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VIII. IMPORTANCE DU SECTEUR DE L’ENERGIE TRADITIONNELLE DANS L’ECONOMIE

Sur le plan économique, le secteur de l’énergie traditionnelle (bois et son dérivé charbon de bois) est relativement important, ce qui explique sans nul doute l'engouement qu'il suscite auprès des opérateurs privés, et corrélativement la surexploitation dont il fait l'objet. C'est ainsi que, selon le rapport ESMAP (Eléments d'une stratégie de l'énergie domestique rapport N° 123/90p34), le chiffre d'affaires total de cette activité serait de 13 millions de dollars, tandis que l'apport à l'Etat en taxes et redevances serait de 12% du prix du détail. La part de ce sous secteur dans la formation du PIB est estimée en 1995 par l'Office National des Statistiques à 59 millions (PIB constant).

Tableau : part du bois et son dérivé charbon de bois dans la formation du PIB.

Eléments/

Années

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

-PIB prix courant

-% du PIB

1750,38

177

0,38

262

0,49

81

0,13

84

0,12

99

0,13

131

0,16

131

0,15

131

0,14

131

0,13

131

0,11

-PIB prix courant

-% du PIB

175

0,33

177

0,40

262

0,49

75

0,13

75

0,13

77

0,13

59

0,09

59

0,10

59

0,09

59

0,95

59

0,9

Total PIB

constant

44899

43941

52665

55645

56700

57232

59540

58750

60455

61588

65726

Total PIB courant

44899

46127

52665

59715

67216

72043

81092

82253

89765

96591

113919

Source : 0NS Agrégats de la comptabilité nationale et indicateurs socio-économiques 1987 et 1995. La constance de la valeur ajoutée depuis 1989.

Ces chiffres doivent être pris avec une grande réserve. Le calcul fait par l'ONS se base essentiellement sur l’exploitation de bois contrôlée. Or, l'on sait pertinemment, que l’exploitation de bois non contrôlée représente une part non négligeable de la production globale. Cette préoccupation est liée à l'importance des circuits informels dans la production et la commercialisation de l'énergie ligneuse qui rend difficile toutes statistiques fiables et incite à la prudence dans la manipulation de données.

Bien que constituant un facteur d'épuisement des ressources forestières, le charbon de bois joue par ailleurs un rôle important dans l'économie mauritanienne. Pour sa commercialisation, trois types de redevances et taxes interviennent : une redevance à l'abattage pour un permis de coupe (160 ouguiyas/quintal), une taxe régionale (60 ouguiyas/quintal) et une taxe sur le transport (21 ouguiyas/quintal). Le montant global, de ces taxes et redevances (241 ouguiyas/quintal), représente environ 12% du prix de vente au détail du charbon de bois.

 

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