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MINAGRI/PNUD/FAOSEM/89/06
PROJET RWA/87/012juin 1989

SEMINAIRE TRENTE ANS APRES L'INTRODUCTION DE L'ISAMBAZA AU LAC KIVU

Gisenyi, 6–7 juin 1989

SITUATION ACTUELLE TROISIEME PHASE DU PROJET (1987–1989)

par

George HANEK
Directeur
PNUD/FAO-RWA/87/012

1 INTRODUCTION

La troisième phase du Projet de Développement de la Pêche au Lac Kivu (PNUD/FAO-RWA/87/012) a été suggérée par la mission d'évaluation, Gouvernement des Pays-Bas/PNUD/FAO en mai 1985, retenue par la Réunion d'examen Tripartite du projet en mai 1986 et demandée pour le Gouvernement rwandais. Il a été proposée dans le Document du projet que cette phase permette de:

Les objectifs immédiats de cette phase ont été établis comme suit:

  1. Améliorer les techniques de pêche et de transformation actuellement utilisées et assurer leur vulgarisation par le biais de la formation et de l'appui technique;

  2. Permettre la construction et l'armement d'unités de pêche nouvelles, ainsi que le renouvellement de la flotte, en organisant progressivement un système de crédit bancaire à l'armement et un système d'approvisionnement en matériel de pêche géré par des organismes de distribution déja établis;

  3. Organiser progressivement en tout ou partie, les centres de pêche de Gisenyi, Kibuye et Cyangugu en des centres communautaires de pêche autogérés selon des modalités à définir entre les parties concernées (Gouvernement, projet, pêcheurs, transformateurs, mareyeurs, etc.);

  4. Aménager des sites de débarquement secondaires en leur fournissant une infrastructure de base et un appui technique propre à promouvoir le développement des activités de pêche/transformation/commercialisation de façon décentralisée et autonome;

  5. Permettre par des actions multiples et de longue durée, le développement de la consommation du poisson en général et du poisson séché en particulier, réduisant ainsi l'exiguité du marché, principal frein à l'essor de la pêcherie. Ceci implique des actions de promotion et de vulgarisation aux niveaux de la consommation et de la commercialisation, ainsi que le recours à diverses formes de crédits et d'encouragement à la vente et au mareyage;

  6. Confirmer le programme de recherche halieutique afin d'améliorer les connaissances acquises, tant au niveau de l'évaluation des stocks qu'au niveau de la biologie des espèces. Etendre ce programme dans le cadre d'une collaboration avec le Zaïre;

  7. Poursuivre la formation d'une structure de contrepartie organisée autour d'un service technique de recherche, suivi et vulgarisation, qui puisse prendre la relève des experts internationaux à la fin du projet.

La troisième phase du projet a commencé en juin 1987, tandis que le Document du projet a seulement été signé le 25/02/88. Le budget est le suivant: contribution du gouvernement rwandais 89.588.000 FRW, contribution du PNUD 500.000 US$, contribution du Gouvernement Néerlandais 1.581.000 US$. Après la dernière réunion tripartite du projet le budget total s'élève à 2.341.347 US$.

La réorientation du projet a eu lieu au cours des premiers 12 mois de cette phase. Les sections suivantes présentent les activités et résultats du projet de juin 1987 à juin 1989.

2 RECHERCHE HALIEUTIQUE

Il était évident que des changements considérables étaient nécessaires en vue d'assurer finalement un niveau d'expertise permettant de garantir l'obtention des résultats de nature a résoudre les nécessités de la gestion des stocks. Un poste additionnel d'expert en biologie (acoustique) a été crée. L'expert est en poste depuis septembre 1988 et est assisté par trois nationaux (2 biologistes et un assistant). En plus, un perfectionnement considérable de l'équipement de recherche a été accompli. Le projet possède maintenant un équipement acoustique des plus récents, avec capacité d'analyse des données à Gisenyi. En avril 1989 une prospection acoustique a été effectuée sur la totalité du lac, utilisant des appareils de haute précision. Les détails de ce travail feront l'objet des discussion de demain.

3 TECHNOLOGIE DES PECHES

Après l'enquête-cadre qui a eu lieu en septembre 1987, il était clair que seules les unités de pêche du projet utilisaient le “système catamaran”. La décision a été prise de transformer ces unités catamarans en trimarans; c'est-à-dire d'élargir la surface de bouche du filet de 180 m2 à 400 m2 et d'ajouter une troisième pirogue.

Au début, les résultats étaient très encourageants et nos trimarans nouvellement transformés produisaient régulièrement 4 à 5 fois plus que les catamarans. La baisse de production qui suivit la mortalité d'une grande quantité de Tilapias en décembre 1987 et janvier 1988 a rendu difficile l'évaluation de l'effet de la transformation des catamarans en trimarans. Les détails sur ces transformations, ainsi que sur les autres activités dans ce domaine seront présentés demain.

4 TRANSFORMATION ET COMMERCIALISATION DU POISSON

Les problèmes rencontrés dans la commercialisation de nos produits au cours de la deuxième phase ne se posent plus. Le développement des campagnes de publicité, la standardisation du nom de nos produits, c'est-à-dire l'utilisation du nom “Isambaza” clairement marqué dans les lieux de vente et l'augmentation considérable du nombre de clients ont fait que l'on n'a rencontre aucun problème de marches en 1987 même avec une production record de plus de 400 tonnes. Nos problèmes au cours des derniers 18 mois sont juste le contraire, c'est-à-dire satisfaire nos clients avec le peu de production que nous avons. Pour ces raisons les services de l'expert en commercialisation n'étaient plus requis et ce dernier a quitte le projet a la fin de janvier 1989. Les activités de commercialisation sont assumées par un homologue national. Quand la production sera de nouveau rétablie, il est prévu l'introduction sur les marchés des produits nouvellement developpés (Isambaza fumé, ainsi que la farine d'Isambaza). Les détails sur les efforts dans la commercialisation ainsi que dans les activités de nutrition seront discutes demain.

5 FORMATION

La formation des nationaux est la préocupation principale de la direction du projet. Un plan détaillé de formation a été préparé pour la troisième phase. Avec la coopération du PNUD/Kigali, le budget pour les activités de formation a été triplé à la dernière réunion d'examen tripartite du projet.

Il y a deux catégories, c'est-à-dire la formation sur place et la formation à l'extérieur du pays. De nombreuses activités ont été effectuées dans ce domaine et d'autre sont prévues au cours des prochaines deux années et demi. La formation sur place met l'accent sur la formation pratique et régulière des Chefs de Centres et d'autres personnes du projet dans le montage et la réparation des filets et le fonctionnement des lampes. Les responsables des centres seront capable de conseiller les pêcheurs pour leurs besoins en matériel dans chaque zone de pêche. Des activités de formation ont été effectuées pour les patrons de pêche et les pêcheurs dans les domaines du montage de la réparation des filets, la maintenance et la réparation des moteurs hors-bords et des pirogues.

Il est évident que la formation à l'extérieur du pays comprend les voyages d'études et les stages du personnel du projet dans les domaines de la gestion et l'administration de pêche de la technologie et de la biologie.

6 AUTRES ACTIVITES

L'une des activités importantes a été l'assistance au projet TCP/RWA/8852 qui avait pour mission de préparer une proposition de législation de la pêche au Rwanda. La direction du projet a eu des discussions avec les consultants de la FAO et a organisé plusieurs séminaires à Gisenyi, pour permettre à tous les responsables de la pêche au Rwanda de discuter et de compléter les documents préliminaires. Les grandes lignes de la législation proposée seront présentées demain par le Chef de Division Pêche et Aquaculture au Minagri.

Je vous remercie!


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