IX. BILAN ENERGETIQUE ET LES EVOLUTIONS

La Direction de l'Environnement et de l'Aménagement Rural (DEAR) a estimé, en 1996, la consommation des combustibles ligneux à 1.410.546 m3, sur la base de 0,6 m3 par habitant et par an.

En rapprochant cette estimation de l’offre nationale des potentialités ligneuses (560.000 m3), on se rend compte que cette consommation (1.410.546 m3) est de 2,5 fois supérieure à l'offre totale et 9,4 fois supérieure à la production totale en zones accessibles (150.000 TM/an).

Les villes de Nouakchott et du Nord du pays sont ravitaillées en charbon de bois en provenance de la Vallée du Fleuve Sénégal. L'Acacia nilotica est l'essence la plus utilisée pour la carbonisation.

Après l'épuisement progressif des forêts du Trarza et du Brakna (1965-1988), pour satisfaire la demande en charbon de bois des grands centres urbains, l'exploitation s'est installée dans les wilayas du Gorgol et du Guidimakha où les forêts classées couvraient respectivement 4.462 ha et 2.252 ha.

Par ailleurs, l'utilisation des résidus agricoles et animaux reste encore peu significative en Mauritanie. Leur ramassage (saisonnier) et premier conditionnement ne peuvent se faire qu'au niveau villageois.

Tableau : Estimation des consommations de combustibles ligneux

Ce tableau a été estimé sur la base de 0,6 m3 par tête d'habitant et par an, chiffre indiqué par la DEAR. Aussi selon les mêmes sources et suivant la tendance des études menées dans le secteur bois énergie, le charbon de bois représente une part d'environ 60% des combustibles ligneux.