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LES PRÉSENTATIONS DES DOCUMENTS NATIONAUX

14 pays (liste des participants annexée) sur les 15 que compte la sous région de l'Afrique de l'Ouest ont présenté leur document de prospective national. Il s'agissait selon le canevas élaboré par la FAO, (i) de définir tout d'abord les éléments de la méthodologie adoptée pour l'étude,(ii) de faire le point sur la situation actuelle, (iii) de mettre en exergue les facteurs exercant une influence sur le secteur forestier, les tendances fortes qui animent l'évolution du système forestier puis (iv) d'essayer de détecter les signaux faibles, les frémissements du système qui peuvent apporter des changements notables dans la perspective de l'horizon 2020. A partir de ces tendances et signaux, il sera possible de projeter une image des scénarios pouvant survenir dans une 20aine d'années.

L'approche par écozone a été adoptée , débutant les présentations par les rapports des représentants des pays de zones humides puis sub-humides et enfin de zones sèches.

1. LE NIGERIA - DR ARUOFOR

Le rapport du Nigéria élaboré est basé essentiellement sur des analyses économétriques de l'économie nigérianne intimement liées à la foresterie, à la dynamique et aux tendances de l'utilisation des terres; la combinaison de ces différents paramètres fournissant des informations pertinentes déterminant l'impact sur le système. Après avoir exposé la méthodologie adoptée fruit de plusieurs années d'expérience, il a souligné les contraintes liées la constitution de l'équipe pluri-disciplinaire ainsi que le financement du processus. Il a fait état des tendances à la désertification et à la baisse dans la production en bois d'_uvre.

2. LE BENIN - P. Djohossou

Le représentant du Bénin a d'abord expliqué les difficultés rencontrées lors de la constitution du groupe de travail national devant réflechir sur la méthode d'étude et la rédaction du rapport national ce qui retardé le démarrage effectif des activités FOSA au Bénin. Cependant des études thématiques ont été retenues aussi bien sur les éléments externes au secteur forestier que sur les élements internes. Il a aussi fait part de difficultés pour accéder aux documents de base, difficultés pour mobiliser et impliquer pleinement les collègues; la question des moyens nécessaires à l'organisation d'un atelier de restitution pour valider l'étude a été soulevée.

3. LE GHANA - T. Agyarko

Le rapport a été réalisé par un groupe pluri-disciplinaire qui s'est réuni régulièrement. Il est le fruit d'une rédaction participative des différentes parties prenantes du secteur forestier. Les moteurs du changement ont tout d'abord identifiés de même que les incertitudes pesant sur le secteur. A partir de ces éléments d'approche, 2 scénarios ont été définis à l'horizon de 2020 :

la situation perdure avec les conséquences: surexploitation du bois d'_uvre, chomâge etc; une autre situation plus favorable "Ghana viable" résultant d'une bonne gestion des ressources forestières afin de satisfaire la demande présente et future et restaurer la biodiversité.

4. LA CÔTE D'IVOIRE - K. NZORE

Le représentant de la Cote d'Ivoire a expliqué les difficultés qui ont entravé le déroulement du processus FOSA dans son pays, notamment la difficulté de définir une méthodologie appropriée, la crédibilité auprés des partenaires eu égard à la faiblesse voire le manque de ressources financières et humaines , la confusion liée à l'absence d'une politique d'harmonisation des différents cadres de plannification avec le FOSA. Mr Kadja a soulevé également des questions pertinentes sur la méthodologie, la crédibilité et l'harmonisation de l'etude FOSA avec d'autres exercices tels que le PAFT.

5. LE LIBERIA - A. Taplah

Le travail a été effectué par un groupe pluri-disciplinaire qui a défini des thèmes sur l'état et la situation des forêts l'utilisation des ressources, le reboisement et la conservation, la plannification. Les incertitudes telles que le rapatriement et la ré-installation des réfugiés, l'instabilité frontalière, la production de grumes entre autres , ont été dégagées. Des scenarios ont été proposés pour corriger ces tendances négatives ainsi que des propositions de nouvelles orientations pour la gestion forestière à l'horizon 2020.

6. LA SIERRA LEONE -- Hassan R.S. Mohamed

Sur le plan de la méthodologie, le représentant a fait part des difficultés rencontrées dans la collecte des données, dans la constitution une équipe pluridisciplinaire disponible et motivée.

Puis il a défini les facteurs de changement (démographie, guerre civile, migrations internes, scieries industrielles et interdiction d'exportation des grumes, industrie du diamant, infrastructures routières, etc.) . A partir de ces éléments une stratégie et des mesures à appliquer ont été élaborées.

7. LE TOGO - Koffi SESSI

L'approche méthodologique se fait par filière : bois d'une part et produits non ligneux d'autre part. Dans la constitution des groupes de travail, on distingue 1 groupe élargi de réflexion (8 à 12 personnes par filière) , un groupe transversal (1 personne par filière et par secteur lié à la filière) et enfin un groupe restreint d'élaboration du document. Il a présenté le contexte forestier togolais et les moteurs de changement (énergie, développement agriculture, politiques forestières , aspects institutionnels , industries, etc). Trois scénarios ont été dégagés et des actions à entreprendre en vue de la solution des problèmes ont été évoquées au cours de cette présentation.

8. LA GUINEE CONAKRY - Djiramba Diawara

Le rapport national a été élaboré par un groupe de travail pluri-disciplinaire et élargi. Le document final a été validé au cours d'un atelier de restitution par les différents partenaires.Après avoir déterminé l'état actuel de recul de la forêt, des scénarios positivistes et alarmistes ont été décrits. Le présentateur a alors abordé le thème des changements et mesures à appliquer (implication des collectivités dans la gestion, plan d'aménagement des forêts, accroissement du role de PNLF, création de nouveaux parcs etc.)

9. LA GUINEE BISSAU - Casimiro Dias

Le point focal de la Guinée Bissau a débuté sa présentation par des éléments de méthodologie puis il a indiqué quelques repères qui sont : taux et vitesse de dégradation des forêts, plus grande dépendance des populations rurales par rapport à la ressource, augmentation de la pauvreté etc. Les facteurs d'amélioration de la situation pourraient survenir des changements politico-institutionnels si certaines incertitudes sont levées.

10. LE CAP-VERT -- Luisa Morais

La déléguée du Cap-Vert a tout d'abord mis le doigt sur les problèmes rencontrés pour mettre en place une équipe de travail et pour convaincre les parties prenantes de la pertinence de FOSA. Cependant malgré l'absence de cadre approprié, la réflexion a débuté et des éléments majeurs et importants sont ressortis (croissance démographique, augmentation considérable du taux d'alphabétisation, exode rural et faible contribution du secteur forestier au PIB, importance des programmes de reboisement et rôle des immigrés de la diaspora).

11. GAMBIE - Lamin Bojang

Le point focal pour la Gambie a décrit la méthodologie utilisée dans le cadre d'un travail d'équipe pluri-disciplinaire bénéficiant d'une situation très favorable pour faire avancer le processus FOSA. Il a fait part des problémes que connaît le secteur forestier (utilisation des terres pour l'agriculture au détriment des forêts, démographie galopante, programmes d'ajustement structurel aggravant la détérioration des forêts, politique énergétique inadéquate etc.). Il a mis en exergue les principaux facteurs de changement (ex une ristourne d'un % à définir du PIB à la forêt, une bonne politique industrielle et énergétique, etc.).

12. LE SENEGAL - Ababacar Boye

Le rapport du Sénégal a été réalisé par une équipe pluri-discplinaire dont le noyau central est une unité de coordination de la direction nationale des Eaux Forêts Chasses et Conservation des sols. Après identification des principaux facteurs de changement (démographie, politiques économiques, interface agriculture/foresterie, demande énergétique etc.) et un diagnostic de la forêt dans ses différentes composantes, les conditions de changement et les mesures facilitant la réalisation de ces changements ont été soulignées.

13. LE MALI - Gaoussou Konate

Dans la définition de la méthodologie utilisée, le point focal du Mali a identifié 38 représentants du groupe pluri-discilinaire qui ont effectivement participé à l'élaboration du document final et à sa validation. Il a indiqué quelques repères (accroissement démographique, migrations internes, conflits fonciers, extension de l'urbanisation, energie etc.). Il a développé deux scénarios l'un basé sur une vision écologique et l'autre basé sur une vision économique et a élaboré des stratégies en conséquence.

14. LE NIGER -- Hamissou Garba

Le rapport du Niger a été élaboré par un groupe pluridisciplinaire. Dans ce rapport figurent des indicateurs quantitatifs de changement avec une projection vers l'horizon 2020. Les facteurs d'influence ont été décrits (politiques environnementale et foncière, sécheresse, pratiques agricoles inadéquates , énergie , cadre législatif et réglementaire etc.). Deux scénarios ont été détaillés celui du changement qui aura pour conséquence une amélioration du secteur et celui plus pessimiste de prolongation et d'exacerbation des tendances atuelles.

Le point focal du Burkina Faso n'a pas pu faire le déplacement à Thiès pour des raisons d'ordre administratif.

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