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L'expérience de l'AMARC en Afrique

Par Sophie K. Ly - Secrétaire Générale de l'AMARC, Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires, Montréal, Canada

L'AMARC est un réseau regroupant des radios locales dont beaucoup sont situées dans les zones rurales, certaines dans des lieux très reculés (il est d'ailleurs difficile pour ces dernières d'échanger avec d'autres radios à l'échelle locale ou internationale).

Au départ, notre stratégie était d'aider ces radios à se rencontrer à un niveau national. Nous avons décentralisé certaines de nos structures, afin d'avoir les fonds nécessaires nous permettant d'organiser des formations et séminaires.

Nous avons décidé que notre besoin le plus important en matière de formation était la formation des formateurs, et d'investir dans ce genre de formation au niveau régional. Nous espérons que cela permettra de diffuser des compétences à l'échelle locale, en particulier grâce à l'usage de langues locales.

La question linguistique constituant un défi important, nous avons dû identifier des langues sub-régionales permettant d'établir des réseaux et d'assurer des échanges. Ce thème a été débattu lors de notre Conférence panafricaine. Nous avons alors constaté que les sept langues sub-régionales, permettant d'assurer des échanges en Afrique, sont totalement indépendantes des langues héritées des puissances coloniales. Ces langues sub-régionales sont importantes pour véhiculer des échanges, pour supprimer les obstacles qui aujourd'hui interdisent la mise en réseau de radios urbaines et de radios rurales. Nous avons découvert que, grâce à la formation et aux nouvelles technologies, il nous est permis d'espérer que ce programme voit le jour.

D'un point de vue pratique, l'AMARC, avec le soutien du DFID et du CTA, a désigné les responsables des réseaux qui garantiront la faisabilité des échanges. Les programmes que nous avons mis en place au départ en Amérique Latine (et qui seront mis en place en Afrique cette année) comprennent les initiatives suivantes :

Là, nous nous heurtons au problème d'accès aux nouvelles technologies et même d'accès au téléphone. Nous avons décidé que les directeurs du réseau en charge du mandat devront être créatifs et capables de faire circuler l'information sur la production de programmes radio de toutes les manières possibles, par cassette, retranscription (scénarios écrits) ou autre, même s'ils doivent pour cela trouver des gens qui iront à vélo diffuser l'information.

Pour l'AMARC, l'enjeu était de s'assurer que nous étions capables d'assurer cette mission même dans les zones rurales les plus reculées. Nous nous sommes toujours concentrés sur deux domaines :

  1. créer les compétences nécessaires dans des langues locales et régionales afin de couvrir le contient africain tout entier ;
  2. former et préparer les responsables de ces réseaux, qui joueront un rôle de coordination dans leurs régions.

Telle était la mission menée par l'AMARC en collaboration avec les associations nationales.

 

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