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PRIX DES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX (PFNL)

Les prix des PFNL sont très variables et ne sont pas réglementés. Cette variation est fonction de l'époque de l'année, l'éloignement des sources d'approvisionnement, de l'importance du produit dans les usages...

Structure des prix

Il n'est pas aisé d'établir la structure des prix des PFNL à Conakry du fait de la conjugaison de plusieurs facteurs :

Le commerce des PFNL relève du secteur informel non encore bien structuré et réglementé ;

La plupart des personnes qui pratiquent cette activité sont illettrées ;

Les revenus tirés de ce commerce servent à couvrir les besoins vitaux quotidiens des familles (nourritures, soins, etc.) et sont de ce fait en partie utilisées à ces fins au fur et à mesure de leur encaissement.

La diversité des PFNL ne facilite pas l’élaboration d’une méthode standard de collecte de données ;

L'existence de plusieurs filières (courte, moyenne, longue et mixte) ;

Le caractère de produits obtenus en général à partir de l'exercice des droits d'usage reconnus par la législation forestière, (mais dont le contexte est largement dépassé).

Toutefois, l'enquête a montré qu'en général, les feuilles sont vendues au triple du prix d'achat, laissant une marge bénéficiaire égale ou supérieure à 50%.

Pour les noix de colas, une structure du prix a être élaborée grâce au concours d'un commerçant lettré qui achète à l'intérieur du pays (Gueckédou à environ 600 km de Conakry au sud du pays) pour vendre à Conakry.

Bénéfice va du simple au quadruple quand il y a rareté- Peut se vendre de ½ à 4 sacs/jour* Le commerçant paye 28.000 FG de frais de transport aller/retour sur le trajet Gueckédou-Conakry. Ce montant a été divisé par le nombre de sacs qu’il transporte par voyage (25 à 30 sacs) pour calculer les frais de transport correspondant à un sac. Il a été pris une moyenne de 28 sacs par voyage. Il ressort de ce cas, que les marges bénéficiaires sont nettement supérieures lorsque la période de la grande production est passée, 37,22% en juillet/août contre 18,98% en janvier/février.

Toutefois, il faut noter que des informations précises n'ont pu être obtenues sur le circuit de l'exportation et de l'importation des colas.

Deux raisons sont à donner :

L’importation des colas de la Sierra-Léone vers Conakry est perturbée par la guerre dans ce pays.

L’exportation des colas de la Guinée vers les pays du Sahel (Sénégal et Mali notamment)se fait à partir des villes situées à l'intérieur du pays (Labé, Kankan et N'Zérékoré principalement) qui n'ont pas été couvertes par la présente étude.

 

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