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Important partenariat en Inde

Les enfants du village de Parsatoli dans F Etat indien de Chhattisgarh avaient vraiment beaucoup de mal à se rendre à l'école, la plus proche se trouvant à des kilomètres de distance. Le village, cerclé par la rivière Kurkut et ses affluents, était complètement coupé du reste du monde durant la mousson. Pendant quatre mois, les enfants ne pouvaient pas aller à l'école.

Aujourd'hui, les cours peuvent continuer toute l'année grâce à “Janbhagidari,” nom que les villageois ont donné à l'école de deux pièces qu'ils ont construite eux-mêmes, et qui signifie “participation collective.” Ils ont embauché un enseignant et espèrent que leur école sera affiliée au système d'état. En garantissant une instruction toute l'année, Janbhagidari aide à donner aux enfants de la communauté locale un avenir plus prometteur.

L'école est un des fruits de la participation des villageois au Programme de développement tribal Jharkhand-Chhattisgarh.

Le programme dans le Chhattisgarh et l'Etat voisin de Jharkhand se concentre sur les ménages marginaux, les femmes, les paysans sans terres, les cultivateurs de collines et les groupes tribaux. Il leur permet de prendre part à leur propre développement par l'autonomie locale, et vise à améliorer leur sécurité alimentaire et leurs perspectives de moyens d'existence.

Ce programme de 41,7 millions de dollars sur huit ans est co-financé par le FIDA et le PAM qui participe par le biais de son programme vivres-contre-travail. Il est mis en oeuvre par les gouvernements des états respectifs par le biais de deux associations autonomes. Les ONG locales ont aidé à mobiliser les communautés. Par exemple, l'ONG Raigarh Sahyog Samiti a contribué à la construction de l'école Janbhagidari.

Le FIDA et le PAM travaillent ensemble en Inde depuis 2001. Le partenariat leur permet d'unir leurs forces et de tirer des enseignements mutuels. Le PAM offre son expertise opérationnelle, acquise par ses bureaux de terrain et sa collaboration de longue date avec les gouvernements central et des états et les ONG locales. Le FIDA offre son expérience avec les populations rurales pauvres et d'autres partenaires.

L'aide alimentaire du PAM dans les projets soutenus par le FIDA s'est avérée un instrument puissant pour aider les ménages les plus vulnérables victimes d'insécurité alimentaire, et les femmes.

Les deux organismes travaillent ensemble à trois programmes en Inde. Un deuxième programme tribal a été lancé il y a deux ans dans l'ouest de l'Orissa, une des régions les plus pauvres et démunies du pays. Les trois quarts de la population de la zone du projet vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Les organisations collaborent également au Projet pour la garantie des moyens d'existence pour les ménages ruraux victimes du séisme à Gujarat. Quelque 20 000 personnes ont péri dans le grave tremblement de terre qui a frappé la région en janvier 2001. Il s'agit d'un projet revêtant une importance particulière pour le PAM, qui avait envoyé une équipe d'urgence sur le terrain les jours suivant la catastrophe. Le projet vise à garantir les moyens d'existence des ménages économiquement vulnérables et à aider les participants à faire face à d'éventuelles crises futures.

Missions conjointes: plus importantes que jamais

Les Missions conjointes FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires jouent un rôle déterminant lors de la planification par les organismes humanitaires, les gouvernements et les donateurs, des interventions pour la sécurité alimentaire. En 2004 et début 2005, des missions conjointes ont tiré la sonnette d'alarme sur la crise alimentaire qui se profilait à l'horizon au Niger et aidé à estimer l'impact du tsunami à Aceh (Indonésie).

Quelque 22 missions conjointes d'évaluation PAM/FAO ont été envoyées sur le terrain en 2004, et six durant les six premiers mois de 2005. Elles ont bénéficié d'intenses efforts pour en améliorer la méthodologie et la transparence, y compris la participation de donateurs en tant qu'observateurs. En 2006, les lignes d'orientation destinées aux missions conjointes d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires seront révisées. La FAO proposera des méthodes améliorées pour estimer les importations commerciales et la contribution des aliments non céréaliers, tandis que le PAM soulignera la distinction entre insécurité alimentaire chronique et transitoire, et approfondira les interventions non alimentaires.


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