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Céréales et manioc


Riz
Blé
Céréales secondaires
Manioc


Riz

Les cours internationaux du riz ont diminué pendant la plus grande partie de l'année 1996 en raison du recul de la demande d'importation mondiale après une année d'échanges records. L'indice FAO des prix du riz à l'exportation (1982-84 = 100), après avoir connu une forte hausse en 1995, ont atteint 144 points en janvier 1996, pour retomber à 130 points au mois de décembre. Ce sont surtout les prix des qualités inférieures qui ont enregistré le plus net recul en 1996. Les prix du riz composé à 100 pour cent de brisures tel que le Thai Al Super ont chuté au début de 1996, tout comme les prix des brisures de Thaï 25 pour cent et Thai 35 pour cent. Le prix des brisures Vietnamese 35 pour cent a également chuté de 24 pour cent en 1996, les principaux acheteurs de brisures d'Asie et d'Afrique n'ayant pas procédé à des achats sur les marchés mondiaux en raison de la reprise de la reproduction intérieure et de la reconstitution des stocks nationaux. En conséquence, le sous-indice des prix du riz de qualité inférieure a perdu 36 points au cours de l'année, atteignant 122 points en décembre.

En revanche, les prix du riz de qualité supérieure ont mieux résisté grâce à une demande relativement plus élevée au premier trimestre. Toutefois, au dernier trimestre 1996, la perspective d'une production mondiale record de riz paddy en 1996 a fait aussi chuter les prix des qualités supérieures. Au mois de décembre, l'indice des prix à l'exportation du riz de qualité supérieure était inférieur de 8 points à son niveau du mois de janvier. Selon les prévisions, les prix devraient rester faibles dans l'ensemble en 1997 en raison de gros arrivages et d'une demande mondiale réduite. Le report de la récolte en Thaïlande devrait cependant favoriser une hausse des prix à l'exportation du riz thaïlandais début 1997, qui contrastera avec la baisse des prix à l'exportation du riz d'autres provenances.

La quasi-totalité des grands pays importateurs d'Asie ayant produit davantage en 1996, les échanges mondiaux de riz en 1997 devraient diminuer pour la deuxième année consécutive. L'essentiel du recul est imputable à la baisse des importations du continent asiatique: Philippines, Bangladesh et Indonésie en particulier. Par contre, plusieurs pays devraient importer davantage de riz en 1997, notamment le Brésil, l'Irak et le Japon. Bien que la chute de la production au Brésil puisse se traduire par un accroissement des importations, celui-ci risque de ne pas être suffisant pour compenser le recul de la demande en Aise. De même, il ne devrait pas peser sur les cours mondiaux, le Brésil important surtout du riz de deux des pays qui appartiennent comme lui au MERCOSUR, l'Argentine et l'Uruguay, dont les disponibilités sont élevées. En revanche, l'accroissement prévu des importations japonaises pourrait doper les cours mondiaux en 1997. Les importations irakiennes, relativement faibles ces dernières années, devraient reprendre après la conclusion de l'accord prévoyant des échanges de pétrole contre des denrées alimentaires.

La baisse de la demande mondiale d'importation en 1997 devrait toucher les principaux exportateurs. Les exportations des Etats-Unis et de l'Inde devraient ainsi diminuer tandis que les exportations de Thaïlande devraient connaître une certaine reprise mais tout dépendra de l'évolution des superficies cultivées en 1997 et des politiques d'exportation. En dépit des bonnes récoltes enregistrées dans la plupart des pays importateurs, les stocks mondiaux de riz à la fin des campagnes de commercialisation de 1997 devraient s'amenuiser pour la quatrième année consécutive si l'on considère la tendance en matière de consommation. Bien que limité, ce recul devrait entraîner une nouvelle diminution des disponibilités qui pourrait poser problème en cas de mauvaise récolte en 1997. Avec un taux de 13,6 pour cent, le ratio stocks mondiaux/consommation est très inférieur au taux de 19 pour cent qui était la règle au début des années 1990. Ce facteur ne fait que souligner toute l'importance de la campagne à venir. En effet, une mauvaise récolte réduirait encore la marge de nombreux pays en matière de sécurité alimentaire.

Production (riz paddy) ¹


1991-93 Moyenne

1994

1995

1996

Millions de tonnes

Total mondial

526

539

554

566

Bangladesh

27

25

27

29

Chine

185

178

187

190

CE2

2

2

2

3

Inde

114

122

122

124

Indonésie

47

47

48

50

Japon

12

15

13

13

Pakistan

5

5

6

6

Thaïlande

19

21

21

21

Etats-Unis

8

9

8

8

Viet Nam

23

25

25

27

¹ Les chiffres se rapportent à l'année civile pendant laquelle a eu lieu la totalité ou le gros de la récolte.

2 EC(12) jusqu'en 1994, EC(15) à partir de 1995.

Stocks (riz usiné)¹


1991-93 Moyenne

1994

1995

1996

Millions de tonnes

Total mondial

66,1

62,9

54,8

53,8

Bangladesh

2,6

2,7

2,3

1,5

Chine

16,8

14,3

10,6

10,6

Inde

22,1

22,5

20,5

18,0

Indonésie

5,0

5,9

4,3

5,3

Thaïlande

1,8

0,9

0,7

0,7

Etats-Unis

1,0

0,8

1,0

0,8

Viet Nam

1,5

2,3

1,8

1,4

¹ A la fin des campagnes agricoles de chaque pays.

Prix à l'exportation (f.o.b.)


1991

1992

1993

1994

1995

1996

dollars/tonne

Thai 100% B

302

278

250

289

336

352

Thaï A1 Super

178

180

161

186

268

234

Exportations (riz usiné)¹


1991-93 Moyenne

1994

1995

1996

Millions de tonnes

Total mondial

13,7

16,7

21,0

19,3

Argentine

0,2

0,2

0,4

0,4

Chine

1,1

1,6

0,2

0,3

CE2

0,4

0,2

0,3

0,2

Inde

0,7

1,0

4,2

3,4

Myanmar

0,2

0,6

0,7

0,3

Pakistan

1,2

1,4

1,6

1,5

Thaïlande

4,5

4,7

5,9

5,3

Etats-Unis

2,3

2,8

3,1

2,6

Uruguay

0,4

0,4

0,5

0,5

Viet Nam

1,6

2,2

2,3

3,1

¹ Non compris les réexportations.

2 EC(12) jusqu'en 1994, EC(15) à partir de 1995. Non compris les échanges intracommunautaires.

Importations (riz usiné)¹


1991-93 Moyenne

1994

1995

1996

Millions de tonnes

Total mondial

13,6

16,5

21,0

19,0

Bangladesh


0,2

1,3

0,5

Brésil

0,8

1,0

0,9

0,7

Chine

0,1

0,8

2,0

0,8

CE2

0,6

0,7

0,7

0,8

Indonésie

0,3

0,6

3,2

1,1

Iran, Rép.

0,9

0,5

1,3

1,3

Islamique d'





Japon

-

2,3

0,2

0,5

Malaisie

0,4

0,3

0,4

0,5

Arabie Saoudite

0,9

1,1

1,1

1,0

Sénégal

0,4

0,3

0,4

0,5

¹ Réexportations non comprises.

2 EC(12) jusqu'en 1994, EC(15) à partir de 1995. Non compris les échanges intracommunautaires.

Blé¹

¹ Pour connaître les dernières informations en date sur le marché du blé, consulter le rapport bimensuel Perspectives de l'alimentation de la FAO.

A l'inverse de ce qui s'était produit lors de la campagne 1995/96 (juillet/juin), caractérisée par des prix élevés, le marché international du blé est entré dans une phase de rééquilibre en 1996/97. Dès le début de la campagne, la plupart des informations disponibles ont fait apparaître que l'augmentation de la production mondiale de blé serait faible en 1996. Les cours internationaux du blé ont subi une pression à la baisse et, à la mi-janvier 1997, les prix à l'exportation du blé dur d'hiver des Etats-Unis ont atteint 178 dollars la tonne, soit 23 dollars de moins qu'à la même époque en 1996 et près de 120 dollars de moins que le cours record d'avril 96.

Néanmoins, le fait saillant marquant que représente le fléchissement des prix aux Etats-Unis (premier exportateur mondial) lors de la campagne en cours ne reflète pas pleinement la chute plus nette des prix du blé sur le marché international. En effet, le marché intérieur est relativement tendu en raison du faible niveau des stocks et la forte demande intérieure est soutenue. Dès janvier 1997, quelque 80 à 90 pour cent des 24 millions de tonnes que prévoyaient d'exporter les Etats-Unis étaient déjà vendus ou réservés. L'existence de stocks régulateurs dans la quasi-totalité des grands pays exportateurs a fait chuter davantage encore les prix du blé en provenance de ces pays. Ainsi, le blé argentin était vendu 150 dollars la tonne en janvier 1997, soit 70 dollars de moins que l'année précédente à pareille époque et 150 dollars - soit 50 pour cent - de moins que le record d'avril 1996.

Le principal facteur à l'origine du fléchissement des cours du blé en 1996/97 a été l'accroissement de la production mondiale. On estime que celle-ci a augmenté de 8 pour cent par rapport à la production de 1995, atteignant 589 millions de tonnes en 1996 et qu'elle a excédé la production tendancielle (1985-1995) pour la première fois en trois ans. Non seulement les récoltes ont été supérieures à la moyenne dans la plupart des grands pays exportateurs mais la production de plusieurs grands pays importateurs a elle aussi augmenté. Cette augmentation de la production devrait entraîner une croissance relativement plus rapide de la consommation de denrées alimentaires dans les pays en développement ainsi qu'une légère hausse de la consommation d'aliments pour animaux dans les pays développés. Cette dernière s'explique par l'augmentation des disponibilités de blé de qualité inférieure, notamment dans la CE et en Amérique du Nord.

L'amélioration générale des approvisionnements intérieurs dans la plupart des principaux pays importateurs grâce à l'accroissement de la production va vraisemblablement permettre une baisse sensible des importations en 1996/97. Il est prévu que les échanges internationaux de blé en 1996/97 tomberont à 84 millions de tonnes, soit 10 millions de tonnes - 11 pour cent - de moins que le niveau de l'année précédente et le plus faible volume jamais enregistré depuis le milieu des années 70. Ce recul est imputable pour l'essentiel aux pays en développement - Chine et pays d'Afrique du Nord notamment. Les importations totales des pays développés devraient aussi être inférieures à celles de l'année dernière, en raison surtout d'une diminution probable des achats de la Fédération de Russie et de plusieurs pays d'Europe.

L'accroissement de la production mondiale va sans doute se traduire par une reconstitution modérée des stocks mondiaux pour la première fois depuis trois ans. Les stocks de report pour les campagnes se terminant en 1997 devraient, selon les prévisions, atteindre 115 millions de tonnes, soit 8 pour cent de plus que les faibles niveaux de la précédente campagne. Avec le ralentissement du commerce international, la formation de stocks prévus cette année devrait être surtout le fait des grands pays exportateurs, dont l'ensemble des stocks de report devrait augmenter pour la première fois en quatre ans. La plus grosse augmentation - soit 4 millions de tonnes - devrait avoir lieu dans la CE. Selon de premières indications concernant 1997/98, les approvisionnements mondiaux de blé devraient encore s'améliorer pour partie à cause du gonflement des stocks et pour partie à cause de l'augmentation de la production mondiale, même si cette augmentation s'avère inférieure à celle de 1996/97, le fléchissement des cours ayant limité l'accroissement des emblavures, notamment dans les pays exportateurs.

Production


1991-93 Moyenne

1994

1995

1996

Millions de tonnes

Total mondial

559

527

547

588

Argentine

10

11

9

15

Canada

30

23

25

31

Chine

101

99

102

109

CE

86

82

88

100

Inde

56

60

65

63

Pakistan

15

15

17

17

Pologne

8

8

9

9

Roumanie

5

6

8

3

Turquie

20

18

18

19

Etats-Unis

62

63

59

62

¹ Y compris province de Taïwan.
2 CE(12) jusqu'en 1994, CE(15) pour 1995.

Stocks de clôture ¹


1991/92-1993/94 Moyenne

1994/95

1995/96

1996/97

Millions de tonnes

Total mondial

144

117

106

118

Principaux





exportateurs

50

32

31

44

Argentine

0

0

1

1

Australie

3

2

3

5

Canada

11

6

7

10

CE

21

10

11

15

Etats-Unis

14

14

10

14

Autres

93

85

75

74

Chine

15

12

14

16

Egypte

3

3

3

4

Inde2

13

14

15

15

Japon

3

3

2

3

Ex-URSS

29

21

12

11

¹ A la fin des campagnes agricoles nationales.
2 Stocks du secteur public seulement.

Exportations¹


1991/92-1993/94 Moyenne

1994/95

1995/96

1996/97

Millions de tonnes

Total mondial

101

95

90

84

Argentine

5

8

4

9

Australie

10

8

12

14

Canada

21

21

17

18

CE2

20

17

12

15.

Hongrie

1

2

2

1

Inde

0

0

1

0

Roumanie

0

0

2

0

Arabie Saudite

2

2

1

0

Turquie

3

2

1

1

Etats-Unis

35

32

33

24

¹ Campagne commerciale juillet/juin.
² Non compris les échanges intracommunautaires.

Importations¹


1991/92-1993/94 Moyenne

1994/95

1995/96

1996/97

Millions de tonnes

Total mondial

102

91

94

84

Algérie

3

4

3

3

Brésil

6

7

6

5

Chine

10

9

14

6

CE2

1

2

3

1

Egypte

6

6

6

6

Indonésie

3

4

4

4

Japon

6

6

6

6

Corée, Rép. De

5

4

3

4

Maroc

2

1

3

1

Ex-URSS

15

5

4

3

¹ Campagne commerciale juillet/juin.
2 Non compris les échanges intracommunautaires.

Prix


1991/92

1992/93

1993/94

1994/95

1995/96

1996/97 Jull-Sept

1996/97 Oct-Déc

dollars/tonne

Argentine: Trigo pan

114

124

120

136

218

164

139

Etats-Unis: blé dur d'hiver n° 2

150

143

143

157

216

194

182

Etats-Unis: blé tendre d'hiver n° 2

147

140

132

145

198

174

159

CE: Standard

120

132

95

129

210

187

164'

Australie: Standard

161

157

154

175

231

215

205

¹ Moyenne octobre-novembre.

Céréales secondaires¹

¹ Pour connaître les dernières informations en date sur le marché des céréales secondaires, consulter le rapport bimensuel Perspectives de l'alimentation de la FAO.

Les prix à l'exportation de presque tous les types de céréales de la plupart des provenances sont restés en hausse mais volatiles au cours de la campagne 1995/96 (juillet/juin) jusqu'à fin août. La baisse s'est amorcée en septembre quand il est apparu que la production en 1996 serait sans doute très nette. En raison de la diminution des approvisionnements mondiaux pendant les premiers mois de la campagne 1996/97, les Etats-Unis ont été le seul gros exportateur de maïs présent sur le marché mondial. En conséquence, les prix à l'exportation sont demeurés extrêmement sensibles au volume du commerce international, au niveau des stocks et à l'état des récoltes. A la mi-janvier 1997, lorsqu'il s'est confirmé que les récoltes seraient supérieures à la moyenne dans la plupart des régions, les prix à l'exportation du maïs (jaune des Etats-Unis n° 2) sont tombés aux environs de 120 dollars la tonne, soit quelque 80 dollars de moins qu'en juillet et près de 30 dollars de moins qu'à pareille époque l'année précédente. Une nouvelle diminution modérée des cours internationaux du maïs pourrait se produire plus tard dans le courant de la campagne avec la baisse de la demande d'importation par rapport à la précédente campagne et le regain de la concurrence entre les principaux exportateurs, auxquels il faut ajouter une diminution des prix du blé et une offre accrue de blé de qualité inférieure, produit qui peut être substitué au maïs pour l'alimentation du bétail.

La production mondiale de céréales secondaires en 1996 est estimée à 907 millions de tonnes, soit 96 millions de tonnes - 12 pour cent - de plus que le niveau réduit de l'année précédente et une trentaine de millions de tonnes de plus que la tendance décennale. Des prix attractifs conjugués avec des conditions météorologiques favorables ont entraîné un accroissement des superficies semées et des rendements dans plusieurs régions, notamment les Etats-Unis, où la production a augmenté de 58 millions de tonnes, soit 28 pour cent. La consommation mondiale de céréales secondaires en 1996/97 devrait augmenter modérément mais rester inférieure à la tendance pour la seconde année consécutive, essentiellement à cause de la concurrence accrue exercée par le blé, qui pourrait annuler en partie les effets positifs pour la consommation de la baisse des prix des céréales secondaires.

La hausse de la production et la faible croissance de la consommation sont parmi les principales raisons qui pourraient entraîner la plus forte contraction des échanges mondiaux jamais enregistrée depuis 20 ans. Les importations mondiales de céréales secondaires devraient tomber à 83 millions de tonnes en 1996/97 (juillet/juin), ce qui représenterait 9 millions de tonnes - soit quelque 10 pour cent - de moins que les importations estimées en 1995/96. Ce recul s'explique avant tout par la baisse des importations de maïs, qui pourraient tomber à quelque 60 millions de tonnes, soit 8 millions de tonnes de moins que l'année précédente. On peut expliquer pour l'essentiel la diminution prévue des importations de céréales secondaires en général - et du maïs en particulier - par les achats limités de quelques pays en développement, dont la Chine et le Mexique.

Bien que le début de la compagne ait été marqué par un niveau inhabituellement bas des stocks mondiaux, la nette reprise de la production devrait se traduire par une augmentation sensible des stocks de fin de campagne. Comme pour le blé, l'augmentation des stocks sera surtout le fait des principaux pays exportateurs; donc les perspectives d'exportations seront limitées. La plus forte augmentation - plus de 20 millions de tonnes - devrait intervenir aux Etats-Unis, pays où la production a le plus augmenté.

A supposer que les conditions météorologiques soient normales, l'offre devrait être plus favorable en 1997/98. Cette situation est imputable à l'accroissement des stocks car le retour à des rendements plus normaux pourrait entraîner une légère diminution de la production. Comme c'est le cas pour le blé, dans plusieurs pays, la diminution des prix des céréales secondaires pourrait entraîner une réduction des superficies semées dans les pays exportateurs, notamment en Amérique du Nord.

Production¹


1991-93 Moyenne

1994

1995

1996

Millions de tonnes

Total mondial

836

894

811

905

Argentine

14

13

14

13

Brésil

29

33

36

32

Canada

22

24

24

29

Chine

114

119

129

134

CE

86

79

90

105

Inde

32

30

29

31

Mexique

22

22

21

23

Pologne

15

14

17

16

Etats-Unis

228

285

210

268

Ex-URSS

88

81

61

57

¹ En poids nettoyé.

Stocks de clôture¹


1991/92-1993/94 Moyenne

1994/95

1995/96

1996/97

Millions de tonnes

Total mondial

147

147

103

124

Principaux

69

63

32

57

exportateurs





Argentine

0

0

0

0

Australie

1

1

0

0

Canada

5

3

3

5

CE

21

13

14

17

Etats-Unis

41

45

14

35

Autres

79

84

71

67

Chine

27

27

29

30

Egypte

1

2

2

2

Japon

2

2

2

2

Mexique

2

2

2

2

Ex-URSS

15

14

6

5

¹ A la fin des campagnes agricoles nationales.

Exportations¹


1991/92-1993/94 Moyenne

1994/95

1995/96

1996/97

Millions de tonnes

Total mondial

90

94

93

83

Argentine

6

6

6

5

Australie

3

3

4

4

Canada

5

5

4

5

Chine

11

4

0

1

CE2

9

8

4

10

Hongrie

1

1

0

1

Roumanie

0

0

1

1

Afrique du Sud

1

3

2

2

Turquie

1

1

1

1

Etats-Unis

48

57

66

50

¹ Campagne commerciale juillet/juin. Trade season July/June,
2 Non compris les échanges intracommunautaires.

Importations¹


1991/92-1993/94 Moyenne

1994/95

1995/96

1996/97

Millions de tonnes

Total mondial

91

89

92

83

Algérie

1

2

1

1

Brésil

1

2

1

1

Chine

7

9

12

8

CE2

3

4

4

3

Egypte

2

3

2

2

Japon

21

21

20

21

Corée, Rép. De

6

9

10

10

Mexique

5

5

7

6

Arabie Saoudite

6

6

4

6

Ex-URSS

11

1

1

0

¹ Campagne commerciale juillet/Juin.
2 EC(12) jusqu'à 1994, EC(15) pour 1995/96. Non compris les échanges intracommunautaires.

Prix


1991/92

1992/93

1993/94

1994/95

1995/96

1996/97 Juil-Sept

1996/97 Oct-Déc

dollars/tonne

Mais, Etats-Unis

110

97

113

104

159

176

121

Sorgo, Etats-Unis

110

95

109

103

156

152

113

Manioc

Les prix à l'importation des granulés de manioc sur le principal marché importateur, la CE, ont été en moyenne de 154 dollars la tonne au cours des dix premiers mois de l'année 1996, soit une diminution de 12 pour cent par rapport à la période correspondante de 1995. Ce recul est imputable à la baisse des prix intérieurs en Thaïlande en raison de la mauvaise qualité des racines récoltées et aux fluctuations de prix des céréales concurrentes et des tourteaux utilisés en complément dans les pays importateurs. Ainsi, les granulés de soja en provenance d'Argentine (c.a.f. Rotterdam) se sont vendus en moyenne 266 dollars la tonne, soit 41 pour cent de plus que le prix moyen pratiqué pendant la période correspondante de 1995. Néanmoins, le prix moyen des mélanges de tourteaux de manioc et de soja dans la CE a été sensiblement inférieur au prix de l'orge, principal aliment du bétail concurrent du manioc; d'autre part, entre avril et septembre 1996, il a également été inférieur au prix du maïs (jaune des Etats-Unis n° 2). Ainsi, s'il est vrai que les mélanges manioc/soja ont conservé leur attrait pour l'alimentation du bétail sur les marchés de la CE par rapport aux céréales, la diminution du prix de celles-ci en 1997 rend improbable une hausse des prix du manioc.

Le marché international du manioc est tributaire de l'évolution des marchés des tourteaux et des céréales, les granulés de manioc, additionnés de protéines, étant utilisés comme substituts des céréales dans les rations de fourrage. C'est la raison pour laquelle les prix des mélanges à base de manioc étant attrayants, la tendance à la baisse des échanges mondiaux de manioc constatée ces dernières années s'est inversée en 1996. L'accroissement des volumes échangés est estimé à 18 pour cent par rapport à l'année précédente. Les pays de la CE et d'autres pays ont importé davantage de cossettes et de granulés pour l'alimentation du bétail; on estime que les importations de la CE sont passées de 3,2 millions de tonnes en 1995 à 3,8 millions de tonnes en 1996.

On estime que la production mondiale de manioc en 1996 a atteint 169 millions de tonnes en équivalent racines fraîches, soit une augmentation de 2,4 pour cent, qui s'explique essentiellement par l'accroissement de la production en Afrique et en Amérique latine et que la production du Nigeria - premier producteur mondial - a atteint le niveau record de 35 millions de tonnes, soit 10 pour cent de plus qu'en 1995. De même, il est prévu que la production du Brésil - deuxième producteur mondial - atteindra 26,4 millions de tonnes en 1996, soit une augmentation de 4 pour cent. En Asie, la production devrait atteindre un niveau quasiment identique à celui de l'année précédente.

Les premières estimations concernant la production mondiale de manioc pour 1997 indiquent une certaine reprise de la production dans les principaux pays producteurs d'Asie. L'amélioration des recettes rendue possible par l'exportation de produits à valeur ajoutée (amidon et farines entre autres) permet de penser que le matériel végétal utilisé jusqu'à présent dans les principaux pays exportateurs sera remplacé par de nouvelles variétés à haut rendement présentant une teneur élevée en amidon. Il est ainsi possible d'effectuer une transformation du produit capable de satisfaire la demande croissante de tapioca sur le plan national et à l'étranger. La production devrait aussi augmenter en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Le volume du commerce mondial de tapioca en 1997 dépendra de plusieurs facteurs, notamment de l'évolution des prix des céréales et des tourteaux dans la CE, qui sera conditionnée en partie par la réduction des gels de terres céréalières dans la CE et des disponibilités des principaux exportateurs. L'accroissement de la production de céréales pourrait entraîner une diminution des prix intérieurs, qui réduirait la compétitivité du manioc par rapport à d'autres produits pour l'alimentation du bétail.

Production¹


1991-93 Moyenne

1994

1995

1996²

Millions de tonnes

Total mondial

161,0

163,0

164,8

168,8

Nigeria

28,4

31,0

31,4

34,6

Brésil

22,8

24,5

25,4

26,4

Zaïre

20,2

18,1

18,9

18,8

Thaïlande

20,1

19,1

18,2

17,7

Indonésie

16,6

15,7

15,4

15,8

Tanzanie

7,1

7,2

6,0

6,0

Ghana

4,0

6,0

6,9

7,0

Inde

5,6

5,8

6,0

5,8

Mozambique

3,5

3,3

4,2

4,7

Chine

3,4

3,5

3,5

3,5

Ouganda

3,1

3,4

3,0

2,4

Paraguay

2,6

2,5

2,7

2,6

Madagascar

2,3

2,4

2,4

2,5

Viet Nam

2,5

2,3

2,2

2,2

Autres

18,9

18,3

18,6

18,9

¹ Equivalent racines fraîches.
2 Estimations.

Echanges¹


1992-94 Moyenne

1994

1995

1996³

Millions de tonnes

Exportations

9,8

7,2

5,4

6,4

mondiales





Thaïlande

8,3

5,9

4,1

5,0

Indonésie

1,1

0,7

0,5

0,6

Chine

0,3

0,4

0,4

0,4

Viet Nam

0,0

0,0

0,0

0,0

Autres

0,1

0,1

0,4

0,4

Importations mondiales

9,7

7,2

5,4

6,4

CE2

6,5

5,2

3,2

3,8

Chine

0,9

0,6

0,7

0,6

Japon

0,5

0,3

0,4

0,4

Corée, Rép. de

0,7

0,4

0,3

0,4

Ex-URSS

0,0

0,0

0,0

0,0

Israël

0,1

0,0

0,0

0,0

Autres

1,0

0,6

0,8

1,2

¹ En poids des produits (cossettes et agglomérés) (1 tonne de farine équivaut à 2 tonnes d'agglomérés).

2 CE(12) jusqu'en 1994, CE(15) pour 1995. Non compris les échanges intracommunautaires

3 Estimations.

Prix¹


1992

1993

1994

1995

1996 Janv-Mars

1996 Avr-Juin

1996 Juil-Sept

dollars/tonne

Manioc aggloméré2

183

137

144

177

161

158

150

Farine de manioc-soja3

187

151

154

181

179

180

174

Orge4

235

197

182

209

218

197

181

Maïs5

104

102

107

124

164

198

176

¹ Dans la CE, principal marché.
2 F.o.b. Rotterdam (franco péniche ou wagon); ils comprennent un droit de 6 pour cent.
3 Mélange composé de 80 pour cent de manioc aggloméré et de 20 pour cent de farine de soja.
4 Prix de vente en Espagne.
5 Maïs jaune des Etats-Unis N° 2.


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