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I. ORGANISATION DE L'EXPLOITATION FORESTIERE

1.1. Organisation de la campagne nationale d'exploitation

 

L'exploitation des combustibles ligneux est menée dans le cadre d'une campagne nationale d'exploitation (CNE) qui fait l'objet d'un arrêté ministériel qui en fixe le début, la fin, la période, les acteurs, le quota et les modalités financières. Pour les produits contingentés, le quota national est défini au niveau central sur la base de la demande sociale estimée. Ce quota est ensuite réparti entre les régions productives par la Commission Nationale de répartition du Quota.

Au niveau des régions productives, le quota régional est réparti entre les communautés rurales compte tenu de la productivité estimée de leurs massifs forestiers.

Les organismes d'exploitation sont ensuite installés dans les zones de production. Et avant toute coupe, ces organismes doivent avoir une «autorisation préalable de coupe» délivrée par le président du Conseil Rural.

En résume, pour écouler son produit sur le marché, l'OEF doit suivre la démarche ci-après :

- être reconnu officiellement

- être bénéficiaire du quota national

- avoir une autorisation préalable de coupe

- avoir un permis de coupe auprès de l'inspection régionale des Eaux et Forêts

- avoir un permis de dépôt auprès de l'inspection régionale des Eaux et Forêts

- avoir un permis de circulation pour le transport du produit.

1.2. Les organismes d'exploitation forestière (OEF)

Il existe trois types d'organisme d'exploitation forestière :

- La Coopérative forestière

- Le GIE d'exploitation forestière

- La Société d'exploitation forestière

Tous ces organismes, au nombre de 143 en l'an 2000, sont répartis sur l'ensemble du territoire sénégalais.

1.3. Les produits contingentés

Les produits contingentés sont.

- le charbon de bois (en quintaux)

- le bois d'œuvre (en pieds)

- le bois artisanal (en pieds)

- les panneaux de crinting (en unités)

- les tiges de bambou (en unités)

Ainsi, pour cette étude, la première difficulté porte sur le bois de chauffe. Depuis 1994, il n'est plus contingenté. Cependant, son exploitation à des fins commerciales requiert le paiement d’une redevance de 500 FCFA/stère. Donc, on pourrait aisément connaître la quantité consommée en bois de chauffe via le montant des redevances versées. Malheureusement, comme le révèle le DOC1 (p-30), le quota de bois de chauffe cachait une vaste exploitation du bois artisanal permettant de produire, par exemple, des «djembes». En outre, le bois de chauffe exploité par les familles rurales et semi-urbaines, pour leur consommation domestique, entraîne des prélèvements importants que seules des enquêtes permettent d'appréhender approximativement l’ampleur.

Donc aujourd'hui, sur la base de la production contingentée (et officiellement suivie) seul le charbon de bois devrait pouvoir faire l’objet d'une analyse rigoureuse.

1.4. Les zones de production

Depuis 1994, le quota national de charbon est puisé essentiellement dans les régions de Tambacounda et de Kolda. Entre 1994 et 1997, la région de Kaolack livrait, à travers des coupes d'assainissement et de défrichement, 2500 tonnes par an.

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