Table des matières Page suivante


Chapitre I: Analyse de la demande


A/Démographie
B/Alimentation
C/Energie
D/Eau
E/Espace
F/Déchets
G/Consommation d'autres ressources naturelles


A/Démographie


Les tendances démographiques


Les tendances démographiques

En 1990, sur les 5,3 milliards de personnes peuplant le monde, 4,1 milliards - soit 77 % - vivaient dans les pays en voie de développement et 1,2 milliards dans les pays industrialisés.

La différence des taux de croissance entre les pays en voie de développement et les pays industrialisés est encore plus considérable: la croissance démographique des pays industrialisés a été relativement faible, augmentant d'environ 15% entre 1970 et 1990, contre 55% au cours de la même période pour la population des pays en voie de développement, laquelle est passée de 2,65 milliards à 4,1 milliards. Les disparités entre ces chiffres seront de plus en plus importantes en l'an 2025 comme le montre le tableau ci-dessous.

Population estimée et prévue par région


Population en millions

Part (%) de la population mondiale

Région

1950

1970

1990

2000

2025

1950

1970

1990

2000

2025

Monde

2516

3697

5295

6228

8472

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Pays ind

832

1049

1211

1277

1403

33,0

28,3

22,8

20,5

16,5

PVD

1684

2648

4084

4950

7069

66,9

71,6

77,1

79,4

83,4

Afrique

222

363

642

856

1582

8,8

9,8

12,1

13,8

18,8

Am. lat.

165

283

441

522

701

6,5

7,6

8,3

8,3

8,2

Asie

1377

2102

3117

3691

4900

54,7

56,8

58,8

59,2

57,8

Source: Ressources Mondiales 1992-93

Indice synthétique de fécondité nbre d'enfants/femme


1970-1975

1990-1995

Afrique

6,6

6,0

Asie

5,1

3,2

Amérique Centrale

6,3

3,5

Amérique du Sud

4,6

2,9

Taux de mortalité décès pr 1000 personnes


1970-1975

1990-1995

Afrique

19,3

13,8

Asie

12,4

8,3

Amérique Centrale

9,6

5,8

Amérique du Sud

9,7

7,2

Taux de natalité naissances pr 1000 pers.


1970-1975

1990-1995

Afrique

46,6

43,0

Asie

34,9

26,9

Amérique Centrale

42,8

29,8

Amérique du Sud

33,0

24,2

Taux de mortalité infantile (pr 1000 naiss)


1970-1975

1990-1995

Afrique

135

95

Asie

98

62

Amérique Centrale

74

39

Amérique du Sud

84

51

Variation annuelle de la population %


1975-1980

1985-1990

1995-2000

Afrique

2,88

2,95

2,81

Asie

1,86

1,85

1,60

Amérique Centrale

2,63

2,32

2,01

Amérique du Sud

2,27

1,88

1,49

Population urbaine en % du total


1960

1990

Afrique

18,3

33,9

Asie

21,5

34,4

Amérique Centrale

46,7

66,0

Amérique du Sud

51,7

75,1

Variation moy. annuelle (%) de la pop. urbaine


1960-1990

Afrique

4,9

Asie

3,7

Amérique Centrale

3,2

Amérique du Sud

3,6

Population par classe d'âge en %



1975

1995

< 15 ans

15-65 ans

> 65 ans

< 15 ans

15-65 ans

> 65 ans

Afrique

44,8

52,1

3,1

44,9

52,1

3,0

Asie

39,9

56,0

4,1

32,5

62,1

5,4

Amérique Centrale

46,4

50,2

3,4

37,5

58,5

4,0

Amérique du Sud

39,6

56,2

4,2

33,7

61,0

5,0


Densité de population hab/km2

Afrique

21,7

Asie

114,0

Amérique centrale

39,2

Amérique du Sud

16,9

Source: Ressources Mondiales

Distribution géographique de la densité de population actuelle adapté de «Sustainable development of the biosphere», 1986

B/Alimentation


1 - Consommation quotidienne en kilocalories et en protéines: normatif (tabl. 1), observation (tabl. 2)
2 - Constat: insuffisance alimentaire dans les pays en voie de développement
3 - Valeurs énergétiques et protéiques de , quelques aliments de base - Commentaires
4 - Alimentation animale


1 - Consommation quotidienne en kilocalories et en protéines: normatif (tabl. 1), observation (tabl. 2)

Tabl. 1 Besoins quotidiens en Kilocalories

Age/Sexe

Age/Activité

Nbre de kilocalories/jr

Enfants

1-2 ans
2-3
3-5
5-7
7-10 (M/F)
10-12

1150
1350
1550
1800
2100/1800
2200/1950

Adolescents

12-14
14-16
16-18

2400/2100
2650/2150
2850/2150

Hommes (70 kg)

activité: faible/modérée/forte

2700/3100/3700

Femmes (60 kg)

activité faible/modérée

2150/2250/2500

Source:

· Besoins énergétiques et besoins en protéines OMS Rep. Techn. 724, 1986

· Les besoins énergétiques de l'homme FAO/Economica, 1992

Tabl. 2 Disponibilité alimentaire par pers. et par le jour dans monde


 

Energie (Kcal)

protéine (g) s

1962

1989


 

Pays dév. pés.

3050

3400

90

103

Pays en dév. nt

1950

2500

50

61


Afrique

2100

2200

54

53


Am .Latine

2350

2700

62

67


Proche

2200

2900

64

78

Orient






Asie (F.E.)

1850

2450

46

59


Pays les moins dév. pés.

2000

2050

51

51

Source: FAO - Série informatique. Bilans alimentaires

NB: «1962» donne la moyenne des 3 années 61 à 88, «1989» celle des années 88 à 90

2 - Constat: insuffisance alimentaire dans les pays en voie de développement

«Si toutes les ressources alimentaires du monde étaient équitablement partagées, la population entière du globe pourrait satisfaire ses besoins en calories (un peu moins de 2500 calories par jour et par habitant avec des variations de climat, l'exigence étant moindre en pays très chaud qu'en pays plus tempéré) et en protéines.

Or, 61 pays disposent de moins de 1200 calories par habitant. 13 % des Latino-Américains, 25 % des Africains, 28 % des Asiatiques disposent de moins de 2200 calories par jour. Les disponibilités en protéines vont de 90 g par personne et par jour dans les pays développés, à 57 g dans les pays en voie de développement. Pour les seules protéines animales, qui donnent une indication sur la qualité des protéines disponibles, l'écart est plus marqué (72 g en N-Zélande et 6 g en Inde); en 1985: 800 millions d'hommes souffraient de malnutrition. 500 millions étaient sous-alimentés et 500 millions étaient condamnés à mourir de faim d'ici à l'an 2000 si des mesures n'étaient pas prévues....

Chaque année 14000000 enfants du Tiers-Monde meurent de malnutrition ou de maladies.» Voici ce que l'on trouve si on feuillète l'édition 1990 du Quid pour rechercher des données sur les pays en voie de développement. Rien de très réjouissant ni dans le présent ni dans le futur puisque les remèdes cités dans le Quid sont à l'état d'hypothèse et se résume en deux phrases:

«Remèdes: il faudrait réorienter 2 % de la production céréalière mondiale vers les pays les moins avancés pour éliminer la malnutrition. Le bétail des pays riches consomme à lui seul 1/3 de la production céréalière mondiale, soit autant que 2 milliards d'habitants du tiers-monde.»

Claude AUBERT, dans son ouvrage «Onze questions clés sur l'agriculture, l'alimentation, la santé, le Tiers-Monde» ne fait pas lui non plus pas preuve d'optimisme quant aux solutions possibles pour lutter contre la malnutrition (ici protéique) dans les PVD: «Augmenter la production de protéines animales (viandes, poisson, lait et produits laitiers, oeufs): telle est la solution habituellement préconisée pour combler le déficit protéique. C'est une solution peu économique, puisque la transformation des protéines végétales en protéines animales a un mauvais rendement, il faut, selon le type de production, de 3 à 10 kg de protéines végétales pour fabriquer 1 kg de protéines animales. Lorsque les animaux sont nourris avec des produits non consommables par l'homme (fourrages, sous-produits divers) le développement de l'élevage est un moyen intéressant de valoriser ces produits. Mais, dans les élevages intensifs modernes, les animaux sont de plus en plus nourris avec des céréales (maïs, blé, orge, avoine), des tubercules (manioc) ou des légumineuses (soja, pois, arachides) pouvant être consommés directement par l'homme.»

3 - Valeurs énergétiques et protéiques de , quelques aliments de base - Commentaires


Valeur énergétique kcal

Valeur protéique g prot.

Céréales (a)

Blé

kg

4000

0,103

Orge

kg


0,068

Riz

kg

4000


Pommes de terre

kg

900

0,021


Boeuf

kg

1800

0,130

Viandes

Volaille

kg


0,208

Porcs

kg

3300


Lait litre

600 (b)

0,035 (c)

Oeufs oeuf

96 (d)

0,105

Les céréales constituent l'alimentation principale des hommes et des animaux.

2300 à 2500 calories fournies par 700 à 750 g de céréales suffisent à l'homme pour lui permettre de vivre chaque jour, soit 250 kg de céréales par an.

On peut donner pour exemple cette comparaison: 1 hectare de culture de soja ou de céréales nourrirait 120 personnes alors qu'avec 1 hectare d'élevage de boeuf on nourrirait seulement 2 personnes.

Un exemple de consommation humaine de céréales: la consommation du maïs. La moyenne mondiale est de 15 kg par habitant et par an. Dans les pays en voie de développement, cette consommation est comprise entre 20 et 40 kg/hab/an, pouvant atteindre la valeur de 100 kg au Mexique et au Guatemala.

Encore quelques chiffres: consommation d'oeufs selon des données de 1987, en oeufs/hab/an: Israël: 410; Japon: 280.

4 - Alimentation animale

Les quantités de nourriture à prévoir pour les animaux de trait peuvent être calculées.

Les besoins d'alimentation peuvent tout d'abord s'exprimer en unités fourragères. C'est un système d'unités pratique, très employé par les spécialistes d'élevage. Il permet de comparer entre eux les divers produits pouvant servir à l'alimentation animale.

Besoin des bovins de trait en U.F. par jour (/animal)


Poids de l'animal

Temps de travail

500 kg

600 kg

700 kg

800 kg

3 h/j *

5,3

5,9

6,4

6,9

4 h/j *

5,8

6,4

6,9

7,4

5 h/j *

6,3

6,9

7,4

7,9

6 h/j *

6,8

7,4

7,9

8,4

7 h/j *

7,3

7,9

8,4

8,9

Source: «Produire son énergie» par I.R.I. et A.R.E.S. 1981
(*): heures de travail moyen par jour

Il faut corriger ces besoins pour tenir compte de l'intensité du travail: par exemple, un bovin de 700 kg travaillant 6 heures par jour a besoin de 7,9 U.F. par jour en travail moyen, mais de 6,5 U.F./jour seulement pour du travail léger, et de 10,9 U.F./jour pour un travail épuisant.

Besoin des chevaux de trait en U.F. par jour (/animal)

Poids de l'animal

Travail faible

Travail moyen

Travail fort

Travail très fort

500 kg

5 à 6,5

6,5 à 8

8,5 à 9,5

10

600 kg

5,5 à 7

7,5 à 9

10 à 11

11,5

700 kg

6,5 à 8

8,5 à 9,5

10,5 à 12

12,7

800 kg

7 à 8,5

9 à 10

11,5 à 13

14

900 kg

8 à 9,5

10 à 11

12,5 à 14

16

C/Energie


1 - Energie de cuisson
2 - Energie de chauffage
3 - Energie de pompage
4 - Energie utilisée pour les déplacements
5 - Consommation d'énergie par type de combustibles 1989 (figure) - Consommation d'électricité (tableau)


1 - Energie de cuisson

Cuisson au bois de feu: dans les pays en voie de développement, la quantité d'énergie nécessaire pour effectuer la cuisine au bois de feu est de 18 GigaJoules par habitant et par an ce qui correspond (en se référant au tableau des unités établi dans cet ouvrage) à 4,3 Mcal/hab/an, soit encore 0,65 t.e.c/hab/an. Or, d'après le Bureau des Statistiques des Nations unies, la valeur énergétique standard du bois de feu est de 0,33 t.e.c/m3: il faudra donc environ 2 m3 de bois de feu par habitant et par an pour le seul fait de cuisiner.

Cuisson électrique: il s'agit ici de la cuisson électrique à domicile et les valeurs sont données en Mcal/hab/an (1 Mcal = 1 Méga calorie = 1000000 calories). Ces valeurs diffèrent selon la nature du repas quotidien du soir, par exemple pour cuire un poisson d'élevage frais il faut 1606 Mcal alors que la cuisson alors qu'il n'en faudra que 1025 pour cuire un steak frais et 405 si le plat principal du soir est constitué de protéines végétales.

2 - Energie de chauffage

Chauffage au charbon: prenons l'exemple de la Chine dont l'économie dépend du charbon pour 73 % de ses besoins énergétiques: ¼ de la totalité du charbon est brûlé pour le chauffage résidentiel, ce qui contribue gravement à la pollution atmosphérique.

Chauffage au fioul: pour un habitat individuel le chauffage central nécessite 5954 Mcal contre 4106 pour le chauffage d'un habitat collectif.

Chauffage des serres solaires: globalement le chauffage de telles serres représente plus de 10 % de la consommation énergétique de l'agriculture. Il faut noter cependant que la consommation d'énergie, par m2 de serre, a baissé de 25 % en 7 ans: en 1979 il ne faut que 49 litres de fioul par m2 contre 57 l/m2 en 1972.

3 - Energie de pompage

Puissance nécessaire pour l'irrigation

Hauteur (m)

50 m3/ha/jr

100 m3/ha/

5

0,11 kW/ha

0,23 kW/ha

10

0,23 kW/ha

0,45 kW/ha

154

0,34 kW/ha

0,68 kW/ha

Calcul basé sur p= 9,8/3600* Gh/n

p = puissance de la pompe installée (kW)
G = flux volumétrique de l'eau (m3/h)
h = hauteur convenable (m)
n = efficience de la pompe (%), au minimum 60 %.

Source: «Energy Technologies for Rural Development» par Hubertus E.M. Stassen

4 - Energie utilisée pour les déplacements

Déplacements automobiles aux Etats-Unis par objet et longueur de trajets (1983-84). Source: «Ressources Mondiales» 1992-93

Une étude réalisée par l'Institut de Recherche de l'Energie Electrique, pour les compagnies électriques, a conclu que, si l'on optait pour des équipements et des moteurs électriques significativement plus performants, aujourd'hui disponibles sur le marché, les utilisateurs pourraient économiser entre 24 et 44 % de leur consommation d'électricité avant l'an 2000.

Comme le montre la figure précédente, environ 85 % de tous les voyages, effectués en automobile par les américains se situent à une courte distance de leur domicile. En fait 97 % des kilomètres qu'ils parcourent chaque année dans leurs voitures, le sont au fil de trajets inférieurs à 18 km.

Quelques exemples de consommation énergétiques dues aux déplacements, en Mcal/hab/an: un trajet domicile-travail en auto représente une consommation de 4807 Mcal, contre 1392 Mcal pour ce même trajet mais cette fois-ci effectué en autobus et 822 en train! Par contre l'utilisation d'une voiture pour partir en vacances ou en week-end consomme à peine plus d'énergie (825 Mcal) que l'autocar (717).

Consommation moyenne aux 100 km pour une vitesse de 80 km/h (entre parenthèse: pour une vitesse de 100 km/h):

@1 personne à bord: 7 litres (8)
@2 personnes à l'avant, voiture chargée à plein: 7,6 (9)
@+ galerie avec cantine et deux valises: 9,7 (14)

5 - Consommation d'énergie par type de combustibles 1989 (figure) - Consommation d'électricité (tableau)

Consommation d'énergie, par type de combustible, dans les PVD importateur de pétrole (1989). Source: «Ressources Mondiales» 1992-93

Consommation d'électricité primaire en 1989 totale et par habitant

Régions

Totale en PétaJoules

Population 1989 (mill)

Consom. en kJ/hab/an

Afrique

0,12

642,11

186,8

Asie + Océanie

1,33

3139,18

423,6

Amérique latine

1,18

448,21

2632,7

Par comparaison la consommation d'électricité des habitants d'Amérique du Nord ne représente que 155,5 kJ/hab/an

Cependant il est toujours bien venu de réaliser des économies d'énergie, quel que soit le type de combustible. Ainsi l'Agence pour la Protection de l'Environnement des Etats-Unis estime qu'opter pour un nouvel éclairage fluorescent des bâtiments à usage commercial, utilisant un système à haute énergie, pourrait à lui seul diminuer la consommation électrique de 10 %, économisant ainsi près de 19 millions de dollars par an et réduire les émissions de CO2 de 4 % par an.

D/Eau


1 - Prélèvements d'eau sectoriels par région (source: Ressources mondiales 1992-93)
2 - Consommation d'eau pour l'irrigation
3 - Besoins en eau pour consommation personnelle (source: Quid édition 1990)
4 - Consommation annuelle moyenne d'eau pour l'année 1990


1 - Prélèvements d'eau sectoriels par région (source: Ressources mondiales 1992-93)

Prélèvements sectoriels (%)

Régions \ Secteur

Domestiques

Industriels

Agricoles

Afrique

7

5

88

Asie

6

8

86

Amérique du sud

18

23

59

2 - Consommation d'eau pour l'irrigation

En Afrique, Asie et Amérique du Sud, l'agriculture, comme le montre le tableau ci-dessus, elle constitue l'utilisation principale avec respectivement 87 %, 86 % et 56 % des prélèvements totaux d'eau; par exemple l'Asie utilise les 86 % de son eau pour l'agriculture, principalement pour l'irrigation.

Environ 25 % de l'eau utilisée par l'agriculture retournent aux rivières sous forme d'eaux usées!

D'ici l'an 2000 on s'attend à ce que les surfaces irriguées totales augmentent d'environ 19 %, incluant 30 % en Amérique du Sud et en Afrique. Pour satisfaire cette augmentation, les prélèvements d'eau pour l'irrigation vont probablement augmenter d'environ 17%.

Quelques chiffres: pour obtenir 1 kg de grains de blé il faut 1500 litres d'eau, 4500 litres pour obtenir 1 kg de riz; quant au coton il nécessite 10000 fois son poids d'eau pour se développer. (Source: Quid édition 1990)

Une culture qui produit 20 t./ha de matière végétale nécessite l'utilisation de 2000 t d'eau.

(Source: «Environnement et Développement durable» 1992)

3 - Besoins en eau pour consommation personnelle (source: Quid édition 1990)

Un enfant de moins de 2 ans: a besoin de 3 fois plus d'eau qu'un adulte, à savoir 140 ml/kg de poids/jour. Ensuite les besoins d'eau s'ajustent à peu près aux besoins caloriques (1 g d'eau par calorie):

2 ans: 1000 à 1 200 calories, soit 1 à 1,2 litres d'eau
15-20 ans: 3000 à 3500 calories, soit 3 à 3,5 litres d'eau

Un adulte normal (70 kg, activité moyenne): en climat tempéré élimine 2,5 à 2,7 litres d'eau par jour. Il récupère cette eau par la boisson plus l'eau contenue dans les aliments.

Un mineur de fond peut perdre jusqu'à 15 litres de sueur par jour!

4 - Consommation annuelle moyenne d'eau pour l'année 1990

Asie

526 m3/hab

Afrique

244 m3/hab

Amérique du Sud

476 m3/hab

Quelques chiffres (alarmants):

1250 millions de personnes, 700 millions d'enfants, ne disposent pas de suffisamment d'eau pour satisfaire les besoins vitaux définis dans la partie 2-.

38 % seulement des habitants du Tiers-Monde ont accès à l'eau potable (9 à 37 % suivant les pays au Sahel d'Afrique occidentale).

Une perte en eau de 12 % peut provoquer la mort!

E/Espace


1 - Espace urbain: Consommation d'espace par la population urbaine-taille des ménages
2 - Espace rural


1 - Espace urbain: Consommation d'espace par la population urbaine-taille des ménages


Afrique (217,7)*

Asie (1070,7)*

Amérique du Sud (222,8)*

Amérique Centrale (97,5)

Superficie urbaine disponible km2

669

16768

330


Espace consommé par les urbains m2/hab

3,1

15,6

1,5


Nombre de villes d'au moins 1 million d'hab.

24

115

29

11

Nombre de personnes par ménage 1970-86 (a)

3,0 - 7,2

3,1 - 6,6

3,9 - 5,3

3,6 - 5,7

Nombre de pièces par ménage 1970-82 (b)

1,9 - 4,1

1,9 - 6,4

2,2 - 4,5

1,5 - 4,0

Source: Ressources Mondiales 1992-93

(*): les chiffres entre parenthèses sont ceux de la population urbaine en millions de personnes pour l'année 1990.

(a): il s'agit ici d'une fourchette de valeurs moyennes car les résultats dans l'ouvrage sont donnés pour chaque pays de chaque région (par exemple aux îles Malawi le nombre de personnes par ménage est de 3,0 alors qu'il est de 7,2 en Algérie, ces deux valeurs extrêmes donnent la fourchette pour l'Afrique; ainsi dans cette région un pays tel que le Mali aura une valeur intermédiaire de 5,1).

(b): ici aussi il s'agit d'une fourchette de valeurs moyennes.

2 - Espace rural

a. Rendements des cultures 1987:


 

Afrique (185 millions d'hectares)*

Asie (454 millions d'hectares)*

Amérique du Sud (141 millions d'hectares)*

Superficie millions ha

Rendement quintaux/ha

Superficie millions ha

Rendement quintaux/ha

Superficie millions ha

Rendement quintaux/ha

Blé

8,3

14,9

83,4

22,4

9,0

18,8

Orge

4,7

12,7

11,8

18,2

0,6

14,6

Mais

19,4

15,0

38,5

27,7

18,7

21,4

Millet

15,5

6,7

19,8

7,8

0,1

11,9

Riz

5,5

17,8

126,9

34,2

7,3

23,2

Pomme de terre

0,8

84,5

4,5

134,9

1,0

111,2

Sorgho

15,4

8,5

19,1

9,6

1,9

28,0

Coton (graines)

4,0

9,3

16,3

13,0

4,3

8,7

Source: Quid édition 1990

(*): les chiffres donnés entre parenthèses sont ceux de la superficie en terres arables et cultures permanentes de chaque région

b. Charge animale moyenne des pâturages 1987-89:



Afrique (890,9* millions ha)

Asie (694,2* millions ha)

Amérique Centrale (94,6* millions ha)

Amérique du Sud (477,8* millions ha)

Effectif moy. (1000)

Charge nombre/ha

Effectif moy. (1000)

Charge nombre/ha

Effectif moy. (1000)

Charge nombre/ha

Effectif moy. (1000)

Charge nombre/ha

Bovins

183715

0,20

389730

0,56

50247

0,53

262254

0,55

Ovin - Capr.

372038

0,42

640938

0,92

21876

0,23

134759

0,28

Porcs

13145

<0,1

419279

0,60

23231

0,24

54803

0,11

Volailles

838

<0,1

4293

<0,1

362

<0,1

877

<0,1

(*): ces chiffres sont la superficie des pâturages permanents pour chaque région

F/Déchets


1 - Déchets humains: (source: Quid édition 1990)
2 - Déchets animaux
3 - Rejets liquides
4 - Valeur fertilisante représentée par les déjections animales en PACA


1 - Déchets humains: (source: Quid édition 1990)

Poids d'ordures rejetées en kg par habitant et par jour selon les régions du monde: (résultats donnés pour l'année 1987)

Etats-Unis: environ 2 kg/hab/jr
France: environ 1 kg/hab/jr
Pays du Tiers-Monde: <0,2 kg/hab/jr

2 - Déchets animaux

Production de déchets en kg de matière sèche (M. S) par animal et par jour:

Boeuf + Vache: 2;8 kg M.S/jr
Porc (<110 kg): 1 kg M.S/jr
Porc (<20 kg): 0,2 kg M.S/jr
Poule pondeuse: 36 kg M.S/1000 poules/jr

3 - Rejets liquides

Selon le mémento statistique 1990 de l'Agence de l'eau Adour Garonne: un habitant permanent d'une agglomération comprise entre 2000 et 10000 habitants provoque une pollution journalière moyenne estimée à:

· 90 g de matières en suspension (MES),
· 57 g de matières oxydables (MO),
· 15 g de matières azotées (MA),
· 4 g de matières phosphorées (MP),

correspondant à une pollution globale de 166 grammes de MES + MO + MA + MP.

Cette pollution est pondérée par un coefficient d'agglomération destiné à tenir compte de l'existence et des rejets des commerces et services généralement liés à l'importance d'une agglomération:

· 0,50 pour des agglomérations inférieures à, 500 habitants

· 0,75 pour des agglomérations de 501 à 2000 habitants,

· 1,00 pour des agglomérations de 2001 à 10000 habitants, 1,10 pour des agglomérations de 10001 à 50000 habitants,

· 1,20 pour des agglomérations supérieures à 50000 habitants

4 - Valeur fertilisante représentée par les déjections animales en PACA

Type

Nombre

Prodctº par animal et par an

Production annuelle

N

P2O5

K2

N

(70 kg) porcs à l'engrais

174289

12

7,5

5

2064

(150 kg) truie

12057

72

13,4

9,2

264

(550 kg) vache laitière

20773

90

40

100

1800

(300 kg) bovin à l'eng.

30136

54


60

1620

(170 kg) veau

13856

27

12

30

351

(600 kg) cheval

7962

82

28

88

656

(50 kg) ovins/caprins






647000 brebis mères


13,5

5,2

13

8734

494000 agnelles


7

2,5

7

3458

45000 chèvres


15

6

18

675

poules

1644741

0,82

0,73

0,40

1312

poulets

669000

0,40

0,36

0,20

264

autres volailles

462000

0,70

0,50

0,48

323

canards

59000

0,60

0,42

0,25

354

Total





21875

Source: ARES: «Etude de l'autonomie énergétique des exploitations agricoles de Provence-Alpes-Côte d'Azur»

LE FINANCEMENT DE LA GESTION DES DÉCHETS EN FRANCE (Source: «Le Guide de l'Environnement», Y. Jegouzo, C. Sanson)

Budget, redevance et taxe

Pour faire face aux dépenses entraînées par l'élimination des déchets des ménages français (dépenses représentant une somme globale d'environ 4 milliards de francs), les communes disposent de trois possibilités principales de financement:

· le budget général de la commune;

· la taxe d'enlèvement des ordures ménagères qui, établie dans 13000 communes représentant 41 millions d'habitants, est recouvrée en même temps, dans les mêmes conditions et sur la même assiette que la taxe foncière sur les propriétés bâties;

· la redevance d'enlèvement des ordures ménagères qui, instituée dans 4000 communes, correspond à un service rendu, est calculée par la collectivité en fonction du coût réel de la prestation offerte à l'usager et est exclusive de toute autre forme de financement (le cas échéant peut s'y ajouter la redevance pour l'enlèvement des déchets des campings).

En ce qui concerne les déchets commerciaux ou artisanaux, une redevance spéciale, calculée en fonction du service rendu, se substitue à la redevance d'enlèvement des ordures ménagères. Ces deux redevances peuvent toutefois être cumulées.

Aides financières

En outre, les communes peuvent bénéficier, en plus de leurs ressources propres ou des emprunts, de diverses aides financières:

· concours financiers de l'Etat dans le cadre de la dotation globale d'équipement (DGE);

· remboursement de la TVA sur les investissements, dans les cas suivants: concession, affermage, régie ayant opté pour la TVA (uniquement si les communes ont institué la redevance);

· fonds de compensation de la TVA dans les autres cas;

· subventions, le cas échéant, de la région ou du département.

Autres sources de financement possibles: Fonds d'intervention pour la qualité de la vie de l'Agence nationale pour la récupération et l'élimination des déchets, Fonds de l'Agence pour la qualité de l'air ou Fonds de l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie.

G/Consommation d'autres ressources naturelles


1 - Bois d'oeuvre
2 - Utilisation non alimentaire des produits agricoles


1 - Bois d'oeuvre

Nous allons considérer ici la consommation en bois industriels des pays du Sahel, sachant que les bois industriels comprennent les bois d'oeuvre, d'industrie et d'artisanat. Globalement ils ne représentent guère plus de 1 % de la consommation totale de bois.

Pays

Consommation de bois industriels en 1980

Projection des besoins pour l'an 2000

Cap-Vert (295000 pers)

10

26 (a)

Gambie (600000 pers)

7

13

Haute-Volta (6500000 pers)

28

57 (b)

Mali (7200000 pers)

29

74

Mauritanie (1443000 pers)

10

27 (a)

Sénégal (4200000 pers)

208

664 (c)

Source: «CILSS, 1982. Quantification des besoins...»

(a): calculé en supposant que ce n'est que la population urbaine qui se sert de bois industriels.

(b): calculé en supposant que les besoins énergétiques continueront à représenter environ 95 % des besoins totaux et que la proportion entre besoins de bois de service et les besoins en bois industriels restera la même que pour la consommation actuelle.

(c): dont 432 de bois à pâte; de plus ce chiffre est une projection à l'horizon 2020.

2 - Utilisation non alimentaire des produits agricoles

Le bioéthanol et l'environnement (G. Pluche - 1991):

«Il ne saurait être question de traiter en quelques lignes un sujet aussi vaste et aussi complexe que celui de l'éthanol d'origine végétale utilisé à la place d'un carburant d'origine pétrolière, avec toutes ses implications techniques, économiques et sociales, dans les domaines agricole, énergétique et automobile.»

L'auteur examine donc les avantages et inconvénients attribués à l'éthanol sur le plan de la protection de l'environnement.

Avantages: pas d'incidence sur le bilan «gaz carbonique» de l'atmosphère terrestre, lorsqu'on le brûle dans un moteur, puisque, sur un cycle végétal annuel, ce gaz est fixé par la récolte suivante grâce à l'assimilation chlorophilienne; réduction sensible des émissions de polluants classiques et réglementés à l'échappement des véhicules automobiles, oxyde de carbone, oxydes d'azote, hydrocarbures imbrûlés; réduction des émissions à l'atmosphère par évaporation du produit, dans la chaîne logistique allant de l'usine de production de l'alcool jusqu'au véhicule utilisateur: l'éthanol est moins toxique et beaucoup moins réactif au rayonnement solaire que certains composants des essences (benzène, xylènes, oléfines, dioléfines)

Inconvénients: selon certains il y a pollutions et nuisances engendrés par la culture de la plante et par la fabrication de l'éthanol.

L'amidon du maïs pour plastiques biodégradables (Serge DAVID - 1991)

Le maïs est directement concerné parce qu'il représente la première source d'amidon de la CEE et que près de la moitié de cet amidon est déjà utilisée par l'industrie non alimentaire. Deux sociétés, Ampacet et Amylum, proposent en Europe des solutions pour fabriquer des films contenant 5 à 15 % environ d'amidon de maïs dont la dégradation commence dès qu'ils sont au contact d'une vie microbienne active. Mais la dégradabilité des films contenant de l'amidon de maïs comme produit additionnel (produit de charge) n'est pas spectaculaire.

La société Ferruzzi, dès l'année 1991, met au point une nouvelle génération de plastiques biodégradables qu'elle a baptisés «amidons thermoplastiques». Associant 50 % d'amidon et 50 % de polymères synthétiques s'interpénétrant parfaitement au niveau moléculaire, ils seraient rapidement et entièrement dégradables comme le canon.

Utilisation des huiles végétales brutes dans les moteurs diesel (Gilles VAITILINGOM - 1991)

«Moins dangereuses, moins polluantes, renouvelables, issues de la transformation de loin la plus simple qui soit et adaptées par nature au type de motorisation dominant en agriculture, les huiles végétales sont les bioproduits les plus attractifs qui soient.»

Leurs caractéristiques «carburants» sont dans les valeurs courantes des dérivés pétroliers. De plus, toutes les simulations indiquent qu'un peu moins de 10 % de la production d'un périmètre oléagineux serait suffisant pour assurer son autonomie en carburant pour les productions agricoles.


Début de page Page suivante