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II. LA CONSOMMATION EN CHARBON DE BOIS

Entre 1993 et 1999, l'évolution du quota national est donnée au tableau qui suit :

Tableau 1 : Evolution du quota national de charbon de bois (en tonnes)

Année

Quota national

Kaolack

Tamba

Kolda

1993

99 005

5 000

66 225

26 280

1994

102 571

2 450

59 467

40 654

1995

82 317

2 500

39 455

50 000

1996

90 000

2 500

37 500

50 000

1997

91 000

2 500

38 500

50 000

1998

90 000

 

37 500

52 500

1999

43 350

 

16 050

27 300

2000

60 000

 

20 000

40 000

Source : DOC5. p-5 / la ligne 2000 est tirée du DOC1. P-9

Commentaires du tableau 1

1. Le faible quota de 1999 s'explique par le faible taux d'exploitation de la campagne 1998 (78%) provenant de parts du quota non exploitées et de quantité théoriquement coupée mais n’ayant été ni circulé ni déposée. Autrement dit, les OEF détenaient des permis de coupe encore valables. Et pour ne pas inonder le marché de charbon, le service a proposé un quota d'appoint. En vérité, comme le souligne le DOC1 (p.25), la rétention des permis de coupe est une pratique courante depuis 1995 et qu'il faut trouver une stratégie qui permettra au service forestier de gérer seul l’offre.

Tableau 2 : ampleur des reliquats sur quota

Années

1995

1996

1997

1998

Reliquat du quota

14 804 T

23 390 T

16 849 T

43 364 T

Source. DOC1 p.25

2. Le service forestier tente depuis 1994 d'orienter les exploitants vers la région de Kolda, justement parce que les forêts de Tambacounda sont fortement dégradées. C’est pourquoi, de 1993 à l’an 2000, les chiffres de la colonne de Tambacouda baissent alors que ceux de la colonne de Kolda augmentent. C'est cela l’avancée du front du charbon qui progresse depuis plus de 40 ans du Nord au Sud et de l'Ouest à l'Est.

3. Pour l'an 2000, un quota de 60 000 tonnes à été proposé, au mois de mars, avec une réserve de 20 000 tonnes pour parer à d'éventuelles pénuries. Cela démontre une fois encore la non maîtrise de la filière par le service forestier. En fait, les permis de coupe ayant désormais une validité indéfinie, les exploitants contrôlent l’exploitation forestière à la place du service forestier en accumulant les reliquats de quota.

En définitive, les données disponibles au service forestier sur les combustibles ligneux n’informent pas objectivement sur leur niveau réel de consommation ni sur les impacts tangibles de leur exploitation sur les forêts. Du reste dans le DOC2 (p.11), le service forestier reconnaît son incapacité à contrôler toute la filière de l’exploitation forestière. Dès lors, pour avoir une estimation acceptable de la consommation en combustibles ligneux, il faut recourir à des enquêtes.

C’est face à cette évidence que le PSACD a lancé en 1999 le programme de la Planification triangulaire du sous-secteur des combustibles domestiques au Sénégal.

 

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