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X. Garantir la securite sanitaire et la qualite des aliments produits par de petites et moyennes entreprises (Point 8 de l'ordre du jour)

33. Le Gouvernement du Botswana a préparé un document sur «la sécurité sanitaire et la qualité des aliments produits par de petites et moyennes entreprises (CAF 05/5)». Le document a été présenté par M. Claude Mosha (Tanzanie), en l'absence de représentant du Botswana. Le document donnait des informations sur l'importance économique et sociale des petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique, définissait ces entreprises et décrivait l'application de systèmes appropriés d'assurance de qualité dans ce type d'entreprise, notamment les avantages des BPA/BPH/BPG, du HACCP et des normes de gestion de la qualité ISO. Le document évoquait ensuite les obstacles à l'application de systèmes de gestion de la sécurité sanitaire des aliments dans les PME du secteur alimentaire en Afrique, les stratégies d'application de systèmes de gestion de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments dans ce type d'entreprise et des études de cas sur diverses approches des systèmes de gestion de la sécurité sanitaire des aliments. Le document présentait plusieurs recommandations visant à garantir la sécurité sanitaire et la qualité des aliments produits par des PME, dont il est fait état dans une section ultérieure du plan stratégique.

34. La Conférence a remercié le Botswana, auteur du document, et M. Mosha, son présentateur, et a reconnu l'importance qu'il convenait d'attribuer à l'amélioration de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments produits par des PME en Afrique.

35. La Conférence a souligné l'importance des PME pour les économies de la région et a reconnu les difficultés auxquelles elles faisaient face pour produire des aliments sûrs et de qualité, ainsi que la nécessité de trouver et d'appliquer des solutions concrètes aux problèmes rencontrés. La Conférence a souligné que les PME ne devraient pas hésiter à appliquer les systèmes HACCP ou les programmes préalables nécessaires, mais devraient considérer ces principes comme des instruments pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments qu'elles produisent. Les difficultés rencontrées pour certifier les systèmes HACCP utilisés par les PME ont été soulignées. L'adoption d'une approche au cas par cas, plutôt que théorique, de la mise en place des systèmes de contrôle a été recommandée.

36. La nécessité d'un engagement politique fort pour aider les PME à produire des aliments sûrs a également été soulignée. Les responsables gouvernementaux devraient considérer les PME comme leurs partenaires, au lieu de simplement réglementer la sécurité sanitaire de leurs produits. La Conférence a noté également qu'il importait de faire figurer dans les plans stratégiques nationaux pour la sécurité sanitaire des aliments des dispositions concernant l'amélioration de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments produits par les PME.

37. La Conférence a pris acte des succès rencontrés dans certains pays, ainsi que des difficultés particulières auxquelles se heurtaient d'autres pays se relevant d'un conflit ou connaissant des circonstances politiques extrêmement difficiles, pour assurer la sécurité sanitaire et la qualité des aliments produits par les PME. La nécessité d'un échange d'expérience dans ce domaine a été soulignée.

38. La Conférence est convenue que les producteurs et les législateurs devaient évoluer et renoncer aux approches traditionnelles de contrôle des denrées alimentaires pour adopter des approches modernes fondées sur le système HACCP. À cet égard, il faudrait commencer par former des formateurs au niveau régional, puis instaurer une formation adaptée à la situation de chaque pays au niveau national.

39. La Conférence a souligné qu'il appartenait aux pays de la région d'identifier eux-mêmes leurs problèmes et de mettre au point et d'appliquer des solutions, avant de demander une assistance extérieure, le cas échéant. Il importait de mettre en place une approche«du producteur au consommateur», en informant les agriculteurs, les petits producteurs et les entreprises de transformation des mesures concrètes à prendre pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments et en leur donnant une formation concrète à cet effet.


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