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ANNEXE VII (Suite.)

EXPOSE I - 3

SITUATIONS ET PERSPECTIVES DU DEVELOPPEMENT DES PECHES DANS LE FARITANY DE MAHAJANGA

Par

ANDRIAMIZARA Ch.,
Chef SPPA - 4

Le Faritany de Mahajanga est parmi ceux où l'on distingue assez nettement les activités des différents types de pêcheries à savoir : industrielle, crevettière, artisanale et traditionnelle.

1. LES ACTIVITES HALIEUTIQUES

1.1 La pêche industrielle crevettière

Trois sociétés basées à Mahajanga font la pêche crevettière hauturière. Ce sont la SOMAPECHE, la SOPEBO et la REFRIGEPECHE-OUEST, utilisant tous des chalutiers (31) soit congélateurs, soit glaciers. La majeure partie de la production de ces sociétés est destinée à l'exportation. Les renseignements concernant ces sociétés de pêche sont les suivants :

1.1.1 SOMAPECHE

Société anonyme créée en 1967, avec un capîtal social de 2,9 millards de FMG, elle compte:

Elle utilise 16 chalutiers (9 congélateurs et 7 glaciers) opérant dans les zones II à X. Les crevettes sont traitées dans une usine capable de traiter 400 600kg à l'heure.

La production, en tonnes, de la société est de :

 198819891990*
Crevettes2.3802.3001.724
Poissons420597209

* Tous les chiffres de 1990 de ce document sont ceux de janvier à juillet.

1.1.2 SO.PE.BO (ex-FAMAKO)

Créée en 1982, société anonyme au capital de 900 milliards de FMG, elle compte:

Elle exploite 12 chalutiers (dont 8 congélateurs et 4 semi-congélateurs) opérant dans les zones de II à X. L'usine de traitement est d'une capacité de 750kg/heure pour les crevettes de gros calibre.

La production, en tonnes, est de:

 198819891990
Crevettes1.9001.7801.368
Poissons395690178

Entre la SOPEBO et la SOCEDIPROMA (Société de pêche artisanale exploitant le don japonais), il existe une convention suivant laquelle les captures de crevettes de cette dernière est cédée en totalité à la SOPEBO.

1.1.3 REFRICEPECHE-OUEST

Société anonyme installée à Mahajanga en 1985, la REFRICEPECHE-OUEST exploite 3 chalutiers congélateurs opérant dans les zones VII à X. Une usine de traitement de crabes de capacité de 4 tonnes usinables par jour a été installée en 1988.

La production de la société est :

 198819891990
Crevettes326332303
Poissons40-222

En tout, les trois sociétés ont produit 4.372 tonnes de crevettes, 1.227 tonnes de poissons en 1989. Pour le premier semestre de 1990, ces chiffres sont respectivement de 3.395 tonnes et 447 tonnes. L'exportation de crevettes a rapporté 31,5 milliards de FMG environ en 1989 (17 t de poissons ont rapporté près de 24,7 millions de FMG). Au premier semestre 1990, l'exportation des crevettes a permis de rapporter près de 15,6 millards.

2. LA PECHE MARITIME ARTISANALE

Quatre sociétés exercent les activités de pêche de type artisanal, ce sont: SOGEDIPROMA, PECHEXPORT, REFRIGEPECHE-OUEST et COPEMADEX, utilisant en tout 28 vedettes de puissance inférieure ou égale à 25CV.

Les renseignements concernant ces sociétés sont les suivants :

2.1 SOGEDIPROMA

Société anonyme créée en 1988, au capital de 5 millions de FMG, elle emploie une trentaine de personnes à terre pour une centaine de marins. C'est la société qui exploite le matériel du don japonais. Elle a donc à sa disposition :

SOGEDIPROMA est titulaire de 3 licences de chalutage de crevettes. Elle commercialise à la SOPEBO, la totalité des captures de crevettes. En contrepartie, SOGEDIPROMA jouit des facilités d'enlèvement des poissons d'accompagnement débarqués par SOPEBO et SOMAPECHE.

La production de la société est de :

 198819891990
Collecte et pêche de crevettes15,2335,4
Poissons divers12816456,7
Poissons d'accompagnement-663225,8

2.2 PECHEXPORT

Société à responsabilité limitée au capital de 100 millions de FMG, elle emploie 15 marins, 66 personnes à terre et 88 saisonniers. Elle exploite :

La société est titulaire de 2 licences de chalutage de crevettes.

La production de la société est de :

 198819891990
Crevettes102255137
Camarons1722,517,4
Poissons244226151
Langoustes453,4
Crabes809753,7

Une large part de cette production est constituée de collecte.

2.3 REFRIGEPECHE-OUEST

C'est essentiellement la section crabe de la société qui va être brièvement présentée dans cette seconde partie. L'usine, construite en mars 1987, a commencé à produire de la chair de crabe en mars 1988. Elle comprend :

- point zéro: hangar de réception des produits, lavage des crabes
- partie 1: découpage - cuisson
- partie 2: extraction (manuel ou automatique) de la chair
- partie 3: emballage - conditionnement.

L'usine est aussi équipée pour le contrôle bactéorologique. Elle peut traiter 4,2 tonnes usinables par jour.

Personnel     :- 135 à l'usine
- 30 vedettes

Sept vedettes sont affectées à la collecte de crabes et de crevettes de la baie de Mahajamba au nord, à Soalala au sud (près de 15 centres de collecte et 6 groupes de pêcheurs).

Emploi induit en brousse : 500 personnes et leur famille.

Production (collecte):

 198819891990
Crabes487450309
Crevettes-5097

2.4 COPEMADEX

Société à responsabilité limitée, elle connaît des problèmes conernant ses embarcations. 2 védettes sur 3 fonctionnent actuellement.

COPEMADEX est titulaire d'une licence de chalutage de crevettes.

Pour terminer cette section concernant les activités de la pêche artisanale, il faut noter que ces activités sont plus concentrées sur la collecte que sur la pêche proprement dite. Il existe donc une corrélation étroite entre la production des armateurs artisanaux et les efforts des pêcheurs traditionnels.

3. LA PECHE TRADITIONNELLE

3.1 La pêche en milieu maritime

D'après les résultats des enquêtes effectuées dans le cadre des activités du projet MAG/85/014, on dénombrerait environ 8.000 pêcheurs pour 3.800 pirogues. Pour diverses raisons et dans la majorité des cas, les pêcheurs sont en réalité des agriculteurs-pêcheurs.

Les engins de pêche les plus utilisés sont la ligne et le filet maillant, pour la capture du poisson. Le valakira et le kopiko (filet de très petites mailles) sont réservés pour la pêche aux crevettes.

Suivant les conditions météorologiques, la durée de sortie va de 8 à 12 heures au moyen de la pirogue à balancier mais dont la tenue en mer est des plus aléatoire. La durée de vie moyenne est de 3 à 5 ans suivant la qualité du bois.

La capture est généralement vendue au petit mareyeur pour les marchés. De plus, chaque pirogue débarque ses produits à un endroit quelconque de son choix.

3.2 La pêche en mileu dulcaquicole

Le Faritany de Mahajanga est l'un de ceux où les activités de pêche en eau douce sont assez importantes. En plus, du lac Kinkony (de superficie de 13.900 ha), le Faritany compte :

30lacs environ de 50 à 100 ha
25lacs environ de 100 à 500 ha
3lacs de 500 à 1000 ha
3lacs de 1000 à 1500 ha

On a recensés près de 400 amodiataires et 3.500 environ de pêcheurs pour près de 1.200 pirogues. Le filet maillant et la nasse sont les engins de pêche les plus utilisés pour capturer le tilapia, la carpe, damba (Paretroplus sp), etc… La grande partie de la production est séchée et vendue au collecteur venant du Faritany d'Antananarivo. Il faut noter la présence du FIBATA dans les eaux des Fivondronana d'Ambato-Boeni, Marovoay et Mahajanga II.

Pour clore ce paragraphe concernant la pêche traditionnelle, signalons l'exixtence du réseau d'approvisionnement en matériel de pêche. Le montant des recettes du premier semestre 1990 est de 2.141.120 FMG : ce sont les crins nylon en monofilament qui sont les plus utilisés (montant des recettes 1989 : 8.617.496 FMG).

3.3 Le centre aquacole d'Antsahanibingo

Le service entend terminer la construction de ce centre cette année. Rappelons que c'est un centre d'élevage expérimental de crevettes sur une superficie d'environ 1,5 hectare. Les formalités sur la préparation des conventions ont quelque peu retardé les travaux, mais en tout cas, le centre fonctionnera vers la fin de cette année.

4. LES PRINCIPALES CONTRAINTES RENCONTREES DANS CHAQUE SECTEUR

4.1 Au niveau de la pêche industrielle crevettière

4.2 Dans le domaine de la pêche artisanale

4.2.1 Armateurs

Pour la collecte de crabe :

4.2.2 Collecte et commercialisation

4.3 Sur le plan pêche traditionnelle

4.4 Au niveau de l'administration des pêches

5. LES PRIORITES DE DEVELOPPEMENT ET LES PROGRAMMES D'ACTIVITES

5.1 Au niveau de l'administration

5.2 Au niveau des pêcheurs

5.3 Programmes d'activités

EXPOSE I - 4

SITUATIONS ET PERSPECTIVES DU DEVELOPPEMENT DES PECHES DANS LE FARITANY D'ANTANANARIVO

Par

RAZANAMAHARO Z., Chef SPPA - 1

1. INTRODUCTION

L'évaluation de l'état du secteur halieutique incite de nombreux observateurs à dire que la pêche et l'aquaculture à Madagascar, et plus particulièrement dans le Faritany d'Antananarivo, commencent à se développer d'une façon satisfaisante, et ce, malgré les problèmes et difficultés rencontrés.

Toutefois, cette constatation ne permet guère d'affirmer qu'il n'est plus nécessaire de formuler une stratégie pour assurer le développement des pêches dans le Faritany d'Antananarivo ; au contraire, des dispositions plus efficaces devraient être prises pour faciliter la coordination des activités tendant à parvenir le plus rapidement possible à ce développement.

Il est donc nécessaire de bien analyser toutes les tendances pouvant entraver ou au contraire accélérer ce processus et ce dans tous les domaines : commercialisation, exportation, exploitation, vente, tout en établissant d'abord un bilan diagnostic du secteur, suivi d'une stratégie de développement.

Dans ce bilan diagnostic, il est utile :

Et c'est à partir de ce bilan qu'on pourra adopter avec efficacité une stratégie du développement.

Le séminaire du Service Provincial de la Pêche et de l'Aquaculture d'Antananarivo qui s'est déroulé à Maibahoaka-Ivato le 27 et 28 mars 1990 a oeuvré dans ce sens, où tous, département, organisme, etc… qui touchaient de près ou de loin au domaine du secteur halieutique ont été invités à donner leurs points de vue pour permettre une exploitation rationnelle et optimaliser la production halieutique.

2. SITUATION ACTUELLE

2.1 Sous-secteur Aquaculture

Jusqu'à maintenant, l'aquaculture, au sein du Faritany d'Antananarivo se limite à la pisciculture en étang et en rizière.

Malgré le fait que le MPAEF ne produise pas d'alevins pour les opérateurs, mais les aide à en produire, il est indéniable que la distribution de ces alevins est toujours effectuée par le service de la pêche et de l'aquaculture.

Actuellement, le projet FAO MAC/88/005 intitulé “Promotion de l'aquaculture et privatisation de la production d'alevins” installé dans la région de Vakinankaratra et dans la partie centrale du Faritany d'Antananarivo, vise surtout à installer des producteurs d'alevins privés, afin de permettre l'autonomie de l'exploitation piscicole en milieu rural d'une part, et de les initier autant que possible aux différentes techniques de la pisciculture et de la rizipisciculture, d'autre part.

A cet effet, un réseau de vulgarisation piscicole y a été créé pour oeuvrer dans ce sens et permettre au service d'effectuer des enquêtes, dont les statistiques. L'analyse et l'exploitation de ces enquêtes ont donné les résultats suivants :

Malheureusement, dans les autres régions qui ne bénéficient pas encore de l'assistance du projet, l'encadrement technique est tellement faible (manque de personnel et de moyens matériels), que les résultats sont encore décourageants, malgré le désir de nombreux pisciculteurs intéressés par la production d'alevins. Force est de constater qu'en général, la technique psicicole en milieu rural se limite à :

Dans les stations piscicoles, les efforts sont particulièrement axés sur la production massive d'alevins, en insistant sur :

2.2 Sous-secteur Pêche continentale

D'une façon générale, la pêche continentale dans le Faritany d'Antananarivo peut être considérée jusqu'à maintenant comme une pêche traditionnelle.

Du point de vue géographique, ce sont surtout les différents lacs du Faritany qui assurent l'approvisionnement de la capitale en poissons d'eau douce dont : le réservoir d'eau de Tsiazompaniry,

Autour de ces plans d'eau, le nombre de pêcheurs ou plus précisément, le nombre de groupements de pêcheurs varie suivant la région et la superficie, aucune loi n'interdisant jusqu'à maintenant le nombre de groupements de pêcheurs dans une région ou dans un lac donné. Il en est de même concernant la quantité des engins utilisés par ces groupements.

Quant aux moyens utilisés, la pirogue monoxyle tient toujours une place prépondérante ; les filets les plus utilisés sont les filets maillants de 100m, et les éperviers ; viennent ensuite les nasses, les lignes, et les harpons. Comme espèces capturées, on rencontre surtout les tilapias, les carpes et cyprins dorés. Il ne faudrait pas également oublier les écrevisses, les crabes d'eau douce et les anguilles, mais à quantité moindre ; et quelquefois même les FIBATA (Ophiocephalus sp).

En ce qui concerne les statistiques, il est utile de remarquer l'affectation des vulgarisateurs de pêche dans les régions de grands lacs, essentiellement pour :

Toutefois, malgré leurs efforts et de par l'insuffisance en personnel, il est difficile de confirmer la fiabilité de ces fiches d'état de capture journalière mises jour par le projet FAO MAC/85/014 “Assistance à l'administration des pêches et de l'aquaculture”.

Par ailleurs, l'existance du réseau d'approvisionnement en matériels de pêche a permis à la plupart des pêcheurs de s'octroyer des engins de pêche à des prix modérés, mais leur insuffisance et surtout leur non conformité aux besoins des pêcheurs a freiné l'ardeur des pêcheurs, entraînant ainsi leur méfiance vis-à-vis du service.

2.3. La commercialisation des produits halieutiques dans le Faritany

La destination des produits d'eau douce est multiple, mais la majorité est destinée pour la ville d'Antananarivo par le système de vente : pêcheurs - mareyeurs - collecteurs - vendeurs, chacun pourvoyant leurs bénéfices, au préjudice des consommateurs. Quant à la commercialisation sur place, elle se fait par le système de vente ambulante (porte à porte) des pêcheurs eux-mêmes aux consommateurs locaux.

Pour les produits de la mer, leurs débouchés principaux sont assurés essentiellement à travers deux filières :

Dans le cas de la vente directe aux consommateurs, il est à remarquer un clivage très important de la couche sociale quant à l'achat des produits, allant de la haute qualité pour la population aisée (langoustes, crevettes, crabes en morceau, etc…) à la couche sociale très défavorisée, qui n'achète qu'en fonction de leur possibilité et ne recherchant uniquement que des produits de bas de gamme, en passant par des couches intermédiaires au pouvoir d'achat moyen.

A travers ces couches sociales, la couche supérieure peut acheter des produits allant jusqu'à une valeur de 30.000 FMG, alors que la couche la plus défavorisée ne peut rechercher que les têtes de poissons et les tout petits poissons voire même les poissons dont la teneur en arêtes les contraint à être déclassés en valeur qui oscille entre 400 FMG/800 FMG maximum le kilogramme.

2.4. Quelques aspects de la consommation des produits halieutiques à Antananarivo

D'après les études socio-économiques réalisées par le projet MAG/85/014, il a été constaté que les consommateurs d'Antananarivo achètent en général leurs poissons au marché et/ou dans les poissonneries, dont le mode varie entre l'achat par tas et par kilo selon l'intérêt des consommateurs.

Quant à la question du goût, il a été noté que les consommateurs d'Antananarivo préfèrent d'une manière générale les poissons frais, essentiellement d'eau douce, sans pour autant dédaigner les poissons congelés, dont les prix sont plus abordables d'une part, et dont la disponibilité est beaucoup plus assurée, d'autre part.

Pour ce qui est de la consommation des poissons séchés fumés on peut constater que ce produit est beaucoup plus apprécié à Antananarivo que dans les autres villes.

Enfin, en ce qui concerne le prix moyen de vente au détail, on peut dire que, en général, à Antananarivo il est plus élevé que dans les autres villes.

3. PROBLEMES ET CONTRAINTES

Des difficultés freinent encore actuellement le développement de la pêche dans le Faritany d'Antananarivo, et ce malgré des efforts engendrés par le service provincial, il ne serait pas juste de dire que ce dernier a pu surmonter tous les obstacles en vue d'un développement des pêches et de l'aquaculture.

En fait, pour assurer le développement du secteur halieutique, il est nécessaire de passer en revue tous les problèmes inhérents à la pêche et à l'aquaculture, en passant par le système de commercialisation, de vente, etc…

3.1 Sur l'aquaculture

3.2 Sur la pêche continentale

3.3 Sur la commercialisation

Les problèmes et contraintes freinant la commercialisation sont multiples et plusieurs critères entrent en jeu, tels l'approvisionnement en produits, les transports, la vente, etc…

3.3.1 Approvisionnement

3.3.1.1 - en produits marins

3.3.1.2 - en produits d'eau douce frais

3.3.2 Transport

3.3.3 Vente

4. STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR

Face à ces problèmes, il est urgent de formuler et d'appliquer des stratégies pour le développement du secteur halieutique dans le Faritany d'Antananarivo.

Il appartient donc au service de la pêche et de l'aquaculture de réexaminer leurs stratégie, politique nationale et collectives en matière d'aménagement et de développement de la pêche et de l'aquaculture. En outre, il est nécessaire de mettre à leur place les moyens essentiels de production tels que personnel qualifié, engins et techniques de pêche, moyens de locomotion, etc…

4.1 En matière d'aquaculture

L'amélioration de la production d'alevins dans les stations piscicoles de l'Etat serait nécessaire. Pour ce faire, il faudrait doter les stations primaires (Ambohidray, Ambatolampy, …) de matériels et de moyens pour l'insémination artificielle, il faudrait également songer au renouvellement des souches de géniteurs actuels par des souches performantes, quitte à en importer par le biais des organismes et/ou pays étrangers.

Il faudrait favoriser I'installation des producteurs privés d'alevins et les former pour résoudre les problèmes d'approvisionnement en alevins et la sensibilisation en milieu rural.

Les projets émanant des collectivités décentralisées devraient être soutenus pour le développement de l'aquaculture afin d'obtenir un financement (Faritany, banques ou autres bailleurs de fonds), notamment sur :

Des mesures devraient être prises pour la formation et le recyclage du personnel en matière d'aquaculture. A cet égard, il faudrait d'abord créer un réseau de vulgarisateurs pour la phase de sensibilisation avant la mise en place des producteurs privés qui pourront ainsi reprendre le rôle d'agents de vulgarisation auprès des paysans. Cette stratégie pourrait impliquer la diminution du besoin en personnel vulgarisateur du service.

Pour pallier aux problèmes de communication entre vulgarisateurs et paysans, des brochures techniques devraient être élaborées et distribuées. Il faudrait également les sensibiliser par le système audio-visuel (projections fixes, cinéma, interviews, etc…), moyen le plus sûr et le plus efficace pour une meilleure compréhension.

Devant les problèmes de logistique, il faudrait doter le service de moyens adéquats (locomotion, constructions de nouvelles infrastructures, matériels audio-visuels, etc…) pour le permettre de mener à bien ses activités.

Concernant le suivi d'évaluation des activités piscicoles, il faudrait instaurer un système plus léger de données statistiques ; une collaboration plus étroite avec les autres services et les collectivités serait également nécessaire.

4.2 En matière de pêche continentale

Pour résoudre les difficultés d'évacuation de la production et afin de solutionner l'incompétence en matière de conditionnement et de transformation des produits, il faudrait mettre en place une chaîne de froid avec des moyens les plus simples possibles d'une part, et solliciter l'octroi de crédit au niveau du Faritany et autres organismes internationaux pour les voies de desserte, d'autre part.

Afin d'éviter l'emploi des engins de pêche non règlementaires, il faudrait parallèlement avec la sensibilisation, créer une police de pêche qui s'occuperait particulièrement de la répression. Il serait opportun de réviser les textes de règlementation en matière de pêche continentale dont certains articles ne sont plus conformes à la réalité.

Les pêcheurs devraient se grouper pour la coordination de leurs activités. A cet effet, il importe de former un nombre accru de vulgarisateurs au sein de ces groupements, notamment dans les domaines suivants :

Pour mieux gérer l'exploitation des stocks halieutiques, il faudrait moderniser la tehcnique de pêche continentale par des matériels et engins plus performants (pirogues à planches, etc…). Il faudrait également veiller à ce qu'il n'y ait pas de rupture de stocks de matériels de pêche au niveau des fournisseurs.

4.3 En matière de commercialisation

Devant les collecteurs et les vendeurs monopolistes, les vendeurs ou les collecteurs devraient créer un groupement pour y faire concurrence et ce, dans tous les domaines : transport, distribution et vente.

Les règlements en matière de commerce devraient être définis d'une façon claire et objective. S'il y a lieu, ils devraient être réexaminés, modifiés ou même supprimés. Au contraire, les règlements qui comportent des sanctions commerciales à l'encontre des opérateurs récalcitrants devraient être appliquées, voire renforcés.

Il faudrait apporter un soutien ininterrompu et très vigoureux aux vendeurs ou aux exportateurs existants et loyaux pour promouvoir les exportation des produits de pêche, en leur fournissant des renseignements sur le marché et des avis techniques.

Des dispositions devraient être prises pour inciter les opérateurs ou les groupements de vendeurs à adopter le système de crédit rural pour l'achat des matériels et fournitures adéquats.

Il est essentiel d'étudier une loi ou un texte visant à règlementer les droits des voyageurs concernant l'exportation des produits à titre de consommation familiale ; des collaborations étroites devraient également être effectuées avec le service vétérinaire des pays importateurs (La Réunion, l'Ile Maurice, la France,…) pour le surveillance et le contrôle de la salubrité des produits exportés.

Pour promouvoir la commercialisation des produits en eaux douces et éviter le système des intermédiaires, une sensibilisation devrait être réalisée auprès des opérateurs pour les inciter à l'exploitation, le transport et la vente des produits d'eau douce frais.

Il faudrait augmenter l'offre des produits, soit par l'extension de la production dans le Faritany (par exemple, le développement de l'aquaculture…), soit par l'élargissement des rayons d'action des revendeurs vers les plans d'eau douce plus éloignés (ex : Miandrivazo).

5. LES ACTIVITES PRIORITAIRES : LES PROGRAMMES A REALISER A COURT ET MOYEN TERMES

Face à ces stratégies, il serait quand même utile de prioriser les activités, et de mettre en place les projets et programmes à réaliser à court et moyen termes. Les idées directrices ci-après devraient donc être prises en considération le plus rapidement possible pour que le secteur halieutique puisse apporter sa contribution à la réalisation des objectifs économiques, sociaux et nutritionnels au niveau du Faritany d'Antananarivo.

5.1 Les programmes en aquaculture

5.2 Les programmes en pêche continentale

Devant la disparition des espèces renommées (Tilapia macrochir, etc…), il faudrait étendre le système d'élevage pilote en enclos du projet MAG/86/005 “Développement intégré au lac Itasy”, après que son efficacité et sa viabilité soit démontrée.

Pour éradiquer la prolifération du FIBATA (Ophi/cephalus sp), il faudrait auparavant faire une étude pour mieux connaître sa biologie, avant d'effectuer une méthode de pêche appropriée avec les groupements de pêcheurs.

Toutefois, pour éviter les pertes en consommation de cette espèce, il faudrait mettre en valeur des méthodes culinaires pour inciter les gens à la consommer ; la méthode de salage et/ou de fumage devraient être également étudiées.

Devant l'envahissement des herbes rouges (genre Aponogeton) dans certains lacs (cas du lac Itasy), des mesures de lutte biologique, mécanique et même chimique devrait être prise.

La planification du développement de la pêche continentale devrait également tenir compte des infrastructures (bâtiments, bureaux, etc...) des moyens matériels et équipements (bâteaux, hors-bords, véhicules, etc…) et du personnel pour le bon fonctionnement du service.

Pour favoriser la création des groupements de pêcheurs pour faciliter l'exploitation rationnelle et la gestion des plans d'eau, il est recommandé de :

Pour inciter les groupements de chaque région à exploiter et à vendre les produits de très bonne qualité et à se faire concurrence sur tous les fronts, leur installer des magasins de vente dans les marchés des grandes villes (un magasin de vente pour les groupements de pêcheurs d'une région).

Renforcer le personnel des services décentralisés et plus particulièrement dans les domaines de la sensibilisation et de la vulgarisation ; parallèlement, créer une brigade de répression (police de pêche) pour le respect des règlementations en vigueur.

5.3 Les programmes sur la commercialisation

EXPOSE I - 5

SITUATIONS ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DES PECHES DANS LE FARITANY DE FIANARANTSOA

Par

RAKOTONJANAHARY M.,
Chef SPPA - 3

Avant de parler de la situation des pêches dans le Faritany de Fianarantsoa, nous pensons qu'il est indispensable de dire un mot sur la situation de l'administration des pêches dans le Faritany. Etant encore trop jeune, le Service Provincial de la pêche et de l'aquaculture de Fianarantsoa souffre encore du manque de personnel et de moyens. En effet, une seule CIRPA sur les trois prévues et deux SECPA sur les huit, fonctionnent. En outre, le SPPA, la CIRPA et les SECPA qui sont mis en place, manquent de personnels techniques et surtout de moyens (pas de voiture 4×4 par exemple, pourtant l'état des routes vers les zones de pêches laisse à désirer).

Ceci a une influence certaine sur la connaissance de la sitation des pêches dans le Faritany. Pour Fianarantsoa par exemple, les zones de pêche qui approvisionnent la ville en produits d'eau douce sont : Ihosy, Ambalavao, Mahasoabe et Ambositra, pourtant nous n'avons pas d'agents dans ces localités. Bref, le SPPA est loin d'avoir les données exactes et fiables concernant les pêches dans le Faritany. Ce que nous allons avancer dans ce bref article n'est donc autre que le fruit de quelques enquêtes et visites effectuées par les agents et du projet depuis trois ans environ. Pour ce faire, nous allons prendre les branches d'activités qui existent dans le Faritany une à une, développer brièvement la situation, les problèmes rencontrés et enfin proposer les perspectives de développement.

  1. - l'aquaculture,
  2. - la pêche continentale,
  3. - la pêche maritime,
  4. - la commercialisation interne et la consommation de produits halieutiques dans le Faritany.

1. L'AQUACULTURE

1.1 La situation

Si nous parlons d'aquaculture dans le Faritany, il s'agit essentiellement pour le moment de pisciculture ou de rizipisciculture. Cette activité est effectuée actuellement avec le concours du projet MAG/88/005 - “Promotion de l'aquaculture et privatisation de la production d'alevins”. Ce projet couvre pour le moment six Fivondronampokontany, à savoir : Ambalavao, Fianarantsoa I et II, Ambohimahasoa, Ambosintra et Fandriana. Cette activité de vulgarisation de la (rizi)pisciculture est bien appréciée par les paysans-éleveurs si on en juge par le nombre de commandes (5.676) et la quantité commandée (559.925) dès la première année.

1.2. Les problèmes rencontrés

Les problèmes rencontrés sont les suivants :

1.3 Perspectives de développement de l'aquaculture dans le Faritany

Renforcer les structures d'appui (station piscicole). Pour cela nous proposons la réhabilitation de la Station piscicole d'Andraimbe, Ambositra pour approvisionner les Fivondronampokontany avoisinnants, ainsi que celle d'Ifanadiana pour donner satisfaction à la région orientale du Faritany. De même, la réhabilitation de la station d'Ialatsara pour servir de relais s'avère indispensable à cause de l'état de la route Ampamaherana - RN-7.

Identifier les éleveurs motivés qui possèdent des infrastructure (étangs, rizières) où la maîtrise de l'eau est excellente et les aider (techniquement, financièrement) pour en faire des producteurs d'alevins privés pour leurs zones respectives.

Mettre sur place un réseau d'enquêteurs pour avoir le maximum de données concernant les besoins de chaque Fivondronana en alevins d'une part mais aussi et surtout voir l'infrastructure existante (plan d'eau, rizière à bonne maîtrise d'eau, etc…) pour étudier la possibilité d'extension du projet projet MAG/88/005 dans les Fivondronana où cela s'avère utile.

Renforcer le SPPA en moyens humains et matériels pour pouvoir vulgariser les techniques d'aménagement des rizières et étangs pour lutter contre les poissons indésirables (FIBATA, TILAPIA herbivore, etc…).

Envoyer des spécialistes dans le Faritany pour faire des études d'éventuelles possibilités d'élevage d'autres espèces dulcaquicoles qui abondent dans certaines régions du Faritany tels : les écrevisses et les camarons d'eau douce ; les crapauds; les anguilles.

2. LA PECHE CONTINENTALE

2.1 La situation

Le Faritany de Fianarantsoa ne recèle pas de plans d'eau à superficie élevée, toutefois, on y dénombre pas mal de rivières, lacs, lagunes et grands étangs dont la gestion de l'exploitation devrait être règlementée. Chose qui n'a pas pu être faite, faute de personnel et de moyens. Cela entraîne une méconnaissance non négligeable de la situation exacte par l'administration. Toutefois, la taille des captures, leur quantité, leur composition en espèce et surtout leur prix au marché (2.500 fmg/kg) nous permettent d'affirmer que :

2.2 Les problèmes rencontrés

L'insuffisance de personnel technique et de moyens car le contrôle nécessite soit des déplacements fréquents, soit l'affectation d'agent dans la région concernée.

L'inexistence de textes régissant la pêche continentale au sein de la DPA. Cela nous freine à faire des contrôles ou des repressions car il y a vice de forme si on n'a pas recours au services des Eaux et Forêts.

L'inexistence du personnel assermenté pour rédiger des procès verbaux même en cas de délits en matière de pêche continentale.

L'insuffisance d'alevins et aussi de moyens pour faire des réempoissonnements des rivières et grands lacs.

2.3 Perspectives de développement de la pêche continentale

Créer les textes régissant la pêche continentale dans la Direction de la Pêche et de l'aquaculture pour couvrir les agents et leur permettre de faire des contrôles et des répressions si besoin est. En même temps, les agents doivent être assermentés pour être habilités à rédiger des procès-verbaux en cas de délit et cela a une influence majeure vis-à-vis des pêcheurs.

L'affectation d'agents dans les régions à grandes productivités et le doter de moyens pour leur permettre de vulgariser, contrôler et agir en cas de délinquance.

Réhabilitation des stations pour pouvoir faire des déversements d'alevins et les agents affectés sur place doivent bien respecter les périodes de reproduction, et les engins utilisés.

Trouver un moyen pour limiter la propagation du FIBATA.

3. LA PECHE MARITIME

3.1 La situation

En ce qui concerne la pêche maritime dans le Faritany de Fianarantsoa, il s'agit essentiellement de pêche traditionnelle. Pour la pêche aux poissons, elle est faite avec des pirogues monoxyles et des filets maillants ou lignes. Ces moyens rustiques limitent énormément, et leur zone d'action, et le nombre de sorties en mer. Comme engins, ils utilisent des tulles moustiquaires en soie ou du grillage en nylon à mailles fines. Pour les crustacés, il n'y a pas de pêcheurs spécifiques de crevettes, ce sont des produits capturés par les filets maillants avec les poissons. Quant aux langoustes et crabes, ils sont capturés avec des balances appâtées à quelque variante près. Leur efficacité est encore douteuse car les produits peuvent encore s'échapper lors du relevage et en plus le temps de mouillage se fait encore sans règle précise.

3.2 Les problèmes rencontrés

3.3. Perspectives de développement de la pêche maritime

Elaborer un projet pour évaluer les stocks en vue de gérer rationnellement leur exploitation. Le potentiel exact de nos eaux étant encore inconnu, il est difficile de proposer à des opérateurs potentiels de faire des pêcheries de type industriel ou artisanal (chalutages, pêche aux casiers pour langoustes, utilisation d'embarcations motirisées, etc…).

Doter les CIRPA.32 et 33 des moyens en personnel et technique pour leur permettre de mener à bonnes fins leurs attributions (vulgarisation, suivi et contrôle) et aussi faire des essais d'engins plus performants, casiers, palangres, etc…).

Vulgariser des moyens de conservation efficaces, facile à construire et à utiliser (type Chorkor par exemple) dans les zones enclavées.

Inciter les opérateurs à approvisionner les pêcheurs en matériels de pêche règlementaires d'une part, pour éviter la capture des individus n'atteignant pas la taille marchande, aussi pour augmenter leur rendement et vivre de la pêche, d'autre part, pour les inciter à pratiquer l'activité de pêche à plein temps.

Inciter les opérateurs à s'intéresser à d'autres produits à valeur commerciale élevée telles les bichiques, etc…

4. COMMERCIALISATION INTERNE ET CONSOMMATION DES PRODUITS HALIEUTIQUES

4.1 La situation

Les produits halieutiques sont classés parmi les produits de luxe, aussi bien dans les côtes que sur les hauts-plateaux. Cela est dû à la nette infériorité des offres par rapport à la demande. Cela entraîne un prix exhorbitant des produits 2.000 à 2.800 FMG/kg. Cela est dû à :

4.2 Les problèmes rencontrés

4.3 Perspectives de développement de la commercialisation interne

Pour résoudre le problème de l'insuffisance de l'offre, soutenir les opérateurs décidés à développer la pêche maritime dans la région pour approvisionner les grands centres (pêche au chalut, installation de chaîne de froid, avec un réseau de collecte efficace).

Une fois la production développée, inciter les opérateurs à améliorer la qualité des produits par l'utilisation de glace et voiture frigorifique pour la collecte et la commercialisation.

Vulgariser des systèmes de conservation facile à concevoir dans les zones de pêche enclavées pour maintenir les produits en excellent état, d'une part, et garder leur valeur marchande d'autre part, (salage, fumage, séchage).

Inciter les VIP à améliorer les étals de vente des produits halicutiques au marché (table avec eau courante et chambre froide, si possible).

Dans un premier temps et à court-terme, comment mettre à la disposition des mareyeurs du Faritany une camionnette frigorifique pour leur approvisionnement (transport provenant d'Ihosy, Mananjary, Manakara, Vohipeno, Vangaindrano et même en provenance des autres Faritany).

EXPOSE I - 6

SITUATIONS ET PERSPECTIVES DU DEVELOPPEMENT DES PECHES DANS LE FARITANY DE TOAMASINA

Par

RAKOTOMALALA Cl., Chef SPPA - 5

1. INTRODUCTION

Le Faritany de Toamasina dispose d'environ 650km de côte en tenant compte de l'Ile Sainte-Marie. La largeur du plateau continental, exceptée la zone de la baie d'Antongil, ne dépasse guère 1 à 3 miles. En dehors de cette baie, la côte est exposée aux vents dominants. C'est une région à précipitations importantes (200 jours/an) entraînant un réseau hydrographique dense.

Dans le domaine continental, à l'intérieur se trouvent 22.000 hectares d'eaux libres pour ne citer que le lac Alaotra. Le canal des Pangalanes forme un plan d'eau important.

2. SITUATION DES ACTIVITES HALIEUTIQUES

2.1 La pêche maritime dans le Faritany

On distingue trois types de pêcherie : la pêche industrielle, la pêche artisanale et la pêche traditionnelle.

2.1.1 La pêche industrielle

La REFRICEPECHE est la seule société industrielle de la région. Elle dispose de deux chalutiers congélateurs et des installations à terre. Elle joue un rôle capital dans l'approvisionnement des marchés intérieurs en poissons congelés (Toamasina et Antananarivo). Sa production était, en 1989, de 1.000 tonnes de poissons et de 208 tonnes de crevettes. Ces dernières sont quasiment destinées à l'exportation rapportant environ 2,11 milliards de FMG. Les cinq espèces de crevettes pénéides sont toutes exploitées.

Le problème de poissons d'accompagnement ne se pose pas sur la côte Est. Seuls les poissons plats sont rejetés à la mer. Il faudrait mentionner l'hostilité manifesté par les pêcheurs traditionnels envers les chalutiers de la société ; plusieurs lettres des autorités locales la soulignent. Les pêcheurs accusent ces bateaux de détruire leurs ouvrages fixes et de dévaster leur lieux de pêche par leur intrusion dans la zone de 2 miles.

Toutefois, il est à noter que la configuration du relief sous-marin de la côte Est ne permet pas l'application sensu stricto de la règlementation correspondante. Il faudrait donc revoir l'application dudit texte.

Actuellement, il n'y a pas de port de pêche à Toamasina ; ce qui ne facilite pas l'exploitation des bâteaux de pêche industrielle et artisanale, notamment pour le débarquement des captures et la fourniture de glace et carburant. Il faudrait étudier l'octroi d'un emplacement des bâteaux de pêche dans le port avec les infrastructures adéquates.

Sur la base des résultats des activités de la REFRICEPECHE EST depuis son implantation en 1981, on pourrait avoir une idée des stocks crevettiers et celui des poissons de chaluts de la région. Mais notons que les bâteaux de ladite société ont tendance à descendre dans la partie Sud de Toamasina.

Pour situer le niveau d'exploitation exacte de la zone, il est nécessaire de procéder à une évaluation de stock sur ces deux espèces.

Il a été noté l'existence d'une biomasse vierge de 27.500 tonnes de petits poissons pelagiques (FAO 60. FRIDJOF NANSEN) permettant une exploitation à l'échelle semi-industrielle mais qui mérite d'abord d'être approfondie par un projet pilote.

2.1.2 La pêche artisanale

La pêche maritime artisanale est très limitée dans le Faritany de Toamasina. Six embarcations seulement sont opérationnelles à l'heure actuelle, mais encore d'une façon sporadique. Le problème de pièces détachées pour les moteurs est reconnu comme le goulot d'étranglement de ce secteur.

Les produits de cette pêche contribue à l'approvisionnement des marchés locaux.

Dans le but de promouvoir cette activité, l'Apostolat de la mer, une ONG, a conçu un projet de développement de la pêche artisanale de Toamasina à Antalaha. Disposant d'un bâteau de 100 CV et de 3 Doris, le projet vise à équiper les pêcheurs (embarcations motorisées et matériel de pêche) et à les former dans les branches mécaniques, navigation, technique de pêche, maintenance des moteurs et engins de pêche, gestion et exploitation d'une embarcation et commercialisation. Les femmes des pêcheurs interviennent dans ce système sur la vente des produits.

Il souhaite l'acquisition d'une chambre froide et d'une fabrique de glace ainsi que la réhabilitation du plan incliné du port (Slip-Way) qui faciliteront énormément ses activités.

Il existe, à Maroantsetra, un atelier de charpenterie marine expérimentée qui pourrait fournir des types d'embarcations adéquats à la pêche artisanale.

Les efforts réalisés sur la formation des pêcheurs (ONG) et la présence de cet atelier constituent déjà deux éléments incitatifs aux investisseurs dans ce secteur.

Nombreux sont les opérateurs qui ont sollicité une autorisation de pêche dans la région avec les installations à terre et les équipements y afférents.

Il faudrait créer les conditions voulues pour attirer de nouveau à Toamasina les palangriers opérant dans l'Océan Indien Occidental.

2.1.3 La pêche traditionnelle

La pêche traditionnelle maritime dans le Faritany de Toamasina est pratiquée par 5.062 pêcheurs avec 2.233 pirogues mues à la pagaie et/ou à voile, eaux marines et estuarines confondues (Enquête cadre 1987).

Les sorties en mer de quelques heures par jour et les prises moyennes par pêcheur (agriculteur-pêcheur) ont été évaluées à 7kg par jour, constituées essentiellement par des poissons.

Les difficultés qui freinent le développement de cette pêche sont :

Tout ceci les oblige à adopter une économie de subsistance qui se caractérise par un faible revenu, une irrégularité des produits, aucune amélioration du niveau de vie d'où un exode rural prononcé chez les jeunes.

Parmi les tentatives effectuées et qui seront encore à poursuivre pour améliorer les conditions des pêcheurs, il convient de citer :

Il faudrait :

Ces présences seraient une des solutions possibles pour intéresser réellement le pêcheur à ses activités par une augmentation du nombre de sorties et par ce biais multiplier la production ; mais il faudrait que le profit qu'il en tire soit suffisamment incitatif par rapport à ce qu'il gagne à partir de l'agriculture surtout.

2.2 La pêche continentale et l'aquaculture dans le Faritany

2.2.1 La pêche continentale

Le lac Alaotra (22.000 ha) et le canal des Pangalanes sont les principaux plans d'eaux dans le Faritany de Toamasina.

2.2.1.1 Le lac Alaotra

La pêche continentale est pratiquée au lac Alaotra par 4.200 pêcheurs où les principales espèces suivantes sont rencontrées : la carpe, le tipapia, le black bass, le caridine et l'anguille.

Les contraintes identifiées au développement de cette pêche sont :

2.2.1.2. Le canal des Pangalanes

Les activités de pêche concernent les habitants riverains du plan d'eau. L'exploitation a un caractère occasionnel et les espèces cibles sont les mulets et les crevettes.

La fermeture de 5 embouchures sur 7 isolant de la mer le canal des Pangalanes entraîne la diminution de la production de ce plan d'eau. L'utilisation des barrages à poissons a un certain effet négatif sur le renouvellement des stocks de mulets (migration génétique).

Il faudrait donc :

3. LA COMMERCIALISATION

Dès qu'on parle de commercialisation, on constate que les prix des produits halieutiques dans le Faritany de Toamasina sont plus élevés aussi bien par rapport aux autres villes côtières qu'à Antananarivo. Les besoins en protéines animales sont de moins en moins satisfaits par les produits d'origine carnée vu leurs prix, il n'est pas étonnant que la consommation en poisson de mer se développe malgré les prix élevés pratiqués et la demande qui augmente constamment.

La commercialisation des produits se heurte aux problèmes suivants :

Ainsi, il faudrait :

4. L'ADMINISTRATION DES PECHES ET DE L'AQUACULTURE

Le Service Provincial de la Pêche et de l'Aquaculture de Toamasina dispose de trois circonscriptions, deux sections, trois brigades et deux stations piscicoles, le SPPA.5 couvre 19 Fivondronana.

Par rapport à celui prévu dans l'organigramme, l'effectif du personnel du SPPA se situe à 9,9%. Les deux CIRPA (Fénérive-Est et Toamasina) ont un besoin urgent en personnel technique et administratif.

Les moyens mis en oeuvre sont reconnus très insuffisants : l'ensemble du SPPA ne dispose que de 2 voitures, 3 mobylettes, 2 canots de pêche à moteur hors bord de 6CV et une dizaine de bicyclettes.

Comme bâtiments : les CIRPA de Fénérive-Est et Ambatondrazaka occupent provisoirement des bâtiments appartenant à d'autres services.

Ansi, vu la structure décentralisée du SPPA au niveau des Fivondronana et Firaisana, vu la situation du personnel tant technique qu'administrative, vu les moyens mis en oeuvre, la production halieutique de nombreuses localités du Faritany tant côtière que continentale nous échappe encore alors que les renseignements correspondants nous sont nécessaires à tout plan de développement.

Il faudrait donc étoffer l'administration en personnel et en équipements; il serait souhaitable que :

Mais toujours est-il qu'avec le peu de personel disponible et les moyens matériels très insuffisants, beaucoup d'efforts ont été faits mais beaucoup aussi seront encore à déployer pour atteindre les divers objectifs de développement de la pêche et de l'aquaculture.


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