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4. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES POUR L'AVENIR

Le projet a pu réaliser tous ses objectifs immédiats grâce à la prolongation accordée.

Le soutien fourni par les consultants extérieurs ainsi que par l'Université agricole de Wageningen a considérablement contribué à résoudre un certain nombre de problèmes piscicoles.

L'écloserie et les activités relatives à la vulgarisation de Clarias sont bien intégrées dans la structure du Centre piscicole national coordonné par le projet CAF/80/002.

L'écloserie est avant tout une source et une réserve d'alevins de Clarias et elle joue un rôle primordial dans l'extension (vulgarisation) et le maintien de l'élevage de Claridas en République Centrafricaine.

L'écloserie en fonctionnement a la possibilité de coordonner la vulgarisation de Clarias et de revendre aux pisciculteurs privés les alevins, les aliments et les matériaux que l'on ne peut acheter qu'en gros.

Dans un premier temps, on prévoit que l'écloserie peut satisfaire la demande d'alevins de tout le pays grâce à des méthodes de transport adaptées à cet égard.

Les alevins de 1 à 2 grammes se prêtent aussi bien à l'élevage que l'ont fait les fingerlings de 10 grammes, dans les meilleurs essais. La survie en étang est plutôt relative à la densité de peuplement qu'au poids moyen des alevins.

A l'heure actuelle, on vulgarise deux types de pisciculture en République Centrafricaine; à savoir: la pisciculture familiale (la presque totalité des pisciculteurs actuels, estimés à un total d'environ 9 000, appartient à ce groupe de pisciculteurs de subsistance) et la pisciculture artisanale (estimée à environ 5 pour cent).

La vulgarisation de l'élevage de Clarias pourra se faire dans la pisciculture artisanale. Pour les pisciculteurs qui ont un ou plusieurs bassins, on envisage une polyculture tilapia (O. niloticus)/poisson-chat (C. gariepinus); alors que cette polyculture et/ou une monoculture présentent d'intéressantes possibilités pour une ferme piscicole commerciale.

A l'heure actuelle, on estime que seulement un quart des bassins familiaux sont appropriés pour un élevage mixte tilapia/poisson-chat, ainsi, l'extension de l'élevage de Clarias serait rapidement limité par la quantité des sites piscicoles actuellement exploités.

Des expériences en polyculture avec des traitements (alimentation et fertilisation) adaptés aux ressources locales de chaque zone sont nécessaires pour déterminer la production potentielle et la rentabilité de chaque traitement avant de recommander la polyculture à l'intérieur du pays. Les ressources locales sont:

Le prix prohibitif du transport favorise les céréales à l'intérieur du pays plutôt que les tourteaux disponibles uniquement à Bangui.

A court terme, il ne se pose aucun problème de commercialisation des Clarias. Les silures sont très appréciés par les consommateurs et sont vendus plus cher que les tilapias grâce à un poids moyen des poissons—marchands plus élevé.

La compétence des cadres nationaux formés pour reprendre toutes les responsabilités du projet est perçue comme étant suffisante. A part cette compétence piscicole, il faudra également une conscience professionnelle accrue pour mener à terme toutes les activités du projet (production régulière d'alevins, préparation des aliments et vulgarisation).

Etant donné que la vulgarisation proprement dite de la nouvelle espèce n'a débuté qu'en janvier 1985, il est encore trop tôt pour envisager avec optimisme un retrait rapide de l'assistance technique dans ce domaine.

L'intensification de la pisciculture rurale proposée avec l'introduction de la nouvelle espèce soit en monoculture, soit en élevage mixte avec tilapia pourra avoir des effets positifs sur la promotion de la pisciculture en République Centrafricaine, dont voici quelques exemples:

Ainsi, la pisciculture pourra jouer un rôle important dans la réalisation de l'objectif du Gouvernement d'accroître l'apport et l'autodépendance en protéines animales de sa population.


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