Page précédente Table des matières Page suivante


ANNEXE 2
Projet de pisciculture rurale commerciale dans la vallée du Solomougou
1

Le barrage de Solomougou, situé à 25 km de Korhogo, sur la route de Dikodougou a été construit en 1973–74 par la SODERIZ (Société pour le Développement du Riz) sur financement FED (Fonds Européen de Développement), pour irriguer le périmètre rizicole de la vallée du Solomougou. Le périmètre en aval du barrage couvre plus de 1 000 ha dont 550 ha irrigués (surtout rizières de bas-fonds).

Le lac de barrage a une superficie de 500 ha et un volume de 14 millions de m3 d'eau. Le débit à l'étiage, en aval du périmètre irrigué, est encore d'environ 500 1/s. La rive droite et la rive gauche de la vallée sont desservies chacune par un canal d'irrigation.

Etant donné que les cultures sont pratiquement toutes situées dans les bas-fonds de la vallée, il y a des centaines d'hectares disponibles, sur les pentes, entre le canal d'irrigation et les bas-fonds. Ces terrains relativement fertiles, conviennent parfaitement pour y faire de la pisciculture en étangs et appartiennent à deux villages: Nambekana et Kaforo. La majorité des terres appartient au village principal, Nambekana, et des négotiations sont en cours pour que le village de Kaforo puisse également bénéficier d'une partie des terrains.

Depuis fin 1979, M. et Mme Depelchin, Volontaires des Nations Unies en poste à Korhogo, ont entamé la phase de présensibilisation des villageois afin de les amener à utiliser les terres disponibles, en aval du barrage, pour y faire de la pisciculture. Au fil des réunions et des discussions avec les villageois, il s'est avéré que:

1 Les renseignements concernant ce projet ont été fournis par M. et Mme Depelchin, Volontaires des Nations Unies à Korhogo

Le G.V.C. est constitué d'un Bureau, élu par les membres, comprenant un président, un vice-président, un secrétaire et un trésorier. Pour le projet de Solomougou, il est prévu d'adjoindre à ce Bureau un jeune garçon lettré qui s'occupera des comptes journaliers et de la caisse. Ce Bureau se chargera de tous les achats et de toutes les ventes du groupe. Le G.V.C. pourrait acheter la production des pisciculteurs et la revendre avec bénéfice.

Le G.V.C. se constitue devant le Sous-Préfet, après avis de l'ONPR (Office National de la Promotion Rurale). L'ONPR est chargé de l'encadrement des structures coopératives (problèmes spécifiquement coopératifs). Les problèmes techniques liés à la gestion de la pisciculture seront du ressort des vulgarisateurs du projet PNUD/FAO IVC/77/003.

Lors de la réunion du 29.2.1980, l'ONPR a émis un avis favorable à la constitution du G.V.C. de Solomougou. Il reste maintenant à obtenir l'approbation officielle de la Sous-Préfecture pour constituer officiellement le G.V.C. Une fois cette formalité accomplie, le G.V.C. pourra demander un prêt à la BNDA pour la construction du complexe piscicole projeté, constitué de 13 unités de production.

Chaque unité de production sera constituée de:

Chaque unité de production, composée de neuf étangs d'une superficie totale de 69 ares, sera gérée conjointement par trois paysans. Chacun des paysans exploitera deux étangs de production de 8 ares et ils disposeront à eux trois d'un étang de ponte, d'un étang de pré-grossissement des alevins, d'un étang de stockage et de deux bacs de stockage (béton).

Il y aura de plus un hangar communautaire pour stocker les aliments pour poissons, les engrais et les outils.

Le schéma d'exploitation préconisé par M. et Mme Depelchin est le suivant:

  1. Première phase: reproduction de Tilapia nilotica dans un étang de huit ares. Densité: 160 reproducteurs/étang de 8 ares, soit 20 géniteurs/are (15 femelles pour 5 mâles/are, soit trois femelles pour un mâle). Poids moyen des mâles: 150 g et plus; poids des femelles: minimum, 100 g. Vidange des étangs de ponte: tous les 75 jours (2,5 mois). Nombre moyen d'alevins d'environ 5 g récolté après 75 jours: 12 600 pour 120 femelles, soit 105 alevins/femelle/75 jours (ou 2,5 mois).

  2. Deuxième phase: prégrossissement des alevins dans un étang de 8 ares pour atteindre un poids moyen de 25 à 35 g. Durée du prégrossissement: 75 jours. Nombre d'alevins d'environ 25 à 35 g récoltés après 75 jours: 11 400. A la fin du prégrossissement, l'on procède au sexage des fingerlings et l'on obtient environ 5 700 femelles et 5 700 mâles. Après les manipulations il ne reste que 5 500 poissons de chaque lot.

  3. Troisième phase: élevage séparé, durant 75 jours, des 5 500 femelles dans l'étang No. 1 (8 ares) et des 5 500 mâles dans l'étang No. 2 (8 ares). Densité: 6,9 poissons/m2. A la fin de la troisième phase, les mâles atteignent 135 g et les femelles un poids moyen d'environ 85 g. Les femelles seront remises aux femmes. Théoriquement ces poissons de petite taille ne se vendent pas mais leur valeur peut être estimée à Fr. CFA 66 300 (5 200 poissons × 85 g = 442 kg × Fr. CFA 150/kg = Fr. CFA 66 300). Les mâles sont conservés et remis en élevage (quatrième phase).

  4. Quatrième phase: élevage monosexe (uniquement les mâles) durant 120 à 150 jours (4 à 5 mois). Les 5 200 mâles sont divisés en deux lots et mis en grossissement dans les étangs No. 1 (2 550 poissons) et No. 2 (2 550 poissons), soit à une densité de 3,19 poissons/m2. A la fin de cette période, ces mâles atteignent un poids moyen de 300 g. La production des deux étangs sera de 1 500 kg.

PROJET DE COMPLEXE PISCICOLE RURALE COMMERCIALE DU SOLOMOUGOU

Tableau 2.1 Schéma de production

P= étang de pontex= vidange de femelles  Iétangs du premier paysan
F= étang de fingerling= vidange de mâles IIétang du second paysan
a, b, c, etc. = cycle de production des alevinsIIIétang du troisième paysan

Cette méthode d'exploitation s'inspire des résultats obtenus les dernières années dans deux piscicultures commerciales pilotes: celle de l'ADESSI (Association des Cadres et Intellectuels de Sinématiali, à 30 km de Korhogo, sur la route de Ferkéssédougou) dont les étangs se trouvent à Tiné (Morissens, 1979a; Depelchin, 1979) et celle de Natio-Kobadara, près de Korhogo (Lazard, 1979).

Sur base des données obtenues à Tiné d'une part et Natio-Kobadara, d'autre part, deux bilans économiques prévisionnels ont été préparés (Tableaux 2.4 et 2.5).

Le tableau 2.4 est le bilan élaboré avec les renseignements des Depelchin et s'inspire de l'expérience de Tiné.

Le schéma de production est donné au tableau 2.1. D'après ce tableau on peut calculer le nombre moyen de vidanges qui se feront par an. En prenant le poids moyen lors des vidanges on obtient une production annuelle moyenne pour une unité de production. Le calcul se trouve au tableau ci-dessous.

Tableau 2.2 Nombre moyen de vidanges par an

 Nombre de vidangesTotalKilogrammes de poisson
2e année3e année4e annéepar vidangetotal 3 annéesproduction moyenne/année
Mâles 1108102875021 0007 000
Femelles  55  515442  6 6302 210
Total      9 210

1 Calculs basés sur un élevage monosexe de 120 jours (quatrième phase)

Le programme de production aurait pu être plus poussé, il y a un mois d'attente entre les vidanges et les mises en charge dans les étangs de production. Cette période pourrait être comblée par des achats d'alevins. Cependant, ce laps de temps entre chaque vidange permettra d'effectuer les travaux d'entretien des étangs et les réparations (digues, curage des canaux d'alimentation, coupe des végétaux aquatiques, etc.).

Néanmoins, la production est très élevée et si l'on considère que la production moyenne annuelle (9 210 kg) provient de l'ensemble des étangs d'une unité (69 ares), cela correspond à une production de 13,3 tonnes de poisson/ha/an. C'est donc une hypothèse maximum.

On envisage de donner des “rations AVB” aux poissons. Ce mélange se compose de:

Tableau 2.3 Composition des rations AVB

Ingrédients%CAF Korhogo Fr. CFA/kgFr. CAF/kg
mélange
Origine
Farine bas de riz  66    4,00  2,64Korhogo
Tourteau de coton  18  40,00  7,20Bouaké
Rémoulage de blé  12  35,00  4,20Abidjan
Farine de poisson    4130,00  5,20Abidjan
Total100 19,24 

On espère avoir un qn de 2,2. Donc pour la production de 9 210 kg il faut (2,2 × 9 210) soit 20 252 kg d'aliments du type “AVB”. Il faut ajouter une ration d'environ 1 kg/jour pour 18 kg de géniteurs. La ration sera mélangée à Korhogo.

Le tableau 2.5 tient compte de l'expérience acquise à Natio-Kobadara. L'investissement reste inchangé. La productivité reste la même qu'à Natio-Kobadara, c'est-à-dire 84,84 kg/are et par an. Deux étangs seront utilisés pour la production d'alevins et de fingerlings. La production totale par an d'une unité de production sera alors de 48 ares × 84,84 kg soit de 4 072 kg de T. nilotica mâles. La production des T. nilotica femelles sera inférieure car elles ne seront pas élevées au-delà d'un poids de 25 g. On peut estimer la production annuelle des femelles à approximativement 830 kg.

La nourriture utilisée à Natio-Kobadara pour les poissons en grossissement coûtait Fr. CFA 13/kg, début 1980. Le qn de ce mélange (75% de son de riz et 25% de tourteau de coton) est estimé à 3,4 ce qui donne une incidence de l'alimentation sur le prix de revient d'un kilo de T. nilotica d'environ Fr. CFA 44,2. La ration du type “AVB” est donc plus coûteuse à Fr. CFA 19,24 le kilo, mais avec un qn de 2,2, l'incidence sur le prix de revient d'un kg de T. nilotica est de Fr. CFA 42,33.

Tableau 2.4

Projet de complexe piscicole rural du Solomougou
Bilan économique annuel par unité de production; gestion type “Tiné”

   Fr. CFA
A.Investissements par unité, 69 ares sous eau  
Terrassements (Bull D6) à Fr. CFA 25 000/are 1 725 000
Finition manuelle par pisciculteurs: Fr. CFA 5 000/are 1    (345 000)
Buses, moines, tuyaux à Fr. CFA 28 500/étang    256 500
Maçonnerie à Fr. CFA 7 000/étang      63 000
Deux bacs de stockage à Fr. CFA 10 000      20 000
  2 409 500
Matériel    140 000
Entrepôt: 40 m2 à Fr. CFA 20 000/m2    800 000
 Total3 349 500
B.Recettes  
Ventes Tilapia nilotica mâles, 7 000 kg à Fr. CFA 275/kg 1 925 000
Autoconsommation T. nilotica femelles, 2 210 kg à Fr. CFA 150/kg   (331 500)
C.Frais de fonctionnement  
Aliments (20 790 kg à Fr. CFA 19,24/kg, Korhogo)    400 000
Fumure (organique et inorganique)      70 000
Transports (2 600 km à Fr. CFA 40/km)    104 000
Outillage      30 000
Matériel (ciment et bois)      20 000
 Sous-total   624 000
Bénéfices avant frais financiers 1 301 000
Amortissement: étang - 50 ans: Fr. CFA 48 190  
hangar - 20 ans: Fr. CFA 40 000
      88 000
Intérêt, 8 pour cent annuel, prêt de 4 millions (coût annuel moyen)   160 000
B.Bénéfices nets  
Salaires payés aux trois paysans de chaque unité de production: 
Fr. CFA 10 000/mois    360 000
Bénéfices après déductions des salaires    693 000
E.Fonds disponibles annuellement pour effectuer les remboursements du principal et pour payer l'intérêt (Fr. CFA 693 000 + 88 000 + 160 000)   941 000

1 Temps de travail valorisé qui ne constitue pas une dépense

Tableau 2.5

Projet de complexe piscicole rural du Solomougou
Bilan économique annuel par unité de production: gestion type “Natio-Kobadara”

   Fr. CFA
A.Investissements 3 350 000
B.Recettes  
Ventes Tilapia nilotica mâles, 4 072 kg à Fr. CFA 275/kg 1 120 000
Autoconsommation T. nilotica femelles, 166 kg à Fr. CFA 100/kg      (16 600)
C.Frais de fonctionnement  
Aliments (16 401 kg à Fr. CFA 13,00/kg)    213 000
Transports (2 600 km à Fr. CFA 40/km)    104 000
Outillage      30 000
Matériel (ciment et bois)      20 000
 Sous-total   367 000
Bénéfices avant frais financiers    753 000
Amortissement (étang et hangar)      88 000
Intérêt, 8 pour cent annuel, prêt de 4 millions (coût annuel moyen)   160 000
D.Bénéfices nets    505 000
Salaires payés aux trois paysans de chaque unité de production:  
Fr. CFA 10 000/mois    360 000
Bénéfices après déductions des salaires    145 000
E.Fonds disponibles annuellement pour effectuer les remboursements du principal et pour payer l'intérêt (Fr. CFA 505 000 - 360 000 + 160 000 + 88 000)    393 000

Tableau 2.6

Projet piscicole Soloumougou

Nombre de poissons (et poids) par cycle

 PonteFingerlingsGrossissement IGrossissement II ♂
Jours/cycle25 75 75 75 120 
Commencement cycle     
No. de poissons/are
20 1 500 687 687 319 
No. ares/étang
8 8 8 8 8 
No. poissons/étang
160 12 000 5 500 5 500 2 550 
Poids moyen/poisson
 4 g25g25 g135g
Poids moyen/are
 6 kg17,2 kg17,2 kg43,03kg
Poids moyen/étang
 48 kg137,5 kg137,5 kg344kg
Survie (%)
 95 95 95 98 
Fin du cycle (vidange)     
No. de poissons/are
1 580 1 425 653 653 312 
No. ares/étang
8 8 8 8 8 
No. poissons/étang
12 640 11 400 5 221 5 221 2 500 
Poids moyen/poisson
4 g25 g85g135g300g
Poids moyen/are
6,3 kg35,6 kg55,5 kg88,1 kg93,7 kg
Poids moyen/étang
50,6 kg285 kg444 kg705 kg750 kg

Commentaires

(a) Gestion

Le schéma de gestion du type “Natio-Kobadara” est celui qui a été expérimenté à la ferme pilote et dont on connaît les résultats. On sait donc que les rendements escomptés sont réalisables.

Le schéma de gestion préconisé par M. et Mme Depelchin s'inspire de leur expérience (et de celle de M. Morissens) à Tiné. La méthode d'élevage expérimentée à Tiné a cependant été modifiée notamment en ce qui concerne: le nombre de reproducteurs utilisés pour la mise en charge des étangs de ponte de 8 ares (160 à Solomougou, contre 180 à Tiné), cycle de production des alevins plus long à Solomougou (75 jours) qu'à Tiné (60 jours), phase de prégrossissement (pour attendre le stade de fingerling) pour obtenir des fingerlings de 25 g, plus longue (75 jours) qu'à Tiné (50 à 55 jours pour avoir un poids de 20 à 35 g), mise en charge des étangs de production avec fingerlings des deux sexes plus élevée à Solomougou (5 500) qu'à Tiné (4 000 à 4 500), durée du premier cycle de croissance plus court (75 jours) qu'à Tiné (90 jours), second cycle de croissance en étangs de production, avec seulement les mâles, différent à Solomougou (120 à 150 jours) par rapport à Tiné (150 jours), alimentation des poissons plus riche et plus coûteuse à Solomougou (Fr. CFA 19,24/kg) qu'à Tiné (Fr. CFA 16,78/kg) et rendement escompté plus élevé (15 600 kg/ha/an) 1 qu'à Tiné (entre 9 733 et 11 406 kg/ha/an). Le schéma de production proposé pour Solomougou est donc plus poussé que celui qui a été mis en oeuvre à Tiné. Des élevages-tests devraient permettre de vérifier qu'une méthode aussi intensive est parfaitement réalisable dans les conditions de Solomougou.

En attendant les résultats de tels essais, il paraît plus judicieux de baser les calculs financiers et économiques sur la gestion du type “Natio-Kobadara” (voir tableau 2.5).

(b) Valorisation du travail

Le travail à réaliser par chaque pisciculteur a été estimé à 400 h/an, c'est-à-dire pour chaque unité de production à 1 200 h ou 150 jours. Dans le cas de gestion type “Natio-Kodabara”, les jours de travail se valorisent alors à (516 000 : 150) soit Fr. CFA 3 440, ce qui représente un montant assez élevé. Notons que la journée de travail en riziculture irriguée a été valorisée à environ Fr. CFA 500 (Depelchin, 1980).

(c) Prix de revient par kilogramme de poisson

Incluant tous les frais (à l'exception de ceux de la vulgarisation), le prix de revient par kilo de Tilapia nilotica (mâles) est de 615 000 : 4 072 soit Fr. CFA 151/kg pour la gestion de type “Natio-Kobadara”.

(d) Gestion G.V.C.

Le G.V.C. achètera le poisson à l'éleveur à un prix de Fr. CFA 275/kg. Il est admis que T. nilotica peut se vendre à Korhogo ou dans les autres agglomérations urbaines de la région, à un prix non inférieur à Fr. CFA 325/kg. Il y aura donc une marge d'opération pour le G.V.C. qui lui permettra d'accumuler des fonds.

(e) Remboursement du prêt

Il paraît important que l'éleveur ne soit pas forcé d'utiliser toutes ses recettes pour le remboursement. Pour lui, le remboursement est probablement un coût comme un autre. Donc, s'il lui reste peu, ou rien, après le remboursement, l'affaire peut lui paraître peu intéressante. Nous proposons donc qu'il lui soit accordé un salaire, en monnaie, correspondant à Fr. CFA 10 000/mois. Avec une gestion type “Natio-Kobadara” il lui resterait alors un peu moins de Fr. CFA 400 000/an pour l'amortissement du prêt. Dans ce cas il lui faut environ 16 ans pour rembourser à la BNDA un prêt de 4 millions à un intérêt annuel de 8 pour cent.

1 Rendement calculé en ne tenant compte que des 6 étangs de production totalisant 48 ares

(f) Subvention

Si le Gouvernement assumait Fr. CFA 2,75 millions de frais de construction par unité de production (la BNDA accordant un prêt de Fr. CFA 1,25 million), le pisciculteur serait en mesure de rembourser Fr. CFA 1,25 million dans un délai de six ans. Il ne manque pas d'arguments qui plaident en faveur d'une telle solution: favoriser une activité rurale rentable, subventionner seulement le démarrage d'une entreprise qui peut ensuite s'auto-financer, les unités de production de Solomougou serviront d'exemple pour la mise en valeur d'autres nombreuses vallées, similaires à celle de Solomougou.


Page précédente Début de page Page suivante