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Document de travail sur la résistance aux antibiotiques des bactéries présentes dans les aliments (Point 12 de l’ordre du jour)[17]

127. La délégation du Danemark a présenté le document de travail qui avait été préparé (avec l’aide d’autres pays) comme convenu lors de la dernière session du Comité. Le document a examiné toutes les sources de la résistance aux antibiotiques et renvoyé aux travaux en cours au sein de l’OMS, de l’OIE et de la FAO dans leurs domaines de compétences respectifs. La délégation a mis en lumière les préoccupations touchant la santé publique en relation avec le pouvoir pathogène majeur des souches résistantes de Salmonella et de Campylobacter dans les produits alimentaires et a suggéré de définir un profil de risque et une politique d’évaluation des risques.

128. Le Secrétariat a noté que l’examen de cette question demandait une approche multidisciplinaire et il a rappelé qu’à sa 23e session, la Commission avait établi un groupe spécial intergouvernemental sur l’alimentation animale, dont le mandat était notamment celui de traiter des “aspects importants du point de vue de l’innocuité des denrées alimentaires, tels que les problèmes liés aux substances toxiques, aux pathogènes, à la résistance microbienne, aux nouvelles technologies, au stockage, aux mesures de contrôle, à la traçabilité, etc.”.

129. Le représentant de l’OMS a informé le Comité des travaux de l’Organisation mondiale de la santé au sujet de la résistance aux antibiotiques des animaux d’élevage, avec notamment l’organisation d’une Consultation d’experts sur la définition de principes à l’échelle mondiale pour la limitation de la résistance aux antibiotiques des bactéries présentes dans les aliments (en collaboration avec l’OIE et la FAO) prévue pour mars 2000, et il a souligné l’importance de l’établissement d’un profil de risque dans le cadre du Codex, y compris de la prise en considération des facteurs qui contribuent à renforcer la résistance aux antibiotiques.

130. La délégation des États-Unis a exprimé l’opinion que la résistance aux antibiotiques était l’un des facteurs pris en compte dans l’évaluation des risques et qu’il n’était pas utile que le Comité procède à des travaux supplémentaires en termes de mesures de maîtrise de l’hygiène. Elle a donc proposé d’interrompre les travaux, puisque cette question était déjà traitée de manière adéquate dans le cadre de l’OMS, de l’OIE et de la FAO, tandis que les questions relatives aux résidus de pesticides et de médicaments vétérinaires dans les aliments étaient confiées aux Comités du Codex compétents.

131. La délégation du Danemark a noté que le Groupe de travail ne devrait considérer que certains aspects de la résistance aux antibiotiques et qu’une approche multidisciplinaire était essentielle. Quelques délégations ont souligné que la question de la résistance aux antibiotiques devait être examinée par le Comité sur les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments. D’autres délégations et l’observateur de la FIL ont mis l’accent sur la compétence du CCFH en matière de risques microbiologiques, indiquant qu’il conviendrait d’examiner ultérieurement cette question dans la mesure où elle relève de la salubrité microbiologique des aliments.

132. Le Comité est convenu d’examiner à nouveau la question à sa prochaine session, sur la base d’un document de travail révisé, sous la forme d’un profit de risque, dont la préparation a été confiée à la délégation du Danemark avec l’aide des pays intéressés. Reconnaissant l’importance de cette question, le Comité est également convenu de solliciter l’avis du Comité exécutif et de la Commission quant à la façon de procéder pour assurer la coordination entre les comités concernés.


[17] CX/FH 99/12, CRD 6 (observations de l'Italie), CRD 13 (observations de la Finlande), CRD 15 (observations de l’ALA)

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