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RWA/87/012/Aide-mémoire
No 130
RWA/87/012/TRAM/130

Rapport annuel 1990

par

Thatien BAZIRAMWABO
Directeur National du projet

DOSSIERS:

DP 9/10
MINAGRI
RR/PNUD
FAOR
Rijavec, FIO
Greboval, IFID
Everett, DIPA
Chrono
Diary: Baziramwabo

PNUD/FAO-RWA/87/012janvier, 1991

1 INTRODUCTION

Le Projet de Développement de la Pêche au lac Kivu touche progressivement à sa fin qui est prévue en décembre 1991. Cette troisième et dernière phase est financée conjointement par le Gouvernement rwandais et le Programme des Nations Unies pour le Développement avec un montant de 2.081.000 US$ dont 1.581.000 US$ du Gouvernement néerlandais par l'intermédiaire du PNUD et 500.000 US$ sur les fonds progrès du PNUD. Lors de la Revue Tripartite du 24.11.1989, le budget a été révisé en hausse de 232.379 US$ suite à la prolongation d'une année du poste de Biologiste et de celui de Technologiste des Pêches.

L'organisation, la gestion et l'exécution du projet sont confiées à l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO).

Les objectifs essentiels du projet sont de fournir un aliment riche en protéines d'orgine animale à la population rwandaise et de développer les techniques de pêche artisanale des clupéidés du lac Kivu en fournissant en même temps des emplois à la population riveraine du lac en leur assurant un revenu appréciable.

Ces objectifs ayant presque été atteints, le projet se prépare à l'après-projet qu'il a soumis au Comité de Gestion du projet pour son étude et de dégager des conclusions concernant le devenir de l'actuel projet.

Le Comité de Gestion a jugé bon que l'après-projet fonctionne comme “une Régie” pendant une période transitoire d'une année. Le statut de la régie et le règlement interne sont en élaboration à la Direction Générale de la Production Animale.

L'année 1990 a été une année record et a été caractérisée par de fortes captures globalement et par unité de pêche. La production totale de l'année est de 454.286 kg. Toute la production a été commercialisée sans pratiquement pas de problèmes et aucun stock à la fin de l'année.

2 PERSONNEL

2.1 Personnel expatrié

- M. George HANEK:Directeur du Projet, de nationalité Canadienne. Il est affecté au Projet depuis juin 1987.
 
- M. Joël DIQUELOU:Expert Technologiste des Pêches, de nationalité Française. Il est affecté au Projet depuis juin 1986.
 
- M. Michel LAMBOEUF:Expert en Biologie des Pêches, de nationalité Française. Il est affecté au Projet depuis septembre 1988.
 
- Mlle Lina MAHY:Expert Associée Nutritionniste, de nationalité Belge. Elle est affectée au Projet depuis février 1988.
 
- M. Piero MANNINI:Expert Associé Biologiste, de nationalité Italienne. Il est au Projet depuis avril 1990.
 
- M. Brahim FARHANI:VNU Economiste, de nationalité Tunisienne. Il est au Projet depuis mai 1989.

2.2 Consultants

- M. J.C. DESCY:Limnologiste de nationalité Belge, Etude sur la productivité primaire du lac Kivu du 26.09 au 10.10.1990.
 
- Dr. B.E. MARSHALL:Biologiste des Pêches, Professeur à l'Université du Zimbabwe, Harare. Il a fait une consultation sur les variations saisonnières et annuelles de l'abondance du Limnothrissa miodon au lac Kivu du 10.06 au 20.07.1990.
 
- M.T. LINDEM:Physicien et Professeur à l'Université d'Oslo-Norvège. Evaluation des résultats de prospection acoustique et réglage des appareils utilisés du 30.06 au 08.07.1990.

2.3 Personnel de soutien administratif

- Mme Daphrose UWAMBAYE:Secrétaire Sr au Projet depuis novembre 1980.
 
- Mme Eugénie UTAMULIZA:Commis/dactylo au Projet depuis janvier 1985.

2.4 Personnel National

- M. Thatien BAZIRAMWABO:Co-Directeur
 
- M. Léonard KWITONDA MUSEKURA:Comptable
 
- M. Aloys MULINDABIGWI:Ichtyologiste (recherche biologique)
 
- M. Augustin MUTAMBA:Biologiste (recherche biologique)
 
- M. Athanase KAJYIBWAMI:Chargé de la commercialisation

Pêcherie de Gisenyi

- M. J.M.V. KAZIRAMIGENZO:Chef de Centre
- M. Martin HABARUGIRA:Moniteur Piscicole charge du séchage de poissons.
- M. J.M.V. SEMANA:Moniteur Piscicole, Aide laborantin.
- Mme Christine MUKASHEMA:Monitrice Piscicole, Magasinière.
- Mlle Virginie LIZIKI:Monitrice Piscicole, Caissière.
- Mlle Réudie MUKANTAGARA:Monitrice Piscicole, Vulgarisation nutritionnelle.
- Mlle Eugénie MUHAWE:Monitrice Piscicole, Vulgarisation nutritionnelle.
- M.J.B. NSENGIYUMVA:Mécanicien/Barreur bateau ISAMBAZA FAO 99.
- M. Eustache BUSOGI:Pilote bateau ISAMBAZA FAO 99.
- M. Alphonse NTIBAGANIRA:Planton.
- M. Diocrès HABYARIMANA:Chauffeur.
- M. Salathiel MUJYAMBERE:Chauffeur.

N.B.: Mme Anne-Marie MUKAMUGEMA vient d'être affectée au Projet et ses attributions ne sont pas encore précises.

Pêcherie de Kibuye

- M. Hilaire BUGABO:Chef de Centre
- M. Christophe HARELIMANA:Garde-Pêche chargé du séchage des poissons.
- Mlle Mathilde NYIRABAZUNGU:Monitrice Piscicole, Caissière.
- M. Claude MUHAWENIMANA:Chauffeur.

Pêcherie de Cyangugu

- M. Anicet AHOBARUGEZE:Chef de Centre.
- Mlle Esther NYIRANKULIJE:Zootechnicien Vétérinaire, chargé de la commercialisation du poisson.
- Mlle Colette NTAWEBASA:Monitrice Piscicole, chargée de la vulgarisation nutritionnelle.
- M. Désire TWAGIRAMUNGU:Chauffeur.

3 LES UNITES DE PECHE

Suivant le dernier recensement des unités de pêche sur le lac effectué du 24 au 27.09 et du 01 au 02.10.1990 par l'équipe du projet, on a dénombré 177 unités de pêche appartenant aux pêcheurs rwandais. On note 32 unités opérant dans la zone de Gisenyi, 26 à Kibuye, 70 à Cyangugu et 49 opérant dans les eaux zaïroises autour de l'île Ijwi. On note donc un accroissement du nombre d'unités de pêche appartenant aux rwandais suite à la création de 31 nouvelles unités ainsi qu'à l'achat de 15 unités appartenant avant aux pêcheurs zaïrois.

Les unités pêchant dans les eaux zaïroises débarquent leurs captures sur le territoire zaïrois ou sur le sol rwandais suivant que le prix est plus favorable dans tel ou tel endroit. Il en est de même pour les unités opérant dans la zone de Cyangugu dont la grande partie de la production est acheminée sur le marché de gros à Bukavu.

Dans les périodes de fortes productions, on voit ces pêcheurs de Cyangugu se précipiter dans tous les Centres du projet y compris celui de Gisenyi. Ils peuvent effectuer de longues distances car leurs unités sont équipées de moteurs hors-bord.

Le plus grand nombre d'unités est localisé dans la région de Cyangugu et le grand nombre de marchés hors-projet est concentré dans cette région. Ces marchés représentent 75% des marchés recensés.

Le nombre de pêcheurs a fortement augmenté et est passé de 1.572 à 2.124 dans cinq mois seulement.

4. PRODUCTION

4.1. Production/Distribution d'Isambaza à Gisenyi (en kg)

CAMPAGNEPRODUCTIONVENTE FRAISCONG. TRAIT.CONG. ENT.MIS A SECHERRDT SECHESVENTE SECHESLABOVULGARISATION
SECHESCONG.FRAIS
JANVIER34.3465.2511.78857726.7306.794  749,5  ---  -
FEVRIER27.09714.542   8154911.6612.9861.106        6--24
MARS33.26419.1651.47556412.0483.118,511386,5  5-7  7
AVRIL34.51820.1381.36019812.8193.528   675,5  1-5  2
MAI20.54316.8911.1105691.97051814.642  3--  -
JUIN  7.7366.680   83010911124,5  1.283  6--  -
JUILLET11.0629.449   800407391102    489,515-5  -
AOUT  6.6385.765   6701325710,5    222,514--  -
SEPTEMBRE12.2189.501   7822921.635408    735,5  8--  -
OCTOBRE27.92516.238   62520510.8442.6501.917,510--  3
NOVEMBRE18.63916.668   930385634131    640,512-1410
DECEMBRE14.64210.509   6705682.881691    612,510-3  4
TOTAL248.628150.79711.8554.05581.78120.961,534460,59003450

La production de poissons est satisfaisante à Gisenyi ainsi que la commercialisation des poissons frais. Cependant, on remarque une légère vente de poissons frais au mois de janvier et beaucoup de poissons mis à sécher. Ceci devient une habitude pour nous car ce répétant chaque année. Les clients nous disent que le pouvoir d'achat est très faible en cette période.

Le projet envisage vendre le maximum de poissons frais sur lequel on tire suffisamment de profit et sans transformations qui s'en suivent, qui souvent nous conduisent à des pertes énormes comme sur le poisson séché où beaucoup de fois le coefficient de transformation est élevé (entre 4,5 à 5 au lieu de 4), et les clients ne supportent pas le prix, des vols de poissons sur les séchoirs malgré les gardiens y affectés, dévorement par les corbeaux, les pertes dues à un long stockage, pertes dues à l'attaque par des insectes ichtyophages etc.…

Pour remédier à ce problème, le projet vient d'installer un conteneur frigorifique à Gisenyi et un autre à Kigali en vue de minimiser les transformations en poissons séchés. Et si on sèche malgré ces précautions envisagées, une grosse quantité de poissons séchés sera transformées en farine de poissons dont l'expérience nous a montré son appréciation par la population et dont le profit est bien net. Un moulin de fabrique de farine de poissons est déjà installé depuis le mois de février de cette année.

4.2. Production/Distribution d'Isambaza à Kibuye (en kg)

CAMPAGNEPRODUCTIONVENTE FRAISCONG.TRAIT.CONG. ENT.MIS A FUMERMIS A SECHERRDT SECHEVENTE SECHESVULGARISATION
SECHESCONG.FRAIS
JANVIER14.501  21020025824613.5873.429  246---
FEVRIER16.506  196143 23    016.1444.044     159,5---
MARS19.719  429200 92    018.9984.750     269,5---
AVRIL17.743  827270 3112016.4954.110     709,5---
MAI24.069  679  6017026022.9005.739  11496,5---
JUIN20.6661.771270771    017.8544.466  644---
JUILLET13.1852.324815856    0 9.190 2306,5   835,5---
AOUT 9.9662.321445962    0 6.2381.543  646---
SEPTEMBRE 8.6601.008410461    0 6.7811691,5573---
OCTOBRE    203    28  60   0    0    11527   326,5---
NOVEMBRE 5.299  759375236    0 3.929 983,5649---
DECEMBRE 7.721  292155229    0 7.0451763,5 968---
TOTAL158.238   10.8443.4034.089   626139.276   34.853   17.523---

Les captures de poissons sont importantes à Kibuye par rapport à l'année dernière et la production a triplé. Cela semble logique car les prises par unité de pêche ont fortement augmenté du fait de l'abondance de poissons dans cette zone et à l'accroissement du nombre d'unités de pêche qui oscille actuellement autour de 20 contre 12 de l'année 1989.

Même si la production demeure importante, la commercialisation de tous les produits d'Isambaza devient un problème. La vente des poissons frais ne représente que 6,8% de la production totale du Centre, la congélation 4,7% et tout le reste c'est-à-dire 88,5% est transformé en poissons séchés. Il est bien entendu que le pouvoir d'achat de la population locale est au niveau très bas et il est difficile d'envisager la commercialisation de toute la production dans la région de Kibuye.

Si la route Gitarama-Kibuye était bonne, le Centre de Kibuye approvisionnerait le marché de Kigali en passant par le conteneur frigorifique qui vient d'être installé. Ceci limiterait la quantité de poissons à sécher. Il est à rappeler que le projet perd énormément sur le poisson séché et veut limiter sa production en favorisant la vente de poissons frais et en insistant sur la promotion de la farine de poissons.

Il est à signaler que 80% de poissons séchés produit à Kibuye sont soit acheminés à Cyangugu soit à Gisenyi ou les marchés de ces régions absorbent des quantités importantes de ce produit.

4.3. Production/Distribution d'Isambaza à Cyangugu (en kg)

CAMPAGNEPRODUCTIONVENTE FRAISCONG. TRAIT.CONG. ENT.MIS A SECHERRDT SECHESVENTE SECHESVULGARISATION
SECHESCONG.FRAIS
JANVIER14.236       101,512912113.8803.624,5198--4,5
FEVRIER11.503 1.57522566 9.6072.432    224---
MARS  3.580    1.077,51441642.190,55815.248,5--   4
AVRIL10.350 4.5181801395.5131.474    19791,5---
MAI 1.965    686-431.2364297.642   ---
JUIN 2.422 1.154  48251.1952793.935   ---
JUILLET       0       0    0000 900---
AOUT   195      4-30   16141    521,5---
SEPTEMBRE2.453  340  38322.043  547,5    384,5---
OCTOBRE    52    40-12-- 1.197,5---
NOVEMBRE  128  114-14--  841---
DECEMBRE  518    45--   473-    125,5---
TOTAL47.402   9.65579464636.298,59.408    41.009--8,5

La production reste presque la même toutes les années à Cyangugu et pourtant c'est la région qui abrite plus de la moitié des unités de pêche opérant dans les eaux rwandaises du lac et les pêcheurs de cette zone sont des vrais professionnels. Equipés d'engins de locomotion, ces pêcheurs parcourent tout le lac à la poursuite des concentrations de poissons et livrent leurs prises aux mareyeuses offrant un prix élevé. Ces pêcheurs ne viennent au projet qu'au moment où les captures sont très importantes et ne peuvent pas toutes être écoulées sur les marchés hors-projet.

Malheureusement, les grosses quantités arrivent au Centre de Cyangugu en même temps et en un jour au lieu d'être échelonnées sur tout le mois. Par exemple, on verra la production de 2 tonnes arriver un jour et rien le jour suivant alors que la capacité journalière d'absorption est d'environ 400 kg, ce qui justifie la grande proportion de poisson mis à sécher par rapport à la proportion de vente de poissons séchés. La production du mois de juillet est nulle car tous les pêcheurs ont préféré arrêter la pêche durant tout le mois suite à une faible production qui ne pouvait pas rémunérer les efforts engagés.

4.4 Récapitulation Production/Distribution d'Isambaza dans les 3 Centres (kg)

CAMPAGNEPRODUCTIONVENTE FRAISCONG. TRAIT.CONG. ENT.MIS A FUMERMIS A SECHERRDT SECHESVENTE SECHESLABOVULGARISATION
SECHESCONG.FRAIS
GISENYI248.628150.79711.8554.055-81.781  20961,534460,590-34 50
KIBUYE158.238  10.844  3.4034.089626139.276    34853   17.523  ----
CYANGUGU  47.402   9.655    794   646-  36.298,59.408   41.009  ---  8,5
TOTAL454.268171.29616.0528.790626257.355,565222,592992,590-3458,5

De ce tableau, il ressort qu'on a vendu plus de poissons séchés (92.992,5 kg) alors qu'on a produit moins au cours de l'année (65.222,5 kg) ceci est justifié par une très bonne production enregistrée pendant les trois derniers mois de 1989 et qu'une quantité importante de cette production a été transformée en poissons séchés. C'est donc les poissons séchés produits au cours de cette année environ 28 tonnes, qui se sont ajoutés sur le stock de fin d'année de 1989.

La production de poissons frais de cette année constitue la production record et est de loin supérieure à la production de l'année précédente, c'est-à-dire 454.268 kg en 1990 contre 300.941 kg en 1989. Ceci est dû à la pêche qui était très favorable dans le premier semestre de cette année et presque toute la production a été livrée au projet, les marchés hors-projet étant saturés. Il faut aussi noter que lorsque les captures sont très bonnes, de nouvelles unités se lancent dans la pêche et leurs prises sont acheminées dans l'un des Centres du projet. Ce qui influe sur le tonnage de poissons enregistrés aux projet.

La production totale moyenne estimée de tout le lac y compris la partie zaïroise varie de 200 à 230 tonnes par mois. Ce qui donne une production moyenne annuelle estimée de 2.400 à 2.760 tonnes. De ce tonnage, la production rwandaise représente de 960 à 1.104 tonnes. Il faut bien noter que c'est la production des eaux rwandaises et cela ne signifie pas que toute cette production est débarquée sur le territoire rwandais. Les pêcheurs rwandais peuvent pêcher dans les eaux rwandaises ou dans les eaux zaïroises et débarquer leurs prises sur le territoire rwandais ou sur le territoire zaïrois. Il en est de même pour les pêcheurs zaïrois.

La quantité de poissons débarqués sur le sol rwandais n'est pas aussi toute livrée au projet. Une partie vient au projet et l'autre dans les marchés hors-projet crées par les pêcheurs eux-mêmes. En général, la moitié de la production moyenne estimée de l'année des eaux rwandaises est débarquée au projet.

PRODUCTION D'ISAMBAZA EN 1990

DESTINATION DES PRODUITS D'ISAMBAZA

5 SITUATION DE REMBOURSEMENT DE FILET DE PECHE AU 31.12.1990

GISENYI

No EquipeDate attribution créditMontant crédit FRWRemboursé FRWReste à rembourser FRW
  104.10.1988193.300193.3000
  309.05.1990  53.750  32.23921.511
  630.04.1989100.000  80.54119.459
  719.05.1988103.762  87.46616.296
  823.12.1988190.514190.5140
  928.09.1987443.217443.2170
1104.05.1988111.360111.3600
1228.03.1990292.005253.29638.709
1302.05.1990302.036223.13678.900
1531.10.1988117.632  76.48241.150
1611.02.1988  98.586  98.5860
1730.04.1989106.000  95.88510.115
1830.05.1988100.000100.0000
1904.05.1990  53.750  53.7500
2101.04.1988  96.674  70.94225.732
2821.04.1990  53.750  53.7500
3023.02.1988124.515  26.39098.125
3230.07.1990224.920110.132114.788  
3417.09.1990  21.500    7.20214.298 
3520.01.1988  90.362  90.3620
3628.03.1988128.522128.5220
4011.11.1987170.732170.7320
4719.09.1990 44.652  39.534  5.118
S/TOTAL-3.221.539    2.737.338   484.201 

KIBUYE

No EquipeDate attribution créditMontant crédit FRWRemboursé FRWReste à rembourser FRW
130.04.1989  81.000  81.000      0
330.04.1989  45.000  45.000      0
430.04.1989  83.255  79.569    3.686
530.04.1989 101.157101.157      0
630.04.1989 110.591  56.089  54.502
730.04.1989 107.549  13.698  93.851
830.04.1989  51.818  33.840  17.978
TK   09.04.1990224.040224.040      0
S/TOTAL 804.410634.393170.017

CYANGUGU

No EquipeDate attribution créditMontant crédit FRWRemboursé FRWReste à rembourser FRW
2  30.04.198868.085     068.085
4A30.04.198920.77311.297  9.476
1530.04.198988.00060.00028.000
S/TOTAL-176.658   71.297105.561  
TOTAL GEN.-4.202.807     3.443.028     759.779 

6 TECHNOLOGIE DES PECHES

6.1 Montage d'un appareil d'échosondage sur RWOGANYANJA FAO 128

La nature du fond du lac Kivu varie énormément et dans certaines zones, des montagnes rocheuses sont couvertes par une mince couche d'eau. C'est pourquoi, nous avons pensé à équiper cette pirogue d'un échosondeur (Modèle AS-110). Le patron de pêche de cette unité s'en sert à la tombée de la nuit pour déterminer les échotraces (qui montrent les bandes de poissons) sur lesquelles seront positionnés les portes-lampes. Il est également utilisé avant les coups de senne afin d'avoir une idée de la profondeur et la nature du fond dans la zone d'opération.

6.2 Pêche exploratoire d'Happlochromis

Cette pêche avait comme objectif de voir l'abondance de cette autre espèce de poissons en vue d'envisager son exploitation économique.

Le bateau ISAMBAZA FAO 99 équipé d'une senne tournante du projet nous a permis de travailler sur les fonds vaseux de la baie de la brasserie Gisenyi et à l'île Ijwi. Les meilleures captures par coup de senne étaient faites sur les fonds de vase variant entre 23 et 30 m de profondeur. Cette profondeur dépassée, les captures étaient plus faibles alors que lors d'une pêche dans le sud de l'île Ijwi, nous avons trouvé une bonne abondance d'Happlochromis toujours sur les fonds vaseux mais plus profond.

Les résultats de pêche à l'Happlochromis ne justifient pas l'utilisation d'un bateau de grande envergure comme l'ISAMBAZA FAO 99 dont la moyenne de capture est de 109 kg par nuit. Toutefois, cette capture serait rentable pour la senne de plage traditionnelle même si les captures ne sont pas importantes.

6.3 Construction d'une cale de carénage

La cale de carénage a comme rôle de permettre au chariot de levage roulant sur des rails aménagés, de soulever la grande pirogue RWOGANYANJA FAO 128 et ses portes-lampes pour entretien et réparation. Ce chariot sert donc à monter cette pirogue de 11,25 m et ses accessoires, car les grues mobiles disponibles sont d'un montant de location très élevé.

6.4 Autres

7 RECHERCHE BIOLOGIQUE

7.1 Prospections acoustiques

Au cours de cette année, trois campagnes de prospection acoustique ont été réalisées, l'une en mars, l'autre en juin et la dernière en novembre 1990. Mise à part les données de novembre qui sont toujours en traitement, les autres données ont été traitées au moyen du système HADAS.

En mars, la biomasse de Limnothrissa miodon était de 4.600 tonnes répartie plus densément dans le nord et le nord-est du lac. En juin elle était retombée à 2.543 tonnes soit le même niveau que l'année dernière à pareille époque.

En juin la proportion de jeunes était supérieure à celle du mars, suggérant que si les conditions de croissance sont normales, le recrutement et le renouvellement du stock seront assurés.

7.2 Enquête d'estimation des captures réelles KIVUSTAT

Ce système d'enquête a été mis en place en janvier 1990 et il s'appuie sur un réseau de 13 points d'enquête. L'analyse de onze mois a permis de mettre en évidence des captures moyennes mensuelles sur tout le lac de 200 à 230 tonnes de Limnothrissa miodon et 80 tonnes d'Haplochromis sp. Les quantités d'Isambaza débarquées dans les trois Centres du projet ne représentent que 30 % des la totalité capturée dans tout le lac (y compris les captures de la partie zaïroise).

Il serait donc dangereux de généraliser ces résultats basés sur une petite période qui semblent correspondre à des captures au dessus de la moyenne, une période plus longue permettra d'établir une moyenne mensuelle plus proche de la réalité à long terme.

7.3 Echantillonnage biologique

Le programme d'échantillonnage biologique continue de fonctionner dans les trois Centres de Gisenyi, Kibuye et Cyangugu. Les données de fréquences de taille et de poids, sexes et maturités sont centralisées à Gisenyi, saisies et traitées au moyen de l'ordinateur.

L'observation des résultats (non encore publiés et dont le document est en préparation) montre comme dans les analyses effectuées antérieurement sur la même espèce au lac Kivu, que les individus d'une taille de 70 à 80 mm sont mal représentés dans les échantillons, de plus les échantillons provenant des captures commerciales ne couvrent pas ou on couvrent mal les individus de taille inférieure à 40 mm en raison des maillages utilisés. A Gisenyi, un système d'échantillonnage vient d'être mis en place et permet de capturer les jeunes individus.

7.4 Etude de capture par unité d'effort des trimarans

La saisie sur ordinateur dans des tableaux LOTUS des captures journalières de toutes les unités de pêche de 1980 à 1989 s'est terminée en avril 1990. Les données ont été verifiées et corrigées avant leur traitement par le consultant. Ce consultant s'est attaché à traiter ces données de captures par unité d'effort en relation avec les conditions de l'environnement hydro-climatique dont on disposait, notamment de la pluviométrie et des vents.

Il semble que les phénomènes soient un peu différents dans les trois Centres du projet en particulier à Cyangugu qui par sa position et le fait que le lac est peu profond dans cette région, présente des conditions différentes. On peut cependant dire de façon globale qu'il existe une corrélation significative entre la pluviométrie à un moment donné et les captures un an et demi à deux ans plus tard. L'influence des facteurs hydro-climatiques passe par la mise à disposition de la nourriture qui favorise la reproduction, la survie et la croissance des larves et des juvéniles et la croissance des adultes.

De telles relations ne peuvent être mises en évidence qu'avec des données s'étalant sur de longues périodes (10 ans), il est donc important de continuer à recueillir de telles informations pour une meilleure compréhension des phénomènes et des mécanismes qui entrent en jeu. Seules les donnees pluviométriques ont pu être obtenues sur une période concordant aux donnees de captures, mais il est évident qu'elles ne sont les seules à agir. Il existe en fait une série de facteurs qui entrent en jeu en se renforçant ou en s'opposant. Le vent a probablement une action mais les données disponibles étaient insuffisantes pour dégager des tendances. Un anémomètre totalisateur a été installé au projet pour mesurer le vent total diurne et nocturne.

8 COMMERCIALISATION

La commercialisation de divers produits d'Isambaza a marche normalement mais la satisfaction est notée sur la vente des poissons frais dont la quantité écoulée représente un peu plus de 60 % de la production totale à Gisenyi. Toutefois, ce pourcentage baisse énormément pour tomber à 37,7 % quand on compte la production totale de tous les Centres du projet contre 41,2 l'année précédente. Il en est de même pour les poissons congelés dont le pourcentage passe de 9,4 % pour 1989 à 5,4 % pour l'année 1990.

L'objectif du projet est d'améliorer la commercialisation mais surtout en se penchant sur le poisson frais en vue de limiter des transformations qui, beaucoup de fois, occasionnent d'énormes pertes lorsqu'il s'agit de poissons séchés.

Le projet vient de mettre en place deux conteneurs frigorifiques, l'un à Kigali et l'autre à Gisenyi pouvant stocker des quantités allant jusqu'à 4 tonnes chacun. Ce qui nous permettra d'écouler des grosses quantités de poissons frais pendant les périodes de faibles productions. La glace que nous produisons nous-mêmes nous permet d'atteindre des distances suffisamment longues pour commercialiser des poissons frais sous-glace.

Nous avons commence à vendre le poisson frais sur les marchés de Kigali avec une quantité actuelle de 500 kg par jour transporté sous-glace dans des caisses appropriées pour le transport des poissons. Nous comptons atteindre une quantité de 1 tonne à commercialiser chaque jour sur le marché de Kigali si la production est régulière.

Le Centre de Cyangugu vient d'être équipé aussi d'une machine de fabrique de glace. Ce qui permettra à ce Centre de commercialiser des poissons frais sous-glace sur de longues distances surtout sur les marchés de Butare. Une vente de 500 kg par jour deux à trois fois par semaine est prévue.

9 CONCLUSION

Les résultats de pêche sont très satisfaisants malgré quelques arrêts de pêche survenus au mois d'octobre pour mesures de sécurité suite à la guerre du Mutara. Les Centres de Kibuye et de Cyangugu n'ont pas fonctionne durant tout le mois. Seul le Centre de Gisenyi a continue ses activités normalement avec seulement une interruption de 4 jours.

Les activités de commercialisation se sont bien déroulées dans les Centres du projet à l'exception de celui de Kibuye ou la vente de poissons frais reste très minime et une grande partie des poissons séchés et congélés est acheminée à Cyangugu et à Gisenyi pour commercialisation. Avec les moyens qui viennent d'être mis en place, le maximum de poissons pêchés sera commercialisé à l'état frais ou glacé (Gisenyi et Cyangugu) et les poissons séchés produits à Kibuye seront transformés en farine de poissons et le reste sera vendu à un prix supérieur à celui pratiqué aujourd'hui en vue d'une élimination complète des pertes dues au séchage.

Les essais de commercialisation de la farine de poissons dans diverses succursales de l'OPROVIA surtout à Kigali et Butare et dans les Centres Nutritionnels nous ont montre son appréciation par la population. Nous comptons en produire plus et élargir sa promotion dans divers coins du pays. Le seul problème qui se pose est de trouver un emballage qui permettrait une bonne conservation et cela pendant une période assez longue.

Le poisson fume sale a été bien apprécié à Gisenyi et son prix est bien supporté par un bon nombre de gens. Le problème qui s'est posé et entrainé l'arrêt temporaire du fumage en attendant de trouver une solution, c'est que ce poisson ne supporte pas un long transport (le poisson se réduit en miettes). Les fumoirs se trouvent à Kibuye avec un délai de conservation très court. Ce délai peut être prolongé si ce fumage est accompagné d'un léger séchage. Malheureusement, les clients ne préfèrent que le poisson fumé un peu humide. Si le problème de transport, de conservation et d'emballage est résolu, nous pourrons reprendre les activités de promotion de poisson fumé surtout pendant les périodes de fortes productions où une variété de produits d'Isambaza est possible.

En résumé, toutes les activités du projet se sont bien déroulées surtout la pêche (exploitation) et la commercialisation. Les pêcheurs se sont réjoui des résultats atteints en 1990 et leur revenu s'est beaucoup amélioré. Ceci se voit par la création de nouvelles unités par les mêmes propriétaires et de nouveaux propriétaires qui font des entrées.


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