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ANNEXE 4
Projet de Pisciculture Commerciale de Makombo, Lébamba

La mission a visité le projet de pisciculture commerciale Makombo à Lébamba le 29 janvier, en compagnie de M.H. Boutchanga, et M. Dan Appe, volontaire du Corps de la Paix des E.-U. M. Appe est chargé de superviser les travaux de construction à Makombo.

1. Historique

Le projet, en fait, constitue une tentative de récupérer un canal et des étangs construits par des pisciculteurs privés en 1959/60. Les étangs se trouvent au sud de Lébamba à environ 3 km de la ville. Il y avait jadis 55 étangs privés (voir figure 4.1). Ces étangs étaient alimentés par un canal en terre de 1 200 m de long en prise directe dans la rivière. Ce canal n'a plus été entretenu et les pisciculteurs ont rapidement manqué d'eau.

En 1978 le Service des Eaux et Forêts a décidé de récupérer ce site et d'en faire une exploitation piscicole commerciale gouvernementale d'environ 2 5 ha d'étangs. Ce projet prévoit des polycultures avec des rendements de 2 tonnes de poisson/ha/an. Il n'a pas été prévu d'élevages associés.

2. Infrastructures

De juillet à décembre 1979, l'on a exécuté les travaux suivants:

Au moment de la visite il y avait de l'eau dans le canal, dans deux bassins de décantation et dans six anciens étangs remis en état. La superficie de ces six étangs est de 7 ares. Le sol étant assez sablonneux, il y a des fuites dans les digues de certains étangs.

Comme on a pu le constater sur place, l'on n'a pas creusé un nouveau canal, mais l'on a seulement remis en état l'ancien canal qui, certes, n'avait plus été entretenu depuis des années, mais qui existait toujours.

Pour remettre ce canal sous eau l'on a dépensé CFA.F. 5 millions, soit environ CFA.F. 4 000/m courant. Ceci est une dépense exorbitante et si la main-d'oeuvre avait été utilisée rationnellement, sans tenir compte du fait que 80 m du canal ont été maçonnés aux moellons, le coût réel de mise en état de ce canal de 1 200 m aurait du être le suivant:

Même en admettant qu'il fallait recreuser complètement le canal d'une section de 1 m2 sur 1 200 m et sachant que la norme habituelle pour des déblais manuels dans des sols de ce type, est de 1 m3/homme/jour, le coût de creusement de ce canal aurait été le suivant:

Les 80 premiers mètres du canal ont été reconstruits en moellons. Le canal actuel a une section d'environ 1 m2 et, selon les responsables sur place, la construction de ces 80 m aurait nécessité 3 tonnes de ciment à CFA.F. 54 000/tonne, soit CFA.F. 162 000, non compris la main-d'oeuvre.

La prise d'eau du canal ne paraît pas assez protégée contre les crues éventuelles de la rivière qui est un cours d'eau torrentiel dont le bassin versant est relativement vaste. En cas de crues, la prise d'eau risque d'être submergée les eaux affouilleront la partie du canal construite en moellons qui, elle non plus, n'est pas protégée des hausses brutales du niveau de la rivière.

Le coût de remise en état de ce canal pèse donc très lourd dans le coût de construction de cette station de pisciculture commerciale et a une incidence directe sur le bilan d'exploitation.

Pour terminer le projet, il reste à prolonger le canal sur environ 100 m, de débrousser et de couper la forêt sur une partie du site et de construire les étangs de production. On a prévue 20 étangs de 11,50 ares chacun (50 m × 23 m). Il y aura donc 2,3 ha d'étangs de production, plus six petits étangs de 7 ares soit au total 237 ares.

A noter que l'on ne prévoit pas la remise en état des anciens étangs privés dont les digues existent encore, mais que l'on a préféré les démolir pour les reconstruire ailleurs.

3. Budget de Fonctionnement

Pour l'année 1979 le projet a bénéficié d'un budget des Eaux et Forêts de CFA.F. 6 000 000. Cet argent a été utilisé pour la construction du canal et pour le bâtiment. L'on a consommé 4 tonnes de ciment, et 13 ouvriers ont travaillés pendant six mois (juillet à décembre 1979).

Le responsable local du projet a préparé un budget permettant de finir les travaux durant 1980. Ce budget s'élève à CFA.F. 31,5 millions (voir tableau 4.1).

L'examen détaillé de ce budget de CFA.F. 31 550 000 permet de faire les commentaires suivants:

  1. Il est prévu un véhicule ‘utilitaire’ Toyota Land-Cruiser pour un montant de CFA.F. 5 000 000, mais à la rubrique ‘fonctionnement’, l'on prévoit des carburants et lubrifiants pour trois voitures, sans doute parce qu'il existe déjà une Susuki et une vieille land rover.

    Certes, un véhicule est nécessaire pour assurer les approvisionnements en aliments et engrais et dans ce cas il ne faut pas autre chose qu'une seule camionnette bâchée, genre pick-up Peugeot ou Toyota, dont le coût est estimé à CFA.F. 2 000 000. Les prévisions pour carburants, lubrifiants et pièces détachées seraient de l'ordre de CFA.F. 750 000/an.

  2. L'on prévoit également l'achat de matériaux de construction pour un logement d'environ 100 m2 (CFA.F. 3 500 000) et pour un bureau de 50 m2 environ (CFA.F. 2 000 000). Ces dépenses ne se justifient pas car le responsable de la ferme piscicole est déjà logé par l'administration et un petit bureau (4 m × 4 m) peut aisément être aménage à peu de frais dans le nouveau bâtiment qui vient d'être construit à côté des étangs. Il ne s'agira pas d'un bureau administratif mais seulement d'une pièce où se fera la gestion d'une pisciculture commerciale de 237 ares.

  3. A la rubrique ‘main d'oeuvre’, il est prévu 25 ouvriers (CFA. 9 000 000) et 5 encadreurs (CFA.F. 2 100 000). Etant donné que la pisciculture de Makombo sera une ferme piscicole commerciale, il est superflu de prévoir des encadreurs qui n'ont que faire dans une exploitation commerciale et qui doivent figurer au budget du Service de Vulgarisation de la Pisciculture.

    Un effectif de 25 ouvriers durant la phase de construction grève lourdement le budget (CFA.F. 9 millions) alors qu'il est prévu 5 500 m3 de terrassements à faire par bulldozer. En fait, les ouvriers prévus ne feront que les travaux de finition, après le travail du bulldozer et 10 manoeuvres, mis à la tâche et bien surveillés, doivent pouvoir faire facilement ce travail en un an.

  4. Il est prévu 5 500 m3 de travail au bulldozer pour un montant de CFA.F. 1 500 000, soit environ CFA.F. 273/m3. Ce budget ne couvre manifestement pas le coût des travaux de construction, au bulldozer, des 20 étangs de chacun 11,5 ares. Comme il n'y a pas de bulldozer disponible à Lébamba, il faudra transporter un D6 de N'Dende, soit 66 km aller-retour à environ CFA.F. 40 000/km. Coût à prévoir: CFA.F. 2 640 000 de transport sur porte-char.

  5. Les prévisions intitulées 'Matériel pour la pisciculture - coût de fonctionnement (transport, achat alevins, etc.) et outils, s'élèvent à CFA.F. 4 500 000, soit un coût d'environ CFA.F. 19 000/are (CFA.F. 4 500 000: 237 ares = CFA.F. 18 987). L'outillage nécessaire au fonctionnement de la ferme ne devrait pas dépasser CFA.F. 420 000/an, soit environ CFA.F. 1 750/are/an. Les frais de transport sont déjà prévus ailleurs. Le coût d'achat des alevins pour la mise en charge de 238 238 ares à 2 kg d'alevins/are est le suivant: 237 ares × 2 kg/are = 474 kg × CFA.F. 900/kg = CFA.F. 426 600. Les prévisions sous cette rubrique ne devraient donc s'élever qu'à CFA.F. 847 000/an, au lieu de CFA.F. 4 500 000.

  6. Pour l'alimentation des poissons, au son de riz, il est prévu seulement CFA.F. 400 000/an et il n'y a aucune prévision pour la fertilisation des étangs.

    Le son de riz, acheté à N'Dende à CFA.F. 30/kg et transporté sur 70 km reviendra à CFA.F. 34,2/kg à Lébamba avec un coefficient de transformation de 8 kg de son pour obtenir 1 kg de poisson il faudra dépenser environ CFA.F. 1 300 000 pour produire 4 700 kg de poisson (rendement de 2 tonnes/ha/an sur 237 ha).

    Comme il n'y a pas de fumier à Lébamba, il faudra acheter les engrais minéraux à Libreville et les transporter sur 552 km ce qui fera un coût de transport de CFA.F. 44/kg (CFA.F. 80/tonne/km).

Ces quelques commentaires démontrent qu'il est indispensable de revoir complètement, non seulement la conception de ce projet commercial, mais également son financement et sa rentabilité.

4. Commentaires et Propositions

L'exploitation piscicole de Makombo/Lébamba est la première tentative de pisciculture commerciale au Gabon, étant admis que les étangs privés, dans l'état actuel des choses, ne sont que des étangs familiaux servant en premier lieu à l'autoconsommation et que les étangs de barrage ne sont pas exploités d'une manière rationnelle, ce qui aurait permis en beaucoup de cas, une production pour la vente. Maintenant les étangs de barrage servent eux aussi pour l'autoconsommation et pour le divertissement.

La pisciculture commerciale (ou industrielle) en étangs (tout comme en cages, encloses et raceways) est tributaire de certains facteurs économiques. Il est indispensable au stade de la préparation du projet d'évaluer soigneusement et de manière précise et chiffrée l'impact de ces facteurs sur le résultat final escompté qui est le bilan financier.

Les principales données économiques à prendre en considération sont les suivantes:

  1. L'existence de terrains à vocation agricole qu'il est possible d'utiliser à des prix intéressants, situés à proximité d'agglomérations relativement importantes.

  2. Pour la pisciculture, ces terrains doivent êtres fertiles, se prêter à la construction d'étangs, et l'on doit pourvoir y disposer, par gravitation (de préférence) ou par pompage, entre 4 et 9 litres d'eau/seconde/ha d'étang.

  3. L'existence d'un débouché régulier et rémunérateur pour des produits de l'aquaculture intensive (poissons de consommation, alevins, porcs et canards d'élevages associés).

  4. La disponibilité d'alevins d'espèces rustiques à croissance rapide et à chaîne alimentaire courte (planctonophages, herbivores, omnivores).

  5. La disponibilité, à des prix compétitifs de fertilisants organiques (fumier, fientes de poules, compost) ou inorganiques (engrais chimiques tels que super-phosphate, urée, sulfate d'ammonique, chaux agricole, dolomie, etc.).

  6. La disponibilité régulière, à des prix compétitifs d'ingrédients et de sous-produits agro-industriels (tels que son de riz, drêche de brasserie, etc.) pouvant servir d'aliments pour les poissons et les animaux des élevages associés.

  7. La présence d'une main-d'oeuvre permanente et de qualité.

Si l'on examine le projet de pisciculture commerciale de Makombo/Lébamba en fonction de ces critères, force est de reconnaître que le projet tel qu'il a été conçu, ne correspond pas entièrement aux concepts habituels de rentabilité économique. Il faut souligner particulièrement les points suivants:

Au départ, le coût de ce projet était estimé à environ CFA.F. 22 millions. En fait, et comme on peut le constater à la section ‘Budget de Fonctionnement’, et au Tableau 4.1, l'on a déjà depensé CFA.F. 6 millions en 1979 et l'on a prévu un budget de CFA.F. 31 550 000 pour 1980. Selon les responsables, ce montant doit permettre de terminer la construction de la ferme piscicole qui serait donc opérationnelle début 1981. Compte tenu de l'examen détaillé de ce budget (Tableau 4.1) et des observations, ce budget rectifié pour 1980 s'élève à CFA.F. 19 millions au lieu de 31 550 000. L'investissement total serait ainsi de CFA.F. 25 millions, y compris les frais de 1979. En admettant le chiffre de CFA.F. 25 millions et les données de base suivantes:

Le bilan prévisionnel s'établit comme cela apparaît au tableau 4.2. A noter que les frais de fonctionnement (véhicules etc.) n'ont pas été portés en dépenses.

Ce projet est donc déficitaire au départ et il est évident qu'aucun organisme commercial de financement ne pourra envisager de le soutenir en lui accordant un prêt.

Pour rentabiliser ce projet, il est indispensable de le remanier entièrement et de prévoir la mise en oeuvre de techniques de production simples, éprouvées et utilisées couramment dans d'autres pays d'Afrique Centrale telles que la fertilisation des étangs, l'utilisation de compost et les élevages associés porcs-poissons.

Un plan d'exploitation dans ce sens se trouve ci-après:

4.1 Plan d'Exploitation

Superficie totale sous eau:

  6 étangs existants pour alevinage    7 ares
20 étangs de production230 ares
Total237 ares

4.1.1 Techniques d'exploitation

Sur les 230 ares d'étangs de production, 130 ares seront consacrés à des polycultures (avec T. nilotica comme espèce principale) avec alimentation artificielle et fertilisation des étangs, et sur 100 ares l'on pratiquera des élevages associés de porcs et poissons (polyculture).

La durée des élevages sera de six mois et il faut donc prévoir la mise en charge des étangs deux fois par an.

4.1.2 Alimentation artificielle des poissons

L'alimentation se fera à base de son de riz (coefficient nutritif = 8) dont le prix de revient à Lébamba est de CFA.F. 34,2/kg (achat à CFA.F. 30/kg à N'Dende + CFA.F. 4,20 de transport/kg).

4.1.3 Fertilisation des etangs

Etant donné qu'il n'y a pas d'engrais organiques disponibles à Lébamba (fumier, fientes de poules, etc.), il faudra utiliser des engrais minéraux. Ces engrais seront transportés de Libreville, soit sur 552 km à CFA.F. 80/tonne kilométrique. Le prix du transport Libreville-Lébamba sera de CFA.F. 50/kg. Les engrais suivant seront appliqués aux doses ci-après:

  CFA.F./are/an
•   dolomie:12 kg/are/an (CFA.F. 55/kg + CFA.F. 50 transport)=1 260
•   superphosphate:4,800 kg/are/an (CFA.F. 109/kg + CFA.F. 50 transport)=  763
•   urée: 2,400 kg/are/an (CFA.F. 115/kg + CFA.F. 50 transport)=  396
 Total 2 419
     Arrondi: 2 420

Pour pallier un manque d'engrais organiques dans la région de Lébamba, il est envisagé d'utiliser du compost et du fumier artificiel:

4.1.4 Alevinage

Un are d'étangs peut produire annuellement 40 000 alevins de 5 g de Tilapia nilotica, soit environ 200 kg d'alevins/are/an.

Alevins nécessaires pour les 230 ares d'étangs de production: 2 kg/are deux fois par an = 230 ares × 2 kg d'alevins × 2 = 920 kg d'alevins/an.

Il faut donc environ 5 ares pour produire les alevins de T. nilotica nécessaires et 2 ares peuvent servir pour la production d'alevins des espèces d'accompagnement en polyculture. (Heterotis niloticus, clarias lazera, T. rendalli et T. macrochir.). Prévoir, si nécessaire, un étang de 11,5 ares pour le premier grossissement des alevins.

La ferme piscicole pourrait également acheter les alevins nécessaires à la mise en charge des étangs de production en passant commande au Centre d'alevinage de Lébamba. Le coût de ces achats d'alevins s'élevait annuellement à: 920 kg d'alevins × CFA.F. 900/kg = CFA.F. 828 000.

4.1.5 Elevages associés de porcs et de poissons

Ces élevages se feront sur environ 100 ares. La durée d'élevage sera d'environ six mois. L'on placera l porcelet à l'are et il faudra donc prévoir l'achat de 100 porcelets par cycle d'élevage. En prévoyant une surface de 2 m2/porc, il faut donc une porcherie de 200 m2. Le coût de cette porcherie est estimé à CFA.F. 1 million (200 m2 × CFA.F. 5 000/m2).

La ration des porcs sera composée de 90 pour cent de son de riz (à CFA.F. 34,2/kg) et de 10 pour cent de déchets de minoterie en provenance de Libreville (à CFA.F. 80/kg rendu ferme). L'on ajoutera à cette ration des matières végétales à refus.

5. Bilan d'Exploitation

Le bilan prévisionnel d'exploitation se trouve au tableau 4.3, colonne A.

Le bilan n'est pas favorable, et l'entreprise n'est pas rentable. Il ne semble même pas que les recettes vont pouvoir financer tous les frais. Une réduction du personnel est une possibilité de réduire les frais. Pourtant une diminution à cinq ouvriers ne suffirait pas à redresser le bilan. Comme le volume de poisson marchand est plus grand qu'envisagé dans le système de gestion préconisé par les responsables de la station piscicole de Lébamba il ne semble pas probable que tout pourrait être vendu à Lébamba même. Particulièrement si la pisciculture rurale serait développée simultanément. Donc le bilan est basé sur un prix de poissons ex-ferme de CFA.F. 500/kg.

Le bilan présenté en colonne B est le résultat d'une hypothèse de travail que tous les étangs (230 ares) seront utilisés pour l'élevage associé poissons-porcs. La raison pour une telle gestion est évidente, le bénéfice brut de l'élevage associé/are/an est de 8 à 10 fois plus grand que celui de la polyculture. La production des porcs dans cette alternative ayant atteint un volume de 27 tonnes/an, le prix ex-ferme utilisé a été diminué à CFA.F. 500/kg (poids vif). Toutefois le bilan est très peu attractif et la rentabilité de l'activité est douteuse.

La conclusion principale de cette analyse est que la proposition d'utiliser Makombo/Lébamba comme station piscicole commerciale est très douteuse du point de vue de rentabilité et ceci pour deux raisons: l'absence d'un marché important et l'absence d'ingrédients bon marché comme aliments pour les poissons. Avant de poursuivre cette activité, on doit réaliser une étude très poussée de la rentabilité en se concentrant sur les aspects de marché et de l'alimentation artificielle. Il paraît fort probable qu'un retour à la pisciculture rurale familiale dans les vieux étangs à Makombo/Lébamba serait plus rentable à tout point de vue.

Tableau 4.1

Projet de Budget pour la Ferme Pisciculture Commerciale de Makombo-Lébamba
(Année 1980)
1

RubriquesCFA.F.  
Un véhicule utilitaire (Toyota Land-Cruiser)5 000 000
Matériaux pour logement (100 m2)3 500 000
Matériaux pour un bureau (50 m2)2 000 000
Main d'oeuvre: 
-25 ouvriers (30 000/mois)9 000 000
-  5 encadreurs (35 000/mois)2 100 000
Matériel pour la pisciculture 
 Coût de fonctionnement
(transport, achat alevins, etc.)
3 000 000
Fonctionnement 
-matériel, outils1 500 000
-carburant et lubrificant (3 voitures)1 950 000
-pièces détachées500 000
-aliment (poissons) son de riz400 000
-papeterie, matériaux de bureau100 000
-bulldozer (5,500 m3)1 500 000
Divers (3 pour cent)1 000 000
 Total31 550 000

1 Préparé à Lébamba 29.1.80

Tableau 4.2

Bilan d'Exploitation Prévisionnel pour la Ferme Piscicole Commerciale de Makombo-Lébamba
(CFA.F.)

Ventes des poissons1 2 760 000
Frais de fonctionnement  
- main d'oeuvre (10 ouvriers)4 800 000 
- main d'oeuvre temporaire     90 000 
- aliments pour poissons21 300 000 
- divers   100 000 
Total 6 290 000
Recettes moins frais de fonctionnement avant frais financiers (3 530 000)
- dépréciation véhicule   500 000 
- dépréciation étangs, canal   460 000 
Recettes moins frais de fonctionnement et frais financiers (4 490 000)

1 7 ares serviron d'étangs d'alevinage. La production escomptée sur 230 ares est de 20 kg/are/an, donc 4 600 kg à l'année. Prix de vente: CFA.F. 600/kg

2 Son de riz avec un coefficient de transformation (Qn) de 8 à un prix de CFA.F. 34.2/kg

Tableau 4.3

Bilan d'Exploitation Prévisionnel1 pour la Ferme Piscicole Commerciale de Makombo-Lébamba Gestion Alternative
(CFA.F. '000)

 AB     
Investissements  
- étangs et canal20 200  20 200
- hangar2 8002 800
- véhicule pick-up2 0002 000
- divers (porcherie)1 0002 300
Total25 000  27 300
Coût annuel d'exploitation  
- achat alevins   828828
- fertilisations   315-   
- alimentation poissons1 423-   
- alimentation porcs2 8866 638
- achat porcelets2 0004 600
- main d'oeuvre4 8904 890
- matériel + outillage   420600
- salaire gestionnaire1 8001 800
- fonctionnement véhicule   750750
- autres   500750
Total15 81220 856
Ventes  
- poissons6 8507 775
- porcs7 20013 800
Bénéfice brut  
(avant dépréciation, intérêt, impôts)(1 762)2 719
- dépréciation   960986
- intérêt1 5501 615
Bénéfice net(4 272)118

1 Durée: une année

FIGURE 4.1

Projet Pisciculture Commerciale (Makombo) À Lébamba

Croquis de localisation

FIGURE 4.2

FIGURE 4.2


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