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II INSTALLATIONS:

A) Tables d'élevage.

I) Les tables sont implantées sur des fonds de 2,5 à 3 m dans les zones repérées I et II carte NoI.

Elles sont constituées de pieux en bois, enfoncés verticalement, espacés d'environ, 2,5 à 3 m les uns des autres, reliés à leur partie supérieure par une armature en chevrons supportant les cordes d'élevage.

Certaines tables sont incomplètes (pieux seuls) ou en très mauvais état (pieux couchés, chevrons brisés ou arrachés) et pour l'instant inutilisables.

Nous avons procédé à l'inventaire et au repérage des tables actuellement en état et pouvant être mises en service immédiatement. Chaque installation a été affectée d'un numéro.

Il y a 20 tables (de surface très inégale) couvrant une superficie de I300 m2 environ. Les plus grandes ont une surface de I50 m2, les plus petites de I5 m2.

Répartition:

Tables de I50 m2 : No I et 5.

Tables de I35 m2 : No 3 et 4.

Table   de  90 m2 : No 2

Table   de  60 m2 : No I3, I4, I5, I6, I9, 20 et 2I.

Table   de  45 m2 : No 9

Tables de  30 m2 : No II, I2 et I8.

Tables de   I5 m2 : No 7, 8, I0 et I7.

Remarques:

-   Les tables marquées F, G, H, J, K, M, N, O (zone II carte I) sont en très mauvais état et inutilisables. Par ailleurs sont situées à quelques metres du rivage dans une zone trop peu profonde. Certaines pourraient supporter la pose de collecteurs à naissain de moules, à titre temporaire. Leur destruction est à envisager.

-   Certaines tables ont une armature en chevrons trop serrée (chevrons tous les 30 cm). II serait préférable d'en retirer un sur deux et de les placer sur des tables qui en sont dépourvues table No 6) en particulier ce qui permettrait d'accroftre sensiblement la capacité d'élevage.

-   L'exploitation disposant du matériel nécessaire, quelques travaux d'entretien et de réfection devraient permettre de disposer d'une surface d' élevage d'environ 2000m2.

2) Extention : Implantation.

Il serait souhaitable, dans le cadre d'une extension d'implanter de nouvelles installations dans la zone la plus profonde du lac (fond de 4 m).

Les tables actuelles sont trop peu profonds, ce qui réduit pratiquement la longueur des cordes d'élevage (moules) à I m. Par aillaurs les salissures sont très importantes (éponges, bryozoaires, algues etc…).

Des installations implantéces dans la zone III carte No I devraient permettre une exploitation plus rationnelle : longueur des cordes portées à 2 m et volume d'eau plus important autorisant une densité d'élevage plus forte, salissures moins importantes. On essai a été dans ce sens. Un canot a été mouillé dans cette zone, supportant des filets de moules une barre à huîtres et des huîtres en poche.

L'extension de la zone d'élevage peut étre réalisée soit par la construction de nouvelles tables (fixes) ou par des radeaux flottants. Ce problème a été étudié avec les responsables de l'équipe Lac E.N.A. P.

a - Installations fixes. Tables d'élevage type Etang de Thau.

Compte-tenu de la profondeur (5 m), il faut une armature métallique, rails de chemin de fer enfoncés de 2,5 m & 3 dans le fond, reliés par une armature de madriers. Ces installations preésentent l'avantage d'être très robustes et d'un entretien réduit. Les rails peuvent résister 20 ans, les madriers 8 à I0 ans et seuls les chevrons (ou les perches, plus économiques) doivent être changée périodiquement tous les trois ans environ. Par contre la construction est relativement coûteuse (matériaux, main-d' oeuvre, mise en place).

Dans le cas du Lac Melah, il y a une difficulté supplémentaire : l'accès au lac, difficile par voie maritime (chenal peu profond et etroit, bordigue), difficile également par voie terrestre (piste sableuse). Or la mise en place de rails ou poutres métalliques nécessitent l'emploi d'un “bélier” mécanique supporté par été par un chaland qu'il serait difficile d'acheminer au lac. Ce problème a longuement été évoqué avec les responsables et pour l'instant il semble préférable de s'orienter vers des installations flottantes (radeaux).

b-Radeaux. Le type à utiliser reste à définir, en fonction des matériaux disponibles localement pour leur construction. Ces installations peuvent être par contre acheminées sur place en éléments séparés et montés ensuite. Ce type de matériel présente une souplesse d'emploi plus grande (deplacement etc…) et sera sans doute d'un coût de construstion moins élevé que les tables fixes. La résistance aux intempéries (tempêtes) ne devrait pas poser de problème compte-tenu de la situation et de l'étendue de la lagune.

B) Embarcations.

L'exploitation dispose:

-   d'un canot tracteur (L = 4,5 m) à moteur diesel interne.

-   d'un chaland en bois.

-   de deux canots en plastique.

-   de deux moteurs hors-bord de 25 CV.

Dans l'immédiat ces moyens sont suffisants.

C) Matériel divers.

Lavage - Tri - Mise en élevage - Transport.

I - Les coquillages récoltés doivent être lavés, triés, degrappés etc… Dans ce but il faut prévoir:

-   des tables en bois de tri

-   une zone couverte suffisamment vaste ( 50 – 70 m2) servant de salle de travail et située à proximité immédiate de l'appontement de débarquement.

-   Un magasin de stockage du matériel d'élevage.

-   Une laveuse à coquillages.

Les salissures étant très importantes, il est absolument nécessaire de prévoir un système de lavage. Dans l'immédiat le centre dispose d'une motopompe qui peut être mise rapidement en service et permettrait un nettoyage efficace. Cependant l'acquisition d'une laveuse est indispensable. Cet appareil peut être acheté (importation) ou réalisé sur place. A ce sujet, un plan de laveuse à cylindre horizontal a été remis aux responsable de l'équipe E.N.A.P.. Cet appareil de conception simple et robuste, d'un prix de revient peu cher (matériel de récupération) peut être facilement réalisé dans un atelier de mécanique courante. Un appareil de ce type fonctionne depuis plusieurs années au centre de Menzel Jemil (Tunisie) et donne de bons résultats. II y a toujours la possibilité de s'adresser à un constructeur spécialisé et d'acquérir un engin plus performant mais plus onéreux.

2 - Transport - débarquement.

L'appontement actuel devra être modifié: Allongement d'une quinzaide metres, élargissement et surtout tenforcement, pour permettre le chargement et le dechargement sans problème de charges assez assez lourdes. II est souhaitable de modifier l'emplacement actuel de façon à ce que l'appontement débouche directement dans la salle de travail.

3 - Bassin dégorgeoir.

II fant prévoir un bassin dégorgeoir alimenté en eaux propres pour la stabulation (élimination des particules vaseuses) des coquillages avant leur expédition. Ce bassin devrait être en béton armé et pourvu d'un système de vidange et de remplissage rapide. Son volume sera fonction de la quantité de marchandise à traiter. De nombreux modèles existent dans toutes les entreprises conchylicoles, sa conception ne pose aucun problème. Ce bassin pourrait être inclus dans le projet de construction de l'ecloserie.

Dans l'immédiat, les coquillages pourront être placés en eau propre dans le chenal, en poches, ou en parier, dans une zone abritée. C'est une solution de dépannage.


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