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DEPENSES PUBLIQUES POUR LE SECTEUR FORESTIER: TENDANCES ET SITUATION ACTUELLE

Le Tableau 4 ci-dessous montre l’évolution des dépenses totales des gouvernements en faveur du secteur forestier dans certains pays africains jusqu’en 1999. Les chiffres comprennent les dépenses financées par une aide extérieure. Là encore, les données sont des augmentations annuelles moyennes.

Les pays qui ont pu fournir un ensemble complet de statistiques historiques sur les dépenses financées par toutes les sources ont été moins nombreux que pour les recettes totales perçues. En outre, beaucoup n’ont pu fournir de données que sur un nombre d’années plus restreint. C’est pourquoi le nombre de pays figurant dans le tableau est limité et les tendances décrites portent le plus souvent sur des périodes plus courtes.

Il est intéressant de noter que, si beaucoup de pays ont pu fournir des informations historiques sur l’aide extérieure au secteur, ils ont donné peu de renseignements sur les dépenses financées par des ressources intérieures.

Tableau 4 Evolution des dépenses publiques consacrées au secteur forestier dans certains pays africains

Pays et période

Augmentation annuelle moyenne des dépenses consacrées à la foresterie

En monnaie locale

En $EU aux prix et aux taux de change courants

prix courants

Prix réels

Burkina Faso

1996-99

-6%

-11%

-12%

Burundi

1990-00

+4%

-5%

-6%

République centrafricaine

1996-00

+8%

-11%

-10%

Tchad

1991-00

+10%

+1%

0%

Côte d'Ivoire

1990-99

+5%

-4%

-4%

Ethiopie

1997-99

+3%

-5%

-4%

Gambie

1995-00

+1%

-3%

-5%

Ghana

1990-99

+37%

+8%

+8%

Kenya

1995-00

-7%

-18%

-15%

Malawi

1990-99

+26%

-4%

-7%

Mali

1992-99

+16%

+6%

+3%

Maurice

1996-00

+6%

-3%

-4%

Niger

1991-99

+8%

+1%

-2%

Nigeria

1993-99

+16%

-18%

-9%

Sénégal

1990-99

+6%

0%

-3%

Zimbabwe

1996-00

+59%

+25%

-2%

Source: Rapports de pays. Note: les chiffres relatifs à l’Ethiopie sont inférieurs à la réalité car les données des années les plus récentes ne couvrent que quelques états du pays. Les chiffres concernant la République centrafricaine, le Ghana et le Malawi ne comprennent pas les dépenses financées par des donateurs externes. Les chiffres relatifs au Nigeria comprennent les dépenses des administrations forestières des états, estimées sur la base du rapport de pays et d’informations sur les budgets des états du Nigeria (source: FMI).

Ce tableau montre que les dépenses publiques totales consacrées à la foresterie ont augmenté dans presque tous les pays au cours des années récentes. En effet, avant rajustement en fonction de l’inflation, les dépenses totales n’ont baissé que dans deux pays: le Burkina Faso et le Nigeria. Toutefois, l’augmentation des dépenses a généralement été limitée et moins rapide que l’inflation. Après rajustement en fonction de l’inflation (c’est-à-dire en valeur réelle), les dépenses totales n’ont progressé que dans cinq pays au cours des années récentes.

La Figure 16 illustre l’évolution des dépenses totales des gouvernements en faveur du secteur forestier dans tous les pays couverts par la présente étude. Là encore, les montants indiqués ont été rajustés pour l’inflation, au niveau des prix de 1999, et convertis en $EU aux taux de change de 1999. Toutefois, la figure tient compte de toutes les informations sur les dépenses présentées par les pays, y compris des montants des années pour lesquelles les informations étaient incomplètes. Ceci explique l’augmentation apparente de 1990 à 1995. La plupart des pays ont présenté des informations complètes ou presque pour les cinq dernières années et la figure montre qu’au cours de cette période, les dépenses n’ont pas augmenté en valeur réelle.


Figure 16 L’évolution des dépenses totales des gouvernements en faveur du secteur forestier dans certains pays africains

Dans les pays couverts par cette étude, les dépenses totales consacrées à la foresterie depuis 1995 ont été de l’ordre de 275 millions de $EU par an. Toutefois, comme dans le cas des recettes perçues, un petit nombre de pays représentent un pourcentage significatif de ce total. Les dépenses annuelles totales consacrées au secteur sont particulièrement élevées en Côte d’Ivoire, en Tanzanie et au Ghana (41 millions de $EU, 39 millions de $EU et 31 millions de $EU respectivement en 1999). Les autres pays qui dépensent plus de 10 millions de $EU par an pour le secteur forestier sont l'Ethiopie, la Guinée, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Nigeria et le Sénégal. Il faut toutefois signaler que ces chiffres incluent l’assistance extérieure au secteur qui, comme on le verra plus loin, finance souvent une part considérable des dépenses.

 

Tableau 5 Depenses publiques par hectare en faveur du secteur forestier dans certains pays africains

Pays

Superficie forestière

(000 ha)

Depenses publiques totale ($EU 000)

Depenses publiques ($EU/ha)

Burkina Faso

7,089

4,530

0.64

Burundi

94

1,391

14.76

République centrafricaine

22,907

1,030

0.04

Tchad

12,692

4,431

0.35

R D Congo

135,207

1,277

0.01

Côte d'Ivoire

7,117

40,538

5.70

Ethiopie

4,593

25,209

5.49

Gambie

481

686

1.43

Ghana

6,335

31,294

4.94

Guinée

6,929

15,913

2.30

Kenya

17,096

18,461

1.08

Lesotho

14

639

45.67

Liberia

3,481

7,317

2.10

Madagascar

11,727

11,641

0.99

Malawi

2,562

3,992

1.56

Mali

13,186

14,726

1.12

Maurice

16

5,603

350.19

Namibie

8,040

5,335

0.66

Niger

1,328

7,385

5.56

Nigeria

13,517

20,821

1.54

Sénégal

6,205

13,413

2.16

Ouganda

4,190

3,668

0.88

Tanzanie

38,811

39,340

1.01

Zimbabwe

19,040

3,386

0.18

Total

342,658

282,025

0.82

Figure 17 Moyenne des dépenses gouvernementales dans le secteur forestier par hectare en 1999
Les dépenses totales par hectare ont été calculées en prenant les statistiques sur les dépenses de 1999 et en les divisant par la superficie forestière totale indiquée dans le rapport sur l’Evaluation mondiale des ressources forestières 2000. Ces chiffres, présentés au Tableau 5 et à la Figure 17, montrent que les niveaux des dépenses consacrées au secteur sont généralement faibles en Afrique. La variation entre les pays dépend en grande partie de l’ampleur de l’assistance extérieure qui leur est accordée à titre de dons ou de prêts. Il s’ensuit que ces chiffres reflètent moins la priorité accordée au secteur dans les différents pays, que l’efficacité avec laquelle ils ont réussi à mobiliser des fonds auprès de donateurs.

 

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