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6. INFORMATIONS CULINAIRES

6.1 La préparation des recettes

Le TABLEAU 18 nous montre que dans 62% des familles enquêtées, la mère est responsable de la préparation culinaire des poissons; dans 13% c'est une fille de la famille qui les prépare. Pour la cuisine en général, les membres féminins de la famille s'en chargent. Une bonne éducation nutritionnelle donnée à la mère et ses filles (futures mères) influence directement la qualité du plat familial!

TABLEAU 18: Qui prépare les poissons?

POISSONS PREPARE PAR
La mère:62%
Le boy/la boyesse:19%
Une fille:13%
Autre:  6%

Le TABLEAU 19 montre les sources d'information par lesquelles les recettes se font circuler.

TABLEAU 19: Source d'information des recettes

RECETTES APPRISES
Par la mère:26%
Par une amie:22%
Par une formation:19%
Autres:15%
Pas apprises:17%

Les recettes de préparation données sont très simples. Les Isambaza frais sont préparés dans une sauce avec des tomates, poireaux, oignons ou autres légumes disponibles. La préparation des recettes plus compliquées (comme les beignets et la friture d'Isambaza) demandent des ingrédients plus chers. Il a été prouvé significativement que seules les familles appartenant à une classe sociale plus aisée les préparent: ces familles ont aussi une meilleure éducation.

Tout le monde ajoute du sel au repas; l'utilisation de l'huile est limitée par le pouvoir d'achat. Pour 20% des ménages les têtes de poissons doivent être enlevées: néanmoins celles-ci sont une bonne source de calcium.

Les poissons séchés sont aussi préparés dans une sauce avec des tomates, choux et aubergines. Très peu de gens (13%) laissent tremper les poissons séchés dans l'eau avant de les préparer. Cependant, cette méthode améliore beaucoup la consistance des poissons qui autrement restent un peu dur. Une farine (d'arachides ou de soja) est ajoutée dans la sauce, dans 21% des recettes données. Une autre recette d'Isambaza séchés consiste à les ajouter aux sombés (feuilles de manioc pillées).

La farine d'Isambaza est un aliment nutritif et pratique. Pour beaucoup de ménages (43%) la farine est simplement ajoutée dans la sauce; 30% des ménages l'ajoutent aux bananes plantains.

Dans la famille, tout le monde mange les poissons, un aliment qui est accepté sans croyances. Dans les cas où le sujet ne mange pas les produits de la pêche, c'est en raison de problèmes d'allergie alimentaire ou de digestion. Pour les plus jeunes (âge moins de 2 ans) un effort spécial est fait pour les faire bénéficier de cette source riche en protéines de haute qualité: les têtes et les arrêtes des Isambaza sont enlevées (23%), la farine est faite à partir des Isambaza séchés (30%), des tous petits alevins leurs sont donnés (6%), ou bien le bouillon est gardé pour eux. Il est à remarquer qu'à Cyangugu, souvent une farine de Tilapia et de petits ndagalas frais est aussi souvent préparée (22%).

6.2 La connaissance des poissons

A la question depuis quand la famille mange des produits de la pêche, la réponse est claire. Dans les préfectures riveraines (Kibuye, Gisenyi et Cyangugu), la majorité des personnes enquêtées mangent les poissons depuis plus que 10 ans. Vers l'intérieur du pays (Ruhengeri, Kigali, Butare), relativement plus de ménages les mangent depuis moins que 5 ans.


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