Les participants à l'atelier ont émis un certain nombre de recommandations spécifiques sur la façon de poursuivre l'étude sur la viabilité économique des pêches maritimes et de promouvoir des pratiques de pêche durable. Elles identifient également les rôles respectifs que devraient jouer la FAO, les gouvernements nationaux, les instituts de recherche halieutique, les pêcheurs, les organisations professionnelles représentatives de ce secteur, etc. Les recommandations des groupes de travail qui ont été adoptées en séance lénière apparaissent à l'annexe IV.
On a demandé, entre autres choses, que la poursuite de l'étude sur la viabilité économique et la pérennité des pêches maritimes serve à vérifier, mettre à jour et compléter les informations qui ont été présentées au cours de cet atelier. Il importe également de suivre les performances économiques des pêches maritimes pour encourager une exploitation durable de la ressource et l'adoption de pratiques de pêche responsable.
On a suggéré qu'il serait bon d'accroître le nombre des pays et pêcheries à étudier, et que les institutions, les organisations et les personnes ayant été impliquées dans la présente étude puissent constituer le noyau central du futur mécanisme de suivi. Concernant les objectifs de ce dernier, le choix des indicateurs, les sources de données, les mécanismes et le champ des investigations, on a proposé les points suivants:
La poursuite de l'étude sur la viabilité économique et sur la pérennité des pêches maritimes aura pour but de fournir de la documentation aux banques, investisseurs et entrepreneurs en matière d'investissements, d'informer les pêcheurs, les entrepreneurs et leurs organisations professionnelles afin qu'ils puissent comparer les performances économiques, d'informer également les gouvernements pour les aider à élaborer et mettre en œuvre des politiques de gestion de l'environnement (zones littorales notamment) et des mesures et réglementations appropriées, de fournir toute information utile à la recherche scientifique.
Les indicateurs à exploiter, qui ont été définis par les personnes ayant participé à l'atelier, concernent les niveaux d'exploitation de la ressource ciblée par des associations spécifiques de bateaux et d'engins de pêche («métiers»). Ces niveaux s'expriment en terme de captures totales par unité d'effort (CPUE) et de composition des prises. S'ajoutent à cela d'autres indicateurs économiques et financiers: coût de l'investissement, charges d'exploitation, charges administratives/frais généraux, amortissements, intérêts/coût d'opportunité du capital, marges brutes diverses, résultat net avant impôts, impôts, résultat net après impôts, système de partage et rémunération des membres d'équipage. Les ratios qui feront l'objet d'un suivi particulier sont les suivants: taux de retour sur investissement, résultat net par rapport aux recettes, résultat net + impôts + salaires par rapport au capital investi.
On a aussi suggéré que des études de cas particulières soient consacrées à l'influence de certains phénomènes naturels, comme les cyclones ou El Niño, sur les performances économiques de la filière pêche : captures, transformation, commercialisation.
Des suggestions ont également été faites sur les points suivants:
Sources d'information : le suivi devrait porter sur les sociétés de pêche et les comptables concernés, les organisations de pêcheurs, les sites de débarquement et les ports de pêche, les communautés de pêcheurs et, dans tous les pays, les flottilles de petite pêche.
Méthodologie : il faudrait avoir des entretiens tous les quatre mois avec un échantillon spécifiquement choisi et stratifié d'opérateurs, d'acheteurs, de fournisseurs, de financiers, d'entreprises, de comptables.
Les institutions et les organisations participant à ce suivi devront être les mêmes que pour la présente étude, plus des établissements de recherche et d'enseignement indépendants, des associations de pêcheurs et des organisations professionnelles du secteur de la pêche.
Financement : les institutions et organisations participantes seront financées par des contributions provenant de sociétés de pêche, d'associations de pêcheurs, avec le soutien de la FAO dans le cadre de la Coopération technique entre pays en développement (CTPD), le Programme de coopération technique (PCT) et le Programme régulier de la FAO. Il faut aussi explorer les possibilités d'une aide supplémentaire du secteur privé et de divers donateurs.
Thonier-palangrier, Océan Indien
Thonier-palangrier, Pacifique Sud