Annexe 1: Exercices pour ouvrir les statistiques agricoles aux questions de genre
Annexe 2: Etude de cas: Enquêtes agricoles et statistiques sexospecifiques
Annexe 3: Etude de cas: Enquête nationale des ménages ruraux (ENHR) et formulation de politiques ouvertes sur les questions de genre (Colombie)
Bibliographie
Les exercices ci-après ont été conçus pour améliorer, dans une perspective de genre, la production de linformation des recensements agricoles. Les thèmes abordés précédemment, tout au long de ce document, peuvent servir de base à lorganisation dateliers et de séminaires destinés tout autant aux responsables déquipes de travail chargées de collecter linformation quaux personnes engagées dans le processus conceptuel. Pour que les exposés et les textes répondent au but recherché, quelques exercices sont présentés pour inciter à la réflexion sur les situations qui peuvent advenir avec la population auprès de laquelle linformation est collectée. Ces exercices permettent dévaluer lappropriation des concepts présentés et de faciliter leur intégration aux pratiques de génération de linformation.
On pourra recourir à ces exercices, ou à quelque variante que ce soit, aux moments jugés opportuns lors de la formation des enquêteurs, des superviseurs et des codificateurs. Les formateurs peuvent utiliser des photographies et des illustrations significatives des situations du pays pour animer le déroulement de ces exercices. Les thèmes traités suivent ceux qui ont été développés dans le document: genre, division du travail domestique et extra-domestique, rubriques sur lactivité agricole, recueil de linformation statistique.
A.1 EXERCICES SUR LE GENRE ET LA DIVISION DU TRAVAIL
En fonction de ce que vous avez observé dans votre communauté, cochez avec un x la réponse adéquate:
I. Qui effectue le plus de travaux domestiques au sein du ménage?
a) ( ) les hommes
b) ( ) les femmes
c) ( ) aucune différence
II. Les filles doivent aider:
a) ( ) leur mère
b) ( ) leur père
c) ( ) les deux
d) ( ) aucun des deux
III. Les garçons doivent aider:
a) ( ) leur mère
b) ( ) leur père
c) ( ) les deux
d) ( ) aucun des deux
IV. Pour les adultes, qui dort le plus?
a) ( ) les femmes
b) ( ) les hommes
V. En comptant le travail domestique et le travail productif, qui travaille le plus?
a) ( ) les femmes
b) ( ) les hommes
VI. Mettre un x dans la colonne correspondant à celui, celle ou ceux qui font normalement les activités suivantes:
|
hommes |
femmes |
les deux |
a) enseignement à lécole
primaire |
( ) |
( ) |
( ) |
b) réparation des voitures |
( ) |
( ) |
( ) |
c) travail rémunéré pour le
ménage |
( ) |
( ) |
( ) |
d) culture des légumes |
( ) |
( ) |
( ) |
e) infirmerie |
( ) |
( ) |
( ) |
f) conduite des transports publics |
( ) |
( ) |
( ) |
g) maçonnerie |
( ) |
( ) |
( ) |
h) surveillance publique |
( ) |
( ) |
( ) |
i) confection de vêtements |
( ) |
( ) |
( ) |
j) élevage de volailles |
( ) |
( ) |
( ) |
VIII. Relevez deux activités qui, dans votre milieu, sont réalisées principalement par les personnes dun seul sexe et qui nont pas été mentionnées dans la question précédente:
Faites par les hommes ( ) les femmes ( )
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
Faites par les hommes ( ) les femmes ( )
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
IX. On constate dans le monde entier que les ménages dont le chef de famille est une femme sont en général les plus pauvres. Indiquez par ordre croissant dimportance, de 1 à 5, les causes à lorigine de cette situation:
a) ( ) les femmes ne savent pas travailler;b) ( ) les femmes nont pas accès au crédit pour améliorer la productivité de leur travail (elles ne peuvent donc pas acheter des engrais, des pesticides, des semences améliorées, etc.);
d) ( ) les femmes ne savent pas gérer leurs ressources;
e) ( ) le salaire des femmes est moins élevé;
f) ( ) les femmes ne peuvent pas compter sur lappui dune autre personne adulte à linverse des ménages dont le chef de famille est un homme et où une femme contribue au bien-être du foyer grâce à son travail domestique et à ses activités rémunératrices;
g) ( ) les femmes ont une activité rémunérée moins importante étant donné leur charge de travail domestique;
h) ( ) les femmes ne peuvent pas être propriétaires;
i) ( ) les femmes sont moins instruites;
j) ( ) les aides publiques favorisent les hommes.
X. Normalement, dans une famille:
a) ( ) tout le monde mange en même temps;
b) ( ) lhomme mange en premier, ensuite les autres membres;
c) ( ) tous mangent en même temps sauf la mère qui mange à la fin;
XI. Qui, dans votre milieu, fait les achats pour la maison?
|
hommes |
femmes |
a) Nourriture |
( ) |
( ) |
b) Boissons |
( ) |
( ) |
c) Vêtements |
( ) |
( ) |
d) Outillage |
( ) |
( ) |
e) Produits durables (ex: meubles) |
( ) |
( ) |
a) ( ) les garçons
b) ( ) les filles
c) ( ) sans distinction
XIII. Pour les femmes, en quoi aller à
lécole peut leur servir ou leur nuire?
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
XIV. Pour les hommes, en quoi aller à
lécole peut leur servir ou leur nuire?
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
XV. On parle de genre quand on distingue chez les hommes et les femmes:
a) ( ) les différences biologiques;
b) ( ) les différences sociales.
XVI. Décrivez une journée normale des différents membres de la famille, aussi bien aux alentours de lhabitation que de lunité de production, en indiquant le sexe et lâge de chaque personne (enfants, personnes âgées, jeunes adultes, adultes). (Veuillez utiliser des feuilles séparées).
A.2 EXERCICES SUR LES RUBRIQUES/CONCEPTS
I. Mettre un x dans la colonne correspondant aux activités suivantes:
|
Activité domestique |
Activité économique |
a) Egrener le maïs |
( ) |
( ) |
b) Laver le linge de la famille |
( ) |
( ) |
c) Vendre les fruits au marché |
( ) |
( ) |
d) Elever la volaille |
( ) |
( ) |
e) Sécher au soleil à la maison: café,
piment, cacao, etc. |
( ) |
( ) |
f) Coudre des vêtements pour autrui à la
maison |
( ) |
( ) |
g) Moudre (maïs, café, blé) pour la
consommation du foyer |
( ) |
( ) |
h) Préparer à manger pour la famille |
( ) |
( ) |
i) Faire du fromage ou du beurre pour la maison |
( ) |
( ) |
j) Soccuper des malades de la famille |
( ) |
( ) |
III. A qui servent les statistiques
agricoles?
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___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
IV. Mettre un x dans la colonne correspondant à qui fait ou qui aide à la réalisation des tâches indiquées. Si certaines sont conduites par plusieurs personnes, cochez toutes les cases concernées:
|
|
Femmes |
Hommes |
Filles |
Garçons |
1. |
Horticulture/maraîchage |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
2. |
Cueillette produits forestiers |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
3. |
Semis |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
4. |
Récolte |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
5. |
Mise en jachère |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
6. |
Traite |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
7. |
Collecte deau |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
8. |
Ramassage du bois |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
9. |
Elevage des volailles |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
10. |
Elevage des ovins1 |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
11. |
Garde du bétail |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
12. |
Vente au marché |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
13. |
Entreposage des céréales |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
14. |
Désherbage |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
15. |
Repiquage |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
16. |
Sélection plants, semences |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
17. |
Conditionnement fruits et fleurs |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
18. |
Greffage |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
19. |
Pilage |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
20. |
Egrenage |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
21. |
Mouture |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
22. |
Démarches crédit |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
23. |
Démarches administration publique |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
24. |
Préparation repas |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
25. |
Soins aux enfants |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
26. |
Soins aux malades |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
27. |
Soins aux animaux |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
28. |
Tâches domestiques |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
29. |
Réparations maison et bâtiments |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
30. |
Apport de la nourriture aux champs |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
31. |
Conservation des aliments |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
32. |
Fertilisation |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
33. |
Conduite du tracteur |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
34. |
Conduite du camion |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
35. |
Vaccination et déparasitage animaux |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
36. |
Insémination artificielle |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
37. |
Détiquage |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
38. |
Epandage des insecticides |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
39. |
Conduite des machines agricoles |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
40. |
Culture attelée |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
41. |
Réception assistance technique |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
42. |
Apport dassistance technique |
( ) |
( ) |
( ) |
( ) |
1 Ou autres animaux.
V. Estimez-vous que lévaluation de la contribution des femmes à la production agricole est importante:
OUI ( ) NON ( )
Expliquez:
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
VI. Donnez au moins trois exemples de décisions
prises par un exploitant agricole:
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
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A.3 EXERCICES SUR LA COLLECTE DINFORMATIONS
I. En se basant sur des questionnaires et des manuels utilisés antérieurement, de préférence dans le pays concerné, examiner et réviser les aspects suivants:
1) Analyser si lidentification des exploitantes est possible;2) Vérifier si le langage utilisé a ou non une connotation sexiste qui occulte le champ de la contribution des femmes aux activités agricoles;
3) Repérer les instructions et le matériel graphique qui conduisent à dénier la participation des femmes aux activités économiques;
4) Analyser les modes de classification et le matériel pour la codification qui portent en eux des éléments conduisant à ignorer les activités spécifiques par sexe;
5) Examiner et réviser les tabulations et signaler les lacunes (carences et manques) pour une présentation des données soucieuse dune perspective de genre.
Après cette analyse, demander aux participants de latelier dapporter leurs commentaires et de faire des propositions par écrit pour résoudre les problèmes identifiés.
Enfin, discuter en groupe les observations individuelles pour les intégrer aux recommandations en ce qui concerne:
1) Les limites ou les potentialités que les données obtenues représentent pour refléter les réalités vécues par les hommes et les femmes, tant sur le plan qualitatif que quantitatif;2) Les définitions alternatives possibles pour parer aux inadéquations véhiculées par celles déjà existantes;
3) Les stratégies à mettre en oeuvre pour résoudre les problèmes relatifs à la portée des recensements ou enquêtes, en particulier en ce qui concerne les petites exploitations où se concentre le plus grand nombre dexploitantes agricoles.
II. Formuler une question, ou si besoin une série de questions, pour mesurer de façon adéquate le travail des femmes et des hommes dans le secteur agricole; (utiliser des feuilles séparées)
En groupe, confronter les propositions de chaque participant pour discussion. Faire lanalyse des questions qui induisent les réponses, ou qui utilisent un langage sexiste, ou qui manquent de clarté, ou qui sont porteuses de blocages pour obtenir des réponses de la part des femmes, etc. Conclure avec une seule proposition commune au groupe.
III. Donner au moins un exemple derreur possible
à chaque étape du processus de production de linformation
(conception, collecte sur le terrain, traitement de linformation,
présentation des données) conduisant à des informations ne
tenant pas compte des questions de genre:
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
IV. Préparer deux tableaux, faciles à utiliser, montrant clairement les caractéristiques des exploitations en spécifiant le sexe de lexploitant:
· Chaque tableau doit comprendre: le titre, lintitulé des colonnes et des rangées. Si nécessaire, des notes en pied de page peuvent être incluses, sachant que certains lecteurs nont pas nécessairement une connaissance des termes et des définitions statistiques;· Indiquer, en une ou deux phrases, lidée principale (ou les idées principales) pouvant être déduite(s) du tableau;
· Faire des graphiques clairs qui correspondent aux tableaux en sassurant que le type de graphique retenu est pertinent pour visualiser les informations et les différences en matière de genre.
V. Daprès vous, quels sont les facteurs sociaux et culturels qui peuvent bloquer la communication entre enquêteurs et répondants:
a) Quand un homme enquête auprès dun
homme:
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___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
b) Quand un homme enquête auprès dune
femme:
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
c) Quand une femme enquête auprès dun
homme:
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
d) Quand une femme enquête auprès dune
femme:
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
VI. Donner quelques exemples de données et dindicateurs nécessaires pour:
a) Identifier les causes dun problème
agricole:
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
b) Quantifier le problème:
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
c) Mettre en évidence les conséquences du
problème:
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
VII. Organiser un jeu de rôle avec les participants de latelier sur les problèmes que peut occasionner un entretien mal conduit.
Au cours des deux dernières décennies, les conférences internationales ont inscrit à lordre du jour les questions de genre et la nécessité de disposer dinformations statistiques fiables sur la contribution des hommes et des femmes à léconomie. Parallèlement, les débats sur le développement ont été enrichis par une plus grande quantification de la participation des femmes dans les processus de production, en particulier dans le secteur agricole. Les chiffres ont atteint des proportions insoupçonnables et maints décideurs et planificateurs, soit les ont ignoré, en arguant de leur peu de scientificité, soit les ont considéré, en demandant cependant une confirmation concrète.
Pratiquement dans tous les pays, les ministères de lagriculture se sont dotés dun dispositif de statistiques agricoles qui, en plus des recensements agricoles, effectue régulièrement une enquête agricole, chaque année ou tous les deux ans. Cette enquête constitue une source importante de données de base et permet, en général, de faire des estimations relatives aux aspects suivants:
· les caractéristiques des exploitations et de lexploitant(e);
· les superficies cultivées, les spéculations, le rendement;
· linventaire du bétail et de la volaille, la production et les sous-produits;
· la population associée à lagriculture;
· les pratiques agronomiques, les intrants, loutillage et léquipement.
Durant ces dernières années, les résultats des enquêtes agricoles permettaient, en analysant les données, dobtenir sur les femmes trois grandes catégories dinformations:
· le nombre de femmes chefs dexploitation et leurs caractéristiques;· la population active féminine, le plus souvent classée dans la catégorie aide familiale non rémunérée ou travailleur familial non rémunéré;
· la population féminine non active des ménages.
Toutefois, ces données étaient entachées de beaucoup de restrictions telles que mises en lumière par ce document, principalement dans le chapitre 3. Parmi ces limites, on peut citer: linadaptation du concept de chef dexploitation, la confusion entre activités économiques et non-économiques, la méconnaissance des activités productives des femmes, etc.
En plus de ces insuffisances, il était fréquent que les plans de tabulation ne mettaient pas en corrélation les caractéristiques sur la production, les superficies cultivées, les intrants, etc., avec les exploitations classées en fonction du sexe de lexploitant. Les comparaisons pour dégager les similitudes ou les différences entre les exploitations dirigées par un homme ou par une femme se révélaient donc souvent impossibles.
A titre dexemple, on examinera ci-après le cas de la Tunisie et celui du Bénin où a été introduite une certaine réorientation des méthodes et des outils des enquêtes agricoles.
1. Contexte et démarrage de laction:
Fin 1995, la Tunisie entamait la préparation de son 9ème plan de développement économique et social. Le Ministère de lagriculture prit à cette époque une option importante pour la planification des orientations, des programmes et des actions de son secteur. Il décida dy intégrer les questions de genre, démarche indispensable pour que hommes et femmes puissent bénéficier de façon paritaire des investissements qui seraient consentis. Seule une connaissance réelle de la situation des hommes et des femmes du monde rural pouvait conduire au respect de cette décision.
Courant 1995, le Ministère de lagriculture avait réalisé une enquête sur les structures agricoles pour recenser toutes les grandes exploitations agricoles et une partie des moyennes et petites exploitations: au total 45 000 exploitations. Cette enquête, dont la dernière de ce type remontait à 1962, avait pour objet lanalyse des données structurelles des exploitations agricoles. Le questionnaire contenait une douzaine de rubriques portant sur lidentification, la forme et le mode de gestion de lexploitation, leffectif, lutilisation des sols des parcelles, larboriculture, lexploitation elle-même (analyse), lemploi, les équipements et bâtiments de lexploitation, lutilisation des intrants et le financement de lagriculture.
Tous les résultats de cette enquête de grande envergure nétaient pas encore disponibles pour lexercice de planification; en outre, lanalyse des plans de tabulation et des données brutes montrait des lacunes en terme de sexospécificité des statistiques. Cependant, lenquête structure, telle que conçue, permettait détablir de nouveaux croisements entre les multiples variables et la variable sexe afin dobtenir la ventilation des données sur les ressources humaines et sur les caractéristiques des exploitations1.
1 A ce jour, le travail dexploitation des informations de lenquête structure dans une perspective de genre est toujours en cours. Les résultats sont attendus pour juin 1998.
Sachant quil allait disposer dinformations par le biais de lapprofondissement de lenquête structure, le Ministère de lagriculture a néanmoins examiné le moyen dobtenir régulièrement des informations socio-économiques selon le genre. Lenquête agricole de base, effectuée annuellement depuis 1970, a été retenue comme loutil à privilégier pour répondre à ce besoin. En effet, cette enquête a pour objectif de suivre certaines variables telles que loccupation des sols, lemploi agricole, lutilisation du cheptel et des intrants et quelle permet, par un traitement adapté, dobtenir des informations ventilées par sexe sur les ressources humaines, leur différenciation de statut (exploitant, membres du ménage et de lexploitation, main-doeuvre salariée, permanente et/ou temporaire, main-doeuvre familiale) et les activités productives.
Le Ministère de lagriculture a alors opté pour une démarche progressive. Le premier stade était de tester un module, sous forme dune enquête-pilote, pour évaluer les modes dintroduction des questions de genre dans lenquête agricole; les résultats de ce test devant permettre, dune part, détablir une base de données sur les femmes dans lagriculture et, dautre part, dintégrer de façon permanente les aspects statistiques sexospécifiques dans lenquête agricole de base.
Au Bénin, un atelier, organisé en 1992, pour les utilisateurs et producteurs des statistiques agricoles et alimentaires, a dégagé le constat suivant2: ...très peu de données statistiques existent pour faire état de la situation et de la contribution des femmes rurales à la production agricole, malgré leur importance numérique et économique.... Pour combler cette lacune, une enquête-test pour la collecte des statistiques agricoles par genre a été lancée par le Ministère du développement rural en complément de lenquête statistique agricole de la campagne agricole 1994-1995.
2 FAO, Bureau régional pour lAfrique (RAFR). Enquête-test sur la collecte des statistiques agricoles différenciées par sexe au Bénin. Diagnostic de la situation des femmes rurales du Mono et du Zou. Volume 1: Méthodologie et analyse des résultats, version provisoire, février 1995, page i.
Comme pour la Tunisie, les mêmes arguments ont prévalu pour retenir lenquête statistique agricole annuelle comme étant linstrument le plus opérationnel pour commencer un travail dintégration réelle des questions de genre dans lappareil statistique agricole. Celui-ci est sous la responsabilité de la Direction de lanalyse, de la prévision et de la synthèse du Ministère du développement rural.
Lobjectif de lenquête-test était, à court terme, détablir une base de données, daccès facile, sur les conditions de travail des femmes dans le secteur rural et sur leur contribution à la production agricole et de donner une dimension complémentaire à la base de données des statistiques agricoles déjà existante. A long terme, il sagissait dintégrer la collecte des données statistiques agricoles différenciées selon le genre dans le cadre du sondage agricole national.
Cette enquête-test a fait lobjet dune évaluation en mars 1997 pour réaliser une comparaison par sexe au niveau des statistiques agricoles et vérifier les résultats obtenus lors de la campagne agricole 1994-1995.
2. Méthodologie utilisée
Ci-après sera examinée la méthodologie de travail retenue pour conduire:
· lévaluation de lenquête-test effectuée au Bénin3;3 Pour le Bénin, lévaluation de lenquête-test sera considérée car cest lexercice le plus récent et cest la dernière étape avant lintégration dans lappareil statistique.· lenquête-pilote réalisée en Tunisie4.
4 Les informations sont extraites du document écrit par Mahmoud Drira, Enquête-pilote sur lactivité des femmes dans lagriculture. Projet FAO-Gouvernement tunisien TCP/TUN/4555. 1996
Pays |
Champ de lenquête |
Bénin |
· Deux départements: le Mono et le Zou, représentatifs des zones économiques et agro-écologiques du Bénin et qui avaient fait lobjet de lenquête-test; · 30% des villages retenus en
mai 1994 ont été tirés au hasard pour permettre une
représentativité au niveau des découpements
administratifs. |
Tunisie |
· Enquête par sondage réalisée auprès dun échantillon dexploitations agricoles choisies de façon aléatoire, réparties sur cinq gouvernorats, soit un par grande région économique et agro-écologique de Tunisie; · Les femmes travaillant sur ces
exploitations représentent la population cible. |
Pays |
Plan de sondage |
Bénin |
Enquête par sondage à deux degrés: · Unités primaires: échantillon de 12 villages tirés au hasard parmi les 41 qui avaient fait lobjet de lenquête-test; soit au total 240 exploitations choisies qui
représentent un taux de sondage denviron 30% de
lenquête-test. |
Tunisie |
Enquête par sondage à trois degrés: · Unité primaires échantillon (UP):* sous-échantillon de lenquête structure:- des districts de recensements de la population de 1994 (un district comporte environ 100 ménages); |
Pays |
Base de sondage |
Bénin |
· au premier degré: liste des villages par zone agro-écologique, établie à partir des documents cartographiques de lInstitut national de la statistique; · au second degré: liste
des ménages des villages, établie par le dénombrement des
ménages lors de lenquête de vie des ménages ruraux de
1994. |
Tunisie |
Univers étudié par lenquête sur les structures agricoles de 1995: · au premier degré:- liste exhaustive des grandes exploitations (supérieures à 80 ha) |
Pays |
Echantillon |
Bénin |
· pour les unités primaires: 6 villages pour chacun des deux départements; · pour les unités
secondaires: 20 exploitations dans chaque village soit un total de 240
ménages pour les deux départements |
Tunisie |
Echantillon de 300 exploitations agricoles par gouvernorat soit 1500: 1218 petites et moyennes exploitations et 282 grandes exploitations. - pour les petites et moyennes exploitations: les femmes de 10 ans et + travaillant; |
Pays |
Variables observées/thèmes
traités |
Bénin |
· accès à la terre; · exploitation des parcelles; · caractéristiques des exploitations agricoles: moyens de production, équipement et matériel, cheptel et propriété des animaux, caractéristiques des champs; · caractéristiques des parcelles: modes de culture, utilisation de fertilisants; · activités de production et de distribution des revenus; · répartition du temps déveil et des déplacements; · responsabilités des
membres du ménage. |
Tunisie (5) |
· identification et caractéristiques de lexploitation agricole; · identification et caractéristiques du ménage de lexploitant; · identification et caractéristiques des membres féminins actifs agricoles du ménage; · identification et caractéristiques des autres femmes travaillant sur lexploitation; · identification et caractéristiques du ménage de chaque femme non membre du ménage; · activités
détaillées (rémunérées et non
rémunérées) et budget-temps de toutes les femmes. |
Pays |
Outils |
Bénin |
· un questionnaire avec les
rubriques: localisation, accès à la terre, propriété
des animaux, propriété des outils et équipement,
accès aux services de la vulgarisation et aux crédits,
activités de production et distribution des revenus, répartition
du temps déveil et déplacements, responsabilités des
membres du ménage. |
Tunisie |
· Fiche ménage
exploitant(e); |
Pays |
Concepts |
Bénin |
· Les concepts habituels des enquêtes agricoles nont pas été modifiés; · Toutefois, le concept de responsable de parcelle a été explicité: le responsable dune parcelle est le membre dun ménage agricole qui met en valeur la parcelle seul ou aidé par dautres. Le produit de la récolte de la parcelle profite directement et principalement à cette personne. Le responsable dune parcelle nest pas nécessairement propriétaire; · Le concept de domaine
agricole a été adopté pour désigner
lensemble des parcelles mises en valeur sous la
responsabilité dune personne dun sexe donné.
|
Tunisie |
· Les concepts habituels des enquêtes agricoles nont pas été modifiés; · Le concept daide
familiale, sans avoir subi de changement, a été renommé en
Actif (active) familial(e) non rémunéré(e)
AFNORE pour mettre laccent sur le fait que ces personnes sont avant
tout des actives occupées. |
5 Les nouveaux croisements des variables avec la variable sexe de lenquête structure, comme précisé au début de cette étude de cas, se feront à partir des variables suivantes: profil de lexploitant(e); population des exploitations; main-doeuvre de lexploitation; membres actifs du ménage de lexploitant(e); parents de lexploitant(e) non membres du ménage travaillant régulièrement sur lexploitation; salariés permanents travaillant dans lexploitation; main doeuvre occasionnelle ou saisonnière; caractéristiques de lexploitation; parcelles dexploitations; lélevage; matériel, équipement et bâtiments dexploitation; intrants; financement de lagriculture.
3. Quelques produits
3.1. Evaluation du budget-temps
Autant le Bénin que la Tunisie se sont intéressé à la manière dont le temps est utilisé, sachant que cest une entrée pour connaître toutes les activités conduites, pour évaluer le temps consacré aux activités agricoles et non-agricoles, rémunérées ou non et, par suite, pour approcher la valeur des contributions économiques (cf. à ce sujet, le point 4.1.5. du document).
Les outils qui ont été développés par ces deux pays sont présentés ci-après. Il est intéressant de noter que les activités préinscrites ont été arrêtées en fonction du contexte social et économique de chaque pays.
Lutilisation de ces outils sest révélée quelque peu complexe. Lévaluation du temps pour chaque type dactivité est un exercice assez difficile à conduire, surtout plus on remonte dans le temps. Parallèlement, les enquêteurs et les enquêtrices ne sont pas encore familiarisés avec cet outil dans la mesure où il est relativement nouveau. Une vigilance toute particulière doit être portée sur les incohérences qui peuvent émerger au travers des réponses.
· Page 95: Bénin: Répartition du temps déveil
· Page 96: Tunisie: Fiche budget-temps
3.2. Recueil de données sur laccès aux facteurs de production
La capacité de contribuer à léconomie agricole est dépendante du niveau daccès aux ressources productives, dont une des plus importantes est la terre. Les arguments soutenant cette affirmation ont été largement débattus tout au long du document. Toutefois, il est encore rare de trouver dans les enquêtes agricoles des outils permettant le recueil de données dans ce domaine. Le mode de questionnement par rapport à la problématique de laccès au foncier, utilisé par le Bénin, est présenté page 97. Ci-après une liste de quelques tableaux danalyse qui peuvent être produits à partir des données collectées par cette question:
1. Répartition des parcelles selon le sexe des responsables et le mode dacquisition;2. Répartition des parcelles selon le nombre dannées dexploitation, le sexe des responsables et le mode dacquisition;
3. Répartition des parcelles selon le sexe des responsables et le type de culture;
4. Répartition des parcelles selon le sexe des responsables et le mode de culture;
5. Répartition des parcelles selon le sexe des responsables, le mode dacquisition et le mode de culture;
6. Répartition des parcelles selon le sexe des responsables, le mode dacquisition et le type de cultures portées; etc.
Lexploration de ce thème, crucial pour comprendre les conditions de travail et la situation des hommes et des femmes, est indispensable à la comparaison des potentialités de participation à la production pour chaque catégorie dagents économiques. Tous les autres facteurs de production (main-doeuvre, technologie, etc.) et les ressources dappui à la production (vulgarisation, crédit, etc.) peuvent et doivent être explorés dans cette même optique.
BENIN: REPARTITION DU TEMPS DEVEIL
Quelles sont les activités menées et le temps mis au cours de la journée dhier?
Activités (1)
|
Code (2)
|
Temps mis en heures et minutes |
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Homme (3) |
1ère épouse(4) |
2me épouse(5) |
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Travaux agricoles |
/_1_/_0_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
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* Défrichage |
/_1_/_1_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
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* Labour |
/_1_/_2_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Buttage |
/_1_/_3_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Semailles |
/_1_/_4_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Entretien |
/_1_/_5_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Arrosage |
/_1_/_6_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Traitement |
/_1_/_7_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Récolte |
/_1_/_8_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Séchage |
/_1_/_9_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
Pêche |
/_2_/_0_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
|
* Pêche elle-même |
/_2_/_1_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Réparation outils |
/_2_/_2_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Autres travaux |
/_2_/_3_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
Elevage |
/_3_/_0_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
|
* Pâturage |
/_3_/_1_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Soins des bêtes |
/_3_/_2_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Autres travaux |
/_3_/_3_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
Travaux domestiques |
/_4_/_0_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
|
* Cuisine |
/_4_/_1_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Corvée de bois |
/_4_/_2_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Corvée deau |
/_4_/_3_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Autres travaux |
/_4_/_4_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
Transformation produits |
/_5_/_0_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
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* Gari |
/_5_/_1_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
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* Huile |
/_5_/_2_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Autres |
/_5_/_3_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
Commerce |
/_6_/_0_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
Obligations sociales |
/_7_/_0_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
|
* Visite à un malade |
/_7_/_1_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Veillées funèbres |
/_7_/_2_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Cérémonies |
/_7_/_3_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
|
* Autres |
/_7_/_4_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
Loisirs |
/_8_/_0_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
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Soins aux enfants |
/_9_/_0_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
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Divers |
/_0_/_0_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
/_/_/ /_/_/ |
TUNISIE: GRILLE BUDGET-TEMPS
Nom de la Personne............................... No!_!_!
Temps |
Heure réveil!_!_!_!_! HIER....... He |
Semaine dernière (heures) |
Mois dernier (jours) |
Année dernière (jours) |
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Activités |
P. mat |
Matin |
Midi |
A. midi |
Soir |
Total |
2è j. |
3è j. |
4è j. |
5è j. |
6è j. |
7è j. |
Total |
2ème |
3ème |
4ème |
Total |
Eté |
Print. |
Autom |
Hiver |
Total |
A. AGRICOLE |
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1. Préparation du sol (labour, binage, sarclage,
désherbage, fertilisation, semis, taille, piquage, irrigation) |
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2. Récolte, cueillette, moisson |
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3. Act. para-agricoles (transport, récolte,
marché, entretien, stock, etc.) |
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B. ELEVAGE |
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1. Elevage ruminants (ovins, bovins, caprins, soins,
alimentation, tonte, etc.) |
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2. Petit élevage (poulailler, apiculture, cuniculture,
etc.) |
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C. PECHE |
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1. Pêche côtière |
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2. Pêche palourde |
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D. ACTIVITES DOMESTIQUES NON REMUNEREES |
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1. Production domestique (transf. Produits agricoles,
séchage, etc.) |
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2. Artisanat |
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3. Préparation du repas et du pain |
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4. Autres travaux ménagers et soins membres de la
famille |
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5. Transport eau |
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6. Transport bois |
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7. Commercialisation |
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E. ACT. NON AGRIC. REMUNEREES |
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1. Secteur structuré |
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2. Secteur informel |
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F. AUTRES |
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1. Ecole |
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2. Déplacement lieu de travail |
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NB: Faire suivre le chiffre par lindice a si lactivité est exercée sur une autre exploitation.
BENIN: ACCES A LA TERRE
Numéro du champ |
Numéro de la parcelle |
Responsable de la parcelle |
Mode dacquisition |
Culture portée |
Mode de culture |
Nombre dannées dexploitation |
Qui la travaille? |
(1) |
(2) |
(3) |
(4) |
(5) |
(6) |
(7) |
(8) |
/__/__/__/ |
/__/__/ |
/__/ |
/__/ |
/__/__/ |
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(*) Mode dacquisition:1 = héritage
2= achat
3 = attribution coutumière
4 = métayage
5 = prêt
6 = prêt du chef dexploitation
7 = location
8 = gage
9 = autres modes dacquisition(**) Culture portée
1 = maïs
2 = mil
3 = sorgho
4 = riz
5 = fonio
6 = igname
7 = manioc
8 = patate douce
9 = arachide
10 = voandzou
11 = niébé
12 = soja
13 = tomate
14 = piment
15 = gombo
16 = coton
17 = palmier à huile
18 = ananas
19 = anacardier
3.3. Conclusions
Les similitudes dapproche des deux pays, ayant des contextes sociaux, économiques et politiques différents, sont assez frappantes:
Au niveau historique:
· Lintérêt pour ouvrir les statistiques agricoles aux questions de genre sest manifesté à la même époque: années 1994 ou 1995, cest-à-dire lannée de la préparation de la quatrième conférence mondiale des femmes ou celle de sa tenue.
Au niveau conceptuel et méthodologique:
· Le dispositif des statistiques agricoles de chaque pays a considéré lenquête agricole permanente ou régulière comme un outil privilégié pour introduire des modifications permettant lobtention de statistiques selon le genre.· Aucun des pays na, pour le moment, revu ni redéfini les concepts et les rubriques de base habituellement utilisés pour les enquêtes agricoles.
Au niveau opérationnel:
· Pour répondre aux besoins de statistiques sexospécifiques, les deux pays ont opté pour une démarche progressive, à savoir sinscrire dans lexistant, valoriser au maximum les données par de nouveaux traitements et modifier progressivement les procédures en fonction des résultats obtenus.· Pour chacun des opérateurs, la stratégie développée pour la révision des statistiques a été similaire:
a) développer un module (enquête) pilote en se basant sur le cadre conceptuel habituel de lenquête agricole permanente;b) le tester sur des zones représentatives des différentes situations agro-écologiques du pays;
c) évaluer la faisabilité dadaptation à une approche genre des méthodes et des outils de recueil et de traitement des données;
d) introduire ensuite, en fonction des conclusions, la collecte de données différenciées selon le genre dans lenquête agricole régulière.
· A ce jour, les deux pays en sont à létape c); létape d), consistant à avoir à disposition un cadre denquête agricole apte à répondre aux exigences des statistiques sexospécifiques, nest pas encore opérationnelle.
· Pour les deux pays, un objectif immédiat était visé: létablissement dune base de données statistiques sur le travail des femmes dans lagriculture, les conditions dans lesquelles il est effectué et la mesure de leur contribution au secteur agricole.
Le recours à dautres démarches pour obtenir des statistiques agricoles selon le genre est tout à fait envisageable. Il nexiste ni recette ni modèle. La première condition est la prise de conscience de limportance de disposer de statistiques sexospécifiques et la seconde, la volonté dinitier un processus dexamen, de réorientation et de modification.
1 En espagnol: Encuesta Nacional de Hogares Rurales (ENHR).2 Cette étude de cas sappuie sur les documents suivants:
· Taller de Estadísticas con enfoque de género (Bogotá, Colombia, 21 al 23 de noviembre 1995): Presentación de Colombia, Sr. Alvaro Suárez, Coordinador Encuesta de Hogares, DANE;· Ministerio de Agricultura y Desarrollo Rural, Oficina de Mujer Rural, la Encuesta Nacional de Hogares Rurales y la Formulación de Políticas Públicas con perspectiva de género en Colombia, Pedro Alfonse Luque M., Santafé de Bogotá D.C., 21 de noviembre de 1995.
En 1993, le Bureau des Femmes rurales (OMR)3 du Ministère de lAgriculture colombien a entrepris la formulation de la Politique de développement en faveur des femmes rurales4. Lenquête nationale des ménages ruraux (ENHR) de 19915 du Département administratif national des statistiques (DANE)6 a servi dinstrument dappui à cet exercice. Lexamen des outils statistiques du DANE ainsi que ceux des différentes structures sectorielles a été à lorigine de ce choix. En effet, seule lENHR fournissait des données sur les hommes et les femmes, en particulier pour lemploi, domaine stratégique pour appréhender la situation des femmes rurales. Bien quimparfaite en ce qui concerne les questions de genre, cette enquête sest révélée la plus pertinente par rapport aux autres sources statistiques qui ne traitaient aucunement laspect genre.
3 En espagnol: Oficina de Mujer Rural (OMR).4 Política para el Desarrollo de la Mujer Rural, document approuvé par le Consejo Nacional de Política Económica y Social (CONAPES) en janvier 1994.
5 En 1993, seuls les résultats de lenquête de 1991 étaient disponibles. Les enquêtes de 1992 et de 1993 étaient encore en cours dexploitation.
6 En espagnol: Departamento Administrativo Nacional de Estadística (DANE).
LENHR, conduite annuellement depuis 19917, a pour objectif de mesurer les changements dans le domaine de lemploi, du sous-emploi, du chômage et autres variables relatives à la force de travail. Les informations recueillies traitent les aspects socio-démographiques (sexe, âge, état civil, éducation, migration, etc.) et économiques (emploi, chômage, activités productives, revenus, accès aux services, qualité de vie, etc.).
7 Une première ENHR avait été réalisée en 1988.
LENHR se divise en 11 chapitres:
· Identification, informations sur le logement et le ménage;
· Caractéristiques générales de toutes les personnes du ménage;
· Niveau déducation pour les personnes de 5 ans et plus;
· Travail des enfants de 6 à 9 ans;
· Fécondité pour les femmes de 15 à 54 ans;
· Force de travail: personnes de 10 ans et plus;
· Occupés;
· Inoccupés;
· Activité secondaire pendant la semaine de référence;
· Activité productive du ménage;
· Consommation et utilisation des sources dénergie.
Quelques concepts utilisés:
1. Habitation: lieu séparé et indépendant, occupé et destiné à être occupé par une famille ou un groupe de personnes qui vivent ensemble, ou par une personne qui vit seule.
2. Ménage: personne ou groupe de personnes (apparentées ou non) occupant la totalité ou une partie dhabitation et qui se sont associées pour partager la nourriture et le logement.
3. Population totale (PT): estimée à partir des résultats du recensement de la population.
4. Population en âge de travailler (PET)8: population âgée de 10 ans et plus.
8 En espagnol: Población en edad de trabajar (PET).
5. Population économiquement active (PEA): (également nommée force de travail), toutes les personnes en âge de travailler qui au cours de la semaine de référence (semaine antérieure à lenquête) furent occupées, ou cherchèrent à être occupées, à une activité de production de biens et de services. Elle se divise en:
5.1. Occupés: personnes qui ont eu, pendant la période de référence, une activité de production de biens et de services pendant une heure au moins et qui sont rémunérées à la semaine, ou travailleurs familiaux, sans rémunération, qui ont travaillé au moins quinze heures lors de la période de référence. Sont également comprises les personnes qui, au cours de la semaine de référence nont pas travaillé mais qui ont un emploi ou une affaire ou qui sont généralement impliquées dans un processus de production.5.1.1. Occupés sous-employés: occupés pouvant et voulant travailler plus, parce quils:· ont une journée de travail inférieure aux 2/3 dune journée légale de travail;
· considèrent leurs revenus insuffisants pour subvenir aux dépenses courantes;
· jugent leur travail peu en rapport avec leur profession ou leur formation.5.2. Inoccupés: personnes qui, au cours de la semaine de référence, ont cherché à conduire une activité de production de biens et de services.
5.2.1 Population inoccupée au chômage: personnes sans travail et qui ont auparavant travaillé au moins deux semaines de suite.5.2.2 Population inoccupée candidat au travail: personnes sans travail et qui cherchent un travail pour la première fois.
6. Population économiquement inactive (PEI): personnes en âge de travailler qui ne produisent pas de biens et de services: elles nen ont pas besoin, ne peuvent pas ou ne sont pas intéressées. Il sagit détudiants, de personnes au foyer, de retraités, de pensionnés, de rentiers, dinvalides, de personnes qui pensent que cela ne vaut pas la peine de travailler et des travailleurs familiaux non rémunérés travaillant moins de quinze heures par semaine.
Pertinence de lENHR pour la formulation de politiques intégrant les questions de genre
Lanalyse de la pertinence de lENHR ne porte pas sur la structure et les processus dapplication et de systématisation telle que pourraient la conduire des statisticiens et des spécialistes des systèmes dinformation. Elle se penche sur ladéquation de lENHR pour une planification sensible au genre et est orientée vers la problématique du développement et les sciences humaines.
Les potentialités et les limites de lenquête au niveau des concepts et des modes opératoires utilisés sont examinées. Dans le tableau pages suivantes sont mises en évidence les définitions statistiques les plus significatives ayant une incidence directe pour le respect des aspects de genre. Le raisonnement qui est suivi sappuie, dune part, sur des constats liés aux définitions et procédures et, dautre part, sur les effets quelles induisent pour une approche soucieuse des aspects de genre.
LENHR est certainement linstrument statistique le plus sensible aux questions de genre dans léventail des sources dinformation actuellement disponibles en Colombie. Bien que ne les valorisant pas encore toutes, elle contient des ouvertures exploitables pour mieux cerner la problématique hommes-femmes et obtenir des informations statistiques sexospécifiques. Le réaménagement et lapprofondissement de certaines rubriques y sont envisageables et permettraient alors déliminer certains blocages à lorigine de linvisibilité des femmes et donc de lapplication dune approche genre.
EFFETS DES CONCEPTS ET DES MODES OPERATOIRES DE
LENHR DANS UNE PERSPECTIVE DE GENRE |
|
Concepts et modes opératoires |
Effets |
· Le ménage est
lunité danalyse: lactivité économique
dominante, réalisée par le chef de ménage, est
examinée en profondeur. Les aides-familiaux, non
rémunérés, sont différenciés. Les
activités, dites secondaires, quils conduisent sont
également relevées. |
· Lunité
danalyse ménage conduit à des conclusions restrictives: ce
nest pas parce que le chef de famille a accès aux ressources et aux
facteurs productifs et de développement, que tous les membres en sont
bénéficiaires. Lentrée ménage nuit à
lidentification des besoins et des attentes différenciées
par individu. Elle homogénéise lunité familiale. Le
rôle et les activités des aides-familiaux familiaux (souvent des
femmes), non rémunérés bien que productifs, sont
considérés secondaires et complémentaires à ceux du
chef de famille. |
· Un enregistrement
détaillé des activités principales est
réalisé par personne et par sexe: revenus
générés, temps consacré, lieu du travail, assurance
médicale, etc. |
· La pertinence et la logique
des activités secondaires ne sont donc pas appréhendées.
Les rôles domestique et reproductif des femmes sont approchés dans
une relation de dépendance au chef de famille. |
· Les activités
secondaires ne sont pas relevées par personne. Elles sont
examinées essentiellement en fonction de lutilisation des
résultats (cf. chapitre I: Activité secondaire pendant la semaine
passée). |
· La globalisation des
informations sur les activités secondaires ne permet pas den
mesurer limportance: par rapport à chaque individu concerné
et par rapport au fonctionnement du ménage. |
· Les activités
productives conduites au sein du ménage sont passées en revue
(élevage, cultures, boutique, artisanat, etc., revenus). Le nombre global
de personnes participant à ces activités est enregistré. Le
sexe, lâge, le lien de parenté ne sont pas
précisés (cf. chapitre J: activités productives du
ménage). |
· Il en va de même pour
les activités productives conduites au sein du ménage, Ce chapitre
pourrait pourtant être loccasion de mesurer les apports productifs
de chaque membre de la famille, autres que ceux du chef de
ménage. |
· La PEA est composée des
personnes ayant, au cours de la période de référence,
travaillé la majeure partie du temps, ou été
rémunérées pour un travail dau moins une heure, ou
ayant travaillé, sans rémunération, à une affaire
familiale. |
· La séparation
conceptuelle entre activité principale et secondaire permet certes
lidentification structurelle de la population économique active par
opposition à la population inoccupée (cf. tableaux de
résultats chiffrés des ENHR 1988, 1991, 1992, 1993 1994), mais est
discriminante à légard des femmes. En effet: |
· La période de
référence est la semaine antérieure à
lenquête. |
· Etant donné la
période de référence retenue, les personnes (le plus
souvent des femmes) nayant pas un travail continu sont enregistrées
comme inactives sadonnant à des activités secondaires
(artisanat, élevage, boutique, etc.)9 Alors que ces
mêmes personnes ont fréquemment une activité principale
saisonnière ou temporaire (bimensuelle, mensuelle ou sur des laps de
temps plus long). Ceci est dautant plus vrai en milieu rural où le
travail est lié au rythme des saisons et des cycles de production pouvant
sétaler sur plusieurs mois. |
· Les personnes qui ne
correspondent à aucune des conditions de la PEA sont
réinterrogées (cf. questions 22 et 23 du chapitre F: Force de
travail) afin de contrôler si elles sont réellement
inactives. |
· Le mode de vérification
sur le statut dactif ou non seffectue si la personne répond
quelle na pas travaillé au cours de la semaine
antérieure à lenquête. Les options proposées
explicatives correspondent à des personnes ayant un emploi permanent et
non une activité ou un travail saisonnier. |
· Lemploi est
codifié en fonction dune liste de professions (ou de
métiers) pour lactivité principale (cf. exemples de
catégories doccupations) et par rapport à une liste de
tâches liées aux travaux agricoles, de pêche,
délevage, etc. pour ce qui est des activités secondaires
(cf. exemples de tâches codifiées pour les questions 13* du
chapitre D et 53 du chapitre I) |
· La codification des
activités principales faisant référence à
lemploi occupé montre que la force de travail est codée
à partir de catégories professionnelles de type urbain et peu en
prise avec le milieu rural. De plus, ny sont pas incluses les
catégories qui se rapportent aux activités secondaires, même
si ces dernières sont sources de revenus. |
* Chapitre D: Travail des enfants (personnes de 6 à 9 ans): Question 13: Quel travail effectuez-vous principalement?9 Une étude réalisée en 1991 par Bonilla Elsy, sur la base des données de lENHR de 1988 traitées par Ulpiano Ayala, a montré que cette distorsion mettait à lécart de la population économiquement active 1 178 000 personnes, dont 71,8% étaient des femmes, pour les classer comme inoccupés pratiquent une activité secondaire.
CHAPITRE F: Force de travail: Pour les personnes âgées de 10 ans et plus10 (...) Travaillé: (passer à la question 27) Question 20: En plus de (répondu précédemment), la semaine dernière vous avez fait des travaux payés pendant une heure au moins? Oui: (passer à la question 27) Question 21: Avez-vous travaillé dans une affaire familiale pendant 15 heures ou plus sans être payé? Oui: (passer à la question 27) Question 22: Bien que vous nayez pas travaillé la semaine dernière, avez vous un emploi ou un travail? Oui: (continuer) Question 23: Pour quelle raison étiez-vous absent du travail la semaine dernière? Problèmes climatiques: (...) |
10 Seules les questions sont indiquées, les cases servant à mettre les codes ne sont pas reprises.
CHAPITRE I: Activité secondaire au cours de la semaine passée Question 52: Au cours de la semaine passée, avez-vous avez pris soin des animaux, travaillé au jardin potager, aidé au commerce, à la boutique, etc.? Oui (continuer) Question 53: Quel a été votre principal
travail? Question 54: Où avez-vous fait ce travail? Chez vous à la maison ou sur
lexploitation: Question 55: Vous faites ce travail pour? La consommation et la vente: Question 56: Est-ce que pendant le mois passé vous avez reçu de largent provenant de: Votre travail: Quel en a été le montant: |
CHAPITRE J: Activités productives du ménage Question 1: Quelquun du ménage a-t-il un jardin, une parcelle ou une exploitation pour cultiver ou élever des animaux? Oui: (continuer) Question 2: Qui sème, cultive ou fait
lélevage? Question 3: La production sert à: La consommation ou la vente: Question 4: Quel est le montant de la vente? Question 5: Combien de personnes travaillent dans ce jardin, parcelle ou exploitation? Nombre global: Question 6: Les terres de ce jardin, parcelle ou exploitation sont en: Propriété: Question 7: Quelle est la superficie de ces terres? Quantité: Question 8: Quelquun du ménage, possède-t-il une boutique, un commerce, un atelier artisanal, de vannerie, de couture ou pratique-t-il la vente de nourriture, de légumes, etc.? A lintérieur et hors le foyer:
(continuer) Question 9: Combien gagnez-vous pour cette
activité? Question 10: Quel est lobjet de cette affaire ou de
cette production? Question 11: Combien de personnes travaillant dans cette affaire ou dans cette production? Nombre global: |
Codes des emplois |
Codification des travaux (questions 13 et
53) |
01 Spécialistes en sciences, physique, chimie et
techniques assimilées (...) |
Travaux de jardinage et cultures de
céréales |
Un instrument statistique (enquête, recensement, étude de cas, sondage, etc.) servant à poser des diagnostics nest jamais neutre. Il répond au modèle de développement mis en place par les politiques et en est le produit. Dans la mesure où lapproche dominante est productiviste et fondamentalement orientée vers la sphère économique, la ENHR ne peut quobéir à cette logique. Cest ainsi que, bien quouverte aux questions de genre, elle reflète un schéma danalyse classique qui pêche par rapport à une approche de développement intégral (humain, économique, social).
En prenant le ménage comme unité danalyse, le schéma sous-tendu est celui dune société où le chef de ménage subvient aux besoins de la famille par son activité économique, identifiée comme principale. Il est éventuellement appuyé par les autres membres de la famille qui ont des activités dites secondaires, considérées à caractère domestique. Dans cette optique, les programmes de développement visant essentiellement la croissance économique sadresseront à la famille, via le chef de ménage, supposant que tout un chacun en bénéficiera. Parallèlement, des actions à portée sociale et de bien-être familial et communautaire (santé, nutrition, population, etc.) seront mises en oeuvre en faveur des autres membres de la famille perçus au travers de leur fonction reproductive et non de leurs activités économiques.
Force est de constater que cette approche conduit à des paradoxes. En effet, la croissance économique nest pas significative dune amélioration sociale. Laugmentation du niveau des variables telles que le produit intérieur brut ou les indicateurs par habitant est souvent accompagnée dune détérioration des conditions sociales des familles et de laugmentation de la pauvreté.
Quel que soit le concept examiné de lENHR (activité principale, activité secondaire, population économique active, période de référence, etc.), linformation obtenue caractérise le ménage, de façon homogène, sans différenciation des besoins et des attentes de chaque membre de la famille et surtout, sans évidenciation des apports économiques des aides-familiaux, surtout des femmes. Pour ces dernières, leur cantonnement au rôle de femme au foyer les maintient invisibles ou les relègue au statut dinactives en dépit de leur travail productif.
La prise en compte des questions de genre ne signifie pas le recours à une nouvelle méthodologie mais linclusion dune autre forme danalyse: celle du genre. Celle-ci est essentielle dans les instruments statistiques pour la caractérisation des populations, la reconnaissance des diversités sociales, culturelles, économiques, la définition de stratégies différenciées ou spécifiques et la formulation de politiques équitables et durables.
La perspective de genre reconnaît quà lintérieur des unités familiales, les personnes se différencient en termes de rôles mais aussi de préoccupations et dintérêts pour la recherche dun développement intégral. Chaque membre est identifié individuellement et non au travers du seul chef de famille tout en reconnaissant limportance, la valeur et la complémentarité des activités et des fonctions dévolues aux uns et aux autres. Les barrières structurelles qui génèrent des dépendances et contribuent à renforcer la pauvreté peuvent alors être plus aisément surmontées.
Dans cette idée, le concept de système de production saccorde bien avec une analyse de genre. Il reconnaît que les unités familiales rurales ne dépendent pas seulement dune seule activité économique mais quau contraire, il existe une multiplicité de combinaisons productives. Ce concept redimensionne celui du ménage rural et relève tout autant la dynamique économique que sociale.
Un diagnostic sur la situation des ménages demande donc de concevoir des instruments qui permettent danalyser les caractéristiques sociales et économiques. LENHR doit donc être réajustée pour aller au-delà de la vision traditionnelle des ménages ruraux et plus avant dans lexploration des questions de genre. Lincorporation des analyses de genre et de système de production semblent indispensables pour identifier la diversité des activités productives, lemploi, la population active ainsi que la cohérence sociale et économique à la base du fonctionnement des unités étudiées que sont les ménages ruraux.
La conception des instruments statistiques doit obéir au postulat de la prise en compte de toutes les personnes (hommes, femmes, jeunes, anciens) dans leur individualité et par rapport à leur environnement. Les politiques de développement, qui se fondent, entre autres, sur les statistiques, pourront alors plus facilement être porteuses dégalité, de justice et de durabilité.
Quelques résultats chiffrés des ENHR 1988,
1991, 1992, 1993, 1994:
(cf. tableaux pages suivantes)
En 1994:
· la population totale était de 14 037 802 personnes dont 7 153 376 hommes (51,0%) et 6 878 426 femmes (49,0%);· la population économiquement active était de 71,5% hommes et 28,5% femmes (tab. 1);
· 73,3% des emplois sont occupés par des hommes et 26,7% par des femmes (tab. 1);
· 41,6% des hommes sont au chômage et 56,4% des femmes (tab. 1);
De 1988 à 1994:
· le taux de participation féminine11 est passé de 28,6% à 31,3% (tab. 2);11 Définitions des taux relatifs à la force de travail, (cf. tableau 2, page suivante):a) le taux de participation est le rapport entre la population économiquement active et la population en âge de travailler. Il exprime la pression exercée par le population sur le marché du travail.b) le taux demploi est le rapport entre le total de personnes occupées et le population en âge de travailler.
c) le taux dinactivité est le rapport entre la population inactive et la population en âge de travailler.
d) le taux de sous-emploi est la relation entre la population sous-employée et la population en âge de travailler.
e) le taux de chômage est la relation entre la population au chômage et la population en âge de travailler.
· le taux de chômage pour les femmes a augmenté de 9,4% à 11,4% (tab. 2);
· le taux demploi des femmes sest accru passant de 25,9% à 27,8% (tab. 2);
· le taux dinactivité du groupe femmes a par contre diminué de 71,4% à 68,75% (tab. 2);
· le niveau de formation des femmes est devenu supérieur à celui des hommes en ce qui concerne les études secondaires et supérieures (tab. 3);
· les revenus des femmes se sont accrus par rapport à ceux des hommes (tab. 4).
® les femmes sont de plus en plus présentes sur le marché du travail et sont de plus en plus confrontées au chômage;® les femmes accèdent à un niveau dinstruction de plus en plus élevé;
® la plus grande participation des femmes au marché du travail peut être liée à la nécessité daugmenter les ressources du ménage et de valoriser linvestissement éducatif.
® lécart des revenus entre hommes et femmes est toujours très grand et loin dêtre comblé.
Tableau 1: Pourcentages de la force de travail de la population rurale par sexe
An./Sexe |
Pop. totale |
PET |
PEA |
Occupés |
Ss-employ. |
PEI |
Inoccupés |
Hommes |
|
|
|
|
|
|
|
1988 |
50,5 |
50,1 |
73,7 |
75,0 |
78,7 |
22,3 |
46,1 |
1991 |
50,7 |
50,2 |
71,1 |
72,3 |
71,9 |
22,8 |
42,3 |
1992 |
51,2 |
50,7 |
72,2 |
73,6 |
72,9 |
24,7 |
42,0 |
1993 |
50,9 |
50,5 |
72,5 |
74,0 |
73,4 |
24,9 |
41,6 |
1994 |
51,0 |
50,6 |
71,5 |
73,3 |
72,2 |
25,6 |
41,6 |
Femmes |
|
|
|
|
|
|
|
1988 |
49,5 |
49,9 |
26,3 |
25,0 |
21,3 |
77,7 |
53,9 |
1991 |
49,3 |
49,8 |
28,9 |
27,7 |
28,1 |
77,2 |
57,7 |
1992 |
48,8 |
49,3 |
27,8 |
26,4 |
27,1 |
75,3 |
58,0 |
1993 |
49,1 |
49,5 |
27,5 |
26,0 |
26,6 |
75,1 |
58,4 |
1994 |
49,0 |
49,4 |
28,5 |
26,7 |
27,8 |
74,4 |
58,4 |
Source: DANE Encuesta Nacional de Hogares rural, 1988, 1991, 1992, 1933, 1994.
Tableau 2: Taux de la force de travail de la population en zone rurale par sexe
Année Sexe |
Taux global de participation (a) |
Taux dinactivité (b) |
Taux demploi (c) |
Taux de sous-emploi (f) |
Taux de chômage (g) |
1988 |
54,2 |
45,8 |
51,7 |
15,7 |
4,6 |
1991 |
56,8 |
43,2 |
54,3 |
12,9 |
4,2 |
1992 |
54,7 |
45,3 |
52,4 |
12,9 |
4,4 |
1993 |
53,8 |
46,2 |
51,4 |
14,4 |
4,4 |
1994 |
54,4 |
45,6 |
51,4 |
14,0 |
4,5 |
Hommes |
|
|
|
|
|
1988 |
79,6 |
20,4 |
77,3 |
16,8 |
2,9 |
1991 |
80,3 |
19,7 |
78,3 |
13,0 |
2,5 |
1992 |
78,0 |
22,0 |
76,0 |
13,1 |
2,5 |
1993 |
77,2 |
22,8 |
75,2 |
14,6 |
2,5 |
1994 |
76,9 |
23,1 |
74,4 |
14,2 |
3,2 |
Femmes |
|
|
|
|
|
1988 |
28,6 |
71,4 |
25,9 |
12,7 |
9,4 |
1991 |
33,0 |
67,0 |
30,2 |
12,5 |
8,4 |
1992 |
30,9 |
69,1 |
28,1 |
12,6 |
9,1 |
1993 |
29,9 |
70,1 |
27,0 |
13,9 |
9,4 |
1994 |
31,3 |
68,7 |
27,8 |
13,7 |
11,4 |
Source: DANE Encuesta Nacional de Hogares rural, 1988, 1991, 1992, 1933, 1994.
Tableau 3: Population occupée par niveau de formation et par sexe
An./Sexe |
Tot. national |
Sans |
Primaire |
Secondaire |
Supérieur |
Non réponse |
Hommes |
|
|
|
|
|
|
1991 |
100 |
15,1 |
64,0 |
19,1 |
1,5 |
0,2 |
1992 |
100 |
14,6 |
65,3 |
17,5 |
1,8 |
0,9 |
1993 |
100 |
14,8 |
64,1 |
18,9 |
1,6 |
0,6 |
1994 |
100 |
14,3 |
63,4 |
20,0 |
2,1 |
0,3 |
Femmes |
|
|
|
|
|
|
1991 |
100 |
14,8 |
57,2 |
24,8 |
3,1 |
0,1 |
1922 |
100 |
12,4 |
55,5 |
27,7 |
3,8 |
0,7 |
1993 |
100 |
12,1 |
54,3 |
29,5 |
3,7 |
0,4 |
1994 |
100 |
11,3 |
54,2 |
29,1 |
4,9 |
0,4 |
Source: DANE Encuesta Nacional de Hogares rural, 1991, 1992, 1993, 1994.
Tableau 4: Pourcentage salaires de la population occupée par sexe par rapport au salaire minimum
An/Sex |
N/Rép. |
Sans |
<moitié |
½ à<1 |
1 à <2 |
2 à <3 |
3 à <5 |
5 à <8 |
8à <10 |
10 et + |
Hom. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1991 |
11,5 |
13,9 |
8,2 |
20,6 |
21,7 |
4,0 |
4,5 |
4,7 |
2,1 |
8,8 |
1992 |
14,6 |
13,7 |
9,0 |
21,3 |
19,5 |
2,7 |
6,0 |
4,7 |
1,6 |
6,8 |
1993 |
15,6 |
10,1 |
10,7 |
23,8 |
18,2 |
4,0 |
4,7 |
4,4 |
1,9 |
6,5 |
1994 |
6,9 |
9,3 |
8,2 |
23,2 |
22,7 |
5,2 |
5,9 |
5,5 |
3,1 |
10,0 |
Fem. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1991 |
8,3 |
21,5 |
16,8 |
13,9 |
17,8 |
5,8 |
6,3 |
4,6 |
1,3 |
3,8 |
1992 |
8,5 |
18,6 |
17,9 |
14,o |
18,8 |
4,9 |
7,9 |
5,2 |
0,9 |
3,4 |
1993 |
11,0 |
15,0 |
17,7 |
16,6 |
17,8 |
7,2 |
5,7 |
4,1 |
1,8 |
3,2 |
1994 |
6,8 |
14,4 |
17,2 |
13,9 |
20,9 |
7,4 |
7,5 |
5,7 |
1,5 |
4,8 |
Source: DANE Encuesta Nacional de Hogares rural, 1991, 1992, 1993, 1994.
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