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V. RESSOURCES ET POTENTIELS

5.1. Ressources forestières

Les statistiques sur les données de l’environnement en général et le patrimoine forestier en particulier sont peu connues et souvent contradictoires en Mauritanie. Le matériel cartographique (cartes topographiques et thématiques) est peu nombreux et généralement ancien. Les derniers inventaires portant sur les ressources forestières remontent aux années 80.

Les données, objet de l’étude, trouvent leur source dans les interprétations du document :  Programme Multisectoriel de Lutte Contre la Désertification, (PMLCD) qui constitue actuellement la seule source de référence nationale. Ce cadre stratégique localise, pour l’essentiel, les formations forestières ligneuses au sud de l'isohyète 150 mm. Ainsi le couvert forestier occuperait une superficie d'environ 4.387.000 ha dont 3.785.000 ha de formations arbustives, 525.000 ha de formations arborées claires et 77.000 ha de formations arborées denses.

Les espèces dominantes sont : Acacia albida, Khaya senegalensis, ziziphus mauritiaca, Hyphaens thebaïca, Borasus soudanica, Aristida pungens et Panicum turgidum. Parmi les espèces non protégées on peut citer notamment Ceïba pentandra, Dalbergia melanoxylon, Pterocarpus erinaceus, Bombax costatum, Acacia nilotica, Sclerocarya birrea.

Actuellement, le pays compte 30 forêts classées, occupant une superficie de 48.000 ha dont près de la moitié est située le long du fleuve. La forêt classée de Néhame, localisée dans l'Assaba, est la plus étendue avec près de 13.040 ha de superficie.  

Les principales contraintes qui menacent ces massifs classés, peuvent être énumérées ainsi qu’il suit :

la faible régénération du couvert végétal liée au niveau pluviométrique déficitaire et irrégulier et d'autre part, à la concentration excessive du cheptel dans les espaces encore boisés de la bande sahélienne d'autre part. Pendant la saison sèche, les éleveurs élaguent sans précaution et parfois même abattent les espèces intégralement protégées pour les besoins fourragers ;

la surexploitation des domaines forestiers encore boisés pour la production de charbon de bois ;

le défrichement des milliers d'hectares pour les besoins d'aménagement hydro-agricoles, essentiellement localisés le long du fleuve Sénégal ;

l’absence quasi - généralisée du contrôle devant être effectué par les services compétents de l'Etat résultant notamment de leur faible dotation en moyens.

Ainsi, des formations entières d'acacia nilotica ont été rasées au fil du temps dans presque toutes les régions du fleuve (Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimakha). Cette espèce est en effet très prisée par les charbonniers, parce que réputée pour sa meilleure productivité et qualité de charbon.

Les forêts classées n'ont pas été épargnées et ont même été fortement dégradées. Celles qui sont situées le long du fleuve et qui se comptaient parmi les plus denses, offrent à présent l'image de véritables cimetières. La forêt classée de Gani qui couvrait une superficie de 2.200 ha au dernier inventaire du Projet gestion rationnelle des Ressources Forestières (PGRRF), ne comptait plus qu'environ 720 ha de couverture ligneuse.

La zone d'El ATF de la Moughatâa de Kaédi (communes de Lexeiba, Tokomadji) est actuellement dénudée. Elle a été ouverte à la grande exploitation au milieu des années 90, en raison de la concentration de grandes quantités de bois mort. Les espèces survivantes, situées principalement en bordure des oueds, ont été en effet mises à contribution afin de relever le rendement de la carbonisation du bois.

5.2. Autres énergies de substitution

5.2.1. Hydrocarbure liquide (Pétrole)

La Mauritanie dispose d’une raffinerie de pétrole à Nouadhibou dont les unités de procès sont conçues pour traiter 1.000.000 MT/an (3030 T/jour de pétrole brut Hassi-messoud.

La gestion de cette raffinerie est confiée à la NAFTAL.sa tandis que la distribution des produits pour les consommateurs autres que la Sonolec et la Snim se fait à travers un réseau de stations services appartenant aux sociétés pétrolières ELF, NAFTEC et Mobil .

5.2.2. Gaz butane

L’approvisionnement, l’enfûtage, la commercialisation et la distribution du gaz butane sont assurés par la Société Mauritanienne de Gaz (SOMAGAZ). La SOMAGAZ dispose d’une cargaison d’environ 3.000 Tm de capacité pour desservir l’ensemble des points de vente du pays.

L’enfûtage est réalisé à partir des centres emplisseurs (Nouakchott, Nouadhibou, Atar et Kiffa) d’une capacité de 1516 à 20.000 Tm/an.

Tableau : Capacité de Stockage de la SOMAGAZ

 

Centre

Capacité

Type de réservoir

m3

Tonne

Nouakchott

02 Sphères

4000

2200

Nouadhibou

03 cylindres

450

220

Atar

01 cylindre

80

40

Kiffa

04 Cylindres

70

35

Source : Rapport national portant sur le secteur des énergies domestiques en Mauritanie

L'offre actuelle de la SOMAGAZ s'établit à 1650 T/mois soit 20.000 t/an. Elle se repartit comme indiqué au Tableau ci-dessous :

 

Tableau : Capacité d'enfûtage de la SOMAGAZ

Centres

Cap/an

Cap/Mois

B12/Mois

B6/Mois

B3/Mois

B35/Mois

Nouakchott

12.500 T

1.050 T

52.000 T

20.000 T

100.000 T

300 T

Nouadhibou

3.500 T

300 T

14.000 T

5.500 T

28.000 T

450 T

Atar

2.000 T

150 T

8.000 T

3.000 T

11.000 T

50 T

Kiffa

2.000 T

150 T

8.000 T

3.000 T

11.000 T

50 T

Total

20.000 T

1.650 T

82.000 T

31.500 T

150.000 T

850 T

Source : Rapport national portant sur le secteur des énergies domestiques en Mauritanie

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