Cette étude a débuté au cours du dernier trimestre de l'année 1995. On envisageait alors d'inclure dans la recherche outre les coûts et revenus de la capture du poisson ceux de son utilisation. Par la suite on s'est limité aux opérations de capture.
Des études de cas bien ciblées ont alors été entreprises dans les onze pays qui avaient répondu affirmativement à la demande du Service de technologie de la pêche. Elles ont été réalisées par des prestataires de service contractuels. L'Asie était représentée par la Chine, la République de Corée, l'Indonésie, la Malaisie et l'Inde; de Taiwan, Province de Chine et de Thaïlande sont venues des informations supplémentaires. L'Afrique était représentée par le Ghana et le Sénégal, l'Amérique latine par l'Argentine et le Pérou, l'Europe par l'Espagne, l'Allemagne et la France.
L'Annexe II indique la part respective des pays inclus dans cette étude pour ce qui est des captures régionales et mondiales de l'année 1995. Ceux-ci représentent 48,91 pour cent de la production des pêches maritimes d'Asie, d'Amérique latine, d'Afrique et d'Europe et ces quatre régions totalisaient 84,04 pour cent de la production mondiale des pêches maritimes en 1995. Les pays couverts par l'étude représentent 41,10 pour cent de celle-ci.
Les pays d'Asie et d'Amérique latine concernés ont fait l'objet d'une recherche particulièrement approfondie. Ils représentent respectivement environ 61 et 52 pour cent du total des captures en mer de ces deux régions pour l'année 1995. Les deux pays d'Afrique de l'Ouest qui avaient été retenus, le Sénégal et le Ghana, représentaient 17,22 pour cent des captures totales de l'Afrique pour cette même année. En Europe, les travaux ont porté sur l'Espagne, la France et l'Allemagne, qui représentent ensemble 16 pour cent du total des captures dans cette région. L'Amérique du Nord, l'Océanie et l'ancienne URSS n'entraient pas dans le cadre de cette étude.
Les informations relatives aux coûts et revenus des flottilles de pêche proviennent d'études empiriques qui ont été menées à bien en collaboration avec les administrations des pêches et les instituts de recherche des pays concernés. A chaque fois que cela a été possible, ces informations ont été complétées et recoupées avec des informations indirectes, des statistiques nationales relatives à la pêche et d'autres secteurs et avec les conclusions de travaux antérieurs.
Des entretiens ont également eu lieu avec des patrons de bateaux, des membres d'équipage, des informateurs crédibles et des leaders professionnels, choisis pour leur ouverture. Les unités de pêche retenues avaient été choisies parce qu'elles étaient représentatives des conditions dans lesquelles se déroulent les opérations de pêche, des caractéristiques techniques moyennes et de l'âge des bateaux.
La méthodologie adoptée pour étudier et analyser les données relatives aux coûts et revenus des unités de pêche a suivi celle qui a été utilisée dans l'étude: Costs and earnings of fishing fleets in four EC countries, publiée par le Département des pêches de l'Institut de recherche d'économie agricole LEI/DLO (La Hague, 1993) et financée par l'Union européenne.
Les paramètres suivants ont été examinés:
Plans nationaux de restructuration et d'ajustement des flottilles
Variables
Les variables suivantes ont été plus particulièrement examinées :
Caractéristiques technico-économiques et opérationnelles des flottilles de pêche en activité dans le pays enquêté
Caractéristiques technico-économiques et opérationnelles d'unités de pêche individuelles
Pour chaque flottille de pêche identifiée ci-dessus, on a procédé à la description d'une unité de pêche typique. On a indiqué la valeur ou caractéristique moyenne de chaque variable, puis l'éventail des valeurs qui s'appliquent à la plupart des unités de pêche de la flottille.
Caractéristiques économiques et financières d'unités de pêche individuelles
Services financiers accessibles au secteur de la pêche, y compris programmes de crédit institutionnels et subventions
Niveaux d'exploitation des stocks ciblés par les flottilles
Les études qui ont été réalisées au niveau national fournissent des études détaillées qui vont jusqu'au Résultat brut d'exploitation et assez souvent jusqu'au Résultat net. Quand aucune information n'a été fournie sur les coûts d'investissement, on a établi des estimations de la façon suivante :
Calcul des intérêts
Dans la mesure du possible, on a utilisé les coûts réels du remboursement. Plus précisément
Calcul des amortissements
Pour calculer les amortissements, on s'est référé principalement à trois guides méthodologiques :
Costs and earnings of fishing fleets in four EC countries (LEI/DLO, La Haye 1993 - voir p. 3). Ce document propose une ventilation des coûts et revenus sur une base uniforme, une méthode de calcul de l'amortissement en partant de la valeur globale du bateau, quand on ne dispose pas de données assez précises : coque = deux tiers de l'investissement, moteur = un tiers de l'investissement ; en ce qui concerne les taux d'amortissement des bateaux semi-industriels et industriels : coque = 4 pour cent, moteur = 10 pour cent, équipement de pont = 10 pour cent, engins de pêche = 20 pour cent.
Capital needs and availabilities in artisanal fisheries (Rapport technique du DIPA, Accra, 1994). Ce document propose des taux d'amortissement pour les pirogues de pêche artisanale au Ghana et au Sénégal : coque = 15 pour cent, moteur hors-bord = 30 pour cent, équipement de pont = 10 pour cent, engins de pêche = 20 pour cent.
Profitability analysis of fishing fleets from EC countries, (Coopers & Lybrand - Gerecco, Quimper, 1996). Ce document donne les taux d'amortissement pour 9 des 15 types de bateaux retenus par l'étude espagnole sur la base de la valeur assurée de ces bateaux.
