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3. RESUME DES DONNEES BIOLOGIQUES

Afin de réactualiser, voire de compléter les données disponibles depuis la dernière réunion, le groupe de travail a tenu a faire de nouveau un inventaire de toute l'information disponible sur cette question.

3.1 BIOLOGIE

Au cours de cette réunion, seules les données concernant les quatre espèces suivantes ont été retenues: T. trachurus, T. trecae, D. rhonchus et S. japonicus. Parmi les autres espèces susceptibles d'etre intéressantes pour les travaux de ce groupe de travail, on peut mentionner T. picturatus, S. scomber, D. punctatus, D. macarellus et S. crumenophthalmus.

En ce qui concerne les trois dernières exclusivement signalées par les experts du Cap-Vert, les travaux encore limités menés sur ces espèces et la faiblesse des débarquements qu'elles représentent, conduit les auteurs à ne pas les retenir dans la suite du présent travail. Cependant les informations disponibles sont jointes en annexe 13.

L'ensemble des informations existant à cette date a été récapitulé au tableau 1. Celui-ci montre que, excepté la RDA qui a présenté des courbes de croissance trimestrielle, les informations complémentaires sur cette question sont pratiquement inexistantes pour la majorité des paramètres, excepté les problèmes d'identité des populations.

Dans le cadre d'une thèse de 3ème cycle préparée au CRODT, des données biologiques pour l'année 1985 seront bientôt disponibles et communiquées ultérieurement.

3.2 IDENTITE DES STOCKS ET CYCLE MIGRATOIRE

3.2.1 Données République démocratique allemande

MAQUEREAU

En ce qui concerne l'identité des stocks de maquereaux, de nombreuses données biologiques ont été recueillies par les experts de la RDA qui permettent de conclure à l'existence d'au moins deux stocks indépendants le long des côtes de l'Afrique du Nord-Ouest.

Ainsi on peut distinguer un stock du nord, dont la limite méridionale de répartition se trouve au nord de 24°N.

Un deuxième stock de maquereaux, jusqu'à présent le plus abondant dans la région du COPACE, est celui dont l'aire de répartition générale s'étend entre 24° et 12°N; il occupe donc les deux divisions COPACE 34.1.3 et 34.3.1.

Les données qui justifient cette hypothèse sont les caractéristiques du cycle migratoire, les fréquences de taille, les saisons de ponte, le cycle de maturation des différents groupes d'âge et des données préliminaires sérologiques.

Dans la zone de distribution on peut constater une répartition caractéristique des différents groupes d'âge par latitude, les individus les plus jeunes se trouvant plus au nord, tandis que les plus âgés' occupent la zone méridionale; en effet en été, les poissons de 1 à 2 ans se situent au nord de 23°N, les poissons de 2 à 4 ans entre 22° et 23°N, tandis que les autres groupes restent au sud de ces positions. Pendant le cycle annuel, les maquereaux adultes effectuent une migration qui ressemble en général à celle des sardinelles (Fréon) et qui est plus marquée que celle des chinchards: la direction générale du mouvement s'effectue du Cap Blanc vers le Cap-Vert de novembre à janvier et dans le sens opposé de mars à mai.

L'extension de la migration et les périodes de déplacements diffèrent entre les divers groupes d'âge; des groupes d'âge plus élevés commencent le déplacement en premier et effectuent la migration jusqu'à la région du Cap-Vert, tandis que les maquereaux plus jeunes limitent généralement leur migration aux eaux mauritaniennes. Les données hydro-météorologiques et biologiques confirment une synchronisation de cette migration avec les changements annuels du système “alizés Nord-Ouest - courants des Canaries - transport d'Ekman” et cela en fonction de la tolérance différentielle par groupe d'âge vis-à-vis des facteurs du milieu.

CHINCHARDS

Aucune donnée nouvelle n'était disponible pour ce groupe de travail.

3.2.2 Données URSS

Concernant ce problème d'identité des stocks et de cycle migratoire, les recherches complémentaires menées par les chercheurs soviétiques (études des caractéristiques méristiques, des réactions sérologiques et immunologiques, et les spectres des estérases musculaires) semblent confirmer pour les quatre espèces concernées les hypothèses déjà émises au cours du premier groupe de travail.

3.2.3 Conclusions

Les discussions relatives à l'identité de ce stock ont montré la nécessité d'entreprendre des travaux plus approfondis pour vérifier l'existence potentielle d'un stock partiellement séparé au sud du Cap-Vert qui se mélangerait éventuellement avec le stock principal décrit ci-dessus.


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