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4. AVENIR DE LA PISCICULTURE

4.1 AVENIR A COURT TERME

Le CPN dispose à présent, de suffisamment d'appui financier et technique pour pouvoir redresser à court terme la pisciculture en République centrafricaine.

D'une part, les fonds de contrepartie permettent l'application des plans de redressement préparés pour chaque station. Le consultant ne saurait trop insister sur la prise de responsabilité des cadres supérieurs sans quoi ce redressement serait impossible.

D'autre part, l'assistance technique du PNUD, de l'USAID et du FISE pourra permettre le renforcement du service de vulgarisation, qui une fois opérationnel, pourra encadrer de façon efficace la pisciculture familiale et artisanale en milieu rural.

4.2 AVENIR A LONG TERME

La mission estime que les moyens mis à la disposition du CPN permettront un redressement à court terme. A la fin de 1989, date de retrait du dernier bailleur de fonds (FISE), le CPN, même financé par un fonds de vulgarisation (à condition que ce fonds soit imputé au budget régulier de l'Etat), ne serait pas en mesure de continuer à lui seul ces activités (gestion de stations et vulgarisation), ni financiérement, ni au niveau de la gestion et de l'organisation.

Il est à noter que le CPN a été trés encadré par des experts internationaux jusqu'en fin 1985 (jusqu'à sept au cours des années 1980–1984S) et que la reprise de responsabilité par les experts nationaux a été abrupte et trop accélérée.

La mission doute fort qu'une station piscicole puisse être gérée selon les principes d'une société privée par des fonctionnaires. Pourtant, les trois stations piscicoles principales opérationnelles sont d'une importance primordiale pour la pisciculture centrafricaine, aussi bien en tant qu'unité de production, (apport régulier des poissons sur le marché) qu'en tant qu'unité de démonstration.

La mission estime qu'un nombre restreint de petites fermes semi-commerciales, pourrait compléter/remplacer de façon avantageuse le service de vulgarisation (au moins la partie sensibilisation).

Etant donné les observations citées ci-dessus la mission a préparé une proposition pour un projet de réorientation de la pisciculture. Ce projet propose d'une part, la privatisation de la gestion des stations principales afin de soulager le gouvernement d'une charge lourde, et de renforcer, à titre de démonstration la pisciculture rurale et d'autre part, de promouvoir le développement de la pisciculture rurale autour des petites unités de production commerciale (cf. annexe 5).


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