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3. EVALUATION DES DONNEES COLLECTEES ET DES METHODOLOGIES UTILISEES

 

3.1. Fiabilité des informations actuellement disponibles

La fiabilité est faible et cela est dû essentiellement aux points suivants :

Aucun inventaire n'est entrepris sur le plan national dans les formations naturelles depuis 1970 en vue d'avoir une idée précise de leur superficie et de leur potentiel de production ligneuse ;

La productivité des plantations forestières caractérisées par l'émiettement sur une grande partie du territoire et la dispersion des parcelles n'est pas totalement connue et chiffrée ;

A l'exception des modes de production au sein des projets forestiers du domaine parapublic, l'exploitation du bois énergie est encore très traditionnelle, ce qui fait que les données statistiques ne sont pas disponibles pour toutes les années. ;

Les enquêtes entreprises sur le plan forestier pour connaître la production, la consommation précises du bois ont été sporadiques.

 

3.2. Les Points faibles

Contrairement à la plupart des pays qui publient régulièrement les annuaires des statistiques forestières, le Togo ne dispose pas d’un système formalisé capable de mieux organiser la collecte, le traitement, et la diffusion des données.

Ce vide a été confirmé par des missions de l’OIBT en 1995 et de la FAO en 1997 qui ont relevé les entraves importantes que cela pourrait constituer pour la planification des programmes et projets de développement forestiers. Cette situation est favorisée par :

La multiplicité des centres de collecte, de traitement, de diffusion etc. (services forestiers, douane, direction de la statistique générale, direction des enquêtes et statistiques agricoles…) et l’absence de coordination formalisée qui entraînent, outre une bureaucratie lourde ne permettant pas un accès facile et rapide aux informations sûres, des pertes de compétences acquises et leur sous-exploitation ;

L’éclatement pendant longtemps de l'administration Forestière togolaise en plusieurs directions et services parfois sous tutelle de deux départements ministériels n’a pas favorisé les efforts pour la collecte et le traitement de données du secteur forestier qui sont restées parcellaires, incomplètes et dispersées au niveau de chaque institution et dans divers formats de publication ;

La compilation des données statistiques jusqu’alors, se fait encore manuellement dans la plupart des services forestiers et à tous les niveaux (des chantiers jusqu’aux services centraux).

Dans les rares cas où certains services ont recours au traitement informatique, le matériel utilisé est souvent vétuste.

Il en résulte une lenteur dans les traitements de grosses bases de données et l’impossibilité d’exploiter les nouvelles opportunités de traitement rapide et d’échange de données numériques et d’informations à travers un réseau informatique local, le réseau Internet, etc.… 

En plus, ce matériel qui souffre de la surcharge des fonctions de bureaucratie reste par conséquent très peu disponible pour de longues heures de saisies de données et de traitement statistique.

Actuellement, il est quasiment impossible de connaître en détail la situation exacte du secteur forestier. Chaque institution rassemble les données du secteur en fonction de ses besoins et selon ses propres paramètres. Les méthodes d’enregistrement et de traitement très différentes les unes des autres et parfois incompatibles rendent difficile la saisie complète et exacte des données recherchés en temps opportun. Il en résulte parfois une duplication des travaux et un double emploi des données. Certaines données sont collectées mais non traitées ou non exploitées par manque de moyens adéquats. La compilation des données statistiques en grande partie manuelle est souvent source d'erreurs, de beaucoup de biais et nécessite une mobilisation importante de temps de travail et de ressources humaines.

Le système national génère ainsi des données incomplètes ou parfois inadéquates pour la planification, les prises de décisions, bref pour tous les utilisateurs de statistiques forestières.

 

3.3. Les points forts

Entre autres, l’on peut noter les points suivants :

Plusieurs cadres forestiers togolais ont bénéficié de séminaires internationaux de formation sur les statistiques forestières et le commerce des bois, les statistiques et l’économie de reboisement, les statistiques pour la politique de l’environnement.

Bon nombre de ces cadres travaillent dans les services forestiers et de l’environnement à Lomé ainsi que dans les représentations préfectorales et les barrières de contrôle qui pourront servir de points de collecte d’informations

. Existence d’un diagnostic de la situation du traitement des statistiques forestières et de la diffusion de l’information sur le marché du bois ;

Existence d’un comité pour la collecte, le traitement et la diffusion des données statistiques

Existence d’une section chargée des statistiques forestières au sein de la DSID, même si elle n’est pas opérationnelle, elle a le mérite d’être formelle.

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