165. Le rapport du Groupe de travail ad hoc sur les problèmes posés par la présence de résidus de pesticides dans lalimentation dans les pays en développement (CRD 2) a été présenté par son Président, M. Vermeulen (Afrique du Sud).
166. M. Vermeulen a informé le Comité que le Groupe de travail ad hoc avait examiné deux documents: i) CX/PR 00/14 élaboré par la délégation de lAfrique du Sud et traitant des problèmes rencontrés par les pays en développement lorsquils exportent des produits tropicaux, subtropicaux ou dimportance mineure; et ii) CX/PR 00/14-Add.1 élaboré par la délégation indienne et traitant des problèmes rencontrés par les pays en développement dans lexportation dépices.
167. Le Comité a noté que les problèmes des pays en développement étaient dus principalement à labsence de LMR appropriées du Codex, de la CE ou au niveau national et du manque dempressement de la part des fabricants à produire de nouvelles données pour les cultures comptant pour ces pays. Ces problèmes pourraient toutefois être dépassés en renforçant la coopération entre les pays et les organisations commerciales comme le COLEACP; le réseau international pour les fruits tropicaux pourrait jouer un rôle fondamental dans la coordination et la production de données de résidus aux fins délaboration de LMR. Le Comité a souligné limportance de la coopération régionale dans ce domaine. Dans le cas des fruits tropicaux et subtropicaux, la JMPR pourrait éventuellement extrapoler des données au sein du même groupe de produits.
168. Le Comité a été informé que la fréquence des infractions commerciales en ce qui concerne les résidus de pesticides sur les épices et les herbes condimentaires avait augmenté et quil en était résulté des pertes financières dans le pays exportateur. Il est donc indispensable détablir des LMR Codex pour les épices. La présence de résidus de composés comme le HCH, le DDT et le lindane sur les épices et les herbes condimentaires est un problème supplémentaire. Ces composés ne sont pas appliqués directement sur ces produits mais les résidus proviennent de lutilisation de ces composés à des fins de santé publique. Il a été indiqué que les données de surveillance sont disponibles et permettraient détablir des LMRE pour les épices. Le Comité a noté que les LMR pour les épices devaient être établies selon les mêmes principes que pour les autres produits et que les données de résidus et les BPA devaient donc être présentées.
169. En ce qui concerne les propositions visant à élaborer des LMR pour les épices et les herbes condimentaires (pour infusion), on a fait observer que ces produits étaient consommés en très petites quantités et que lingestion de résidus de pesticides du fait de ces produits était limitée. Le Comité a noté que les épices et les herbes condimentaires étaient classées de manière distincte dans la Classification du Codex des aliments destinés à lalimentation humaine et animale alors que dans certains pays les épices comprenaient les herbes condimentaires.
170. Il a été noté quil était pratiquement impossible dobtenir des informations sur les BPA et les données dessais contrôlés pour les épices et les herbes condimentaires et donc quil faudrait adopter une procédure plus souple, comme par exemple utiliser des données de surveillance, pour établir des LMR pour ces produits. Les délégations allemande et israélienne ont informé le Comité que des données de surveillance avaient été utilisées pour établir les LMR concernant les herbes condimentaires (pour infusion) et les herbes à létat frais, respectivement.
171. Le Comité est convenu de demander aux gouvernements, par lettre circulaire, les informations suivantes: 1) pesticides utilisés sur les épices, les BPA correspondantes et la disponibilité de données de surveillance et dessais contrôlés; (2) composés non homologués pour utilisation sur les épices mais dont la présence a été fréquemment constatée sur les épices et la disponibilité de données de surveillance et de données toxicologiques (si aucune DJTP na été établie); et 3) politique nationale pour réglementer les résidus de pesticide dans les épices, comme par exemple létablissement de LMR. Les informations devront être transmises à lAfrique du Sud pour compilation et examen par le Comité à sa prochaine session. En ce qui concerne les herbes condimentaires, le Comité a estimé quil faudrait peut-être effectuer un travail semblable, mais est convenu que les épices paraissaient avoir un degré de priorité plus élevé.
172. Le Comité a remercié le groupe de travail de ses efforts et est convenu de ne pas convoquer le groupe de travail à sa prochaine session afin dexaminer la question ci-dessus en séance plénière.