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DÉPENSES FORESTIÈRES PUBLIQUES

 

Les dépenses forestières publiques  englobent les dépenses du Département des forêts, l’assistance extérieure au secteur forestier, acheminée par l’intermédiaire du Département des forêts; et les dépenses du gouvernement en faveur d’autres institutions s’occupant de foresterie. Actuellement aucun don ou subvention n’est consenti aux sociétés et aux particuliers opérant dans le secteur forestier. Toutefois, on prévoit de recourir à des subventions pour encourager le  secteur privé à intervenir dans la foresterie, dès que le Département des forêts sera remplacé par le nouvel Office national des forêts.

 

Dépenses du Département des forêts

 

Le Département des forêts, principale institution du secteur forestier, relève du Ministère des terres, de l’eau et de l’environnement. Les dépenses du Département des forêts sont décrites dans un budget approuvé par le Ministère des finances, de la planification et du développement économique, au début de chaque exercice financier.

 

Établissement  et approbation du budget

 

La préparation du budget du Département des forêts commence au niveau des districts. Chaque OFD prépare un plan de travail et un budget prévisionnel de ses activités. Ce budget est divisé en  plusieurs catégories de dépenses: frais de personnel; dépenses d’administration; fournitures et services; fournitures de matériel et produits  maufacturés; frais liés au matériel de transport; fonctionnement et entretien des véhicules; électricité; eau; entretien des bâtiments, des sols et de l’équipement; virements de fonds à d’autres institutions ou individus; virements aux autorités locales, et participation à d’autres programmes. Ces estimations sont soumises au Commissaire des forêts qui les regroupe, avec les estimations du budget du Siège, dans un budget estimé du Département des forêts. Ce budget est ensuite transmis au Secrétaire permanent du ministère.

Le Ministre des terres, de l’eau et de l’environnement rassemble les estimations émanant de tous les départements du ministère et les transmet au Ministère des finances, de la planification et du développement économique, où ont été établis des groupes de travail sectoriels sur la planification (GTSP) pour examiner les budgets proposés[1]. Les objectifs de la discussion sont d’examiner le document-cadre du budget de l’exercice précédent (joint au budget, en tant que référence), de faire des commentaires sur les progrès accomplis dans l’application des recommandations décidées par le cabinet; et de proposer les crédits à allouer aux programmes (dans la limite du plafond prescrit pour ce secteur) de manière à  maximiser l’impact et à garantir l’efficience et l’équité de la répartition  des dépenses, ainsi que l’efficience technique de l’utilisation des ressources inscrites au budget.

Les discussions  du GTSP débouchent sur les résultats suivants:

Le Département des forêts fait partie  du groupe de travail sur l’eau, les ressources naturelles et l’environnement, dont les autres membres sont le Ministère des terres, de l’eau et de l’environnement (Président), l’Office national de gestion de l’environnement, la Direction des ressources hydriques, le Département agraire et le Ministère des finances, de la planification et du développement économique (Secrétaire).

Le budget estimé est ensuite transmis au Ministre des terres, de l’eau et de l’environnement, qui le présente et le défend devant le Comité parlementaire des ressources naturelles.  Le Commissaire des forêts assiste à la défense au nom du Département  des forêts et en tant que responsable en dernier ressort des finances du Département. Le Comité passe au crible le budget estimé pour voir si rien n’a été omis dans la proposition. Les comptes vérifiés des activités de l’année précédente sont également passés en revue et les activités qui ne semblent pas avoir de caractère d’urgence sont retirées du budget.

Ce processus débouche sur la publication d’un budget que le  Président du Comité des ressources naturelles peut désormais présenter au Parlement pour approbation. A ce stade, le  budget est à nouveau examiné attentivement  par les membres du Parlement. Le ministre responsable et ses fonctionnaires doivent donner des éclaircissements sur toutes les questions soulevées au Parlement, jusqu’à ce que celui-ci soit satisfait de la proposition. Le budget proposé est ensuite approuvé par le Parlement (avec ou sans amendements) et devient le budget approuvé du Département.

L’orateur du Parlement envoie ensuite le budget approuvé au Ministre des finances, de la planification et du développement économique afin qu’il l’inclue dans le budget national. Le dernier stade du processus de préparation du budget est celui où le Président approuve le Budget national. Toutefois, une fois que le  Parlement a approuvé le budget, le Département des forêts est autorisé à dépenser les sommes qui y figurent, en vertu d’un pouvoir dit de  « Crédit à valoir », jusqu’à ce que le Président ait approuvé le budget.

Pour résumer, la procédure d’établissement et d’approbation du budget se déroule comme suit:

  1. Les ministères et les départements établissent des budgets estimatifs qu’ils soumettent au Ministère des finances, de la planification et du développement économique pour examen.
  2. Le Ministre des finances, de la planification et du développement économique lit les budgets estimatifs proposés par les divers ministères (discours du budget)
  3. Les comités du Parlement soumettent les déclarations de politique ministérielles et les budgets estimatifs proposés au Parlement, pour examen.
  4. Les rapports des comités et les budgets estimatifs sont examinés et approuvés par le Parlement.
  5. Les lettres de financement et de crédit sont ensuite présentées au Parlement pour examen et approbation.
  6. Les éventuelles modifications des budgets estimatifs proposés déjà soumises sont entérinées par le Ministre des finances, de la planification et du développement économique, qui les présente officiellement au Parlement, en tant qu’amendements aux budgets estimatifs.

Le budget approuvé du Département des forêts pour l’exercice financier 2000-01 est présenté au Tableau 4 ci-dessous.

Tableau 4       Budget approuvé du Département des forêts, pour 2000-01 -  dépenses ordinaires

Poste de dépenses

Montant–y compris 
(1 000 U Sh)

Frais de personnel

 

Salaires du personnel

200 163

Indemnités autres que les salaires

163 000

Transport et déplacements (terrestre)

60 182

Transports et déplacements  (à l’étranger)

12 040

Loisirs, protection sociale et  représentation

3 072

Formation

3 716

Frais d’administration

 

Dépenses de bureau

10 254

Publicité et relations publiques

1 793

Fournitures et services

 

Matériel, fournitures et produits manufacturés

5 882

Frais liés au matériel de transport

 

Fonctionnement et entretien des véhicules (Administration)

154 035

Carburants et lubrifiants  (Administration)

60 213

Fonctionnement et entretien des véhicules (Operationnel)

10 413

Frais d’exploitation des immeubles

 

Electricité

5 000

Eau

118 000

Entretien des bâtiments, des terrains et de l’équipement

70 000

Total

877 763

 

Décaissement budgétaires

 

Au sein du Ministère des finances, de la planification et du développement économique, il existe un département des budgets, qui emploie un fonctionnaire chargé de la gestion du budget pour chaque ministère. C’est le fonctionnaire affecté au Ministère de la terre, de l’eau et de l’environnement qui gère le budget du Département des forêts. Suivant le niveau effectif des recettes recouvrées et les  priorités du  gouvernement, le Département des budgets peut encore amender le budget qui a été approuvé pour chaque département. Les programmes de base du gouvernement (Éducation primaire universelle (EPU), Défense, Lutte contre la pauvreté et Santé)  deviennent prioritaires si les  budgets sont amendés à cause de l’insuffisance des recettes perçues. Lorsqu’il y a des amendements de ce genre, le Département des forêts a toujours une faible priorité, de sorte que les crédits qui lui sont effectivement alloués sont toujours inférieurs aux montants inscrits dans le budget approuvé.

Aux fins des décaissements budgétaires, le Ministère des finances, de la planification et du développement économique gère un système de budget comptant, avec deux catégories de dépenses : les crédits automatiquement débloqués et les  crédits discrétionnaires (CD)

Les crédits automatiquement débloqués comprennent les sommes qui doivent être dépensées de toutes façons, quelque soit le montant des recettes perçues, et les  postes concernés sont les frais de personnel, les frais d’administration, les fournitures et les services, les frais liés au matériel de transport et les frais d’exploitation des immeubles.

La possibilité d’utiliser le CD est subordonnée au montant des recettes perçues par le Département des forêts. Le montant qui peut être décaissé chaque mois est autorisé par le Ministère des finances, de la planification et du développement économique et il n’est débloqué que quand le Commissaire des forêts fournit les justificatifs des montants qui ont été recouvrés et versés en banque par le Département des forêts. Le Ministère a donc deux comptes bancaires.  Le premier  est le compte du CD qui contient les sommes autorisées par le Ministère des finances, de la planification et du développement économique, et qui sont  utilisées directement par le  Département des forêts. Le deuxième est le compte des recettes du Ministère des finances, qui contient toutes les sommes collectées en sus du CD.

Le CD comprend les postes de dépenses qui ne donnent pas lieu à des déblocages de crédit automatiques et sert à soutenir des activités dans le cas où le budget approuvé est insuffisant. Ce crédit est en grande partie dépensé pour des opérations de terrain. Le montant du CD peut être revu de temps à autre, en fonction du montant des recettes recouvrées par le Département des forêts. En principe, le Commissaire des forêts devrait être consulté à propos de l’allocation du CD, mais il ne l’est pas toujours, de sorte que les allocations de CD sont faites sans tenir compte des priorités du Département des forêts, bien que  le règlement en vigueur n’autorise pas les virements  de fonds  entre les différents postes (activités) budgétaires.

 

Assistance extérieure au Département des forêts

 

Depuis la fin des années 80, un certain nombre de projets de développement étrangers ont été mis en œuvre dans le secteur forestier en Ouganda, notamment le Projet de réhabilitation forestière (qui comprenait plusieurs projets distincts financés par des institutions différentes), l’Étude nationale sur la biomasse et le Projet de semences forestières. Les donateurs sont la Banque mondiale, l’Union européenne et surtout l’Agence norvégienne pour le développement (NORAD) qui soutient depuis très longtemps le secteur forestier en Ouganda (voir Encadré 2).

 

Encadré 2       Résumé succinct de la coopération au développement entre l’Ouganda et la Norvège, dans le secteur forestier

La coopération au développement entre l’Ouganda et la Norvège a commencé en 1963 et l’appui au secteur forestier a toujours été un élément important de ce programme de développement bilatéral. Durant les premières années, l’accent a été mis sur la formation, avec un appui au Nyabyeya Forestry College et l’établissement, en 1970,  du Département des forêts à l’Université de Makerere. Le Département des forêts a aussi été renforcé grâce à la  fourniture d’une assistance technique et la Norvège a financé un programme de boisement relativement vaste.

L’assistance a brusquement été retirée en 1973 à cause du coup d’état militaire et de la répression brutale. Toutefois, la Norvège  a recommencé à intervenir dans le secteur forestier en Ouganda en 1987-88, par l’intermédiaire de la Norwegian Forestry Society (NFS), une ONG norvégienne et de l’UICN. A partir du milieu des années 80, la NFS a pris en charge l’exécution des projets suivants:

  • Phases I & II de l’Étude nationale sur la biomasse (ENB);
  • Composante Plantations péri-urbaines (PPU) du Projet de réhabilitation forestière;
  • Projet de formation forestière combinée, lancé fin 1984.

L’Agence norvégienne pour le développement (NORAD) a examiné ces projets en 1993 et recommandé que l’appui soit prolongé de  quatre ans. Ce nouveau programme englobait:

  • La phase II du projet relatif aux plantations péri-urbaines;
  • La phase II de l’Étude nationale sur la biomasse;
  • un renforcement de l’appui au Projet de formation forestière combinée et à la Phase I du Projet du Nyabyeya Forestry College(NFS);
  • Un appui à la restructuration et au renforcement du Département des forêts  (Projet RRDF) et un Projet de coordination des programmes (avec une composante de suivi et d’évaluation et un petit fonds pour la recherche forestière);
  • un fonds non alloué de faible ampleur, destiné aux « nouveaux projets ».

Au total, NORAD a fourni un appui financier de 62,4 millions de NOK (équivalant à environ 10 milliards de U Sh) pendant ces quatre années (soit environ 15 millions de NOK par an), en plus des 11,7 millions de NOK consacrés au Projet de réhabilitation forestière,  entre 1987 et 1992.

 

Projet de réhabilitation forestière (1987 - 1992)

 

Après plusieurs années de négligence, le Gouvernement ougandais a décidé de remettre en état les forêts et le service forestier, afin de protéger l’environnement et de garantir une offre adéquate de produits forestiers. L’appui de donateurs a été demandé et le Projet de réhabilitation forestière a été lancé avec l’appui de plusieurs donateurs, guidés par la Banque mondiale.

Ce projet comprenait les six composantes ci-après:

  1. Plantations péri-urbaines: établir et entretenir 900 hectares de plantations forestières à l’usage des zones péri-urbaines, pour remplacer  les plantations péri-urbaines dégradées des réserves forestières,  axées sur la production de perches et de bois de feu.
  2. Foresterie paysanne : établir  3 700 pépinières dans 24 districts, pour produire 14 millions de plantules, à planter ou a distribuer aux agriculteurs à diverses fins.
  3. Gestion des forêts naturelles: rétablir les limites de la forêt naturelle de haute futaie, en y plantant des arbres marqueurs sur 1350 km.
  4. Remise en état des plantations industrielles de conifères: remettre en état 15 000 hectares de plantations de conifères aménagés sur une rotation de 15 ans.
  5. Formation: remettre en état le Nyabyeya Forestry College et fournir au personnel une formation en cours d’emploi.
  6. Réhabilitation forestière: fournir un soutien logistique et des infrastructures pour que le Département des forêts soit mieux à même de mettre en œuvre ce projet et des activités futures.

Les sources de financement et les budgets des six composantes du projet sont récapitulés au Tableau 5 ci-dessous et un  budget annuel du projet (à partir de 1990-91) est présenté au Tableau 15 de l’Annexe IV, à titre d’exemple. Plusieurs projets individuels relevant du Projet de réhabilitation forestière ont été pousuivis dans des phases ultérieures et des élargissements de projet (voir ci-dessous).

 

Tableau 5       Financement du Projet de réhabilitation forestière  1987 - 1992

Composante du projet

Organisme de financement

Organisme d’exécution

Montant

Montant
(en millions de $ E.-U.)

Plantation péri-urbaines

NORAD (don)

Norwegian Forestry Society

11 700 000 NOK

1,80

Foresterie paysanne

DANIDA (don)

Département des forêts et CARE

7 500 000 $ EU

7,50

CARE (don)

180 000 $ EU

0,18

Gestion des forêts naturelles

FED (don)

CEE

8 500 000 ECU

10,20

Plantations de conifères

 

IDA (crédit)

Département des forêts and DMF Forest Consult

 

10 000 000 DTS

 

13,46

Remise en état du Département des forêts

Formation

PNUD (don)

FAO

1 547 663 $EU

1,55

Contribution du Gouvernement ougandais

561 000 000 U Sh

1,75

Total

36.44

Note: Les montants en $EU sont des estimations, en raison des fluctuations des taux de change.

 

Projet Plantations péri-urbaines: Phase II (1996 - 2000)

 

La Phase I du Projet Plantations péri-urbaines et Boisés de ferme pilotes était l’une des composantes initiales  du Projet de réhabilitation forestière, mise en œuvre de 1998 à 1994. Le projet avait pour objet d’initier le Département des forêts aux pratiques modernes de foresterie participative et d’encourager le secteur privé à investir dans des plantations forestières industrielles, dans les réserves forestières. L’achat et la mise en place d’infrastructures étaient de loin les activités dominantes de la Phase I.

La Phase II du Projet Plantations péri-urbaines  a duré de juillet 1996 à juin 2000. Les objectifs de cette seconde phase étaient les suivants:

 

Tableau 6        État prévisionnel de la contribution de NORAD à la Phase II du Projet Plantations péri-urbaines, par activité et type de dépenses (en milliers de NOK)

Poste de dépenses

Dépenses totales prévues

Construction et remise en état des bâtiments

2 000

Construction et réfection de routes

600

Total partiel: infrastructures

2 600

4 tracteurs avec remorque et charrue à disques

1 200

4 motocyclettes

60

20 bicyclettes

20

Outils

100

Matériel

100

Total partiel: équipement, matériel et machines

1 480

Anciennes zones péri-urbaines pour la production de perches et bois de feu (100 ha)

200

Nouvelles zones péri-urbaines pour la production de perches, de bois de feu et de grumes sciages  (200 ha)

400

Plantations (1 000 ha)

1 930

Total partiel: établissement de plantations (Département des forêts)

2 530

Total partiel : Dépenses totales d’investissement

6 610

Formation accélérée

400

Projets pilotes

100

Voyages d’étude

150

Formation post-universitaire

150

Total partiel : mise en valeur des ressources humaines

800

Consultants internationaux

660

Consultants locaux et régionaux

300

Total partiel: assistance technique

960

Soutien, examen, vérifications des comptes, communications, etc.

600

Véhicules et machines

1 135

Bureau et divers

200

Total partiel: autres dépenses ordinaires

1 935

Bâtiments

640

Routes

400

Total partiel: entretien des infrastructures

1 040

Total partiel: total dépenses ordinaires

4 215

Investissements et dépenses ordinaires

10 825

Imprévus (+7%)

875

Total

11 700

 

La Phase II avait un budget total de 2,23 milliards de U Sh. NORAD a donné  11,7 millions de NOK (environ 1,8 millions de dollars E.-U.) au projet (voir Tableau 6) et le Gouvernement ougandais a accepté de contribuer pour 0, 43 milliards de U Sh (0,43 millions de dollars E.-U). La contribution directe du Gouvernement ougandais a pour l’essentiel été apportée sous forme de Crédit de soutien (CS).

La contribution de NORAD au projet est décrite plus en détail dans le Tableau 6 qui précède. La contribution du Gouvernement ougandais a été fournie par le canal du budget du Département des forêts et était répartie comme suit:

Les budgets annuels détaillés de la Phase II du Projet sont présentés aux Tableau 17 et Tableau 18 de l’Annexe 4.

 

Gestion et conservation des forêts naturelles : phase d’élargissement du projet (1995 - 1999)

Le Projet de gestion des forêts naturelles était une composante du Projet de réhabilitation forestière (PRF) de la Banque mondiale, qui a été financé par un don du Fons européen de développement (FED). Le PRF avait pour objet de relancer les activités forestières, de promouvoir la conservation et de remettre en état les réserves forestières ayant pâti de l’empiètement d’autres activités durant les années 70. Le Projet de gestion et de conservation des forêts naturelles  avait pour objet de gérer et de conserver les forêts naturelles du pays, en vue d’obtenir une production durable de bois d’œuvre et de charbon de bois grâce au secteur privé, de dégager des recettes grâce au recouvrement de redevances d’exploitation forestière, de protéger l’environnement et de conserver  la nature.

Le Projet a aidé le Département des forêts à reprendre le contrôle des réserves forestières, en démarquant leurs limites et en chassant les personnes qui s’y étaient installées abusivement. Le Projet a aussi mis en place certaines conditions  propres à améliorer la gestion des forêts aux fins de la production et de la conservation. La phase initiale du projet a duré de  1988 à 1995 et comprenait des dépenses relatives aux véhicules, à l’équipement,  au logement du personnel du Département des forêts et à la formation de fonctionnaires d’encadrement et des services généraux. Le montant total du financement du FED s’élevait à 8,5 millions d’ECU (soit environ 2 800 millions de U Sh). Un budget détaillé des dépenses consacrées au Projet de gestion des forêts naturelles, ventilées par activité, figure au Tableau 19 de l’Annexe 4.

Le Projet a été prolongé de juillet 1995 à mars 1999, en ayant recours à un système de stabilisation des recettes d’exportation (système stabex) du FED. Le but était de consolider les résultats de la première phase et de commencer à préparer une nouvelle phase de développement devant démarrer en  1999. D’une manière générale, durant cette période, l’accent a été mis sur l’amélioration des aspects techniques, financiers et professionnels des opérations forestières. Le budget de la phase d’élargissement du projet est présenté au Tableau 7 ci-dessous.

 

Tableau 7       Budget de la phase d’élargissement du Projet de gestion des forêts naturelles, ventilé par activité (1995 - 1999)

Poste de dépenses

Dépenses (U Sh)

Travaux sylvicoles

102 667 330

Réserves naturelles et appui à la conservation

6 600 600

Cartographie du matériel sur pied, gestion et protection des forêts

80 155 100

Éducation et formation

7 149 840

Recouvrement des recettes

28 584 884

Relations publiques

77 400

Rénovation des bâtiments

10 887 730

Frais de bureau

22 641 182

Outillage et équipement

5 170 604

Achat de véhicules et de motocyclettes

0

Frais de fonctionnement des véhicules

103 874 854

Transports et déplacements

24 959 050

Allocation spéciale pour le  projet

0

Salaires et traitement du personnel n’appartenant pas à la fonction publique

23 730 700

Prime de responsabilité additionnelle

25 903 900

Divers

0

Modules d’études préalables de faisabilité

34 114 135

Renforcement de la gestion financière du projet

4 050 000

Équipe principale de gestion

0

Risques sur devises étrangères et autres imprévus

0

Total

480 567 309

Source: Rapport intérimaire non publié sur le Projet de gestion et de conservation des ressources naturelles financé par la CEE (stabex 91 et 92)

 

Étude nationale sur la biomasse (1989 - 2000)

 

L’Étude nationale sur la biomasse faisait initialement partie d’un projet du Ministère de l’énergie qui englobait un certain nombre d’études sur le bois-énergie. En 1987, il a été décidé que le Département des forêts mettrait en œuvre l’étude, en la reliant avec le Projet d’inventaire forestier. Cette étude était l’une des composantes du PRF, et elle a été financée par un don de NORAD, par le canal de la Norwegian Forestry Society.

L’exécution de la Phase I du Projet a duré de novembre 1989 à mars 1992. Le principal objectif était d’estimer le matériel sur pied et l’accroissement annuel de la biomasse ligneuse et non ligneuse pour la production de bois de feu dans neuf zones péri-urbaines (Arua, Jinja, Kabale, Kampala/Entebbe, Kamuli, Kumi, Mbarara et Moroto). Durant la Phase I, le volume de la biomasse ligneuse sur pied a été inventorié et l’accroissement annuel de la biomasse ligneuse a été estimé.

Le Tableau 8 montre le budget prévisionnel de la Phase I du Projet.

 

Tableau 8       Budget prévisionnel de la Phase I de l’Étude nationale sur la biomasse

Poste de dépenses

Quantité (en milliers)

Coût unitaire NOK1

Total (en milliers de NOK)

Année 1

Année 2

Année 3

Année 4

Total

Main d’œuvre et indemnités 2

 

 

 

 

 

 

 

Équipes d’inventaire

24,9

34,0

75

226

314

233

848

Superviseurs

2,2

63,0

14

42

42

41

139

Personnel central

3,5

63,0

31

63

63

63

220

Travailleurs journaliers

16,5

10,0

15

45

60

45

165

Total partiel main d’œuvre et indemnités

 

 

135

376

479

382

1 372

Véhicules, fonctionnement et entretien3

625,0

1,4

70

168

342

294

874

Total dépenses ordinaires

 

 

205

544

821

676

2 246


Notes:
  1. Tous les coûts calculés représentent  90% des coûts totaux, à raison d’un  taux de change de 1 NOK =  10 U Sh (Novembre 1987).
  2. La quantité est le nombre de jours sur le terrain. Dans les zones ouvertes, le nombre de membres de chaque équipe pourrait être réduit.
  3. La quantité est le nombre de kilomètres parcourus par les véhicules. L’hypothèse de base étant la suivante : Année 1: 2 unités x 25 000 km par véhicule; Année 2: 4 unités x 30 000 km par véhicule; Année 3: 7 unités x 35 000 km par véhicule ; et Année 4: 7 unités x 30 000 km par véhicule.

La Phase II a démarré en 1990 et s’est achevée en 1992. Durant cette phase,  les ressources en biomasse de l’Ouganda  ont été étudiées pour  atteindre des objectifs spécifiques:

Le budget prévisionnel de la Phase II du projet est présenté au  Tableau 9.

Tableau 9       Budget prévisionnel de la Phase II de l’Étude nationale sur la biomasse

Poste de dépenses

Total (en milliers de NOK)

Année 1

Année 2

Année 3

Année 4

Total

Dépenses d’investissement

 

Véhicules, équipement et matériel

1 238

3 805

640

210

5 893

Assistance technique

1 500

1 325

1 400

300

4 525

Dépenses ordinaires

 

Main d’œuvre et indemnités, fonctionnement des véhicules

205

544

821

676

2 246

Coût de base total

2 943

5 674

2 861

1 186

12 664

Provisions pour aléas d’exécution

147

284

143

60

634

Soutien

247

477

240

100

1,064

Coût total du projet

3 337

6 435

3 244

1 346

14 362

 

Les dépenses effectivement consacrées aux Phases I et II du projet sont présentées au Tableau 10 ci-dessous.

 

Tableau 10     Dépenses effectives consacrées aux Phases I et II  de l’Étude nationale sur la biomasse, de 1991 à 1995

Dépenses

1991

1992

1993

1994

1995

En millions de NOK

1,571

3,768

3,249

2,814

2,935

En millions de U Sh

245

588

507

439

458

 

La Phase III du projet a duré de juillet 1996 à juin 2000. Ses objectifs étaient les suivants:

Le budget total de la Phase III du projet était de 2,03 milliards de U Sh. La contribution de NORAD au projet s’est élevée à 9, 0 millions de NOK (soit environ 1,38 millions de dollars E.-U. (voir Tableau 11).

Tableau 11     Budget de la Phase III de l’Étude nationale sur la biomasse, par activité et par type de dépenses (en milliers de NOK)

Poste de dépenses

Dépenses totales prévues

Dépenses d’investissement

Construction et bâtiments

33

Véhicules, équipement, améliorations, pièces de rechange et matériel importé:

 

Trois véhicules tout terrain

520

Équipement, améliorations et pièces de rechange

1 170

Autres immobilisations

85

Total partiel : dépenses d’investissement

1 808

Dépenses ordinaires

Mise en valeur des ressources humaines

850

Traitements et salaires locaux

420

Indemnités et primes diverses

2 210

Assistance technique

1 200

Dépenses ordinaires autres que les salaires:

 

Dépenses courantes d’entretien des véhicules

1 410

Services publics et frais d’exploitation des immeubles

360

Vérification des comptes, examens, etc.

742

Total partiel : Dépenses ordinaires

7 192

Total

9 000

 

Le Gouvernement ougandais a contribué au projet en prenant à sa charge les taxes sur les véhicules, les améliorations, les pièces de rechange et les données de télédétection (environ 110 millions de U Sh) et une partie des salaires (67 millions de U Sh). En outre, un Crédit discrétionnaire a été utilisé pour prendre  les recettes provenant des ventes et des licences sur les données et les produits et les  réinvestir dans le projet (0,29 milliards de U Sh, ou environ 0,3 milliards de dollars E.-U.). Le budget détaillé de la Phase III de l’Étude nationale sur la biomasse figure aux Tableau 19 et Tableau 20 de l’Annexe 4.

 

Projet de semences forestières (1991 - 1996)

 

Le Gouvernement ougandais est conscient du fait que les activités de boisement sont un outil important pour la mise en œuvre d’une politique environnementale. Sachant que les effets positifs des boisements sont maximisés avec des semences et du matériel végétal de qualité, le Bureau des Nations Unies pour la région soudano-sahélienne (BNUS) a offert de soutenir ces activités par un Projet de semences forestières d’une durée de 5 ans,  qui a démarré en 1991.

L’objectif global du projet était d’améliorer les qualités physiques et génétiques des semences utilisées pour les activités de boisement en Ouganda. Les activités spécifiques du pro jet étaient les suivantes:

 

Tableau 12     Contributions du BNUS et du Gouvernement ougandais au Projet de semences forestières

Poste de dépenses

BUNS
($ EU)

Poste de dépense

GO
(U Sh)

Personnel

524 000

Personnel : division de la recherche sylvicole

43 078 000

Indemnités de déplacement

65 270

Indemnités au personnel

83 960 000

Personnel national du projet

170 520

Personnel : division de la recherche sylvicole

9 883 614

Main d’œuvre occasionnelle

27 840

Personnel – soldats

8 886 060

Sous-traitance (service de consultants)

306 000

Équipement et frais de fonctionnement

247 300

Bâtiments

476 500

Entretien des bâtiments

14 250 000

Véhicules

369 400

Véhicules

13 200 000

Établissement de peuplements semenciers

60 400

Récolte et traitement des semences, équipement et outillage

5 000 000

Formation et vulgarisation

270 000

Divers

444 801

Total

2 962 031

Total

178 257 674

 

Le budget du projet figure au Tableau 12. Contributions du BNUS et du Gouvernement ougandais au Projet de semences forestières, qui présente également les contributions du BNUS et du Gouvernement ougandais au projet. On trouvera au Tableau 21 de l’Annexe IV donne des informations plus détaillées sur le budget du projet pour l’exercice en cours.

 

Dépenses des autres institutions forestières publiques

 

Projet d’appui au Nyabyeya Forestry College et de formation forestière combinée

 

Le Nyabyeya Forestry College est la seule institution d’Ouganda à offrir une formation technique forestière, débouchant sur un diplôme ou un certificat d’études. Récemment encore, ce collège était financé et géré par le Département des forêts, mais depuis la restructuration des ministères et des départements, il relève du Ministère de l’éducation.

Un projet quadriennal a fusionné et élargi les projets antérieurs d’ « appui au Nyabyeya Forestry College » et de « Formation forestière combinée ». L’objectif était d’appuyer la mise en valeur des ressources humaines dans le secteur forestier et de promouvoir une utilisation « écologique » et durable des ressources forestières, tout en augmentant l’offre économique de produits forestiers et en contribuant à un développement économique à large assise, en particulier en zone rurale.

Le projet a été mis en œuvre par le Département des forêts, de juillet 1996 à juin 2000. La Norwegian Forestry Society a fourni une assistance technique, un soutien et d’autres services. Le projet a été financé par un don de  NORAD s’élevant à  12,7 millions de NOK (approximativement 2 millions de dollars E.-U.). Le Gouvernement ougandais y a contribué en prenant à sa charge les taxes et en réinvestissant dans le projet les recettes qu’il avait permis de dégager. Ces dépenses (Crédit de soutien) se sont élevées à 240 millions de U Sh (soit environ 0, 24 millions de dollars E.-U.). Le budget détaillé de ce projet figure au Tableau 13.

 

Tableau 13     Budget du projet d’appui au Nyabyeya Forestry College et de formation forestière combinée, ventilé par activité (1996 - 2000)

Poste de dépenses

Dépenses
(en milliers de NOK)

Dépenses d’investissement

Infrastructures, plantation et scieries:

 

Tour d’incendie, équipement anti-incendie

110

Amélioration de l’atelier mécanique

65

Matériel atelier mécanique

110

Établissement de parcelles de démonstration

25

Matériel et équipement apicole

25

Non alloué, scierie

65

Communications, équipement et matériel pédagogique:

 

radio HF

23

radios CB (talkie-walkies)

7

Non alloué

35

Équipement, outillage, livres, documents, etc.

400

Ordinateurs etc.

250

Infrastructures générales (nouveaux logements du personnel, dispensaire, agrandissement maison d’hôte, égoûts et eau, routes, lumières, etc.)

2,250

Total partiel: dépenses d’investissement

3 355

Dépenses ordinaires

Mise en valeur des ressources humaines (personnel)

1 300

Conférenciers invités, experts locaux et régionaux pour la conduite des cours

650

Indemnités et primes diverses

500

Assistance technique

4 780

Unité mobile, cours de sciage

815

Administration de soutien, vérification des comptes

300

Examens, évaluation, comité directeur

400

Provision de 5 % pour  imprévus (investissement et dép. ordinaires)

600

Total partiel : dépenses ordinaires

9345

Total

12 700

Contribution du Gouvernement ougandais

Dépenses
(U Sh)

Traitements, salaires et services locaux

160 000 000

Paiement des taxes et des droits d’importation1

80 000 000

Total Crédit de soutien

240 000 000

Autres dépenses ordinaires

Salaires

4 x 32 343 044

Logement des conférenciers et du personnel de soutien

4 x 15 296 508

Entretien des véhicules

4 x  3 420 396

Entretien des bâtiments du collège

4 x  1 955  400

Frais d’entretien des étudiants

4 x 11 337 600

Formation et équipement

4 x   2 700 600

Électricité, eau et autres services publics

4 x   1 952 124

Total

276 022 688

Notes: 1.   Des droits ont été payés sur les articles suivants : un bus (23 400 $ EU), une motocyclette (3 000 $ EU) et matériel et équipement divers (25 000 $ EU).

 

 



[1] Les GTSP ont été introduits par le Ministère des finances, de la planification et du développement économique, pour rendre l’approche de gestion des finances publiques plus consultative et plus participative. Ce processus a été mis en route avec la préparation du budget de l’exercice financier de 1998/99. Le processus du GTSP comprend à la fois un examen des dépenses publiques et des discussions ouvertes avec les principales parties prenantes du secteur public et  du secteur privé et  les communautés de donateurs. Ce mécanisme devrait accroître la transparence et la responsabilité, dans le domaine de la planification et de l’utilisation des ressources publiques.

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