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 perspectives alimentaires
No. 5 Rome, novembre 2003

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faits saillants

DONNÉES DE BASE SUR LA SITUATION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

CRISES ALIMENTAIRES: MISE À JOUR 1/

Céréales

Céréales : Production actuelle et perspectives des récoltes

Céréales : Commerce

Céréales : Stocks de report

Céréales : Prix à l’exportation

Taux de fret maritime

Viande et produits carnés

Lait et produits laitiers

Graines oléagineuses, huiles et farine d’oléagineux

Sucre

Engrais

ANNEXE STATISTIQUE

NOTE SUR LES STATISTIQUES

Céréales : Prix à l’exportation

Les cours de la plupart des céréales restent orientés à la baisse

Prix à l'exportation des céréales *

 20032002
 octobreaoûtoctobre
 (dollars EU/tonne)
États-Unis   
Blé 150 155196
Maïs104100110
Sorgho111106121
Argentine   
Blé148155155
Maïs10198105
Thaïlande   
Riz, blanc 199198193
Riz, brisures 159151161
* Les prix se réfèrent à la moyenne du mois. Pour les sources voir les annexes statistiques A.6 et A.7.

Au cours des deux derniers mois, les cours internationaux du blé ont fléchi et sont même tombés en dessous des niveaux de l’année précédente pour la plupart des origines. Cette baisse est principalement due à la réduction brutale de la demande mondiale d’importations. Même si la contraction de l’offre en Europe et la dépréciation du dollar des États-Unis par rapport aux autres devises ont quelque peu soutenu les cours aux États-Unis, le prix du blé des États-Unis no 2 (HRW, fob) s’est établi en moyenne à 150 dollars EU la tonne en octobre, soit 5 dollars EU de moins qu’en août et 46 dollars EU, ou 23 pour cent, en deçà du cours d’octobre 2002. En Argentine, malgré la révision officielle à la baisse des prévisions pour la nouvelle récolte après une période de sécheresse de deux mois, les cours étaient généralement inférieurs à ceux de l’année dernière. S’ils ne sont pas orientés à la hausse en Argentine, cela vient aussi du ralentissement des exportations, de la concurrence de l’Australie et du Canada et de l’interruption des ventes à destination de la République islamique d’Iran, qui est le principal acheteur de blé argentin après le Brésil. En octobre, les prix du Trigo Pan argentin se sont établis en moyenne à 148 dollars EU la tonne (fob), soit 7 dollars EU de moins que l’année dernière à la même période.

perspectives alimentaires
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Les marchés à terme, eux aussi, ont été fondamentalement caractérisés par la faiblesse de la demande et par la forte concurrence entre les principaux exportateurs (à l’exception de l’UE). Au Chicago Board of Trade (CBOT), les marchés à terme de blé des États-Unis ont encore perdu du terrain jusqu’à la mi-octobre, essentiellement en raison des inquiétudes concernant les exportations futures des États-Unis et de l’augmentation des ventes d’autres exportateurs à destination de certains marchés qui sont des débouchés traditionnels des États-Unis. Les prix du blé ont néanmoins commencé à remonter au cours des dernières semaines, à la faveur de la dépréciation du dollar des États-Unis et de l’augmentation des achats de blé des États-Unis par la Chine et l’UE. Fin octobre, les contrats à terme portant échéance au mois de mars s’établissaient à 142 dollars EU la tonne, soit 5 dollars EU de plus qu’en août, mais encore 8 dollars EU de moins que l’année dernière à la même période. Au cours des prochains mois, l’évolution des prix devrait être conforme aux prévisions initiales de la FAO. Même si la situation de l’offre devrait rester tendue en Europe pendant la campagne actuelle, les disponibilités à l’exportation sont suffisantes ailleurs et, conjuguées à une diminution de la demande provenant de quelques-uns des principaux importateurs mondiaux et à de bonnes conditions pour le blé d’hiver, pourraient contribuer à orienter davantage les prix à la baisse au cours des mois à venir.

Les prix à l’exportation de la quasi-totalité des céréales secondaires ont augmenté légèrement au cours des deux derniers mois; la hausse de la demande de sorgho des États-Unis et d’orge fourrager européen a entraîné une hausse des prix de ces denrées; et les cours du maïs ont aussi augmenté légèrement, les prix à l’exportation du maïs des États-Unis s’établissant en moyenne à 104 dollars EU la tonne en octobre, soit encore 6 dollars de moins que l’année dernière à la même période. La forte reprise de la production de maïs constatée cette année aux États-Unis, l’abondance de l’offre au Brésil et la hausse des taux de fret figurent parmi les raisons principales du fléchissement des prix du maïs. Les prix à terme du maïs étaient orientés à la baisse en septembre et début octobre, ce qui était directement lié à la récolte saisonnière aux États-Unis. Toutefois, depuis la mi-octobre, le contrat mars 2004 négocié au CBOT a été favorablement influencé par la forte reprise du soja et les rumeurs selon lesquelles la Chine allait réduire ses exportations en raison de tensions sur le marché intérieur. Il reste que, comme pour le blé, les prévisions actuelles concernant l’offre et la demande mondiales de maïs ne laissent présager aucune hausse importante des prix dans les mois à venir.

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Les cours internationaux du riz ont poursuivi leur hausse depuis août et l’indice FAO des prix à l’exportation (1998-00=100) est passé de 85 points en août à 87 points en septembre et 88 points en octobre. Cette progression a concerné toutes les catégories de riz à l’exception du riz Indica de qualité inférieure, dont l’indice est resté inchangé à 82 points depuis août. La tendance à la hausse des prix s’est quelque peu ralentie en octobre avec l’arrivée des récoltes sur les marchés de plusieurs exportateurs importants.

En ce qui concerne le riz Indica de qualité supérieure, le prix du riz long grain EU no 2, 4 pour cent, est passé de 44 dollars EU à 349 dollars EU la tonne depuis août en raison d’une contraction de l’offre aux États-Unis. En revanche, la mise sur le marché, par le Gouvernement thaïlandais, de riz de qualité supérieure prélevé sur les stocks a eu pour effet de freiner la tendance à la hausse des cours et l’augmentation du prix du riz thaïlandais 100 pour cent B est restée modeste, atteignant tout juste un dollar EU la tonne au cours des trois mois considérés. Cette évolution des cours a conduit à rétablir le surprix traditionnel du riz des États-Unis qui avait pratiquement disparu en mai.

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Par contre, les cours des riz de qualité inférieure sont restés stables depuis août, comme le montre l’indice de la FAO pour cette catégorie de riz, qui est restée stable à 82 points. Cette stabilité est néanmoins le résultat de tendances divergentes: les cours du riz pakistanais ont brutalement chuté en octobre avec l’arrivée de la nouvelle récolte, tandis que les cours en Thaïlande et au Viet Nam se sont affermis.

L’indice FAO des prix du riz Japonica a progressé, passant de 84 points en août à 94 points en octobre. Cette hausse est due à plusieurs appels d’offres pour l’importation de riz lancés par le Japon et la République de Corée. En outre, l’insuffisance des récoltes dans ces deux pays pendant l’année en cours a pu accroître le sentiment d’une contraction imminente de l’offre de riz Japonica.

L’indice des prix de riz aromatiques a également augmenté de 2 points entre août et octobre, le riz Basmati d’Inde et le riz parfumé de Thaïlande ayant enregistré respectivement une hausse de 10 dollars EU et de 15 dollars EU la tonne.

L’évolution des cours devrait continuer d’être positive pour les prochains mois, les prévisions actuelles confirmant que le marché sera plus tendu. En outre, les principaux exportateurs semblent vouloir éviter que le marché se retrouve dans la même situation qu’en 2001 et 2002, lorsque les fournisseurs s’étaient livrés une concurrence acharnée qui avait entraîné l’effondrement des prix mondiaux. À ce propos, le Conseil de coopération sur le commerce agricole, dont la Chine, l’Inde, le Pakistan, la Thaïlande et le Viet Nam sont membres, doit se réunir en novembre pour examiner et échanger des informations sur les perspectives du marché du riz et pour décider éventuellement de s’entendre sur un prix de référence commun à l’exportation.

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©FAO, 2003