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2. RESUME DES ACTIVITES

2.1 ACTIVITES DE VULGARISATION

Le Département des eaux et forêts de la République centrafricaine comprend un service de vulgarisation de la pisciculture. L'organisation, le fonctionnement et le soutien de ce service sont assurés sous la conduite du personnel FAO et grâce à divers fonds affectés au projet. Au cours des quatre années précédentes, le personnel FAO avait mis en oeuvre un plan général d'opérations (Miller, 1978) qui a été poursuivi en 1979. En outre, le Service de vulgarisation s'est acquitté de trois fonctions supplémentaires, à savoir (1) distribuer des outils du FISE aux pisciculteurs; (2) commencer à acquérir des aliments pour poissons de haute qualité; (3) mettre en valeur des sites déterminés de pisctculture er constituant des groupes de pisciculteurs travaillant en coopération.

2.1.1 Moyens d'action à utiliser par les agents de vulgarisation

Pour l'essentiel, les procédures établies conviennent tout à fait pour réaliser un excellent travail de vulgarisation. Elles prévoient en gros quatre catégories de tâches. En premier lieu, les contacts sur le terrain avec les personnes intéressées pour l'installation d'un étang de pisciculture: les vulgarisateurs disposent dans certains cas de mobylettes et il leur appartient de se rendre régulièrement dans les différents secteurs dont ils ont la charge. Ils peuvent ainsi établir de nouveaux contacts et suivre les progrès accomplis dans la solution des problèmes discutés auparavant. Il est tenu une fiche sur chaque pisciculteur et l'agent la suit individuellement. En deuxième lieu, les vulgarisateurs doivent effectuer sur l'emplacement même des étangs, des démonstrations sur divers sujets en vue de faciliter la tâche aux pisciculteurs. En troisième lieu, ils doivent aider les pisciculteurs à mettre sur pied un programme de production facile à suivre et recueillir des renseignements appropriés concernant la construction des installations et la récolte obtenue. Enfin, la quatrième tâche d'ordre général qui leur incombe est la distribution d'alevins et de matériel.

Les vulgarisateurs ont été considérablement aidés dans ces quatre tâches par le recrutement, la formation et l'installation sur les lieux d'“animateurs de village”. Grâce au programme FISE, 89 animateurs de ce type ont maintenant grossi les rangs du service de vulgarisation et ils remplissent les fonctions d'agents “au ras du sol”. Ils sont habituellement originaires de la région intéressée, parlent le dialecte et ils ont souvent été sélectionnés parmi les pisciculteurs eux-mêmes. Leur rôle est de se tenir en contact presque quotidien avec les pisciculteurs dans une petite section de l'ensemble du secteur confié à l'agent de vulgarisation. De ce fait, chaque agent nommé par le gouvernement coiffe habituellement plusieurs animateurs. Ceux-ci lui apportent un concours précieux pour le rassemblement de données, les démonstrations, l'organisation de la fourniture d'alevins et ils donnent l'exemple de bonnes pratiques piscicoles en exploitant leurs propres étangs dans le secteur.

2.1.1.1 Contacts sur le terrain

Ce type d'activité exige un calendrier flexible. Toutefois, le responsable doit s'assurer que les vulgarisateurs s'acquittent de leurs tâches. Le calendrier des visites sera établi en fonction de la région où ils travaillent. Ainsi, autour de Bangui, nombre de pisciculteurs sont des employés salariés, avec un strict horaire de travail: cela signifie que le meilleur moment pour les contacter sera probablement le matin très tôt ou le soir. Ces travailleurs consacrent leur journée de liberté (dans la plupart des cas le dimanche) à leurs étangs d'élevage. Dans les provinces, les pisciculteurs sont pour la plupart de petits exploitants vivant de l'agriculture de subsistance et on aura plus de chances de les trouver à leurs étangs dans la journée; toutefois, il arrive souvent qu'ils s'absentent pendant de longues périodes de l'année. Il appartient donc à chaque vulgarisateur d'adapter son calendrier individuel de visites à la situation particulière. Ce calendrier devrait être systématiquement présenté à la direction et scrupuleusement suivi par les vulgarisateurs. De cette manière, une discipline plus stricte pourra être instaurée pour assurer que le temps de ces agents soit efficacement employé.

Il est indispensable de continuer à établir une fiche sur chaque pisciculteur et, surtout, de la tenir à jour.

2.1.1.2 Démonstrations

Il est entendu qu'elles doiven être de caractère très simple et du type “voici comment faire”. Il est préférable qu'elles aient lieu sur l'emplacement mêrie des étangs, avec les moyens matériels disponibles sur place. Les démonstrations devraient être effectuées aussi bien par le personnel gouvernementa que par les “animateurs de village”.

A l'heure actuelle, c'est là probablement le défaut de la cuirasse dans le système de vulgarisation. Il est absolument impératif d'intensifier ce type d'activité car il s'agit de la meilleure méthode de diffusion des connaissances. On peut espérer que la prochaine phase du projet permettra d'améliorer le travail de démonstration en organisant des stages et en assurant une supervision plus étroite par la direction de la vulgarisation. Là aussi l'instauration d'une discipline plus ferme permettra d'assurer que cette tâche soit consciencieusement exécutée. Une attention particulière devrait être portée au stade de la construction des installations. Il y aurait lieu de recycler tous les vulgarisateurs dans ce domaine.

La direction du service de vulgarisation devrait s'occuper de préparer un jeu complet de diapositives sur la pisciculture tropicale. Il pourrait comprendre une présentation générale de la question et, par la suite, différentes séries consacrées à des questions précises telles que la construction des étangs, leur fumure, le classement par qualité du poisson, les méthodes de distribution d'aliments, la reproduction, l'élevage de Clarias, etc. On escompte équiper une unité mobile qui permettra au directeur du service de vulgarisation de voyager dans tout le pays pour faire des projections dans les villages. La présentation de diapositives pourrait être suivie le lendemain d'une démonstration sur le même thème, faite sur l'emplacement même des étangs. Les démonstrations seront effectuées par le vulgarisateur et par l'animateur de village.

Des fonds ont été demandés au FISE pour mettre sur pied cette activité. On prévoit que le personnel international responsable de la formation sera également chargé de produire la série de diapositives.

2.1.1.3 Rassemblement de données et information en retour

A l'heure actuelle, tous les vulgarisateurs du personnel national doivent présenter un rapport mensuel. Pour leur faciliter la tâche, il faudrait faire appel aux animateurs pour recueillir les données de base sur le terrain. Les vulgarisateurs pourront alors se concentrer sur la récapitulation de ces données et leur mise en forme pour présentation dans le rapport. Pour faciliter l'exécution de ce plan, il faudra que la direction prépare une série de formulaires normalisés à utiliser par tous les animateurs du pays sans exception. L'adaptation, en leur apportant les modifications nécessaires des formulaires déjà utilisés dans la région de Bouar permettrait le démarrage immédiat de cette activité (voir annexe 1).

Il faudrait insister davantage sur l'utilisation de ces données pour analyser la production de poisson et assurer une information en retour propre à aider les pisciculteurs. On pourrait peut-être organiser un stage sur cette question à l'intention des agents de vulgarisation.

2.1.1.4 Distribution d'alevins et d'outils pour la construction

Les pisciculteurs privés sont très dépendants des stations piscicoles du gouvernement pour un approvisionnement continu en alevins. Il en est surtout ainsi dans les provinces où nombre de nouvelles zones d'introduction de la pisciculture n'ont pas le moindre stock initial d'alevins. En outre, dans beaucoup de zones rurales, la production des étangs existants est très faible. En conséquence, les pisciculteurs consomment généralement la plus grande partie du poisson au moment de la récolte.

Un objectif essentiel des activités de vulgarisation est de rendre les pisciculteurs moins tributaires des stations gouvernementales pour leur approvisionnment en alevins. Cette politique devrait être maintenue et il faudrait s'efforcer davantage d'aider les pisciculteurs à planifier leurs activités. En pratique, toutefois, ils resteront dépendants des stations d'alevinage; il faudrait donc que le service de vulgarisation se rééquipe en bacs robustes et bien conçus pour le transport du poisson. Les figures 1 et 2 (annexe 2) représentent schèmatiquement un modèle amélioré et de grande taille de transporteur pour alevins qui a été mis au point et construit en 1979. L'emploi d'un cadre rigide et le doublage des angles intérieurs avec de la fibre de verre devraient en accroître considérablement la longévité. On a demandé au FISE de fournir des agitateurs dont les transporteurs devront ètre munis à chaque voyage. Les transporteurs de grande capacité permettront d'utiliser plus efficacement les vehicules et donc de diminuer la consommation de carburant. Il est nécessaire de surveiller de près le transport dans des tonneaux de métal, car le métal transmet très rapidement la chaleur à l'eau, ce qui impose un stress supplémentaire au poisson sur les longs parcours. Des fonds suffisants pour fabriquer quatre nouveaux transporteurs ont été prévus dans le budget FISE.

Le service de vulgarisation devra se fixer deux nouveaux objectifs pour les années à venir, à savoir: (1) l'établissement de normes minimales pour les étangs empoissonnés avec des alevins fournis par le gouvernement et (2) l'adaption d'un prix raisonnable pour les alevins, permettant de couvrir les frais des centres de production. Il importe que tout le personnel de vulgarisation se conforme strictement aux instructions données en matière de commande et de livraison d'alevins. Ces instructions ont été formulées en 1979 et elles sont déposées (polycopiés) à la direction des services de vulgarisation.

Après l'arrivée des grandes quantités d'outils fournies par le FISE, une bonne partie de l'année a été consacrée à leur distribution judicieuse. Un système de recensement a été instauré pour savoir où ils se trouvent exactement. On estime que la distribution, l'inventaire et la redistribution de ces nouveaux outils représentent une tâche assez importante pour justifier l'emploi à temps complet d'au moins un membre du personnel national.

2.1.2 Entreprise de programmes d'aide directe

Il apparaît maintenant que certains pisciculteurs privés sont à même de développer leurs activités au-delà de la capacité d'assistance des vulgarisateurs. C'est le cas dans la région de Bangui où plusieurs zones offrent de bonnes possibilités d'accroître la production piscicole. Là aussi, les pisciculteurs participants sont éduqués et cherchent énergiquement des moyens de perfectionner leurs opérations. Les deux activités qui exigent le plus d'améliorations sont d'une part la construction/amenée d'eau et de l'autre, les pratiques de distribution des aliments.

2.1.2.1 Activités de construction

La plupart des étangs de pisciculture sont alimentés uniquement par la nappe phréatique, aussi ne sont-ils en production que pendant la moitié de l'année à peu près. Un système assurant un approvisionnement constant en eau porterait donc automatiquement à douze mois la saison de production, ce qui permettrait de doubler la production totale de poisson.

La construction de barrages au titre du projet CAF/76/C35A FENU a commencé et permettra d'améliorer la situation, mais le programme a débuté dans la région de Bouar. Toutefois, il est possible de construire de petits barrages très simples dans les zones plus humides, comme celle de Bangui, où il existe des cours d'eau permanents. En tels cas, une simple barrière placée à distance suffisante en contre-haut des étangs à poissons permettra de retenir assez d'eau pour dériver totalement ou partiellement le courant vers un canal d'amenée d'eau. Un type simple de barrage en ciment et en planches de bois a été conçu par l'expert en 1979 (annexe 2, figures 3, 4 et 5).

Aux alentours de Bangui, on a identifié trois emplacements où il serait possible d'installer un tel dispositif. Les levés de terrain ont été effectués dans les trois cas et les travaux ont commencé sur l'un des emplacements (annexe 3). Deux des emplacements étaient occupés par des groupes de pisciculteurs, tandis que le troisième appartenait à une personne privée. L'expert a donc trouvé là l'occasion de commencer a constituer de petits groupes de pisciculteurs qui entreprendront le travail en coopération. Une telle coopérative a été constituée dans le secteur de Saint Paul, à Bangui. L'expert a établi les plans de travail et généralement supervisé les progrès de la construction. Grâce à la grande compétence et aux efforts des animateurs locaux du FISE, la coopérative s'esc mise à fonctionner efficacement et elle a accompli des progrès rapiles, installant les ouvrages de ciment et (reusant la plus grande partie du canal de 400 m en une période de trois semaines. Les fonds récessaires ont été fournis par le programme FENU de construction de barrages CAF/76/C35A. L'exécution le cette tâche a exigé des connaissances spécialisées en matière de levés de terrain, de construction et de création de coopératives, que ne possédait pas le personnel national.

L'expert a décidé de continuer à mettre rapidement ces zones en valeur et de profiter de l'occasion pour former les agents aux techniques précitées. On suggère que la direction du service de vulgarisation continue à lancer de tels projets sous la conduite du personnel FAO et qu'elle fasse en même temps de ces activités des sessions de formation en faisant participer les vulgarisateurs à tous les stades de la planification et de l'exécution.

Il importe également de préciser que le personnel de vulgarisation ne doit contribuer à ces projets qu'aux stades de la planification et de l'organisation. Tout l'ouvrage doit être effectué par le pisciculteur local ou le groupe de pisciculteurs qui bénéficiera de cette activité. De cette manière, les participants auront un véritable sens de propriété de l'installation et on peut espérer qu'ils se sentiront tenus de l'entretenir longtemps après qu'ils auront cessé de recevoir une aide au titre du project.

Lorsqu'il envisage de telles installations, le service de vulgarisation devrait s'efforcer de s'en tenir à une conception simple et de n'utiliser que des matériaux disponibles sur place. De cette manière, les réparations ulterieurement nécessaires pourront être faites par les pisciculteurs eux-mêmes, sans qu'ils aient besoin d'une aide extérieure.

2.1.2.2 Acquisition d'aliments pour poisson de haute qualité

Certains pisciculteurs, notamment dans les zones urbaines, disposent de quelque argent liquide leur permettant d'acheter des sous-produits agricoles qui constituent un aliment pour poisson excellent. Mais, bien souvent, il faut aller chercher ces sous-produits à grande distance des zones où on en a besoin; ou bien, les pisciculteurs sont incapables de gérer leurs disponibilités financières de manière à pouvoir acheter en une seule fois assez d'aliments pour poissons pour toute la période de production. Aussi, pendant l'année, l'expert a décidé de les aider directement à cet égard en organisant un programme d'acquisition et en les encourageant énérgiquement à acheter et utiliser les produits.

D'importantes sources d'aliments pour poisson se trouvent à:

Alindao (UCCA) - tourteau de sésame. Ce produit nous a été offert gratuitement. Avec des fonds du projet, on a loué les services d'un transporteur privé qui a fait plusieurs voyages entre Bangui et Alindao. Deux cents tonnes de tourteaux de sésame étaient disponibles en 1979; il appartient au projet de continuer à acquérir et stocker ce produit tant pour l'approvisionnement des stations que pour la revente aux pisciculteurs privés. Ce dernier programme devrait intéresser initialement la région orientale du pays, car jusqu'à maintenant le tourteau de sésame y a été exclusivement utilisé par les stations. Sous la conduite du fonctionnaire FAO en poste à Bambari, il y aurait lieu de promouvoir activement la vente de certaines quantités de tourteau aux pisciculteurs privés.

Paoua (UCCA) - tourteau de coton. Paoua se trouve dans le nord-ouest du pays et le tourteau de coton peut souvent y être obtenu gratuitement. La principale difficulté est là aussi la question du transport pour atteindre cette région isolée. Le personnel de la région de Bouar devrait étudier les possibilités en la matière.

SICPAD à Bangui - tourteau de coton. Le produit est disponible saisonnièrement au prix de 25 FCFA/kg. Il constitue un aliment pour poissons excellent et l'expert a commencé à en acquérir et en distribuer en utilisant les véhicules du projet pour le transport. Il serait possible de continuer ainsi, mais le personnel de vulgarisation devrait obliger peu à peu les pisciculteurs à trouver leurs propres moyens de transport, car cette usine se trouve à 20 km seulement du centre de Bangui.

2.2 ACTIVITES DE FORMATION

2.2.1 Cours de formation à l'intention des vulgarisateurs

Malgré un démarrage tardif et incertain, un cours de formation de quatre mois a été dirigé par l'expert. La durée normale de trois mois a en effet été prolongée en raison de l'absentéisme fréquent et de la lenteur des progrès des sept stagiaires, ainsi que du manque de personnel FAO. Le plan suivi pour la session est indiqué à l'annexe 4 et le texte des cours est déposé au bureau de M A.G. Coche, FAO (FIRI), Rome.

2.2.2 Création d'une unité de la formation dans le cadre du projet

Pour les années à venir, il est impératif que le projet fournisse du personnel international qui se chargera entièrement et uniquement de cet aspect. Etant donné les difficultés liées à la préparation des matériels d'enseignement ainsi qu'à la prise en pension des stagiaires et à l'obtention des fournitures nécessaires, et étant donné le manque général de motivation et de discipline parmi les participants, cet aspect exige la présence à temps complet d'un membre qualifié du personnel de la FAO. Il y a déjà un homologue national et il est en train de recevoir une formation complémentaire en Côte-d'lvoire.

2.2.3 Intégration du personnel national

Il est particulièrement important d'assurer l'intégration dans le projet de ceux qui auront suivi avec succès le stage de formation. Cela n'a pas été fait ces deux dernières années. En 1978, sept personnes ont été formées au titre du projet, et sept à nouveau en 1979; sur ces 14 agents, 3 seulement on été placés comme homologues du personnel FAO ou du personnel du US Peace Corps, et deux autres attendent en ce moment leur intégration. Comme il est urgent que le personnel national assume un rôle plus important dans le déroulement du programme en matière de pêches, il faudrait insister sur une meilleure intégration du personnel qui a bénéficié d'une formation.

2.2.4 Activités de recyclage

A l'heure actuelle, le plus urgent est d'organiser des sessions de recyclage et des stages sur des questions précises à l'intention des agents de vulgarisation participant déjà au programme. La formation de quelques-uns d'entre eux remonte à 1971 et il importe donc de leur impartir des connaissances nouvelles et plus modernes.

Pour empêcher la désorganisation générale et le déplacement massif des agents de vulgarisation qu'entraînerait le recyclage à la station de La Langjia, on suggère que, lorsqu'un membre du personnel de la FAO sera arrivé pour s'acquitter de cette tâche, il tienne les sessions de recyclage dans chacune des trois principales régions du pays. Tout le personnel de vulgarisation serait donc recyclé comme suit:

Région de Bouar:

1 agentde Baboua
4 agentsde Bouar
1 agentde Baora
1 agentde Berberati
1 agentde Bocaranga

Région de Bangui:

1 agentde Bossembele
7 agentde Bangui
1 agentde Nbaiki

Région de Bambari:

1 agentde Grimari
3 agentsde Bambari
1 agentde Ippy
1 agentde Alindao
1 agentde Kongbo

2.2.5 Visites de stagiaires

Au cours de l'année, 11 stagiaires étrangers ont rendu visite au projet. Dans la plupart des cas, ils avaient reçu une formation théorique ailleurs et ils souhaitaient participer à des operations pratiques de pisciculture. Voici la liste de ces stagiaires:

avril 1979M Adiko Djadja, Côte-d'Ivoire
mai 1979M Ganiono et M N'Kieli, Congo
juillet 1979M Boidy Kouao, Côte-d'Ivoire
juillet-août 1979M Ibou Badji et Papa-Baïdy-Amadou, Sénégal M T.C. Ngadyt et M J.R. Obamenguema, Gabon
juillet 1979M M. Marocco, Italie
novembre 1979M Senaga Diollo et M Adama, Mali

Les programmes ont été déterminés par les circonstances. Une personne a aidé à la formation des agents du FISE à Bouar. Plusieurs autres ont participé aux activités de gestion des stations et, pendant de brèves périodes, à diverses activités de vulgarisation.

Les difficultés ont surtout été de trois ordres. En premier lieu, le défaut de correspondance préliminaire a fait que, souvent, le personnel du projet n'a pas pu préparer suffisamment le programme de travail des stagiaires. En second lieu, le très mauvais état des routes a été la cause de pertes de temps considérable en déplacements. Enfin, et c'est là le plus important, on manquait de personnel FAO et de personnel national pour s'occuper de ces stagiaires. Ce dernier problème sera résolu dans le prochain projet par la création d'un poste FAO pour la prise en charge de tous les aspects relatifs à la formation.

2.2.6 Formation des animateurs du FISE

Trois sessions de formation au titre du programme FISE ont été tenues peu après l'arrivée de l'expert et, par suite, sans son aide. Vingt-trois animateurs ont été formés aux deux sessions organisées à Bambari, et douze à celle organisée à Bouar. Une session de recyclage d'une semaine a également été conduite par les Volontaires des Nations Unies à Bouar, à l'intention de treize animateurs précédemment formés. En août 1979, une petite session de formation a été organisée par l'US Peace Corps à Yaloké, à l'intention de quatre animateurs qu'il prévoyait d'intégrer dans son programme; le plan suivi a été le même que celui établi pour toutes les sessions FISE.

A l'heure actuelle, il y a dans le pays 89 animateurs du FISE, desservant aussi bien le projet PNUD/FAO que celui de l'US Peace Corps. Ce personnel joue un rôle inestimable dans le service de vulgarisation et on espèce que le FISE financera ce type d'activités pendant quatre années de plus, de 1981 à 1985.

2.3 ACTIVITES DIVERSES

En 1979, l'expert a souvent dû participer aux opérations du projet, ainsi qu'aider à la conduite de la station de La Landjia. Ces deux activites ont dorc interféré avec son travail de vulgarisation.

2.3.1 Opérations du projet

Pendant le congé annuel du Directeur du projet en mai-juin 1979, l'expert a rempli les fonctions de directeur par interim. Etant donné les postes qui n'avaient pas été pourvus, les absences du personnel international sont devenues un problème crucial qui a conduit à négliger des fonctions normales pour en assumer d'autres. La situation a été particulièrement critique en 1979, alors que l'expert n'avait pas d'homologue GORCA affecté au service de vulgarisation. On espère toutefois que, dans les années à venir, la présence d'homologues compétents pour tous les membres du personnel de la FAO sera une condition préalable de la mise en route d'un projet.

Le manque de personnel a fait que le Directeur du projet a dû s'acquitter de nombreuses tâches diverses aux dépens de son travail d'administrateur et de chargé de liaison. Il a dû en particulier s'occuper de l'administration des fonds provenant de quatre sources, des achats locaux de matériel, du transport de celui-ci et de la logistique des opérations. Pour les projets futurs, il serait conseillé d'employer au titre du budget administratif des personnes spécifiquement chargées des questions d'achats, de logistique, d'entreposage et d'entretien des véhicules (voir annexe 5).

2.3.2 Opérations à la station de La Landjia

Le Service de la vulgarisation étant contigu à la station de La Landjia, il est pratiquement impossible de ne pas se trouver pris dans les activités quotidiennes de la station et les problèmes posés par son administration. Le second résultat malheureux de cette association est que les vulgarisateurs sont indubitablement affectés par les mauvaises habitudes de travail et le moral généralement mauvais du personnel de la station. On suggère par conséquent que le siège du service de vulgarisation soit transporté plus près du centre de la ville, dans des locaux separés. Cela faciliterait également les déplacements quotidiens du personnel national; en effet, la station de La Landjia se trouve à 12 km de la ville et cela offre trop souvent un motif d'absence ou de retard à ceux qui ne possèdent pas de mobylette.


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