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Chapitre 1. Introduction et contexte


Ce document technique sur les pêches résume les résultats de 15 études nationales sur les résultats économiques et financiers des pêches maritimes menées en 1999 et 2000. Ces études s'insèrent dans le travail de suivi de la viabilité économique des pêches maritimes entrepris par le département des pêches de la FAO. Ce suivi est mené en pleine collaboration avec les institutions de recherche et les administrations des pêches d'un certain nombre de pays en Asie, Afrique, Amérique Latine et en Europe. Ce document présente également les actes d'un atelier interrégional qui s'est tenu du 2 au 6 avril 2001 à l'Institut des Banques pour le Développement Rural (BIRD), à Lucknow en Inde, où les résultats de ces études ont été présentés et discutés. Le programme, la liste des participants et le résumé des actes de l'atelier sont présentés respectivement en Annexe II, III et IV.

Les études au niveau national présentées et analysées dans ce document mettent à jour et valident les études précédentes menées entre 1995 et 1997 pour 13 pays d'Amérique du Sud, d'Europe, d'Afrique et d'Asie. En 1995, ces pays représentaient 49 % des captures de pêche maritime dans leurs régions respectives et 41 % des captures marines mondiales. Une analyse comparative des résultats de ces études, les actes et les recommandations d'un atelier interrégional où ces résultats avaient été discutés ont été publiés dans le Document technique de la FAO sur les pêches n° 377[1] de la FAO. Les résultats de cette première série d'études ont également été présentés dans le rapport sur «La situation mondiale des pêches et de l'aquaculture 2000»[2], ainsi que dans INFOFISH international[3] et INTERCOAST.[4]

Les conclusions générales des études précédentes furent que dans la majorité des cas, les pêches maritimes sont une activité viable économiquement et financièrement, qu'elles génèrent des fonds suffisants pour réinvestir, et qu'elles sont génératrices de revenus d'emplois et de devises. Il fut également montré que les assez bonnes performances économiques des pêches maritimes étaient atteintes dans un environnement où les ressources étaient de pleinement exploitées à surexploitées, ce qui soulève la question de la durabilité de cette situation.

Il s'imposait un besoin urgent de renforcer et de mettre en place des mesures efficaces pour limiter l'effort de pêche et pour réhabiliter les zones côtières et les stocks exploités. Pour le suivi futur des performances économiques des pêcheries maritimes il a été reconnu la nécessité de prendre en compte de manière prioritaire l'impact des mesures de gestion des stocks sur les résultats économiques des secteurs des pêches et celui de changements relatifs aux stratégies de pêche incluant l'usage de pratiques responsables et sélectives. D'autres priorités pour un suivi économique ont été identifiées comme l'impact sur les résultats économiques des entreprises des subventions, des incitations économiques et des politiques fiscales, des mesures de soutien à la rentabilité et à la durabilité[5] des opérations de pêche, l'importance de la création de valeur ajoutée et des stratégies de commercialisation.

A la suite des recommandations précédentes, le suivi des résultats économiques et financiers des pêches maritimes a été poursuivi en incluant des pêcheries et des pays supplémentaires, c'est-à-dire la Norvège, en tant qu'importante nation de pêche nordique, des îles des Caraïbes Antigua-et-Barbuda, la Barbade, Trinité-et-Tobago et enfin la Thaïlande[6]. Les informations collectées entre 1995 et 1997 en Espagne, France, Allemagne, République populaire de Chine, République de Corée, Indonésie, Inde, Sénégal, Argentine et Pérou ont été mises à jour de manière à ce que 15 pays soient couverts par la présente étude. Parmi les pays qui avaient participé à la première série d'études, trois n'ont pas été inclus dans les études récentes à savoir le Ghana, la Malaisie et Taïwan, Province de Chine. Les études récentes ont suivi la même méthodologie que celle décrite dans le Document technique de la FAO sur les pêches n° 377.

Les résultats des études menées récemment et leur analyse comparative furent présentés et discutés dans un atelier qui a été organisé par la Banque nationale pour l'agriculture et le développement rural (NABARD) en Inde et par le Département des pêches de la FAO, en collaboration avec Asia and Pacific Rural and Agricultural Crédit Association (APRACA). L'atelier s'est déroulé du 2 au 6 avril 2001 à l'Institut des Banques pour le Développement Rural de Lucknow.

Cet atelier avait cinq objectifs majeurs:


[1] Viabilité économique des pêches maritimes. Résultats d'une étude globale et d'un atelier interrégional. FAO. Document technique des pêches. FAO Rome 1999.
[2] La situation mondiale des pêches et de l'aquaculture. FAO Rome 2000, pp 91-98.
[3] U. Tietze/J. Prado: Efficacité économique et financière des pêcheries thonières, In INFOFISH International 1/2001. pp. 65-68.
[4] U. Tietze: Economic viability of marine capture fisheries, in: INTERCOAST, International Newsletter of Coastal Management, Coastal Resources Center, University of Rhode Island, USA, 2000.
[5] Voir également: Rapport sur la consultation d'expert sur les incitations économiques et les pêches responsables. FAO 2001.
[6] Bien que la Thaïlande ait participé à l'atelier interrégional précédent, ce pays n'était pas inclu dans la première série d'études réalisées au niveau national.

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