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Volume

Il existe très peu de statistiques récentes sur l'estimation en volume des plantations au Niger. Toutes les informations datent des années 80, période des grands projets de reboisement. Sur la base des plantations réalisées par le projet forestier IDA (1989), la productivité obtenue des plantations en sec d'Azadichta indica et d'Eucalyptus camaldulensis varie entre 0,6 et 1 m3/ha/an; celle des brise-vent sur les périmètres hydroagricoles est de 9,6 m3/ha/an ou 6 m3/km/an; celle des plantations forestières irriguées d'Eucalyptus camaldulensis varie entre 3 et 7 m3/ha/an selon les types de sols.

Ainsi l'accroissement en volume de bois apporté par les reboisements chaque année pourrait se chiffrer à 5 000 m3, si l'on considère que la plupart des plantations évoluent actuellement à sec.

Changement de superficie et de volume au cours du temps

La production a connu une évolution significative avec "l'Engagement de Maradi" en 1984 et l'avènement des grands projets, passant de deux millions en 1984 à huit millions en 1991. Elle a ensuite chuté et atteint actuellement cinq millions avec l'arrêt de la plupart des projets de reboisement.

D'autre part, le succès enregistré au niveau des plantations forestières reste très mitigé en raison 1) de leur insuffisance eu égard à l'ampleur du phénomène à combattre (désertification) et de la part minime que ces plantations représentent en rapport au prélèvement effectué (5 000 ha de reboisement contre 200 000 ha de formation forestière perdue chaque année), 2) du fait du faible taux de réussite des plantations (50% en moyenne).

PRODUCTION, COMMERCIALISATION ET CONSOMMATION DES PRODUITS FORESTIERS INDUSTRIELS

Le Niger n'est ni un pays producteur de bois industrie, ni un pays d'industrie de transformation de bois. Presque 100% du bois d'_uvre, de sciage ou de panneau consommé au niveau national est importé soit du Nigeria, du Bénin ou de la Côte d'Ivoire.

Il est très difficile de connaître le volume annuel de ces importations puisque ces produits font soit l'objet de contrebande lors des passages au niveau des frontières ou d'enregistrement dans les postes de douanes. Seule une étude plus poussée peut permettre d'avoir des précisions sur le sujet.

AUTRES PRODUITS DU SECTEUR FORESTIER ET LEUR ROLE

Approvisionnement en bois des zones non forestières

Plusieurs études ont été menées dans le but de comprendre les circuits d'approvisionnement en bois (surtout bois énergie) des centres urbains. Les plus importantes sont celles issues des travaux d'Ada (1986), du PUSF (1989), d'Ichaou (1997), d'Attari (1997) et surtout ceux du Projet Energie II - Energie Domestique (1989 à 1995) à travers les Schémas Directeurs d'Approvisionnement (SDA) en bois énergie.

En 1996, malgré les efforts fournis grâce à la mise en place de la Stratégie Energie Domestique (SED), l'approvisionnement des grandes villes en bois de chauffe s'effectue à plus de 80% par l'exploitation des zones non aménagées et à 20% par l'exploitation des zones en aménagement (orientées et contrôlées)

Approvisionnement en bois énergie de Niamey

L'évaluation a été faite dans un rayon de 150 km autour de la ville de Niamey, soit la majeure partie de la région de Tillabéry. Trois strates ont été définies: strate 1 de plus de 60% de recouvrement, strate 2 de recouvrement compris entre 20 et 60% et strate 3 de recouvrement inférieur à 20%. Les volumes exploitables par faciès sont donnés dans le tableau 9.

Tableau 9: Volumes exploitables dans les formations forestières des plateaux, dans un rayon de 150 km autour du centre urbain de Niamey

Strates

Volume sur pied stères/ha

Surface (ha)

Surfaces (%)

Volume stock (stères)

Productivité stères/ha/an

Volume exploitable (stères)

1

11

251 100

10

2 762 100

1,0

251 100

2

7

849 487

35

5 946 412

0,6

509 692

3

3

1 337 513

55

4 012 536

0,2

267 503

Total

 

2 438 100

100

12 537 048

 

1 028 295

(Source: Attari, 1997; Projet Energie II, 1990)

Autour de Niamey, le volume de bois exploitable par an est de l'ordre de 1 000 000 de stères, dont près de la moitié est consommée par la ville de Niamey (Attari, 1997) si l'on considère que le prélèvement pour l'approvisionnement de la ville se fait exclusivement à partir des plateaux. L'autoconsommation a été estimée à 370 000 tonnes. Dans l'hypothèse que 100% des besoins9 des ruraux seront couverts par des prélèvements dans les formations forestières, le déficit serait de 200 000 tonnes, mais dans l'hypothèse où 50% seraient prélevés dans les formations forestières et 50% dans les jachères et le milieu agricole, ce déficit serait de 20 000 tonnes seulement (tableau 10). Ce bilan réalisé pour le bassin d'approvision-nement de Niamey est relativement équilibré en supposant que les ruraux trouvent une grande partie de leurs besoins dans les terroirs agricoles.

Tableau 10: Bilan prélèvements urbains et ruraux / possibilité de la ressource (en tonnes)

Centre urbain

Possibilité

Export vers les villes

Bilan

     

H110

H211

Niamey

300 981

132 679

- 198 107

- 21 263

Approvisionnement en bois énergie de la ville de Maradi

La zone d'approvisionnement en bois énergie de la ville de Maradi a une superficie strictement forestière proche de 635 000 ha, la superficie en jachères boisées avoisine un million d'ha. Le stock de bois sur pied est voisin de 930 000 tonnes. La production annuelle de bois est de 90 000 tonnes, dont près de 80% sont issus de la forêt de Baban Rafi au Sud-Ouest du département. Les tableaux 11 présente les résultats de l'étude sur les zones forestières de la région.

Tableau 11: Estimation des ressources forestières autour de Maradi

Strates

 

Superficie (ha)

Production (t/ha)

1

Formations à Combretacées dominantes: Combretum nigricans, Combretum micranthum, et Guiera senegalensis

81 000

3,3

2

Mêmes espèces que précédemment mais la densité est plus faible, fortes déforestations des reliques arborées par les activités agricoles dans la zone proche de Maradi.

289 838

1,6

3

Formations des bas fonds (Goulbis) à Anogeissus leiocarpus, Acacia sp., Hyphaene thebaica, Prosospis africana, Borassus aethiopum

289 575

*

4

Formations de jachères composées essentiellement de Guiera senegalensis

996 300

0,15

5

Formations correspondant aux forêts classées à dominance Sclerocarya birrea et certaines formations plus ou moins monospécifiques comme Diospyros mespiliformis

34 400

0,9

(Source SDAM, Projet Energie II, 1992)

Les strates 1 et 2 représentent les formations que l'on peut considérer comme zones potentielles de bois énergie pouvant approvisionner la ville de Maradi. Leur superficie est estimée à 370 838 ha soit 9,2% de la surface totale de la zone SDA de Maradi (4 025 000 ha). On estime que:

la quantité de bois produite annuellement, c'est à dire la quantité de bois exploitable sans entamer le capital forestier, est voisine de 93 000 tonnes.

Le stock de bois renouvelable a été estimé à 0,93 millions de tonnes.

La consommation en bois de chauffe de la ville de Maradi est voisine de 39 000 tonnes en 1990. Près de 29 000 tonnes proviennent du département de Maradi et 9 500 tonnes sont importées des forêts frontalières du Nigeria.

L'autoconsommation rurale a été estimée à 137 000 tonnes, sur la base d'une consommation journalière de 0,6 kg par personne, prélevée pour moitié sur la ressource forestière, l'autre moitié est prélevée sur le terroir non forestier n'apparaissant pas dans le tableau de bilan.

Suivant ces hypothèses, le déficit total en 1990 pour l'ensemble du département est voisin de 70 000 tonnes soit 7% du stock de bois renouvelable.

Ce déficit en bois doit être comblé en partie par un prélèvement sur le capital forestier, en partie par un prélèvement accru sur le terroir non forestier (dans les jachères et les formations ligneuses non inventoriées).

Approvisionnement en bois de la ville de Zinder

Tableau 12: Description, superficie et productivité des faciès végétaux par strate à Zinder

Strates

Description des faciès végétaux

Surface (ha)

Productivité (t/ha)

1

Formations à dominante Acacia albida, Sclerocarya birrea et Prosopis africana

157 950

1,7

2

Formations mixtes à Leptadenia pyrotechnica et Acacia senegal.

270 338

0,9

3

Formations à dominante de Guiera senegelanesis.

237 938

0,9

4

Formations de bas fonds à Acacia nilotica var. tomentosa, Acacia seyal, Acacia raddiana et Balanites aegyptiaca

19 726

28,9

5

Formations mixtes à Leptadenia pyrotechnica et Hyphaene thebaica avec présence d'arbres morts dans la vallée de Gassafa - Bouné - Katgeri

174 150

1,0

6

Formations de bas fonds à Hyphaene thebaica et Borassus aehtiopum

50 625

0

Total

 

910 726

 

(Sources: Evaluation du Projet Energie II - VO; SDA de Zinder, 1992).

La quantité de bois produite annuellement, c'est à dire la quantité exploitable sans entamer le capital forestier, est de l'ordre de 60 000 tonnes. Le stock de bois a été estimé à 1,3 million de tonnes. Le stock de bois mort a été estimé pour les forêts à Terminalia des cantons du Sud-Est à 200 000 tonnes. Le prélèvement pour l'exportation vers Zinder est voisin de 25 000 tonnes en 1990. L'autoconsommation rurale a été estimée à 140 000 tonnes, sur la base d'une consommation journalière de 0,6 kg par personne, prélevée pour moitié sur la ressource forestière, l'autre moitié prélevée sur le terroir non forestier n'apparaissant pas sur les tableaux de bilan. Suivant ces hypothèses, le déficit total en 1990 pour l'ensemble du département est voisin de 80 000 tonnes soit 6% du stock de bois renouvelable.

Dans la réalité, le déficit est comblé en partie par un prélèvement sur le capital forestier et en partie par un prélèvement accru sur le terroir non forestier (dans les jachères et les formations ligneuses non inventoriées).

Approvisionnement en bois énergie de la ville de Dosso

La superficie forestière productive dans un rayon de 100 km autour de Dosso s'élève à 29 434 km2 (Ada, 1986). Catinot (1986) estime à 0,625 ha/an /habitant rural les nouveaux besoins en terre cultivable. La productivité moyenne calculée est de 0,5 stère par ha.

Ada (1986) prévoit pour la région de Dosso une diminution de la production en volume de bois qui passerait de 1 212 440 stères en 1984 à 1 090 617 stères en l'an 2000.

Le même auteur prévoit que les besoins en consommation de bois ont été soutenus à Dosso jusqu'en 1993 par la seule productivité exclusive des forêts naturelles. A partir de 1994, le capital sur pied des formations naturelles a été entamé sur la seule base des besoins en bois de la population rurale. Ce prélèvement sur le capital bois sur pied serait de 400 000 stères en l'an 2000.

Produits forestiers non ligneux

Les données statistiques sur les produits forestiers non ligneux sont rares au Niger. Néanmoins, ces produits représentent une part importante dans l'amélioration des conditions de vie des populations nigériennes. Les plus représentatifs sont la gomme arabique, les fruits consommables d'arbres forestiers, les produits dérivés des palmiers (rônier, doumier) et les arbres médicamenteux forestiers.

Ainsi le Niger recèle d'importants peuplements de gommiers et de palmiers dont Acacia senegal (200 000 ha), Borassus aethiopum (plus de 30 000 ha), Hyphaene thebaïca du Dallol et de Goulbi N'kaba.

La gomme arabique a été pendant longtemps un produit d'exportation au Niger. En effet, l'exportation de la gomme s'est faite de façon constante depuis près de 50 ans. A titre d'exemple, le volume exporté est passé de 261 tonnes en 1979 à 200 tonnes en 1995 (source: Direction des Statistiques et des Comptes Nationaux du Ministère du Plan, cité dans le document de projet appui à la relance de la gomme arabique). Toutefois, le volume enregistré ne représente qu'une infime partie du volume réellement exporté et dont l'essentiel transite par le secteur informel. Cette filière qui se développe actuellement réaliserait un chiffre d'affaire de l'ordre de 400 à 500 millions FCFA par an.

Récréation et tourisme

Les pôles d'attraction touristique forestiers au Niger sont surtout la zone Girafes de Kouré, le Parc W, la réserve de faune de Tamou et la réserve Aïr-Ténéré.

Le parc national du W est situé à 150 km au Sud-Ouest de Niamey et couvre une superficie de 330 000 ha. Il renferme à lui seul 70% de la bio-diversité au Niger dont 544 espèces végétales, 70 espèces de mammifères, 314 espèces d'oiseaux, 112 espèces de poissons et 150 espèces de reptiles. Le parc W est classé site de conservation Ramsar en 1987, Réserve de Biosphère et site du Patrimoine Mondial en 1996. L'infrastructure d'accueil est constituée d'un hôtel avec 25 chambres climatisées et 9 bungalows, un gîte d'étape d'une capacité de 40 places et des pistes touristiques sur plus de 500 km à l'intérieur du parc. Il est ouvert aux visites de décembre à juin de chaque année.

Le Niger possède la dernière population de girafes d'Afrique de l'Ouest. L'évolution numérique des girafes est actuellement encourageante. L'effectif des girafes est passé de 50 en 1996 à 80 en 1999. Au même titre que le parc W, la zone des girafes a été classée réserve de Biosphère en 1996.

L'ensemble du flux touristique du Sahara nigérien concerne la réserve Aïr-Ténéré. On compte plus de 3 000 visites par an et plus de 13 agences de voyages. La réserve Aïr-Ténéré est visitée pour la faune (dernière réserve d'Adax et d'Autruche en Afrique de l'Ouest) et la bio-diversité qu'elle renferme.

POLITIQUE, LEGISLATION ET INSTITUTIONS FORESTIERES

Lois et politiques d'aménagement des forêts

Le cadre juridique qui régit l'aménagement et la conservation des forêts au Niger est actuellement constitué, pour l'essentiel, de deux textes:

La loi 74-7 du 4 mars 1974 fixant le régime forestier, modifiée et complétée par l'ordonnance 74-16 du 23 août 1974, et son décret d'application 74-226/PCMS/MER/CAP du 23 août 1974;

L'ordonnance 92-037 du 21 août 1992 portant organisation de la commercialisation et du transport de bois dans les grandes agglomérations et la fiscalité qui lui est applicable, son décret d'application 96-390 du 22 octobre 1996, complété par l'arrêté 0039 du 15 juillet 1997 portant tarification des redevances perçues à l'occasion de la délivrance des permis d'exploitation, de commercialisation et de transport de bois.

Un processus de révision de ce cadre juridique est actuellement en cours, et quasiment achevé, pour le transformer en une seule loi forestière accompagnée de son décret d'application. La politique forestière nationale telle que définie par la nouvelle loi forestière repose sur les orientations fondamentales suivantes:

la satisfaction des besoins énergétiques de la population et l'amélioration du cadre de vie;

la préservation et la valorisation des divers usages et fonctions des forêts et de l'arbre dans le cadre du développement économique et social et sur la base de politiques rationnelles d'utilisation des terres;

la conservation de la diversité biologique par le biais d'une gestion forestière écologiquement viable à long terme;

la participation responsable des parties intéressées, en particulier celles des collectivités territoriales décentralisées et des populations locales, à la planification, l'élaboration, la mise en _uvre et l'évaluation des activités forestières.

Secteur privé

Selon les nouvelles dispositions réglementaires, des personnes physiques ou morales de droit privé sont propriétaires des forêts légalement acquises. L'acquisition de ces forêts se fait selon les moyens de droit écrit ou par voie coutumière. Certaines plantations légalement réalisées ou obtenues par procédure d'attribution de concessions individuelles sont aussi du domaine privé. L'accession à la propriété de forêts domaniales par les particuliers se fait par voie de concession individuelle. La concession individuelle est motivée selon les cas par le besoin de responsabiliser les individus dans la gestion des ressources forestières ou de promouvoir des investissements privés en vue du développement du secteur privé. Dans tous les cas, l'exploitation des forêts privées n'est soumise à aucune forme de taxation. Elle se fait librement en accord avec les textes législatifs et réglementaires en vigueur.

Secteur public

A l'exception des forêts privées, les forêts font partie du domaine de l'Etat ou dans la nouvelle législation du domaine des collectivités territoriales. Les collectivités territoriales peuvent désormais acquérir des forêts, notamment par voie de concessions octroyées sur le domaine protégé de l'Etat.

Aux fins d'aménagement et de protection de l'espace forestier, le domaine de l'Etat et des collectivités est divisé en forêts classées et protégées. Le classement des forêts doit tenir compte, au minimum, des prescriptions des schémas d'aménagement foncier et de la nécessité de protéger l'environnement.

En vue de protéger et de valoriser les ressources forestières nationales, la planification forestière est essentielle, mais la législation actuelle reste silencieuse sur ce point. Les nouvelles dispositions de la loi forestière prévoient l'établissement d'un Inventaire Forestier National (INF) et d'un Plan Forestier National (PFN) dont la mise en _uvre incombe à l'administration chargée des forêts, en collaboration avec les autres services et institutions concernés. La protection des forêts et leur exploitation incombent également au Ministère chargé des forêts. Il a été établi pour cela une liste d'espèces forestières protégées.

L'exploitation à des fins commerciales des domaines forestiers publics de l'Etat ou des collectivités se fait au moyen d'un permis accordé dans les forêts classées à titre temporaire ou expérimental par le Ministre chargé des forêts ou par l'autorité compétente décentralisée et accompagnée d'un cahier de charges. Elle peut également se faire par des structures locales de gestions, lesquelles se voient concéder des zones d'exploitation dans les zones protégées de l'Etat ou des collectivités territoriales.

Investissement dans le secteur forestier et des produits forestiers

Le fonds d'aménagement, prévu par la loi 92-037, permet de financer actuellement des actions de protection et de mise en valeur des ressources forestières. Le fond d'aménagement est issu d'une partie des taxes prélevées sur le transport et la commercialisation de bois. Il permet d'entreprendre des opérations de suivi et de restauration.

Les fonds destinés à l'entretien des forêts sont prélevés à tous les niveaux (structure locale de gestion, collectivité territoriale et trésor public) pour les marchés ruraux orientés et contrôlés qui sont sous aménagement et constituent respectivement 57% et 59% du montant total des taxes prélevées.

Dans la nouvelle loi forestière, le financement des actions de protection et de mise en valeur des ressources forestières sera assuré par le Fonds National de l'Environnement créé par la loi cadre relative à la gestion de l'environnement.

Au plan macro-économique, tous les projets forestiers et toutes les ONG qui interviennent dans le domaine forestier constituent des investissements publics dans le secteur forestier. Deux projets d'aménagement d'envergure nationale sont actuellement en voie d'être exécutés. Il s'agit de la seconde phase du Projet Energie II (2,8 milliards de FCFA Gouvernement du Niger/Royaume du Danemark pour fin 1999) et du Projet Aménagement des Forêts Naturelles (7,8 milliards de FCFA Fonds Africain de Développement).

Le Projet d'Aménagement des Forêts Ouest Zinder (PAFOZ) pour la gestion technique de la forêt de Takiéta. et le Programme d'Appui aux Initiatives de Gestion Locale de la Rôneraie (PAIGLR) de Gaya, respectivement financés par SOS Sahel international et la Coopération Suisse sont plus localisés. Il y a aussi les privés qui investissent surtout dans les plantations de gommiers et bien d'autres espèces forestières utiles.

Renforcement institutionnel et accroissement des capacités nationales

Le renforcement institutionnel se fait à travers l'appui des structures étatiques du MHE, les réformes fiscales et législatives, les marchés ruraux de bois énergie, le contrôle et le suivi administratif forestier et le renforcement de certaines ONG, sociétés civiles et groupements ayant des liens directs ou indirects avec le domaine forestier.

A titre d'exemple, le taux de contrôle entre 1984 et 1990 est resté inchangé (30%). De 1985 à 1990, 4,6 millions de tonnes de bois ont été consommées sans être soumises à un contrôle forestier correct, ce qui fait un manque à gagner pour l'Etat de l'ordre de 6,5 milliards de FCFA. Avec les réformes structurelles entreprises par l'Etat en 1992, le taux de contrôle en 1996 était remonté à 45%.

Sujets environnementaux

Le Niger n'est pas en marge de toutes les conventions internationales qui luttent contre la dégradation de l'environnement:

Programme sur la préservation de la couche d'ozone: financé par le PNUE, ce programme a pour but de protéger la couche d'ozone en prenant des mesures de gestion pour réglementer les émissions des substances qui l'appauvrissent et qui constituent un danger pour la santé humaine et l'environnement.

Programme d'interdiction des déchets dangereux est exécuté à travers l'application de la convention de Bâle. Ce programme a permis de prendre des mesures juridiques, administratives pour l'interdiction sur tout le territoire national d'importation de tous les déchets dangereux, pour quelques raisons que ce soit, pour leur élimination.

Programme sur les Etudes de l'impact sur l'environnement: ainsi tous les projets, de par leurs incidences, leur envergure, sont soumis à l'étude d'impact sur l'environnement afin de s'assurer qu'ils prennent en compte la dimension protection et sauvegarde de l'environnement.

Programme sur les changements climatiques: il permet de stabiliser les concentrations des gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation dangereuse du système climatique.

Programme sur la stratégie de l'environnement urbain: une loi a été prise consacrée pour réglementer la gestion de l'environnement urbain.

Aménagement durable des forêts

Le politique d'aménagement forestier au Niger est orientée vers l'aménagement forestier villageois et la responsabilisation des populations à la gestion des ressources forestières. L'aménagement forestier villageois se réalise actuellement à travers les coopératives forestières pour les forêts classées et dans le cadre des marchés ruraux de bois au niveau des zones protégées. Tel que conçue dans les marchés ruraux, l'exploitation respecte toutes les normes techniques d'aménagement et de gestion. Ainsi le plan d'aménagement fixe le quota d'exploitation, le cycle et le temps de rotation, les normes de coupe d'enstérage et de vente de bois par les structures locales de gestion, les formes de restaurations et autres actions nécessaires à la durabilité de l'exploitation forestière.

Tableau 13: Superficie sous aménagement par type de forêts et mode de gestion

Nom / Type Forêt

Superficie sous aménagement (ha)

Structure de gestion

Structure d'appui

Localité

Forêt classée de Guésselbodi

5 000

Coopérative

MHE/DE

Kollo

Forêt de Boyanga

13 000

Coopérative

MHE/DE

Kollo

Forêt de Hamadidé

37 530

Coopérative

MHE/DE

Kollo

Forêt classée de Faïra

8 000

Coopérative

MHE/DE

Say

Brousse tigrée de Dorobobo

3 117

Coopérative

PGTF

Filingué

Forêt classée de Gorou Bassounga

8 832

Coopérative

C/GRN

Gaya

Rôneraie du Dallol et du fleuve

28 274

Comité villageois

PAIGLR/UICN

Gaya

Forêt classée de Kandamo

Forêt classée de Dan Kada

Forêt classée de Dan Gado

4 900

6 800

4 742

Comité villageois

FAO/PNUD/ MHE/DE

Aguié / Maradi

Forêt classée de Takeita

6 720

Groupement villageois

SOS Sahel International

Matameye / Zinder

Forêt de Baban Rafi

40 000

Coopérative

CARE Intern.

Maradi

Marchés Ruraux

400 000

Structure locale de gestion

PE II-VO

Dosso, Maradi Tahoua, Tillabéry, Zinder

Réserve de Gadabédji

76 000

Groupements pastoraux

SNV / MHE

Dakoro Maradi

Superficie totale sous aménagement

642 915

 

(Source: DE, PAFN et PE II - VO)

La superficie totale des forêts sous aménagement au Niger est de 642 915 ha (tableau 13) parmi lesquelles sept forêts classées sont sous aménagement sur une superficie d'environ 45 000 ha. Le nombre de marchés ruraux installés sur l'ensemble du territoire national depuis l'avènement de la stratégie énergie domestique approche les 130 marchés sur une superficie globale sous aménagement de plus de 400 000 ha. L'aménagement est fait surtout dans le but de production de bois de chauffage pour le ravitaillement des centres urbains et accessoirement dans un but pastoral (cas de la réserve de Gadabédji).

Bio-diversité et durabilité des écosystèmes

Ressources phytogénétiques

Le Niger, à l'instar de nombreux pays sahélo-sahariens, abrite de nombreuses espèces végétales et animales dont la valeur économique, socioculturelle et écologique est très élevée pour les communautés locales. Or, il a été constaté au cours de ces trente dernières années, la réduction voire la disparition dans divers biotopes, de nombreuses espèces végétales. Il s'agit, particulièrement, d'espèces recherchées pour des usages multiples.

Aussi, le Niger a mis au point des axes stratégiques de gestion et d'utilisation durable des ressources phytogénétiques:

l'identification des besoins et la production des semences pour les programmes de reboisement;

la diversification et la valorisation socio-économique des ressources génétiques;

le développement de conservation in situ;

le développement de la conservation ex situ;

l'amélioration génétique.

Diversité et valeur socio-économique des ressources génétiques au Niger

Le Niger avec d'autres régions sahéliennes est un centre important de diversification et de domestication pour de nombreuses espèces. Il existe également quelques 1 600 espèces végétales rencontrées dans des biotopes divers allant des oasis du Ténéré aux confins de la zone soudanienne nigérienne dont une endémique Rhycosia airica dans l'Air.

Les espèces forestières locales sont nombreuses et variées et les plus caractéristiques sont: Les Acacias (Acacia albida, Acacia senegal, Acacia nilotica), les Combretacées (Combretum micranthum, Guiera senegalensis), Balanites aegyptiaca, Hyphaene thebaica, Adansonia digitata, Prosopis africana, Parkia biglobosa, Khaya senegalensis, Borassus aethiopum. Les graminées sont dominées par Andropogon gayanus, Aristida spp., et Cenchrus biflorus.

Les espèces cultivées et apparentées sont dominées surtout par les cultures pluviales (mil, sorgho et niébé). La culture du mil (Pennisetum glaucum) occupe près de 95% des superficies cultivées. Il existe de nombreuses formes sauvages. De plus, l'INRAN dispose aujourd'hui de plus de 500 variétés de sorgho (Sorghum bicolor) dont 410 locales. Le riz (Oryza sp.), le maïs (Zea mays), le fonio (Digitaria exilis) et le blé (Triticum sp.) complètent la liste des céréales cultivées au Niger. L'INRAN dispose dans ces collections d'un certain nombre de variétés locales de riz et de maïs. Plusieurs collectes de niébé (Vigna unguiculata) ont été effectuées. Il existe des formes sauvages tels que Vigna vexillata et des formes spontanées issues de croisements sauvages et des formes cultivées.

Aux côtés des cultures mentionnées plus haut, il existe une multitude d'espèces annuelles cultivées sur des petites surfaces en pluvial ou en saison froide (voandzou, Vigna subterranea, sésame, Sesamum indicum). Les plantes potagères et maraîchères cultivées en saison des pluies ou en contre-saison se rencontrent un peu partout au Niger (gombo, Abelmoschus esculentus), oseille, Hibiscus sabdariffa, oignon, Allium cepa, diverses Solanacées et Cucurbitacées). Comme espèces fruitières cultivées, le palmier dattier (Ph_nix dactylifera) est le principal arbre fruitier des oasis du Nord.

La flore spontanée consommée par les populations nigériennes comprend 36 familles représentées par quelques 70 espèces. Selon Saadou et Idrissa (1995), 46,5% sont utilisées pour leurs feuilles, 39,4% pour leurs fruits, 7% pour leurs fleurs et 2,8% pour les organes souterrains. Il s'agit de certaines espèces spontanées telles que Corchorus sp., Citrillus colocyntis, C. lanatus, Cucurbita sp., Achyranthus aspera, Amaranthus sp., Boscia sp., Cadaba sp., Cassia tora, Boscia senegalensis, Parkia biglobosa, Maerua crassifolia, Cenchrus biflorus.

Pour les fruitiers sauvages, Sadou et Idrissa (1995) ont recensé jusqu'à 35 espèces fruitières annuelles ou pérennes, parmi lesquelles on peut citer Ziziphus mauritiana, Ximenia americana, Lannea sp., Annona senegalensis, Diospyros mespiliformis, Vitex doniana, Sclerocaria birrea, etc. L'aire de distribution de ces espèces est plus ou moins connue, par contre la diversité au plan génétique reste à être établie.

Les enquêtes ethnobotaniques ont permis de répertorier 246 plantes utilisées dans la pharmacopée traditionnelle. Malheureusement, l'absence d'une politique nationale sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle n'a pas permis de recenser les plantes les plus intéressantes à conserver.

Au niveau des formations ligneuses et herbacées, l'effet de la sécheresse s'est traduit par la disparition de peuplements entiers de certaines espèces tel Acacia senegal à Diffa, une mortalité importante de peuplement entier de Commiphora africana, Acacia albida, Prosopis africana dans la frange Nord des départements de Tahoua, Tillabéry et Zinder. Au niveau des herbacées on a constaté un changement dans la composition floristique avec une prédominance d'espèces envahissantes sans aucun intérêt pastoral notamment Sida cordifolia.

Mesures de conservation des ressources phytogénétiques au Niger

Il n'existe pas de programme défini de conservation in situ des ressources phytogénétiques. Celle-ci se fait à travers les activités de protection de l'environnement, d'aménagement forestier et de la gestion intégrée des ressources naturelles et par les pratiques paysannes. La protection de l'environnement est assurée par le Ministère de l'Environnement et de l'Hydraulique (MH/E) et l'exécution des programmes relève de la Direction de l'Environnement (DE) et de la Direction de la Faune, de la Pêche et de la Pisciculture (DFPP). Dans la pratique, la conservation in situ s'applique à la conservation des espèces forestières et s'effectue dans les domaines classés (forêts classées, périmètre de reboisement et de restauration, parcs nationaux, etc.) et protégés (exploitation autorisée). Le Niger compte 84 forêts classées pour une superficie estimée à 600 000 ha; mais dans la pratique, ces forêts ont été fortement dégradées et plus de 50% d'entre elles ont perdu une grande partie de leur potentiel végétal. En plus des classements des forêts, le code forestier prévoit l'interdiction d'exploitation sauf dans certaines conditions de quinze espèces forestières à savoir (Acacia senegal, Butyrosperum paradoxum, Borassus aethiopum, Khaya senegalensis, Bombax costatum, Pterocarpus erinaceus, etc.).

Les aires protégées du pays couvrent 6,1% du territoire national (Parc du W: 330 000 ha, Air-Ténéré: 7 736 000 ha; Réserve de Tamou: 75 000 ha; Réserve de Gadabédji: 76 000 ha; Réserve partielle de faune de Dosso: 306 000 ha). Cependant, l'une des expériences les plus importantes en matière de conservation de la bio-diversité à travers la gestion des écosystèmes est celle de l'aménagement de la rôneraie du Dallol Maouri. Cette rôneraie d'une superficie de plus de 27 000 ha a été mise sous aménagement depuis 1978.

La conservation ex-situ a surtout été organisée au sein du Système National de Recherche Agronomique (SNRA). L'INRAN, en prenant le relais des institutions françaises en 1975, a mis l'accent sur la collecte, la conservation et l'exploitation des ressources phytogénétiques locales. Cependant, ce n'est qu'en 1987 que l'Institut a crée une unité de ressources phytogénétiques disposant de deux cellules, l'une à Maradi et l'autre à Kollo. La Direction de l'Environnement est également en train de mettre en place un Centre National de Semences Forestières (CNSF). Par ailleurs, la ceinture verte de Niamey constitue un patrimoine génétique important. Un certain nombre d'arboreta ont été créés au niveau de Niamey, mais tous ont échoué par manque de suivi.

D'autre part les pratiques paysannes et les systèmes traditionnels de gestion de l'espace permettent dans une certaine mesure de conserver les ressources végétales disponibles en vue de leur exploitation durable. C'est ainsi que se sont développés depuis des temps immémoriaux des bois sacrés, des parcs agroforestiers et des pratiques socioculturelles qui permettent de conserver indirectement la diversité génétique de certaines espèces.

Conservation des sols et des eaux

La lutte contre l'ensablement: L'ensablement des terres de culture, des infrastructures, des habitations est l'une des manifestations les plus visibles de la désertification au Niger. Il sévit partout dans le pays et se généralise dans le département d'Agadez, dans l'Est et le Nord - Est de ceux de Diffa et de Zinder. Il est préoccupant sur certains sites des départements de Tahoua, Maradi, Tillabéry, et menace dangereusement le fleuve Niger.Les actions de lutte contre l'ensablement ont débuté relativement tard, vers la fin des années 70. Les premières expériences ont été la fixation de la dune de Morey dans l'arrondissement de Keita et celle de Yegalalane dans celui de Bouza par le CWS et CARE International respectivement. Les résultats concluants de ces deux opérations ont permis de lancer un vaste programme auquel plusieurs projets ont contribué.

La CES/DRS:Les premières actions de grande envergure menées en matière de CES/DRS remontent aux années 1960 avec les interventions CTFT / ORSTOM dans le département de Tahoua.

Plus tard, d'autres projets ont emboîté le pas (FED, Suisse, CARE, CWS, Projet Productivité de Tahoua, Projet Intégré de Keita, etc.) dans le même département, le transformant en un véritable laboratoire sur les techniques de CES/DRS pour le Niger et à l'échelle régionale.

Malheureusement, en dehors des opérations du Projet Keita et dans une moindre mesure le projet CARE/Galmi, presque toutes les actions ont l'inconvénient d'être ponctuelles et à impact très limité. Les meilleurs résultats en matière de CES/DRS sont en effet obtenus dans le cadre de traitements globaux de bassins versants qui abordent les problèmes d'érosion dans leur ensemble. Deux contraintes majeures entravent le développement de ces opérations:

l'insécurité foncière qui ne favorise pas de tels investissements, dont la portée est à long terme

le coût relativement élevé et le faible encadrement des paysans.

Pourtant, des expériences ont montré qu'on peut doubler ou même tripler les rendements agricoles grâce à de tels travaux.

La lutte contre les feux de brousse: Les feux de brousse sévissent chaque année dans tout le pays, particulièrement en zone pastorale, dans le Sud des départements d'Agadez et de Diffa, le Nord des départements de Tillabéry, Tahoua, Maradi, Zinder et dans l'arrondissement de Say (Réserve de faune de Tamou, Parc National du W).

Sur la base des statistiques disponibles, les services techniques ont pu définir une zone à hauts risques dans le Tamesna et le Tadress dans les régions de Tahoua et d'Agadez. En 1986 par exemple, soixante et un cas de feux ont été enregistrés au Niger au 15 décembre, brûlant une superficie de 692 457 ha dont 660 000 ha dans cette zone, soit 95% du total de l'espace total brûlé.

Les actions de lutte contre les feux sont caractérisées par leur irrégularité liée aux financements. L'essentiel des interventions menées a été financé par des projets forestiers, des projets d'Elevage et par le Programme Intérimaire de Reboisement (PIR).

Depuis 1982, le Projet Forestier IDA/FAC/CCCE a pris en charge plus de 90% des réalisations de lutte contre les feux dans le cadre de son volet Appui aux Actions Intérieures. Les conséquences de son achèvement se sont nettement fait sentir sur le volume des pare - feux ouverts en 1989 et 1990.

La mise en défens: La pratique des mises en défens est depuis très longtemps reconnue comme étant une méthode efficace pour la régénération d'écosystèmes dégradés. Plusieurs expériences ont été menées par les services forestiers dont les plus anciennes remontent aux années 1950, où 40.942 ha ont été mis en défens entre 1949 et 1953. D'autres expériences plus récentes ont été conduites à travers certains Projets Forestiers (Aménagement autour des forages de Tahoua, Projet Forestier, Projet Reboisement Rive Droite Téra, etc.). Ces actions ont été de faibles dimensions et n'ont pas abouti aux résultats escomptés.

Si durant la période coloniale, la coercition a permis d'interdire l'accès aux zones mises en défens, les projets récents ont utilisé des moyens très coûteux (grillage). En effet, ces projets n'ont su ni imposer, ni convaincre les populations pour réussir les opérations. Même clôturées, toutes les mises en défens n'ont pas permis d'une manière générale une protection efficace sur plus de deux ans et par conséquent, n'ont pas donné de résultats concluants. Néanmoins, une expérience de mise en défens sans clôture, tentée tout récemment sur environ 3 000 ha à Timia (Agadez) sur l'initiative des populations, a donné des résultats prometteurs.

TAXATION

De 1985 à 1990, les produits de la taxation forestière étaient entièrement versés au trésor public. De 1990 à nos jours, le régime fiscale et le contrôle sont modernisés, les taxes, selon leurs provenances, sont réparties à différents niveaux.

Exonération des taxes12: Les forêts privées et les usagers riverains d'une forêt exerçant leur droit d'usage coutumier conformément aux dispositions du code forestier sont exonérés des taxes.

Assiette de taxation: Le taux de taxe est assis sur le prix du stère de bois tel qu'il est librement pratiqué dans les marchés ruraux.

Le paiement de la taxe: Il est fonction du lieu de prélèvement de bois. Au niveau des marchés ruraux, l'acquittement de la taxe se fait au moment de l'achat de bois en une seule opération et en exploitation incontrôlée, l'acquittement se fait avant le chargement de bois au poste forestier du commerçant-transporteur.

Fixation de la taxe

975 F pour le bois de chauffage provenant d'une exploitation incontrôlée;

375 F pour le bois de chauffage provenant d'une exploitation orientée;

975 F pour le bois de chauffage provenant d'une exploitation contrôlée.

Une bonification est accordée qui prend en compte la distance séparant les sites d'approvisionnement des marchés ruraux des centres de consommation. Elle est de:

0% pour les distances de moins de 40 km du centre urbain de consommation;

10% pour les distances entre 40 et 80 km du centre urbain de consommation;

20% pour les distances de plus de 80 km du centre urbain de consommation.

En 1984, le prix de bois à la production était de 1,5 F/kg soit 350 F/stère; en 1989, ce prix était de 2 F/kg soit 500 F/stère; en 1996, il est encore de 2,5 F/kg soit 625 F/ stère.

LE CAS DES POPULATIONS INDIGENES

La nouvelle politique forestière basée sur la responsabilisation des populations a permis de constituer une nouvelle source de revenu pour les communautés villageois:

soit parce qu'elle crée une nouvelle activité génératrice de revenu là où auparavant il n'y a pas d'exploitation commerciale de bois énergie;

soit parce qu'elle permet aux ruraux de s'attribuer les revenus de l'exploitation commerciale du bois énergie sur leur terroir là où, auparavant, ces revenus revenaient à des bûcherons salariés originaires de la ville et aux commerçants transporteurs qui les emploient. En 1996, les réalisations s'élèveraient pour un montant 400 millions de chiffre d'affaire généré en milieu rural dont 251 millions revenant directement aux bûcherons villageois.

Dans les conditions actuelles, l'avènement de cette nouvelle politique forestière permet aux villageois d'augmenter de 50% leur revenu qu'ils tirent de l'exploitation de bois de leur terroir.

Tableau 14: Evolution de la production et de la demande en bois de chauffe de 1989 à 2010

Années

Evolution

Population

Evolution surface forêts (ha)

Production (t)

De l'année

Evolution des besoins (tonnes)

Demande totale

(tonnes)

       

Ruraux

Urbains

 

1990

7 736 395

10 500 000

1 260 000

1 920 173

254 140

2 174 313

1991

7 991 696

10 248 000

1 229 760

1 983 539

262 527

2 246 066

1992

8 255 422

10 002 048

1 200 246

2 049 004

271 190

2 320 194

1993

8 527 850

9 762 000

1 171 440

2 116 612

280 140

2 396 752

1994

8 809 269

9 527 712

1 143 085

2 186 460

289 384

2 475 844

1995

9 099 975

9 299 047

1 115 886

2 258 614

298 934

2 557 548

1996

9 400 274

9 075 870

1 089 104

2 333 148

308 799

2 641 947

1997

9 710 483

8 858 049

1 062 966

2 410 142

318 989

2 729 131

1998

10 030 929

8 645 456

1 037 455

2 489 676

329 516

2 819 192

1999

10 361 949

8 437 965

1 012 556

2 571 836

340 390

2 912 226

2000

10 703 893

8 235 454

988 254

2 656 706

351 623

3 008 329

2001

11 057 121

8 037 803

964 536

2 744 377

363 226

3 107 603

2002

11 422 006

7 844 896

941 388

2 834 942

375 212

3 210 154

2003

11 798 932

7 656 619

918 794

2 928 495

387 595

3 316 090

2004

12 188 296

7 472 860

890 743

3 025 135

398 086

3 423 221

2005

12 590 510

7 293 511

875 221

3 124 964

413 598

3 538 562

2006

13 005 997

7 118 467

854 216

3 228 088

427 247

3 655 335

2007

13 435 195

6 947 624

833 715

3 334 615

441 346

3 775 961

2008

13 878 556

6 780 881

813 706

3 444 657

455 910

3 900 567

2009

14 336 548

6 618 140

794 177

3 558 331

470 955

4 029 286

2010

14 809 654

6 459 305

775 117

3 675 756

486 497

4 162 253

PERSPECTIVES POUR LES RESSOURCES FORESTIERES

Evolution de la demande au niveau national

Le tableau ci-dessus donne une évolution de la demande en bois énergie de 1989 à 2010. Il a été établi sur la base des hypothèses suivantes:

Le recensement général de la population (RGP, 1988) a donné une population d'environ 7 250 000 habitants dont 85% de ruraux et 15% d'urbains. Le taux d'accroissement est pratiquement resté stable à 3,3%.

Le taux de régression annuel des formations forestières nigériennes est de 2,4%. Ce taux correspond aux changements dus au défrichement agricole et aux changements climatiques.

La productivité moyenne des formations forestières naturelles est de 0,5 stère/ha/an soit 0,12 tonnes/ha/an

La consommation de bois énergie en milieu urbain est de 0,6 kg/personne/jour, celle du milieu rural est de 0,8 kg/personne/jour.

On remarque que depuis 1990 la demande (rurale et urbaine) en bois énergie dépasse largement la productivité totale des formations forestières. En 2010, elle serait plus de cinq fois supérieure à l'offre soutenue. Ce qui sous-entend un prélèvement sur le capital forestier sur pied.

Projection de l'offre en fonction des différents scénarios et hypothèses

Hypothèse 1: Si la tendance se maintenait.

Tableau 15: Bilan production / consommation de bois de chauffe de 1989 à 2010

Années

Evolution Population

Evolution surface forêts (ha)

Production (t) De l'année

Evolution des besoins (t)

Demande (t)totale

Bilan

       

Ruraux

Urbains

   

1990

7 736 395

10 500 000

1 260 000

1 920 173

254 140

2 174 313

-914 313

1991

7 991 696

10 248 000

1 229 760

1 983 539

262 527

2 246 066

-1 016 306

1992

8 255 422

10 002 048

1 200 246

2 049 004

271 190

2 320 194

-1 119 948

1993

8 527 850

9 762 000

1 171 440

2 116 612

280 140

2 396 752

-1 225 312

1994

8 809 269

9 527 712

1 143 085

2 186 460

289 384

2 475 844

-1 332 759

1995

9 099 975

9 299 047

1 115 886

2 258 614

298 934

2 557 548

-1 441 662

1996

9 400 274

9 075 870

1 089 104

2 333 148

308 799

2 641 947

-1 552 843

1997

9 710 483

8 858 049

1 062 966

2 410 142

318 989

2 729 131

-1 666165

1998

10 030 929

8 645 456

1 037 455

2 489 676

329 516

2 819 192

-1 781 737

1999

10 361 949

8 437 965

1 012 556

2 571 836

340 390

2 912 226

-1 899 670

2000

10 703 893

8 235 454

988 254

2 656 706

351 623

3 008 329

-2 020 075

2001

11 057 121

8 037 803

964 536

2 744 377

363 226

3 107 603

-2 143 067

2002

11 422 006

7 844 896

941 388

2 834 942

375 212

3 210 154

-2 268 766

2003

11 798 932

7 656 619

918 794

2 928 495

387 595

3 316 090

-2 397 296

2004

12 188 296

7 472 860

890 743

3 025 135

398 086

3 423 221

-2 532 478

2005

12 590 510

7 293 511

875 221

3 124 964

413 598

3 538 562

-2 663 341

2006

13 005 997

7 118 467

854 216

3 228 088

427 247

3 655 335

-2 801 119

2007

13 435 195

6 947 624

833 715

3 334 615

441 346

3 775 961

-2 942 246

2008

13 878 556

6 780 881

813 706

3 444 657

455 910

3 900 567

-3 086 861

2009

14 336 548

6 618 140

794 177

3 558 331

470 955

4 029 286

-3 235 109

2010

14 809 654

6 459 305

775 117

3 675 756

486 497

4 162 253

-3 387 136

Le bilan consommation/accroissement soutenu en bois énergie est négatif. Cette différence est bien sûre prélevée sur le capital forestier sur pieds. C'est ce qui explique peut-être la déforestation continuelle de nos ressources.

Le déficit sera de plus de 3 000 000 tonnes en 2010 si aucune mesure n'est prise. Le Projet Energie II (1989 à 1996) avait touché du bout de doigts ce problème en influençant la demande à travers la promotion des produits et équipements de substitution. Cela avait favorisé une réduction de la demande urbaine de bois énergie variant entre 30 000 et 50 000 tonnes par an (Atelier bilan PEII-ED, 1996) selon le centre et le niveau de diffusion des produits et équipements de substitution.

Hypothèse 2: Si l'intervention des grands projets d'aménagement et de substitution de bois énergie induit une réduction de la consommation urbaine de 50 000 tonnes/an à partir de 2001; si et la cadence des reboisements se maintenait à 5 000 ha/an; et si la consommation des ruraux se fait à 50% à partir des prélèvements de bois dans les zones de jachère.

La réduction de la demande en bois énergie engendrée par l'intervention des grands projets est certes dérisoire. Elle correspond à un gain en superficie non exploitée de 40 000 ha/an; ajoutée au reboisement cela fera une superficie gagnée de 45 000 ha chaque année. Le tableau 16 donne le bilan forestier national sur la base de cette hypothèse.

Tableau 16: Bilan production/consommation de bois de chauffe de 2000 à 2010.

Années

Evolution Population

Evolution surface forêts (ha)

Production (tonnes) Offre

Evolution des besoins (tonnes)

Demande (tonnes) totale

Bilan

       

Ruraux

Urbains

   

2000

10 703 893

8 235 454

988 254

1 328 353

351 623

1 679 976

-691 722

2001

11 057 121

8 037 803

964 536

1 372 189

313 226

1 685 415

-720 879

2002

11 422 006

7 844 896

941 388

1 417 471

325 212

1 742 683

-801 295

2003

11 798 932

7 656 619

918 794

1 464 248

337 595

1 801 843

-883 049

2004

12 188 296

7 472 860

890 743

1 512 568

348 086

1 860 654

-969 911

2005

12 590 510

7 293 511

875 221

1 562 482

363 598

1 926 080

-1 050 859

2006

13 005 997

7 118 467

854 216

1 614 044

377 247

1 991 291

-1 137 075

2007

13 435 195

6 947 624

833 715

1 667 308

381 346

2 048 654

-1 214 939

2008

13 878 556

6 780 881

813 706

1 722 329

405 910

2 128 239

-1 314 533

2009

14 336 548

6 618 140

794 177

1 779 166

420 955

2 200 121

-1 405 951

2010

14 809 654

6 459 305

775 117

1 837 714

436 497

2 274 211

-1 499 094

Perspectives et mesures au niveau national

Quelque soit l'hypothèse considérée, le bilan forestier national continue à être très critique. Le capital forestier sur pied est fortement entamé. L'atténuation de cette paupérisation des formations végétales ne peut se faire qu'à travers l'élaboration et la mise en _uvre de stratégies, de mesures et d'actions diverses de conservation, de développement durable et de gestion des ressources forestières tout en assurant la satisfaction des besoins actuels et futurs.

Parmi les stratégies à mettre en _uvre il faut citer l'information, la sensibilisation et la formation sur la nécessité de préserver l'environnement et la lutte contre la pauvreté, la substitution d'autres combustibles au bois, et la restauration qui peut englober ici toutes les actions de reboisement, de défense et de restauration des sols et des forêts.

CONCLUSION

Selon les indices de développement des Nations Unies, le Niger fait partie des pays les plus pauvres de la planète. L'agriculture, première source de revenus, est tributaire des conditions climatiques souvent aléatoires. L'exploitation des ressources forestières représente une voie de recours pour les revenus complémentaires surtout lorsque la sécurité alimentaire n'est pas garantie. Elle contribue à hauteur de 17% au PIB. Aussi, le bois énergie représente 80% dans la consommation énergétique des ménages. Avec l'accroissement de la population, cela a contribué à accroître la vulnérabilité des formations forestières.

Or, les ressources forestières sont encore mal connues tant dans leur dynamique que dans leur étendue parce qu'elles n'ont jamais fait l'objet d'un inventaire national. Toutes les prévisions ne donnent pas une situation exacte, en volume et en superficie, des formations forestières nationales. Celles-ci se sont réduites de 16 096 400 ha en 1970 (Club du Sahel, 1981) à environ 8 000 000 ha en 1999. Elles seraient de 6 459 305 ha en l'an 2010 si rien n'est fait pour inverser la tendance.

Dans le domaine des plantations forestières, des efforts considérables ont été faits même si par rapport aux défis à relever, cela apparaît comme une goutte d'eau dans l'océan. En effet, de 1960 à 1984, les inscriptions annuelles des budgets des collectivités, appuyées par les apports extérieurs ont permis de réaliser des actions de reboisement à buts multiples: bois de villages, fixation des dunes, CES/DRS, plantations d'ombrage et d'alignement, protection des berges et des koris, brise vents et haies vives. De 1984 à 1992, avec le sursaut national, stimulé par le débat national de Maradi sur la désertification en 1984, des plantations en bloc sont réalisées à grande échelle d'une part par les régions sur fonds propres et au rythme annuel de 1 500 ha et d'autre part, par les projets d'envergure nationale ou locale. De 1992 à 1999, il a été réalisé 16 172 km de plantations linéaires et 40 657 ha de plantations en bloc.

Dans le cadre de l'approvisionnement en bois énergie, les études des filières ont abouti à l'élaboration des Schémas Directeurs d'Approvisionnement en bois de 3 centres urbains à savoir Maradi, Niamey et Zinder. Ces données ont permis de cerner la problématique de dégradation des formations forestières autour des centres urbains et de formaliser l'exploitation et les filières de commercialisation de bois énergie.

Dans cette optique, un nouveau cadre législatif et réglementaire a vu le jour pour répondre au contexte évolutif des questions environnementales. Ces textes donnent une place de choix au secteur privé concrétisant ainsi la volonté de l'Etat à responsabiliser les populations dans la gestion des ressources forestières. En outre, l'organisation de l'exploitation et de la commercialisation du bois énergie permet aux populations de disposer d'une grande partie des revenus tirés de leurs ressources forestières.

Dans le domaine de la conservation, de la bio-diversité, des axes stratégiques de gestion et d'utilisation des ressources ont été dégagés. Il s'agit:

de l'identification des besoins et la production de semences pour les programmes de reboisement;

de la diversification et la valorisation socio-économique des ressources phytogénétiques;

du développement de la conservation in situ et ex situ;

de l'amélioration génétique.

En terme de bilan et de perspectives, il est à retenir que globalement l'état de l'environnement n'est pas meilleur au Niger. En effet, toutes les hypothèses émises affichent un bilan forestier négatif vue la persistance des tendances d'accentuation des facteurs biotiques et abiotiques qui affectent les forêts et autres terres boisées. Aussi, il est envisagé l'élaboration et la mise en _uvre de stratégies visant la conservation, le développement et la gestion durable des ressources forestières. Ces stratégies seront soutenues par des actions d'information, de formation et de sensibilisation des acteurs de développement.

LISTE DES SIGLES

CCCE Caisse Centrale de Coopération Economique

CES/DRS Conservation des Eaux et des Sols / Défense et Restauration des Sols

CGE Comités de Gestion de l'Environnement

CGTV Comités de Gestion des Terroirs Villageois

CIRAD Centre International de Recherche Agronomique et Développement

CNSF Centre National de Semences Forestières

CTFT Centre de Technique Forestier Tropical

CWS Church World Service

DE Direction de l'Environnement

DFPP Direction de la Faune, de la Pêche et de la Pisciculture

FAC Fonds d'Aide et de Coopération

FAO Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture

FED Fonds Européen de Développement

FMI Fonds Monétaire International

INRAN Institut National de Recherche Agronomique du Niger

MH/E : Ministère de l'Hydraulique et de l'Environnement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PAFN : Projet Aménagement des Forêts Naturelles

PAFOZ Projet Agro-Forestier Ouest Zinder

PAIGLR Programme d'Appui aux Initiatives de Gestion Locale de la Rôneraie

PAN/LCD/GRN Programme d'Action Nationale de Lutte Contre la Désertification et la Gestion des Ressources Naturelles

PE II-ED Projet Energie Domestique

PE II-VO Projet Energie II - Volet Offre

PGTF Projet de Gestion des Terroirs de Filingué

PIB Produit Intérieur Brut

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

PNEDD Plan National de l'Environnement pour un Développement Durable

PRI/U : Programme de Réhabilitation des Infrastructures Urbaines

PUSF : Projet Planification et Utilisation des Sols et des Forêts

RGP : Recensement Général des Populations

SDA : Schéma Directeur d'Approvisionnement en bois énergie

SED : Stratégie Energie Domestique

SNRA : Système national de Recherche Agronomique

UICN Union Mondiale pour la Conservation de la Nature

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

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9 Calculés sur la base de 0,6kg/jour/personne.

10 Hypothèse 1: 100% de la population rurale consomme du bois provenant des zones exploitées pour les besoins des populations urbaines.

11 Hypothèse 2: 50% des besoins des populations rurales sont couverts des zones non exploitées par les exploitants commerçants des villes.

12 Le commerçant-transporteur de bois est tenu de s'acquitter des taxes et impôts liés à l'exercice de sa profession.

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