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ACTIVITÉS RELATIVES À L'ANALYSE DES RISQUES ET APPLICATION DANS LA RÉGION (POINT 7 DE L'ORDRE DU JOUR)[11]

79. La Présidente a présenté ce point de l'ordre du jour et rappelé que, à sa treizième session[12], le Comité avait approuvé un certain nombre de recommandations concernant l'utilisation de l'analyse des risques dans l'élaboration des normes alimentaires nationales. Elle a aussi mentionné les débats sur l'analyse des risques qui ont eu lieu à la vingt-troisième session de la Commission du Codex Alimentarius et rappelé aux délégués qu'ils avaient été invités à faire rapport sur la situation et l'expérience de leur pays en matière d'analyse des risques.

80. Le Comité a noté qu'un Atelier régional de deux jours sur l'analyse des risques - évaluation de l'exposition, destiné aux pays de la région, avait été organisé et parrainé par la FAO, l'OMS et l'ILSI. Les objectifs généraux de cet Atelier étaient de familiariser les participants avec les principes de l'analyse des risques et les méthodologies permettant d'évaluer l'exposition aux risques liés à l’alimentation, de les sensibiliser aux besoins en matière d'évaluation des risques dans la région, de leur donner des conseils quant aux données requises pour l'évaluation de l'exposition et de les encourager à appliquer les connaissances acquises en matière d'analyse des risques liés à l’alimentation dans l'élaboration de leur propre législation sur les aliments. Le rapport[13] de l'Atelier a été présenté au Comité.

81. Le Comité a approuvé les recommandations ci-après faites par l'Atelier:

82. De plus, l'Atelier a réitéré les recommandations faites par le Comité à sa treizième session[14].

83. La délégation sud-africaine a informé le Comité que les activités d'analyse des risques dans le pays étaient pour l'essentiel conduites par les Ministères de l'agriculture et de la santé et visaient surtout les risques chimiques. Lorsqu'elles sont disponibles, les DJA et les LMR fixées au niveau international par le JECFA et la JMPR sont acceptées; à défaut, ces limites doivent être fixées localement. Les régimes régionaux du GEMS/Food et l’assortiment alimentaire du JECFA sont utilisés pour évaluer l'exposition, mais l'Afrique du Sud mène actuellement une enquête sur les apports d'origine alimentaire à cette fin. Les décisions et pratiques de gestion des risques sont publiées et un certain suivi des risques chimiques est effectué.

84. La délégation marocaine a souligné que son pays manque de ressources pour des activités d'analyse des risques, mais qu'il prévoit de mettre en place un organe scientifique consultatif qui serait responsable de ces activités. Les délégations du Bénin et du Sénégal ont également mis l'accent sur les difficultés rencontrées pour appliquer l'analyse des risques et sur la nécessité d'un soutien technique dans ce domaine.

85. La délégation ougandaise s'est félicitée de l'inscription de ce thème à l'ordre du jour du Comité et a aussi souligné sa capacité limitée et la nécessité d'une assistance dans ce domaine, en particulier en matière de formation. La délégation a souligné l'importance de la collaboration entre les pays de la région afin de produire des données pour l'analyse des risques dans le secteur halieutique et a aussi demandé que Escherichia coli et Staphylococcus aureus soient inscrits en priorité sur la liste Codex pour la fourniture de conseils d'experts en matière d'évaluation des risques microbiologiques.

86. L'importance de la coordination aux niveaux national et régional, en particulier en ce qui concerne la production de données, a également été soulignée par la délégation kényenne. Le Kenya a effectué plusieurs évaluations des risques, en particulier de risques chimiques, mais il est nécessaire d'intensifier ces activités d'évaluation des risques dans d'autres domaines, par exemple pour le café.

87. La délégation tanzanienne a informé le Comité que les activités d'analyse des risques dans son pays étaient effectuées par les Ministères de la santé, de l'agriculture et des ressources naturelles et du tourisme (pêches). Tout en reconnaissant l'importance de l'analyse des risques, la Tanzanie se concentre sur des problèmes plus fondamentaux, tels que la nécessité de la formation en matière de BPA, BPH, BPF et HACCP. Avant d'entreprendre des activités d'analyse des risques, la politique nationale consiste à étudier d'abord les normes, directives et recommandations Codex disponibles et de les utiliser dans la mesure du possible.

88. L'observateur de Consumers International a souligné la nécessité d'élaborer des directives claires sur la façon de mener une analyse des risques et de prendre en compte les préoccupations des consommateurs dans ces analyses.

89. À l'appui de la démarche suivie par la Tanzanie, le Secrétariat du Codex a rappelé au Comité que si les normes du Codex étaient utilisées, les pays respecteraient les dispositions de l'Accord SPS et n'auraient pas besoin de mener une évaluation des risques. Toutefois, si un pays s'écarte de ces normes, l'évaluation des risques devient alors nécessaire.


[11] CX/AFRICA 00/7
[12] ALINORM 99/28
[13] Document de séance 1 (Rapport de l’Atelier régional FAO/OMS/ILSI sur l’analyse des risques - évaluation de l’exposition)
[14] ALINORM 99/28

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