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E. FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES


E.31 Attitude des exploitants à l’égard de l’irrigation
E.32 Autres facteurs socio-économiques

Besoins et limitations socio-économiques

Conditions socio-économiques futures

E.31 Attitude des exploitants à l’égard de l’irrigation

Le comportement des exploitants agricoles varie considérablement d’un projet à un autre et peut même différer substantiellement à l’intérieur de la zone d’un projet, ce qui est en fait un facteur déterminant pour la classification. L’introduction de l’irrigation dans des zones d’agriculture traditionnelle exige des mutations sociales que la communauté locale n’est pas toujours en mesure d’accepter. Ainsi, dans certains pays d’Afrique occidentale, ce sont en général les femmes qui s’occupent de la culture du riz pluvial dans les marais. L’introduction de l’irrigation avec la maîtrise de l’eau qu’elle suppose - pompes et mécanisation - ne peut se faire sans le concours des hommes. Cela réussit dans certains villages, échoue dans d’autres.

Dans d’autres pays, des projets d’irrigation ont connu l’échec parce que les agriculteurs ont trouvé un emploi dans l’industrie ou sont devenus travailleurs-migrants dans des pays voisins ou des pays d’outre-mer producteurs de pétrole.

L’existence d’emplois non agricoles capables d’attirer la main-d’oeuvre en la soustrayant à l’agriculture irriguée intensive peut être un élément de classification si ce phénomène varie d’un endroit à l’autre.

Les prix agricoles exercent une influence considérable sur l’attitude des agriculteurs. A titre d’exemple, le prix du riz a une incidence sur la productivité des terres dans de nombreux pays asiatiques. Lorsque les prix sont favorables, les agriculteurs accroissent leur production. S’ils sont bas, les agriculteurs jugeront parfois plus profitable de cultiver en sec sur des terres non irriguées voisines, s’ils en ont la possibilité.

E.32 Autres facteurs socio-économiques

De nombreuses autres considérations socio-économiques ont déjà été traitées à la Section 7. Elles portent, pour la plupart, sur la sélection des types d’utilisation des terres mais certaines d’entre elles peuvent être considérées comme “classificatrices”. Ainsi, la tenure et le droit des eaux diffèrent d’un endroit à un autre et peuvent avoir une influence cruciale sur la détermination de l’aptitude des terres à la mise en valeur. Les disponibilités de main-d’oeuvre doivent correspondre aux besoins saisonniers du type d’utilisation envisagé. Là encore, il peut y avoir des différences d’un lieu à un autre et cet élément sera “classificateur”. Les inconvénients de la mise en valeur - liés par exemple à des facteurs tels que le déplacement de l’agriculture existante (culture itinérante ou colons installés sur des terres qui seront inondées ou redistribuées) - doivent être évalués en fonction des avantages nets qu’en retirera l’ensemble de la collectivité.


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