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3. DONNEES STATISQUES DISPONIBLES

Les tableaux 2 à 5 résument toutes les données de captures disponibles à la réunion, basées sur le Bulletin statistique du COPACE, les rapports de Shimura (1980 et 1981) et les nouvelles données présentées lors de la réunion. Plusieurs erreurs dans le Bulletin du COPACE furent corrigées.

3.1 Espagne

Les données disponibles concernent les prises totales pour les divisions 34.1.1, 34.1.2 et 34.1.3, ainsi que l'effort de pêche exprimé en heures de pêche pour la division 34.1.3 (tableau 6). Ces données furent obtenues par jour de pêche et ont été converties en heures de pêche, sur la base de 20 heures de pêche par jour. Depuis 1978 la flotte espagnole s'est limitée dans la division 34.1.3 et à la seule zone de Dakhla. La plupart des bateaux sont de la classe de 250 à 309 TJB et leurs rendements en poulpe ont été de 676 kg/h en 1980, valeur comparable à celle trouvée par Shimura (1981) de 734 kg/h comme moyenne pour cette classe de bateaux débarquant à Las Palmas. Le rendement de la pêche (cpue) semble avoir doublé de 1980 à 1981.

La nouvelle série historique des cpue présentée remplace celle utilisée avant. Il serait souhaitable que l'Espagne, disposant d'une série de données par bateau, fasse une étude de standardisation de la puissance de pêche de ces bateaux.

3.2 Maroc

Les statistiques antérieures à 1980 sont considérées comme peu fiables.

Les participants ont noté que les Marocains ont offert de fournir les données antérieures. La pêche est actuellement limitée à la zone de Dakhla (23° à 26°N, division 34.2.3), la même zone exploitée par la flotte espagnole. Le tableau 7 résume les captures marocaines, ainsi que quelques cpue basées provisoirement sur un petit échantillon de cinq bateaux. De ces données il ressort qu'il y a apparemment deux stratégies de pêche, l'une exploitant les poulpes et l'autre surtout les calmars. La comparaison entre 1980 et 1981 montre également une augmentation des rendements quoique moins forte (1,2x) que celle enregistrée par les Espagnols. Les données obtenues par Shimura pour 1980 à Las Palmas sont également indiquées. Elles sont généralement plus élevées que les statistiques officielles marocaines. Les statistiques marocaines couvrent 65 navires actifs dans la zone. Il a été cependant indiqué que 10 à 15 bateaux actifs ne sont pas couverts.

3.3 Corée

Pour la première fois en 1980, la Corée a ventilé ses statistiques par zone de pêche comme recommandé par le dernier Groupe de travail ad hoc sur les céphalopodes (octobre 1980). Ces données sont comparées à celles collectées à Las Palmas par le COPACE (Shimura, 1981) au tableau 7. Les données des captures totales du COPACE sont systématiquement plus élevées, mais portent sur la totalité des bateaux (17,9 × 1 000 jours de pêche), tandis que les statistiques officielles coréennes n'ont couvert que 4 100 jours de pêche.

3.4 Autres pays

Pour le Sénégal, les statistiques postérieures à 1976 et présentées dans le Bulletin statistique du COPACE out été corrigées compte tenu des nouvelles données de Bakhayokho (1981).

Pour les autres pays, les captures sont faibles en général (tableaux 2 à 5).

3.5 Composition en taille des captures (annexe 3)

L'Espagne a pu obtenir et présenter la composition des prises mensuelles espagnoles de poulpe; basée sur une stratification des débarquements commerciale en huit catégories, l'échantillonnage des fréquences de poids de chaque catégorie est effectué par les compagnies japonaises d'importation; il est obtenu par classe de poids de 100 grammes. Pour les clamars et la seiche on dispose désormais pour la même flottille espagnole de statistiques des prises par catégorie commerciale, sans échantillonnage des tailles au sein de chaque catégorie. Ces statistiques couvrent la période 1976 à 1980. Un biais peut exister dans les données par suite d'un sous-échantillonnage fréquent des poulpes de petite et grande tailles, du fait de la valeur marchande plus faible de ces catégories.

Pour la seiche on note en outre dans la catégorie la plus petite un fort mélange d'espèces (environ 50 à 70 pour cent des espèces n'appartenant pas à Sepia officinalis). Les résultats des campagnes des navires de recherches pourraient donner une évaluation de la composition spécifique de ces petites “seiches”, sous réserve que la comparaison des résultats d'une comparaison de la composition spécifique de la prise des navires de recherches et commerciaux montre que cette méthode est pertinente.

Le Groupe recommande donc d'effectuer une comparaison de la composition spécifique des captures commerciales et scientifiques des petites “seiches”.

Seuls les débarquements espagnols sont couverts par ces statistiques. Le Groupe considère que ces résultats suivent les recommandations du précédent Groupe de travail et présentent un grand intérêt pour analyser l'état des stocks, ceux de la pieuvre en particulier. Le Groupe a toutefois regretté que seule la flottille espagnole a pu fournir ces données, il s'avérerait particulièrement indispensable de disposer des structures des tailles des poulpes capturés au Cap Blanc afin de les comparer à celles de Dakhla (flottille coréenne en particulier). En outre, dans la zone de Dakhla, la flottille marocaine n'a pas pu encore être échantillonnée du fait que tous les débarquements marocains ont lieu aux Canaries. On ignore si la composition en tailles de ces captures marocaines est comparable à celles de l'Espagne. De ce fait, l'obtention des échantillonnages marocains, selon la même procédure que l'Espagne apparaît donc très souhaitable. Tant que ces résultats ne seront pas disponibles les évaluations par les modèles analytiques, qui requièrent la structure d'âge des captures, seront difficilement interprétables. Parallèlement à l'échantillonnage des captures commerciales qui a été présenté cette année, des échantillonnages de tailles ont été réalisés depuis 1980 sur le navire de recherche marocain IBN SINA. La zone 26° à 21°N a été explorée par ce bateau dans un programme de coopération Espagne/Maroc. Le bateau, équipé d'un chalut de type espagnol, a effectué cinq campagnes en mars et juin 1980, mars et juin 1981 et novembre 1981. De 42 à 70 stations disposées en radiales perpendiculaires à la côte ont ainsi été effectuées. La profondeur explorée variant de 20 à 110 m est analogue à celle des flottilles commerciales de même que le maillage employé (60 mm). La densité des radiales est variable, de façon à suréchantillonner certaines zones et mieux analyser la variabilité géographique des distributions (des tailles et des densités). Les résultats ont été stratifiés par zone géographique. Ils montrent une forte variabilité saisonnière de la taille de poulpes capturés: en novembre 1981 apparaissent de grandes quantités des recrues nées au printemps. Ces campagnes montrent en outre l'existence sur les fonds de plus de 100 m, dans la zone du Cap Barbas, des concentrations importantes de pieuvres “géantes” (plus de 15 kg) situées sur des fonds non chalutés commercialement du fait de la dureté des fonds. La variabilité de la distribution des tailles n'a pas été présentée, mais son étude est en cours.

Le Groupe a en outre noté que l'Espagne a précédemment effectué des campagnes de recherche sur des bateaux commerciaux dans le même secteur en janvier et février 1976 et 1977, mai, septembre, octobre, novembre et décembre 1977, février-mars 1978, juillet 1978, mars et avril 1979. Les résultats de ces observations ont été publiés en 1980 par Pereiro et Bravo de Laguna.

Tous ces résultats concernent exclusivement la zone de Dakhla et excluent la zone du Cap Blanc.

Le Groupe de travail recommande que des échantillonnages de tailles soient réalisés dans ce secteur sur des navires de recherche, et sur les pêcheries commerciales (coréennes en particulier) à partir du laboratoire de Nouadhibou.

Les échantillonnages réalisés lors de prospections scientifiques sur les seiches de la zone du Sénégal ont été présentés. La seiche est présente sur le plateau séné-gambien entre 15° et 11°N. Les plus grandes tailles sont surtout présentes dans la partie nord de la zone, tant pour les mâles que pour les femelles. (Cette répartition semble être explicable par la sédimentologie.)

Les échantillonnages de tailles des captures du Sénégal présentés au Groupe de travail sont réalisés en routine depuis 1978. Les pêcheries artisanales et les pêcheries industrielles sont toutes deux échantillonnées selon des procédures distinctes, les prises des pêcheries industrielles étant, comme celles des débarquements de Las Palmas, stratifiées par catégories commerciales.


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