9.1 Principes généraux
9.2 Substances de référence certifiées
9.3 Etalons internes
9.4 Substances étalons
9.5 Substances dangereuses
9.6 Documentation pour le Programme d'AQ
Les résultats des analyses doivent pouvoir être rattachés à un point de référence quantitatif; il s'agit souvent d'une substance étalon.
La validité des résultats de l'analyse dépend ensuite de la certitude que l'identité et la pureté de cet étalon ont été effectivement maintenues.
Le programme d'AQ comportera des preuves documentaires à ce sujet.
Les substances de référence certifiées (SRC) sont des substances dans lesquelles une ou plusieurs propriétés sont suffisamment bien quantifiées pour pouvoir être utilisées pour l'étalonnage des méthodes d'analyse. On trouvera au chapitre 7 (section 7.4) une description des modalités de cette opération. Le processus de certification doit comprendre une recherche sur la stabilité à long terme de la concentration de la substance à analyser dans les conditions de stockage prescrites. Si l'on utilise les SRC comme point de référence pour la traçabilité des résultats analytiques, la chaîne des preuves repose sur l'observation des conditions prescrites d'entreposage de la SRC. Le programme d'assurance de la qualité nécessitera des procédures de vérification à ce sujet. En général, cela suppose la tenue de registres de la température de la SRC et une précision satisfaisante du thermomètre utilisé.
La traçabilité repose aussi sur l'hypothèse que les caractéristiques de performance de la méthode analytique sont les mêmes pour la SRC et pour les matrices de la substance à analyser. Etant donné la limitation de l'éventail de SRC actuellement disponible, il n'est que rarement possible de fournir une SRC ajustée à la matrice. Dans ces conditions, tout ce que l'on peut faire est de chercher des preuves de différences dépendant de la matrice dans la performance analytique, (par exemple parasites, différences de détection des substances d'ajout) et, si on n'en trouve pas, d'accepter cette hypothèse pour ce qu'elle vaut.
La gamme des SRC dans le domaine des aliments est encore très limitée, et il faudra quelques années pour que la situation s'améliore. Ce délai tient au soin apporté à démontrer l'homogénéité et la stabilité de la substance, aux innombrables mesures effectuées généralement dans un certain nombre de laboratoires et avec diverses techniques et à l'examen scrupuleux des résultats visant à parvenir à une valeur certifiée de la concentration de la substance à analyser et de l'incertitude correspondante.
A l'heure actuelle, les principaux producteurs de SRC sont les suivants:
- le Bureau communautaire de référence (BCR) en Belgique;- le National Institute of Standards and Technology (NIST) - anciennement National Bureau of Standards (NBS) - à Gaithersburg (Etats-Unis);
- l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en Autriche.
On trouvera une liste de fournisseurs et de leurs adresses à l'annexe 9.1. Le Laboratory of the Government Chemist au Royaume-Uni gère REMAS (Reference Materials Advisory Service), base de données informatisée comprenant plus de 4 500 substances de référence provenant de diverses sources.
La notion d'étalon interne et la fonction de celui-ci dans le contrôle de la qualité ont été examinées au chapitre 7 (section 7.4). Pour émettre un jugement valable concernant la cohérence à long terme des résultats analytiques, on a besoin d'un point de repère approprié; les étalons internes fournissent celui-ci. Toute dérive à long terme des résultats indique une modification de la performance des instruments, de la concentration des solutions étalons utilisées pour étalonner les instruments et pour "doper" les essais, en vue d'établir le taux de détection de la méthode ou la qualité du réactif.
Cette conclusion repose sur l'hypothèse que la solution étalon est stable. On peut mettre à l'épreuve cette hypothèse en comparant de temps à autre les résultats avec ceux obtenus à partir d'une substance de référence certifiée qui a été conservée dans des conditions dont on sait qu'elles maintiennent la substance recherchée à la valeur certifiée.
La plupart des méthodes d'analyse supposent l'utilisation d'une substance de pureté connue comme source de solution étalon diluée pour l'étalonnage de la réponse des instruments et pour les expériences de "dopage" en vue de calculer la récupération analytique. Ces substances sont souvent dans le commerce, et portent les mentions > 95%, > 99% ou > 99,9 %. Ces chiffres sont généralement produits par un seul laboratoire et ne peuvent habituellement pas bénéficier du même niveau de confiance que les chiffres concernant les SRC. Ils peuvent poser un problème particulier en cela qu'ils présentent des résultats analytiques qui ne peuvent être rapportés qu'à des substances de ce type. Par exemple, si une substance est déclarée pure à plus de 95 pour cent, quel chiffre doit-on donc prendre comme hypothèse lorsqu'on prépare des étalons pour l'étalonnage? 95 pour cent, 100 pour cent, 97,5 pour cent? Si le chiffre de 95 pour cent est utilisé et que la pureté est effectivement de 99 pour cent, les résultats présenteront une erreur systématique d'environ + 4 pour cent. Dans la pratique, on peut procéder comme suit:
Si l'incertitude de la méthode analytique due à la reproductibilité au sein du laboratoire est sensiblement plus importante que celle concernant la pureté de l'étalon d'étalonnage, alors cette dernière peut ne pas être importante. Si l'incertitude concernant la pureté est en gros comparable à la reproductibilité à l'intérieur du laboratoire (ou lui est supérieure), alors la confiance dans les résultats est compromise et lorsque les résultats sont communiqués, il faut le signaler. Si "l'aptitude à l'emploi" des résultats est compromise, il faut s'efforcer d'obtenir un étalon ayant une pureté indiquée plus clairement. Sous réserve que la preuve soit correctement présentée, ces informations peuvent être fondées sur des mesures internes.
Voir chapitre 8 (section 8.4)
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POS comprenant des instructions pour le stockage des SRC et des substances étalons |
Annexe 7.1.1 |
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Carnet des températures de stockage |
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Relevé de l'étalonnage des thermomètres |
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POS comprenant l'utilisation des étalons internes et des SRC (le cas échéant) |
Annexe 7.1.2 |
