530

Tamarin

-

-

-

-

-

3.000

159.200

3.114.000

102.750

2.055.000

Noix Amendes de palmistes

-

-

-

-

-

-

5.000

500.000

2.505

500.001

Jus de Tamarin

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Sirop de tamarin

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Fibres textiles VEG

-

-

-

-

-

3.000

6.163

69.451

16.209

165.647

Soumbala

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Source : Direction Nationale de la Statistique et de l’informatique, 1999.


Taxes sur le commerce des produits forestiers et sur les produits transformés

Le Mali n’envisage aucune disposition dans la taxation des produits forestiers transformés et sur le commerce des produits forestiers qui relèvent en fait de la compétence d’autres structures publiques.

Autres taxes

En règle générale, le régime fiscal Forestier s’appuie  sur la parafiscalité et les impôts et taxes prévus par le Code Général des Impôts. A cet effet, la parafiscalité des domaines forestiers de l’Etat comprend essentiellement les redevances perçues lors de l’exploitation du bois.

Taxe environnementale sur le bois

Elle est assimilable à la TEB (Taxe environnementale sur le bois) destiné à couvrir les coûts de développement et la mise en œuvre de la gestion durable des ressources forestières. Cette parafiscalité Nationale avec une rétribution sous forme de TLB aux communes (Taxe locale sur le bois) est aussi destinée à financer les investissements collectifs dans les villages. Elle est également redistribuée sous forme de TPF (Taxe de politique forestière destinée à renforcer l’incitation/orientation des acteurs de la filière dans le sens choisi et/ou à financer les actions de développement forestier) et ce  pour l’alimentation du fonds de promotion de la filière. Ce fonds est généralement reparti entre les professionnels, l’Association Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) et les Services de la Conservation de la Nature (SCN).

Fiscalité dans les domaines forestiers des collectivités territoriales

Cependant, le Décret No 98-402/P-RM du 17 décembre 1998 - qui fixe les taux, les modalités de recouvrement et répartition des taxes perçus à l’occasion de l’exploitation du bois dans le domaine forestier de l’Etat, ne fait aucune mention spécifique sur la fiscalité relative à l’exploitation du bois dans les domaines forestiers des collectivités territoriales.

Les collectivités territoriales sont habilitées à appliquer une fiscalité dans leur domaine respectif selon  l’article 25 de la loi N° 96 - 050 portant principe de constitution et de gestion du domaine des collectivités territoriales du 16 octobre 1996. A cet effet les taux de redevances perçues dans le cas l’exploitation du bois dans les domaines des collectivités territoriales sont fixés par l’organe compétent de la collectivité territoriale après consultation de la chambre d’agriculture.

En définitive, la série d’impôts et taxes édictées par les textes fondamentaux en matière de fiscalité forestière sont d’office  applicable à l’activité et aux exploitants de  la filière du bois énergie. En se référant sur les textes en vigueur en matière de ressources fiscales des communes, chaque organe exécutif doit délibérer sur les taux des taxes municipales.

Amendes

Les taux des amendes en ce qui concerne le transport frauduleux du bois varie de 5.000 à 50.000 FCFA (Article 23, Loi 95-003). Les taux des amendes en ce qui concerne l’exploitation frauduleuse du bois de feu et de charbon de bois, en fonction des quantités sont fixés comme montré dans le Tableau 7.

Tableau 7       Amendes en ce qui concerne l’exploitation frauduleuse du bois de feu et de charbon de bois (en FCFA)

Bois de chauffe

Charbon de bois

Quantité

Amende

Quantité

Amende

moins d’1 stère
de 1 à 4 stères
de 5 à 15 stères
de 16 à 30 stères
de 31 à 60 stères
plus de 60 stères

  1.000
  3.000
15.000
40.000
60.000
90.000

moins d’1 quintal
de 1 à 4 quintaux
de 5 à 15 quintaux
de 16 à 30 quintaux
de 31 à 60 quintaux
plus de 60 quintaux

    1.000
    5.000
  20.000
  50.000
  80.000
100.000

Source : Article 90, Loi 95-004.

En plus de ces dispositions on retrouve dans l’Article 86, Loi 95-004, des amendes allant de 5.000 à 100.000 FCFA applicables aux délits d’exploitation frauduleuse des produits forestiers.

Les délits relatifs au défrichement sont réparés par des amendes allant de 10.000 à 100.000 FCFA (Article 81, Loi 95-004).

Autres taxes nationales et locales

La fiscalité prévue par le Code Général des Impôts n’est représentée que par la TVA dont les modalités et taux sont fixés par la loi soit 18 %. La Fiscalité prévue est constituée des patentes, Taxes sur la Valeur Ajoutée (TVA), Impôts sur le traitement des salaires (ITS) et Impôts sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Les impôts et taxes locaux sont issues de l ‘application de la Loi No 96-051 du 16 octobre 1996 - déterminant les ressources fiscales des communes et sont en principe assimilables aux taxes municipales.


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