Alors qu'ils étaient bas au début des aimées 1990, les cours du café ont plus que doublé dans l'année 1994, la gelée et la sécheresse qu'a connu le Brésil, premier producteur du monde, ayant fait craindre une chute de la production mondiale en 1994/95. Bien que le prix indicatif de l'OIC en 1995 ait été de 138 cents la livre, soit 4 cents de plus que l'année précédente, la tendance pendant l'année a été manifestement à la baisse (les prix tombant de 156 cents au premier trimestre à 113 en fin d'année). Cette évolution s'est poursuivie au cours de l'année 96, les prix se stabilisant au-dessous de 110 cents la livre au cours des trois premiers trimestres 1996, en dépit des efforts consentis précédemment par les producteurs pour soutenir les cours en mettant en place un dispositif de limitation des importations. En juillet 1995, de nombreux pays producteurs, réunis au sein de l'Association des pays producteurs de café (APPC), sont convenus de limiter leurs exportations de café vert entre le milieu de l'année 95 et le milieu de l'année 96 à 3,6 millions de tonnes, soit quelque 8 pour cent de moins que la quantité exportée au cours des 12 mois antérieurs. L'objectif, faire remonter le cours des contrats à terme à la bourse de New York à 180 cents la livre, n'a cependant pas été atteint, même si les prix auraient encore pu diminuer davantage en l'absence de dispositif de limitation.
En raison de la baisse de près de 30 pour cent de la production de café au Brésil imputable aux mauvaises conditions météorologiques, la production mondiale de 1995/96 (5,6 millions de tonnes) a à peine dépassé celle de la campagne précédente en dépit des meilleurs résultats obtenus dans d'autres grands pays producteurs tels que la Côte d'Ivoire, le Mexique et la Colombie en particulier. En 1996/97, la production mondiale a diminué d'environ 3 pour cent. En Amérique latine, le Brésil a obtenu une récolte supérieure de 25 pour cent à celle de l'année précédente, qui a compensé en partie le recul de la production en Colombie et au Mexique, tandis que la production de l'Afrique devrait rester identique à celle de la campagne 1995/96, durant laquelle les agriculteurs avaient réagi à la hausse des cours en augmentant le niveau d'utilisation des intrants. Le résultat d'autres mesures destinées à améliorer la production - remplacement des arbres et nouvelles plantations - ne se feront sentir que plus tard. En Asie, le Viet Nam met actuellement en culture de nouvelles terres. En 1995/96, il a introduit 240 000 tonnes de café, soit une augmentation de 80 pour cent par rapport à la moyenne des années 1991-93. Cependant, la production devrait enregistrer un léger recul (4 pour cent par rapport au niveau de 1995/96).
La consommation mondiale a augmenté progressivement de 1984 à 1994. La tendance s'est alors inversée en raison de l'accroissement des prix. La consommation de 1995 a été estimée à 5,7 millions de tonnes, chiffre qui, bien qu'inférieur de 2 pour cent seulement à celui de l'année précédente, excédait la production. Les stocks ont donc diminué faiblement. L'été chaud qu'a connu l'hémisphère Nord a semble-t-il également contribué au recul de la production.
Bien que la consommation ait continué de diminuer en 1996, elle reste encore supérieure à la production. On a donc opéré des ponctions sur les stocks, qui ont atteint .des planchers historiques en octobre 1996, soit 1,7 million de tonnes dans les pays producteurs et 0,5 dans les pays consommateurs. Néanmoins, la baisse des niveaux de production a été suffisamment marquée pour faire baisser les prix. Ceux-ci ont diminué de plus de 30 pour cent puisqu'ils sont passés de 138 cents la tonne au quatrième trimestre 1995 à 95 cents au quatrième trimestre 1996. L'APPC s'efforçant de mieux aligner les approvisionnements sur la consommation, les prix devraient se raffermir progressivement en 1997. L'APPC a en outre prévu des campagnes de promotion pendant l'année pour favoriser la consommation dans la Fédération de Russie et en Chine.
Production ¹ |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
19962 |
milliers de tonnes |
||||
Total mondial |
5982 |
5583 |
5603 |
5457 |
Brésil |
1364 |
1306 |
930 |
1 160 |
Colombie |
1052 |
678 |
810 |
780 |
Guatemala |
208 |
214 |
210 |
210 |
Mexique |
343 |
324 |
408 |
282 |
Côte d'Ivoire |
154 |
148 |
194 |
192 |
Ethiopie |
200 |
207 |
228 |
234 |
Kenya |
82 |
80 |
93 |
102 |
Ouganda |
134 |
198 |
220 |
192 |
Indonésie |
419 |
346 |
346 |
390 |
Viet Nam |
133 |
212 |
240 |
230 |
¹ Café vert: campagne agricole commençant le 1er octobre de l'année indiquée.2 Prévisions.
Stocks ¹ |
|||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
19953 |
milliers de tonnes |
|||
Pays producteurs2 |
2216 |
1 860 |
1 750 |
Brésil |
639 |
982 |
840 |
Colombie |
423 |
92 |
344 |
Ethiopie |
210 |
179 |
25 |
Ouganda |
187 |
150 |
19 |
Pays consommateurs ³ |
949 |
833 |
500 |
Etats-Unis |
387 |
190 |
56 |
CE4 |
234 |
213 |
151 |
Japon |
75 |
88 |
50 |
Autres pays |
253 |
342 |
243 |
¹ Café vert uniquement. 2 Stocks de clôture de la campagne de comercialisation commençant pendant l'année civile indiquée. ³ Stocks de clôture de l'année civile (y compris les stocks détenus dans les ports francs) dans les pays membres importateurs de l'OIC. 4 A l'exclusion de la Grèce et de l'Irlande.5 Chiffres provisoires.
Source: Producteurs: World Coffee Situation, Ministère de l'agriculture des Etats-Unis. Consommateurs: Statistiques de l'OIC.
Prix¹ |
||||||||
|
1991-93 |
1994 |
1995 |
1996 |
1996 |
1996 |
1996 |
1996 |
Moyenne |
|
|
|
Janv-Mars |
Avr-Juin |
Jull-Sept |
Oct-Déc |
|
cents/livre (450 g) |
||||||||
Arabica nature |
65 |
144 |
146 |
120 |
138 |
131 |
108 |
104 |
Colombie doux |
78 |
157 |
158 |
131 |
128 |
137 |
137 |
128 |
Autres doux |
73 |
150 |
151 |
122 |
119 |
126 |
124 |
122 |
Robusta |
49 |
120 |
127 |
82 |
93 |
89 |
78 |
69 |
Prix composite |
61 |
134 |
138 |
102 |
106 |
108 |
101 |
95 |
¹ Prix indicatifs de l'OIC
Source; ICO.
Exportations¹ |
|||
|
1991.93 Moyenne |
1994 |
1995² |
milliers de tonnes |
|||
Total mondial |
4687 |
4518 |
3 823 |
Brésil |
1 025 |
871 |
414 |
Colombie |
831 |
673 |
663 |
Guatemala |
196 |
187 |
193 |
Mexique |
193 |
188 |
214 |
Côte d'Ivoire |
216 |
133 |
165 |
Ethiopie |
- |
88 |
138 |
Kenya |
83 |
80 |
0 |
Ouganda |
119 |
194 |
200 |
Indonésie |
333 |
289 |
225 |
Viet Nam |
121 |
202 |
210 |
¹ Café vert uniquement. 2 Chiffres provisoires,
Importations ¹ |
|||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995³ |
milliers de tonnes |
|||
Total mondial 2 |
4630 |
4 440 |
3 984 |
Etats-Unis |
1 160 |
816 |
916 |
Canada |
110 |
127 |
144 |
CE-15 |
2 080 |
2 069 |
1 913 |
Pologne |
46 |
96 |
86 |
Area of former URSS |
34 |
113 |
104 |
Algérie |
81 |
88 |
93 |
Corée, Rép. |
56 |
59 |
66 |
Japon |
302 |
378 |
335 |
Singapour |
72 |
-61 |
-49 |
Australie |
39 |
45 |
44 |
¹ Uniquement. Green beans only. 2 Excluding quantities subsequently re-exported.3 Prévisions.
Les cours mondiaux du cacao sont restés relativement fermes en 1996, le prix journalier de l'ICCO clôturant à 68 cents la livre au troisième trimestre, soit 5 cents de plus que pour la période correspondante de 1995 et sensiblement plus qu'au début des années 90 où les prix s'établissaient en moyenne à 52 cents la livre. Les cours du cacao ont donc suivi une tendance continue à la hausse amorcée avec la conclusion du nouvel Accord international sur le cacao de 1993.
La hausse des prix a poussé les producteurs à accroître les rendements grâce à une amélioration des techniques culturales qui, conjuguée avec des conditions météorologiques exceptionnellement favorables - notamment en Afrique - s'est traduite par une production record de 2,8 millions de tonnes en 1995/96. Cet accroissement de 14 pour cent par rapport à la campagne précédente est imputable en grande partie à la Côte d'Ivoire dont la production a atteint un record historique de 1,2 million de tonnes, et au Ghana, où la production a augmenté de 40 pour cent. La production a aussi augmenté en Indonésie, où de nouvelles plantations sont arrivées à maturité et où les rendements des jeunes arbres s'accroissent. En revanche, un important recul a été enregistré au Brésil, où la maladie du balai de sorcière est responsable pour une large part de la chute de près de 50 pour cent de la production depuis le début des années 90. La sécheresse qu'a connue le pays en 1995/96 a également renforcé cette tendance. Néanmoins, les plantations réalisées dans de nouvelles zones de culture devraient se traduire prochainement par une amélioration des résultats. En Malaisie, le recul de la production en 1995/96 est dû notamment à de mauvaises conditions météorologiques et à l'expansion de nouvelles cultures - palmiers à huile notamment - aux dépens des plantations de cacaoyers en raison du faible niveau des cours du cacao au début des années 90.
La consommation mondiale de cacao, mesurée en broyages de fèves, a atteint 2,7 millions de tonnes en 1995/96, soit une augmentation annuelle de 6 pour cent, la plus forte de ces dix dernières années. Des augmentations ont été enregistrées dans la plupart des grands pays consommateurs, notamment les Pays-Bas et les Etats-Unis. Toutefois, une diminution des taux de croissance est prévue pour 1996/97 en raison de la hausse des prix.
La réglementation proposée par la CE concernant l'utilisation de matières grasses d'origine végétale dans le chocolat - équivalents beurre de cacao mesurant les quantités de matières grasses d'origine végétale utilisées comme substitut du beurre de cacao - pourrait peser sur la demande de cacao, dont le chocolat constitue la principale utilisation. Néanmoins, diverses études ont démontré que l'incidence sur la demande devrait être limitée, le taux maximum de substitution étant évalué à 5 pour cent. En outre, on peut supposer que s'il contient davantage d'équivalents beurre de cacao les consommateurs auront tendance à ne plus considérer tout à fait le produit final comme du chocolat, denrée habituellement associé au cacao et non à des matières grasses végétales. Par ailleurs, aux termes de la législation en vigueur sur l'étiquetage, les fabricants pourraient être tenus, du fait de cette substitution, de changer le nom même du produit, qui ne s'appellerait plus chocolat, ce qui pourrait peser négativement sur la demande. L'incidence générale des dispositions proposées sur la demande de cacao devrait être limitée.
Les stocks mondiaux, qui n'avaient pas dépassé 1 million de tonnes jusqu'en 1988, ont fortement augmenté après cette date, atteignant un chiffre record de plus de 1,5 million de tonnes en 1991, le faible niveau des prix ayant entraîné des achats d'intervention dans le cadre du précédent Accord international sur le cacao. Au cours de cette période, l'ICCO a racheté son stock régulateur, qu'il met progressivement sur le marché (la 38ème vente de liquidation de 4 250 tonnes de cacao a été réalisée le 25 novembre 1996). La consommation ayant excédé la production en 1994/95, les stocks ont diminué de 14 pour cent, atteignant 1,3 million de tonnes mais ils ont à nouveau augmenté en 1995/96, la production étant supérieure de 100 000 tonnes à la consommation. Néanmoins, si le quasi-équilibre entre production et consommation constaté ces dernières années se maintient, le niveau des stocks devrait en rester relativement bas, ce qui devrait continuer de maintenir les prix.
Production ¹ |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
19962 |
Milliers de tonnes, valeur brute |
||||
Total mondial |
2410 |
2487 |
2 832 |
2 510 |
Brésil |
330 |
330 |
215 |
180 |
Rép. dominicaine |
48 |
58 |
55 |
55 |
Equateur |
92 |
81 |
85 |
85 |
Cameroun |
100 |
100 |
120 |
120 |
Côte d'Ivoire |
749 |
809 |
1 200 |
950 |
Ghana |
265 |
270 |
375 |
300 |
Nigeria |
148 |
135 |
145 |
150 |
Indonésie |
201 |
271 |
295 |
330 |
Malaisie |
223 |
177 |
120 |
120 |
¹ Fèves; année cacaoyère commençant te 1er octobre de l'année indiquée.
2 Chiffres provisoires.
Stocks¹ |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
19962 |
milliers de tonnes |
||||
Total mondial³ |
1 539 |
1 464 |
1 255 |
1 275 |
Stock régulateur de l'ICCO |
235 |
179 |
128 |
77 |
¹ A la fin de septembre de l'année indiqué.
² Chiffres provisoires.
³ Données de l'ICCO.
Exportations¹ |
|||
|
1991.93 Moyenne |
1994 |
1995 |
Milliers de tonnes, valeur brute |
|||
Total mondial 2 |
1 863 |
1 727 |
1 710 |
Brésil |
88 |
87 |
19 |
Rép. dominicaine |
43 |
51 |
49 |
Equateur |
44 |
43 |
64 |
Cameroun |
96 |
77 |
90 |
Côte d'Ivoire |
646 |
648 |
922 |
Ghana |
241 |
238 |
239 |
Nigeria |
125 |
142 |
133 |
Indonésie |
161 |
200 |
193 |
Malaisie |
134 |
83 |
53 |
¹ Fèves de cacao uniquement.
2 Réexportations non comprises.
Importations ¹ |
|||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
milliers de tonnes, valeur brute |
|||
Total mondial |
1 851 |
1 883 |
1 985 |
Etats-Unis |
394 |
312 |
283 |
Canada |
39 |
29 |
41 |
CE-15 |
960 |
1176 |
1213 |
Pologne |
24 |
35 |
30 |
Rép. tchèque |
- |
12 |
13 |
Ex-URSS |
100 |
80 |
75 |
Chine |
32 |
26 |
27 |
Japon |
45 |
36 |
41 |
Philippines |
9 |
9 |
10 |
Singapour |
80 |
55 |
99 |
¹ Fèves de cacao uniquement.
Prix | ||||||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 |
1996 Janv-Mars |
1996 Avr-Juin |
1996 Juil-Sept |
1996 Oct-Déc |
ICCO daily |
|
|
|
|
|
|
|
|
ICCO, prix quotidiens cents/livre (450 g) |
52 |
63 |
65 |
66 |
61 |
68 |
68 |
67 |
DTS/tonne |
818 |
974 |
946 |
1 002 |
921 |
1 042 |
1 025 |
1 021 |
Ghana, cours du disponible Londres |
|
|
|
|
|
|
|
|
£stg/tonne |
747 |
996 |
974 |
|
948 |
1 070 |
1 025 |
|
Le niveau des cours mondiaux est resté faible une grande partie de l'année 95 mais il s'est singulièrement raffermi en 1996. En 1995, le prix moyen aux enchères de Londres - indicateur habituel des prix mondiaux - était de 1,62 dollar le kilo, soit 11 pour cent de moins qu'en 1994. Les cours se sont raffermis en 1996 atteignant en moyenne 1,74 dollar le kilo au cours des neuf premiers mois de l'année, soit 8 pour cent de plus qu'en 1995. Ce raffermissement du marché mondial du thé en 1996, en dépit d'un accroissement de la production mondiale, est dû principalement à une demande d'importation plus élevée.
La production record de 2,6 millions de tonnes de 1995 a été dépassée en 1996. Pour les huit premiers mois de l'année, la plupart des pays producteurs ont indiqué une forte hausse de la production par rapport à la période correspondante de l'année précédente: 24 pour cent pour le Bangladesh, 11 pour cent pour l'Inde, 7 pour cent pour le Kenya et 3 pour cent pour Sri Lanka. Cette hausse s'explique essentiellement par de bonnes conditions météorologiques et une utilisation accrue d'intrants agricoles.
En 1996, la demande a été plus forte dans les principaux pays importateurs après un recul de 8 pour cent en 1995. Les importations du Royaume-Uni ont augmenté de 13 pour cent au cours des huit premiers mois de l'année et des augmentations ont également été enregistrées dans de nombreux autres pays de la CE tels que l'Allemagne, dont les importations ont quasiment doublé. Les importations des Etats-Unis, qui avaient été faibles en 1995 en raison de l'existence de gros stocks de report, ont augmenté de 9 pour cent au cours du premier semestre 1996. De même, la demande a été soutenue dans les autres principaux pays importateurs, notamment la Fédération de Russie dont les importations, qui ont atteint 169 000 tonnes en 1995, devraient augmenter encore. Selon des informations obtenues des pays exportateurs, les importations de la Fédération de Russie ont augmenté de 10 pour cent au cours du premier semestre 1996. Ainsi, Sri Lanka a indiqué une augmentation de 45 pour cent par rapport aux 11 900 tonnes exportées vers ce pays au premier trimestre de 1995.
Les préférences en ce qui concerne les variétés de thé étant différentes selon les pays importateurs, tous les pays exportateurs n'ont pas bénéficié de l'augmentation de la demande d'importation. Ainsi, les exportations de l'Inde, de l'Indonésie et du Kenya ont beaucoup augmenté alors que celles d'autres pays comme la Chine, le Malawi et Sri Lanka ont légèrement diminué.
Bien que les cours mondiaux du thé aient augmenté en 1996, la tendance n'en est pas moins à la baisse car la production devrait se développer puisque de nouvelles zones de plantation vont arriver à maturité au cours des prochaines années. Néanmoins, le phénomène constaté en 1996 - une forte augmentation de la demande avait alors entraîné une hausse des prix et pas une diminution - pourrait se répéter si la demande d'importation de la Fédération de Russie continue d'augmenter et que la consommation intérieure s'accroît sensiblement en Inde, en Chine et dans d'autres pays d'Asie.
Production |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996¹ |
milliers de tonnes |
||||
Total mondial |
2531 |
2543 |
2587 |
2629 |
Bangladesh |
48 |
52 |
47 |
57 |
Chine |
588 |
610 |
609 |
609 |
Inde |
748 |
744 |
754 |
765 |
Indonésie |
140 |
130 |
133 |
140 |
Sri Lanka |
217 |
244 |
246 |
249 |
Kenya |
201 |
209 |
245 |
250 |
Malawi |
36 |
35 |
34 |
36 |
Tanzanie |
20 |
24 |
24 |
25 |
Argentine |
45 |
42 |
42 |
41 |
Japon |
91 |
86 |
85 |
86 |
¹ Chiffres provisoires.
Exportations¹ |
|||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
milliers de tonnes |
|||
Total mondial¹ |
1 080 |
1 025 |
1 056 |
Bangladesh |
28 |
24 |
25 |
Chine |
193 |
184 |
172 |
Inde |
183 |
145 |
163 |
Indonésie |
118 |
85 |
79 |
Sri Lanka |
200 |
225 |
235 |
Kenya |
177 |
184 |
217 |
Malawi |
36 |
39 |
33 |
Tanzanie |
18 |
19 |
19 |
Zimbabwe |
9 |
9 |
9 |
Argentine |
39 |
43 |
41 |
¹ Réexportations non comprises.
Importations¹ |
|||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
milliers de tonnes |
|||
Total mondial ' |
1 054 |
1 028 |
1 050 |
CE-15 |
218 |
217 |
207 |
Ex-URSS |
145 |
136 |
169 |
Etat-Unis |
87 |
96 |
83 |
Australie |
17 |
17 |
16 |
Japon |
38 |
41 |
45 |
Iran, Rép. Islamique d' |
55 |
31 |
30 |
Syrie |
22 |
24 |
20 |
Egypte |
69 |
57 |
67 |
Maroc |
27 |
34 |
38 |
Pakistan |
118 |
107 |
116 |
¹ Réexportations non comprises.
Prix |
|||||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 Janv-Mars |
1996 Avr-Juin |
1996 Juil-Sept |
1996 Oct-Déc |
Monnaie nationale/kg |
|||||||
Moyenne de la vente aux enchères |
|
|
|
|
|
|
|
Colombo (roupies) |
66 |
65 |
72 |
97 |
99 |
103 |
117 |
Calcutta (roupies) |
49 |
49 |
54 |
51 |
62 |
72 |
53 |
Cochin (roupies) |
38 |
34 |
42 |
48 |
46 |
44 |
43 |
Londres (pence) |
114 |
119 |
104 |
113 |
114 |
113 |
115 |
|
cents/Kg¹ |
||||||
Colombo 2 |
148 |
132 |
141 |
179 |
182 |
187 |
208 |
Calcutta |
185 |
155 |
168 |
141 |
178 |
206 |
149 |
Cochin |
145 |
109 |
130 |
136 |
132 |
125 |
120 |
Mombasa |
154 |
157 |
130 |
136 |
142 |
141 |
150 |
Moyenne 3 |
158 |
141 |
140 |
156 |
157 |
159 |
169 |
Londres |
190 |
181 |
164 |
174 |
173 |
174 |
179 |
¹ Convertis mensuellement sur la base des taux de change publiés par le FMI. 2 Y compris les droits de sortie.3 Moyenne pondérée des quatres séries mentionnées,
Les prix des agrumes frais sur les principaux marchés mondiaux ont évolué dans des sens différents en 1995/96: raffermissement sur les marchés de la CE, tendance générale à la baisse aux Etats-Unis et stabilité avec légère tendance à la baisse au Japon. Au Brésil, les prix des oranges sont restés fermes en dépit de l'accroissement des disponibilités sous l'effet d'une augmentation rapide de la demande intérieure, le plan de stabilisation économique ayant entraîné une amélioration du pouvoir d'achat. Le raffermissement des prix sur les marchés de la CE est imputable à la fois à la baisse de la production mondiale et à la diminution des exportations mondiales d'agrumes.
La production mondiale d'agrumes a atteint en 1995/96 un niveau record, représentant une augmentation de 3 pour cent par rapport à la précédente campagne. L'essentiel de cette augmentation s'explique par une meilleure récolte d'oranges au Brésil, la plupart des autres grands pays producteurs obtenant de moins bons résultats. La production mondiale d'agrumes en 1996/97 devrait être inférieure à la production record de 1995/96. Aux Etats-Unis, la production d'oranges devrait atteindre des niveaux records, les nouvelles plantations réalisées en Floride à la fin des années 80 et au début des années 90 parvenant à maturité. Toutefois, cette augmentation des volumes de production ne devrait pas compenser le recul prévu, après les récoltes abondantes de l'année dernière, la production d'oranges au Brésil, en Espagne, en Italie et au Maroc, en raison de problèmes de maladies et de ravageurs.
Par contre, une récolte record étant prévue en Floride, la production mondiale de pamplemousses, dont plus de 50 pour cent provient de cet Etat, devrait augmenter en 1996/97. La production mondiale de citrons devrait diminuer légèrement en 1996/97; en effet, la baisse de la production dans la région méditerranéenne et en Argentine à cause des conditions météorologiques et des maladies, ne sera pas compensée par l'augmentation prévue aux Etats-Unis. Les exportations mondiales d'agrumes frais ne devraient diminuer que légèrement en 1996/97 étant donné que l'augmentation prévue des exportations de pamplemousses sera supérieure à la baisse des exportations d'oranges et d'autres variétés d'agrumes.
Pour ces diverses raisons, les cours mondiaux des agrumes devraient rester déprimés en 1996/97. La demande d'agrumes devrait continuer de croître dans les pays de l'ex-URSS et en Europe centrale tout en étant insuffisante pour redynamiser le marché mondial des agrumes en 1996/97. Les prix des pamplemousses en particulier pourrait tendre à la baisse étant donné que la production mondiale va atteindre sans doute un niveau record. La réduction prévue de la production d'agrumes dans le Bassin méditerranéen pourrait raffermir les prix des oranges et des autres agrumes frais dans la CE en 1996/97 et la récolte record d'oranges et de pamplemousses prévue aux Etats-Unis risque de tirer les prix vers le bas aux Etats-Unis et au Japon.
Le raffermissement de la demande intérieure en ce qui concerne les oranges au Brésil et la forte demande de jus d'orange dans la CE devraient se poursuivre tout au long de la campagne 1996/97. Ces deux facteurs devraient contribuer à inverser la tendance à la baisse des prix du jus d'orange que risque d'entraîner la chute des importations des Etats-Unis dont le niveau d'auto-approvisionnement s'accroît. Néanmoins, certaines incertitudes demeurent quant aux arrangements conclus en matière de prix entre le secteur de la production et le secteur de la transformation des agrumes au Brésil.
Production |
||||
|
1991/92-1993/94 Moyenne |
1994/95 |
1995/96 |
1996/97 |
milliers de tonnes |
||||
Total mondial |
74 662 |
78 062 |
80 320 |
78 693 |
Brésil |
15 342 |
14 814 |
17 860 |
16 450 |
Etats-Unis |
12 729 |
14 474 |
14 704 |
15 530 |
Chine |
5772 |
6 516 |
6 730 |
|
Espagne |
4 996 |
5 168 |
4 649 |
4 012 |
Mexique |
3 812 |
4 658 |
3 712 |
... |
Italie |
3 371 |
2 748 |
2 999 |
2 585 |
Egypte |
2 230 |
2472 |
2472 |
2472 |
Japon |
2 067 |
1 695 |
1 837 |
... |
Turquie |
1 478 |
1 928 |
1 770 |
1 795 |
Maroc |
1 200 |
995 |
1 419 |
1 143 |
Autres |
21 666 |
22 595 |
22 169 |
34 707 |
Prix |
|
||||
|
1991/ 92 |
1992/ 93 |
1993/ 94 |
1994/ 95 |
1995/ 96 |
Monnaie nationale/kg |
|||||
ORANGES et TANGERINES France (francs) |
|
|
|
|
|
Oranges du Maroc |
3,46 |
2,99 |
2,65 |
3,72 |
3,29 |
Clémentines du Maroc |
7,88 |
5,8 |
5,88 |
5,56 |
5,66 |
Allemagne (DM) |
|
|
|
|
|
Navels d'Espagne |
1,34 |
1,38 |
1,17 |
1,28 |
1,46 |
Clémentines d'Espagne |
2,61 |
2,22 |
2,06 |
1,89 |
2,25 |
Etats-Unis (cents) |
|
|
|
|
|
Navels de Californie |
138,30 |
71,35 |
72,03 |
67,83 |
66,20 |
Japon (yen) |
|
|
|
|
|
Mikan |
243,30 |
173,40 |
180,43 |
248,00 |
193,00 |
CITRONS |
|
|
|
|
|
Etats-Unis (cents) |
|
|
|
|
|
de Californie |
123,50 |
91,95 |
119,60 |
106,70 |
98,80 |
Allemagne (DM) |
|
|
|
|
|
d'Espagne |
1,51 |
1,25 |
1,64 |
1,43 |
1,84 |
Japon (yen) |
|
|
|
|
|
Prix de gros moyens |
224,75 |
178,25 |
211,42 |
201,08 |
181,44 |
PAMPLEMOUSSE |
|
|
|
|
|
Etats-Unis (cents) 2 |
|
|
|
|
|
de Floride, sans pépins |
55,70 |
53,47 |
39,20 |
40,20 |
42,16 |
Allemagne (DM) |
|
|
|
|
|
d'Israël |
1,42 |
1,70 |
1,37 |
1,30 |
1,42 |
¹ Premier trimestre de la campagne (octobre-septembre).
2 Prix aux Etats-Unis durant l'année civile, pour la première année indiquée.
Exportations |
|
|||
|
1991/92-1993/94 Moyenne |
1994/95 |
1995/96 |
1996/97 |
milliers de tonnes |
||||
Total mondial |
8 105 |
8 989 |
7 739 |
7 664 |
Espagne |
2 599 |
2 851 |
2 503 |
2 406 |
Etats-Unis |
1 134 |
1 210 |
1 238 |
|
Maroc |
522 |
401 |
619 |
532 |
Afrique du Sud |
505 |
581 |
673 |
|
Turquie |
343 |
399 |
324 |
335 |
Grèce |
365 |
434 |
410 |
385 |
Israël |
274 |
329 |
337 |
399 |
Argentine |
213 |
261 |
218 |
|
Italie |
193 |
179 |
264 |
237 |
Chypre |
179 |
137 |
175 |
168 |
Autres |
1 778 |
2 207 |
977 |
3 202 |
Importations |
|
||
|
1991/92-1993/94 Moyenne |
1994/95 |
1995/96 |
milliers de tonnes |
|||
Total mondial |
7 523 |
7 811 |
|
Allemagne |
1 122 |
1 033 |
1 202¹ |
France |
1 101 |
1 060 |
992¹ |
Royaume Uni |
653 |
611 |
658¹ |
Hollande |
682 |
741 |
722¹ |
Japon |
510 |
566 |
4732 |
Canada |
391 |
387 |
|
Belgique-Luxembourg |
363 |
471 |
471¹ |
Arabie Saoudite |
324 |
285 |
|
Pologne |
251 |
354 |
|
Ex-URSS |
405 |
522 |
|
Autres |
1 720 |
1 781 |
|
¹ Importations Octobre-Mai (8 mois).
2 Importations Octobre-Juillet (10 mois).
En raison des bonnes récoltes et du gonflement des stocks, les cours mondiaux du sucre sont en baisse depuis le début de l'année 1995, époque à laquelle le prix fixé dans le cadre de l'Accord international sur le sucre avait atteint le niveau de 13,3 cents la livre. Le cours a chuté retombant en avril 1996 au niveau de 10,5 cents la livre - le plus bas en deux ans - pour remonter un peu en milieu d'année avant de fléchir de nouveau en octobre et novembre, lorsqu'il est apparu que l'excédent serait plus important que prévu. On peut cependant penser que la chute des cours en 1995-96 aurait été plus forte encore en l'absence de deux facteurs : le niveau insuffisant des disponibilités en sucre blanc de qualité, dans la CE notamment, et l'affectation d'une part importante des excédents indiens à la reconstitution des stocks plutôt qu'à l'exportation. Pour 1996/97, il est prévu une légère augmentation de la production mondiale, qui devrait amener les cours au-dessous de la barre des 10 cents la livre en 1997.
La production mondiale de sucre centrifugé en 1995/96 a atteint 123 millions de tonnes en valeur brute, en raison principalement des quantités récoltées (près de 90 millions de tonnes) dans les pays producteurs de canne, qui assurent toujours plus de 70 pour cent de la production mondiale. Selon les estimations provisoires de la FAO pour 1996/97, la production mondiale de sucre devrait dépasser légèrement celle de 1995/96 grâce aux bonnes récoltes réalisées dans les pays suivants: Brésil, Cuba, Afrique du Sud, Turquie, Australie et Thaïlande.
La consommation mondiale de sucre a atteint 118 millions de tonnes en valeur brute en 1996, soit une augmentation de quelque 3 pour cent imputable pour l'essentiel aux pays en développement, d'Asie notamment, où la consommation a augmenté en moyenne d'environ 5 pour cent. Ce mouvement devrait se poursuivre pour plusieurs raisons: accroissement démographique élevé, croissance économique soutenue et niveau encore faible de la consommation de sucre par habitant. En revanche, la demande ne devrait augmenter que légèrement dans les pays développés pour diverses raisons: faible croissance démographique, utilisation accrue d'édulcorants et saturation de la consommation.
Les exportations mondiales de sucre ont atteint 34 millions de tonnes en 1995, soit quelque 13 pour cent de plus qu'en 1994. En dépit d'un accroissement de la production, les disponibilités exportables sur le marché mondial en 1996 devraient rester stables et se situer aux alentours de 34 millions de tonnes. La hausse prévisible des exportations de l'Inde ainsi que de l'Australie, de la Thaïlande et de Cuba devrait compenser la réduction des exportations de l'Ukraine et des pays européens producteurs de betterave.
En 1995, les importations mondiales de sucre ont atteint 33 millions de tonnes, soit une augmentation de 13 pour cent due pour une large part à l'augmentation des achats de la Fédération de Russie et de la Chine. Il est permis de penser que la baisse des prix en 1996 va stimuler la consommation et, partant, la demande d'importation dans les pays en développement à faible pouvoir d'achat. En dépit de ce renforcement de la demande, les disponibilités mondiales devraient encore être supérieures aux besoins et il est donc prévu un nouvel accroissement des stocks mondiaux.
Production¹ |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 |
Million de tonnes, valeur brute |
||||
Total mondial |
112,7 |
115,9 |
123,0 |
123,3 |
CE2 |
16,7 |
15,6 |
17,0 |
16,8 |
Inde |
12,2 |
15,9 |
18,0 |
16,5 |
Brésil |
9,8 |
12,7 |
13,7 |
14,2 |
Etats-Unis |
8,8 |
7,1 |
6,7 |
6,4 |
Chine |
7,8 |
5,9 |
6,8 |
7,1 |
Thaïlande |
4,3 |
5,5 |
6,4 |
6,8 |
Australie |
4,0 |
5,2 |
5,1 |
5,5 |
Cuba |
5,2 |
3,5 |
4,5 |
4,6 |
Mexique |
4,0 |
4,3 |
4,4 |
4,4 |
Ukraine |
4,0 |
3,7 |
3,8 |
3,1 |
Autres |
38,0 |
36,6 |
36,7 |
38,1 |
¹ Campagne agricole commençant pendant l'année indiquée.
2 CE(12) jusqu'en 1994, CE(15) à partir de 1995.
Stocks¹ |
||||
|
1990-92 Moyenne |
1993 |
1994 |
1995³ |
Million de tonnes, valeur brute |
||||
Total mondial |
38,4 |
37,6 |
39,4 |
43,4 |
Inde |
5,2 |
3,6 |
6,9 |
9,2 |
CE2 |
4,8 |
5,2 |
4,3 |
4,2 |
Brésil |
2,8 |
2,6 |
2,2 |
2,4 |
Etats-Unis |
1,7 |
1,6 |
1,6 |
1,7 |
Chine |
2,8 |
1,6 |
1,7 |
1,6 |
Cuba |
0,8 |
0,4 |
0,5 |
0,6 |
Autres |
20,4 |
22,6 |
22,2 |
23,7 |
¹ Stocks de clôture à la fin du mois d'août de l'année (Source: F.O. Licht).
2 CE(12) jusqu'en 1994, CE(15) à partir de 1995.
Exportations¹ |
|||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
Million de tonnes, valeur brute |
|||
Total mondial¹ |
30,5 |
30,2 |
34,0 |
CE2 |
6,7 |
7,5 |
7,8 |
Brésil |
2,4 |
3,5 |
6,0 |
Australie |
2,7 |
3,5 |
3,8 |
Thaïlande |
3,0 |
2,7 |
3,8 |
Cuba |
5,5 |
3,2 |
2,6 |
Ukraine |
1,6 |
0,9 |
1,5 |
Guatemala |
0,7 |
0,7 |
0,9 |
Colombie |
0,5 |
0,6 |
0,5 |
Maurice |
0,6 |
0,5 |
0,5 |
Chine |
1,4 |
1,0 |
0,5 |
Autres |
5,4 |
6,3 |
6,0 |
¹ Année civile.
2 CE(12) jusqu'en 1994, CE(15) à partir de 1995; y compris échanges intracommunautaires.
Importations |
|||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
Million de tonnes, valeur brute |
|||
Total mondial' |
29,2 |
29,1 |
33,0 |
Fédération de Russie |
2,2 |
2,3 |
3,2 |
CE2 |
3,4 |
3,1 |
3,2 |
Chine |
0,9 |
1,6 |
3,0 |
Japon |
1,8 |
1,7 |
1,7 |
Etats-Unis |
1,9 |
1,6 |
1,7 |
Corée, Rép. De |
1,2 |
1,3 |
1,3 |
Iran, Rép. Islamique d' |
0,7 |
0,6 |
1,1 |
Malaysie |
0,9 |
1,0 |
1,0 |
Canada |
1,0 |
1,2 |
1,0 |
Algérie |
0,7 |
0,8 |
0,7 |
Autres |
14,4 |
14,0 |
15,1 |
¹ Année civile.
2 CE(12) jusqu'en 1994, CE(15) à partir de 1995: y compris les échanges intracommunautaires
Prix |
||||||||
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 Janv-Mars |
1996 Avr-Juin |
1996 Juil-Sept |
1996 Oct-Déc |
cents/livre (450 g) |
||||||||
Cours journalier OIS |
9,1 |
10,0 |
12,1 |
13,3 |
12,8 |
11,9 |
12,4 |
10,9 |
De nombreuses variétés de produits tropicaux sont produites et échangées dans le monde. En volume, les plus importantes sont les suivantes: pamplemousses, mangues, avocats et papayes. La production de la plupart des fruits tropicaux se développe rapidement depuis le début des années 90 mais, selon des estimations préliminaires, la croissance s'est ralentie en 1996. L'énorme majorité (plus de 97 pour cent) de la production est le fait des pays en développement; une grande partie du reste est produite aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en Australie, en Israël, en Espagne et au Japon. Sur les 43 millions de tonnes récoltées dans le monde en 1996, les mangues représentent près de 50 pour cent, soit 19 millions de tonnes.
Le commerce mondial des fruits tropicaux a progressé rapidement ces vingt dernières années. Les exportations mondiales des principaux fruits tropicaux frais se sont élevées à 1,5 million de tonnes en 1995 (pour un montant d'un milliard de dollars environ), soit trois fois plus qu'en 1980. Bien que les principales variétés échangées dans le monde soient les pamplemousses (56 pour cent des exportations mondiales), les mangues (22 pour cent), les avocats (16 pour cent) et les papayes (6 pour cent), les exportations des autres principaux fruits ont progressé à un rythme beaucoup plus rapide ces dix dernières années.
Ce sont les pays développés qui ont importé la plus grande partie de la production. La CE a ainsi importé près de 50 pour cent des pamplemousses et 69 pour cent des avocats en 1995, les Etats-Unis 45 pour cent des mangues et le Japon 17 pour cent des pamplemousses. Singapour, la Malaisie et Hong Kong constituent aussi d'importants débouchés pour les principales variétés de fruits tropicaux.
Bien que faible en volume si on la compare à celle des autres catégories de fruits, la demande de fruits tropicaux non traditionnels connaît une progression rapide depuis 1980. Ainsi, les importations de durione aux Etats-Unis sont passées de 3 tonnes en 1980 à 208 tonnes en 1993 et les exportations de litchis de 79 tonnes à 1249 tonnes. De même, au cours de la même période, les importations de ramboutan de la CE sont passées de 59 à 116 tonnes et les importations de goyaves de 57 à 154 tonnes.
Le commerce mondial de fruits tropicaux non traditionnels est resté principalement concentré sur l'Extrême-Orient en 1995. D'après les estimations disponibles, 75 pour cent des exportations mondiales de ces fruits (durione, longan, mangouste, ramboutan, carambole et goyave) provenaient de Malaisie, de Thaïlande, d'Indonésie, de Chine, du Pakistan et de l'Inde, et avaient pour destination principale Hong Kong et Singapour. Les 25 pour cent restants étaient constitués principalement de fruits de la passion et de litchis, exportés d'Israël, d'Afrique et d'Amérique centrale à destination de la CE tandis que les limettes étaient exportées vers les Etats-Unis, la CE, le Japon et le Moyen-Orient.
Il n'existe pas véritablement de cours mondiaux indicatifs pour de nombreux fruits tropicaux, ces fruits étant commercialisés en quantités relativement limitées et sur différents marchés. L'évolution des prix de ces fruits est largement dictée par la demande, les ratios exportations/production étant relativement faibles. Un faible ratio suppose aussi que les disponibilités permettent d'envisager un développement rapide des échanges. Le commerce des fruits tropicaux devrait continuer de se développer et sa croissance effective dépend dans une large mesure de l'ouverture de nouveaux débouchés et de la croissance économique dans les pays importateurs.
Les cours des bananes ont évolué de façon différente sur les principaux marchés en 1996. Les pertes de récolte imputables aux mauvaises conditions météorologiques en Amérique centrale et en Equateur au début de l'année ont favorisé un raffermissement des prix sur les marchés - CE exceptée - au premier semestre. Les prix d'importations moyens aux Etats-Unis au premier semestre 1996 ont été supérieurs de plus de 75 pour cent à ceux du premier semestre 1995, avant de chuter dans le courant du second semestre, et les prix moyens d'importation au Japon ont été supérieurs de 24 pour cent pendant les neuf premiers mois de l'année par rapport aux neuf premiers mois de 1995. En revanche, les prix à l'importation en France et en Allemagne au cours des trois premiers trimestres de 1996 ont été inférieurs en moyenne de 18 et 6 pour cent respectivement à ceux des trois premiers trimestres 1995. Dans le cas de la France, cette baisse s'explique notamment par une plus large ouverture à la production meilleur marché des pays ne faisant pas partie du groupe ACP.
Aux Etats-Unis, les volumes d'importation jusqu'en octobre 1996, qui ont atteint près de 3,2 millions de tonnes, ont été supérieurs de 3 pour cent aux volumes de la période correspondante de l'année précédente. Les importations de bananes de la CE ont été limitées par le contingent de 3 305 440 tonnes¹ fixées par la CE pour 1996. Selon de premières indications, il est peu vraisemblable que le contingent soit totalement rempli. Le Japon reste le troisième importateur de bananes; il est suivi de très près par les pays de l'ex-URSS. Les importations du Japon sont tombées de 684 000 tonnes (trois premiers trimestres de 1995) à 622 000 tonnes (trois premiers trimestres de 1996) en raison de l'augmentation des prix.
¹ Le contingent concerne les 15 Etats membres de la CE et se compose: a) d'un contingent de 680 000 tonnes exempt de droits de douane correspondant aux quantités traditionnellement importées des pays ACP; b) d'un contingent tarifaire de 2 553 000 tonnes correspondant aux importations de pays tiers et aux quantités autres que celles traditionnellement importées des pays ACP; et c) d'une quantité supplémentaire de 72 440 tonnes en complément du contingent tarifaire, pour tenir compte des dégâts causés par les intempéries dans les Caraïbes.
En 1995, les exportations mondiales de bananes ont atteint un niveau record de près de 11,4 millions de tonnes, soit une hausse de 6 pour cent imputable pour plus de 85 pour cent aux deux plus gros exportateurs mondiaux, l'Equateur et le Costa Rica. Près de 20 pour cent des exportations en volume ont été abordés par les pays de l'Ex-URSS, la Pologne et la République tchèque. En revanche, les exportations à destination des Etats-Unis, du Japon et du Canada ont diminué de près de 4 pour cent par rapport à 1994, alors que les exportations vers la CE (CE(12)) se sont maintenues au niveau de 2,8 millions de tonnes.
En ce qui concerne 1997, le taux de croissance des exportations devrait, tout en restant positif, diminuer, les exploitants réagissant à la baisse des prix sur la plupart des grands marchés au second semestre de 1996 en réduisant leur production mais aussi en raison des maladies et des intempéries en Amérique centrale et en Equateur ainsi que des problèmes continuels de production qui se posent en Colombie. L'augmentation constante de la consommation dans les pays de l'ex-URSS et en Europe orientale devrait continuer de soutenir la demande d'importation même si le taux de croissance risque de ne pas se maintenir au même niveau que jusqu'en 1995; l'augmentation des niveaux d'importation sur ces marchés dépendra du maintien de la croissance économique, des réserves de change, du maintien des prix à un niveau intéressant et de la stabilisation, voire la baisse des droits d'importation. La demande devrait également continuer d'augmenter sur les marchés d'Asie, notamment en Chine et en République de Corée.
Bien qu'il soit prévu une moindre croissance de la production et une remontée de la consommation, l'offre mondiale devrait excéder la demande jusqu'en 1997. Les prix à l'importation devraient donc continuer de subir une pression à la baisse, en tout état de cause sur les marchés autres que la CE.
Exportations |
||||
|
1991.93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996¹ |
milliers de tonnes |
||||
Total mondial¹ |
9801 |
10 705 |
11 386 |
11 758 |
Equateur |
2 555 |
3 308 |
3 737 |
3817 |
Costa Rica |
1 707 |
1 875 |
2 033 |
2 083 |
Colombie |
1 376 |
1 572 |
1 335 |
1 402 |
Philippines |
977 |
1 155 |
1 213 |
1 235 |
Panama |
724 |
712 |
695 |
715 |
Guatemala |
425 |
540 |
646 |
647 |
Honduras |
822 |
494 |
522 |
529 |
Anciennes Iles au Vent |
250 |
170 |
199 |
223 |
Côte d'Ivoire |
146 |
157 |
173 |
192 |
Cameroun |
117 |
175 |
171 |
190 |
¹ Estimations préliminaires.
Importations |
||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
19962 |
milliers de tonnes |
||||
Total mondial |
9 610 |
10 605 |
11 121 |
11 397 |
Etats-Unis |
3 062 |
3 311 |
3 266 |
3 317 |
CE' |
3 004 |
2 822 |
2 829 |
2 959 |
Japon |
831 |
929 |
874 |
802 |
Ex-URSS |
87 |
616 |
730 |
748 |
Canada |
487 |
512 |
435 |
460 |
Argentine |
158 |
215 |
215 |
219 |
Pologne |
160 |
178 |
206 |
211 |
République tchèque |
34 |
120 |
159 |
163 |
Suède |
158 |
154 |
154 |
158 |
Chili |
95 |
148 |
145 |
153 |
¹ CE(12). Données communiquées par la Direction générale de l'agriculture de la CE. Non compris les livraisons des provinces d'outre-mer.
2 Estimations préliminaires.
Prix |
|||||||
|
1991-93 Moyenne |
1994 |
1995 |
1996 Janv-Mars |
1996 Avr-Juin |
1996 Juil-Sept |
1996 Oct-Déc |
Monnaie nationale/kg |
|||||||
Prix à l'importation' |
|
|
|
|
|
|
|
France (francs) |
5,0 |
4,6 |
3,8 |
4,1 |
3,9 |
3,3 |
2,8 |
Allemagne (DM) |
1,1 |
1,6 |
1,5 |
1,5 |
1,7 |
1,3 |
1,2 |
Etats-Unis (cents) |
50,7 |
43,8 |
44,9 |
52,9 |
54,2 |
40,9 |
42,6 |
Japon (yen) |
71,7 |
42,8 |
44,0 |
45,0 |
53,3 |
62,3 |
|
¹ France, de Martinique, franco-wagon; Allemagne, d'Amérique centrale, franco-wagon; Etats-Unis, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, franco-wagon; Japon, des Philippines, c.a.f, non compris le coût des emballages.