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ChapitreIII: FONDEMENTS BIO-ECOLOGIQUES DE L'AMENAGEMENT DES PECHERIES

La détermination du niveau d'équilibre dans l'exploitation du lac de retenue et la prise de décision d'aménagement nécessaire pour assurer les récoltes optimales dans le futur exigent une connaissance profonde de la biologie des populations des poissons qui l'habitent. Cette connaissance ne peut être atteinte que par une étude approfondie concernant la structure des populations, le taux de croissance, les saisons et les lieux de reproduction, les régimes et les habitudes alimentaires des principales espèces.

3.1. Les principales stratégies de reproduction

La connaissance des phénomènes liés à la reproduction des poissons tropicaux présente un triple intérêt :

-   l'étude de la dynamique des populations nécessite la connaissance d'un certain nombre de paramètres biologiques : taille de première maturité, fécondité par classe de taille) ;

-   par l'étude des grandes fonctions biologiques, on peut espérer aborder les problèmes liés aux stratégies démographiques des espèces dans une optique évolutive ;

-   le potentiel de la reproduction d'une espèce, les modalités et les conditions de frai ainsi que sa fréquence, le type d'oeufs pondus et le degré de soin apporté par les “parents” permettent de sélectionner les espèces intéressantes en matière d'élevage.

En Côte d'Ivoire, la reproduction des principales espèces de poissons d'eau douce a été étudiée de façon détaillée :

-   Alestes baremoze (Paugy, 1978 ; Kouassi, 1978) ;

-   Brycinus macrolepidotus (Paugy, 1982) ;

-   Chrysichthys nigrodigitatus et Chrysichthys velifer (Kouassi, 1973) ;

-   Schilbe mystus (Levêque et Herbinet, 1980) ;

-   Petrocephalus bovei (Merona, 1980).

Certains aspects de la reproduction (taille de première maturité, période et lieu de ponte) ont été abordés par Planquette et Lemasson (1975) en ce qui concerne les peuplements de poissons du Bandama Blanc et par Traoré (1988) en ce qui concerne les peuplements du lac de Buyo, des retenues hydro-agricoles et des cours d'eau ivoiriens.

Ces études se sont focalisée sur trois principaux paramètres: le cycle reproducteur, la taille de première maturité et la fécondité des principales espèces de poissons capturées.

3.1.1. Cycle sexuel des principales espèces de poissons

La maturation est un processus par lequel les cellules sexuelles primordiales évoluent en cellules mûres, prêtes pour la fécondation. On peut caractériser les principales phases évolutives des gonades à partir de trois types de critères qui sont d'ordre morphologique, pondéral et histologique :

-   les critères morphologiques sont définis d'après l'observation macroscopique des gonades. Celle-ci porte sur la coloration, la consistance, l'importance de la paroi ovarienne, la forme et le volume occupé par les gonades dans la cavité abdominale :

-   les critères pondéraux consistent à chiffrer l'accroissement des gonades durant le cycle sexuel. Les variations du poids des gonades sont presque toujours estimés par rapport à des paramètres tels que le poids corporel du poisson ; le Rapport Gonado Somatique (en abrégé R.G.S) est le rapport entre le poids frais des gonades et le poids du corps ;

-   les critères histologiques permettent de mettre en évidence les étapes successives de la vitéllogénèse dans les ovaires.

Le cycle reproducteur des principales espèces de poissons des plans d'eau ivoiriens a été étudié grâce au suivi l'accroissement du poids des gonades au cours de l'année. Cet accroissement a été matérialisé par l'évolution quantitative du rapport gonado-somatique des femelles de chaque espèce grâce à deux procédés complémentaires .

-   Le pemier procédé a permis de mettre en évidence le cycle annuel des variations du R.G.S. de chaque espèce en construisant la courbe des variations des R.G.S mensuels moyens.

-   Le second procédé a consisté à quantifier la maturation progressive des gonades au cours de l'année. Pour ce faire, les valeurs des R.G.S obtenues chaque mois ont été réparties en cinq catégories plus ou moins arbitraires :

-   0 % < R.G.S < 0,99 % pour les femelles immatures ou en repos sexuel ;

-   1 % < R.G.S < 4,99 % pour les femelles en maturation ;

-   5 % < R.G.S < 9,99 % pour les femelles matures ;

-   10 % < R.G.S < 19,99 % pour les femelles en maturation avancée ;

-   R.G.S > 20 % pour les femelles en préponte.

a) Les stratégies de reproduction

Il ressort de ces études que d'une manière générale, les poissons d'eau douce de Côte d'Ivoire adoptent tois types de stratégies de reproduction :

  1. Les espèces à reproduction bien délimitée
  2. Les espèces dont la reproduction est plus étalée dans le temps
  3. Les espèces se reproduisant toute l'année

••• Pour la grande majorité des poissons, la reproduction est un phénomène cyclique limité à une courte période de l'année.

Pour les espèces concernées par ce cas de figure, le cycle reproducteur se caractérise par une courbe de R.G.S comportant deux principales phases ;

-   une phase ascendante qui matérialise l'accroissement progressif du poids de la gonade durant la période de maturation. Cette phase débute généralement au mois de mai et s'achève en août–septembre où elle atteint son point culminant.

-   une rapide phase descendante qui précède la phase de repos sexuel. Celui-ci commence au mois d'octobre, époque à laquelle bon nombre de femelles ont achevé leur ponte. Dans ce groupe, se retrouvent:

Ces poissons ont une période de reproduction bien limitée à quelques mois. Dans l'ensemble et par rapport aux autres familles, la reproduction est précoce, débutant pour plusieurs espèces en fin de saison sèche et se terminant en Juillet–Août, en pleine saison de pluie.

Les Barbus ont généralement une reproduction très étalée dans le temps avec cependant une interruption en saison sèche (Décembre à Mars).Les Labeo, par contre, ont une période de reproduction plus étroitement limitée à l'époque de la crue maximale (de Juillet à Octobre).

• Chez les Mochokidae, les Schilbeidae et les Clariidae, la reproduction est limitée généralement à la période de crue, mais peut déborder cette période chez lesBagridae(figures 12)

Chez ces espèces donc, la reproduction coincide avec la crue dont le volume et la durée peuvent jouer un rôle important (figure 13). A une crue forte et durable doit correspondre un bon recrutement, alors qu'inversement, une crue annuelle déficitaire peut avoir des conséquences néfastes sur les stocks.L'influence de la crue est primordiale, puisqu'elle coincide avec la ponte et qu'elle peut, même dans le cas d'espèces à reproduction continue, correspondre à un pic de reproduction.



Figures....: Cycle annuel des RGS de marcusenius ussheriFigures....: Cycle des RGS de Schilbe mandibularis

Fig. Cycle annuel du R.G.S moyen mensuel de S. schall

Fig. Cycle annuel du R.G.S moyen mensuel de S. schall

••• La seconde stratégie concerne essntiellement les espèces de poissons qui se reproduisent tout le long de l'année.

• Les Cichlidae sont dans l'ensemble en mesure de se reproduire toute l'année:

Oreochromis niloticus
Sarotherodon galileaus
Tilapia zillii

Mias certaines espèces de Cichlidae semblent avoir une “préférence” pour la saison des pluies.Il s'agit de:

Hemichromis fasciatus,
Chromidotilapia guntheri

Certaines espèces de Characidae ont une reproduction plus ou moins continue continue. Il s'agit de:

Hydrocynus forskalii,
Brycinus imberi,
Brycinus macrolepidotus

Le rapport gonado-somatique moyen (R.G.S) des femelles en maturation avancée varie suivant les espèces de 2 ou 5 % (Tilapia zillii) à plus de 20 % (Petrocephalus bovei, Brycinus nurse , Chrysichthys maurus par. exemple). Chez ces dernières espèces, dans certains cas particuliers, le poids des gonades peut atteindre et même dépasser le quart du poids total de la femelle pré-ponte (c'est le cas de Chrysichthys maurus capturé par les pièges-bambou). Peut ailleurs, entre les espèces d'une même famille, peuvent exister des différences de RGS considérables comme c'est le cas chez les Characidae, entre Brycinus nurse et Brycinus macrolepidotus, chez les Cyprinidae entre Barbus et Labeo, et chez les Cichlidae entre Hemichromis fasciatus et Oreochromis niloticus.



Figures....: Cycle annuel des RGS de deux espèces de Cichlidae 




Fig. Cycle annuel du R.G.S moyen mensuel de A. baremozeFig. Cycle annuel du R.G.S moyen mensuel de Characidae

b) Influence des facteurs de l'environnement

L'influence des facteurs de l'environnement sur la fonction de reproduction chez les poissons a été suivie en comparant les différentes phases du cycle reproducteur des principales espèces à ceraines variations des conditions de l'environnement Cette démarche a permis de montrer que la reproduction chez les poissons apparait comme un phénomène cyclique contrôlé en partie par les variations saisonnières de certains facteurs de l'environnement. En effet, chez les poissons à période de reproduction bien délimitée, le processus de ponte précède la période des hautes eaux pour les lacs et dévance la période de crues maximale dans les rivières.

Même si les auteurs s'accordent à reconnaitre que les mécanismes impliqués dans la chronologie des cycles reproducteurs sont très variés et prètent peu à la généralisation, force est de constater que cette chronologie est le résultat d'un compromis qui intègre de nombreux paramètres de l'environnement: pluie, variations des saisons hydrologiques, photopériode, température de l'eau, substrats de ponte, disponibilité de nourriture. Cependant l'hydrologie demeure le facteur le plus en vue (figures 14 et 15)

Fig...: Cycle annuel des radiations solaires à Guessabo et des RGS Sarothrodon galilaeus

Fig...: Cycle annuel des radiations solaires à Guessabo et des RGS d'Oreochromis niloticus

Fig...:Cycle annuel despluies à Guiglo et des RGS de Synodontis koensis
Fig.... Cycle annuel des pluies à Buyo et des RGS de Synodontis bastiani

Fig..: Cycle annuel des pluies à Guiglo et des RGS de Synodontis punctifer
Fig....: Cycle annuel des pluies à Buyo et des RGS de Synodontis punctifer

Fig..: Cycle annuel des pluiesà Guessabo et des RGS de Synodontis punctifer
Fig..: Cycle annuel des pluies à Guessabo et des RGS de Synodontis bastiani

Fig..: Cycle des radiation solaires à Guessabo et des RGS de Synodontis punctiter

Fig..: Cycle annuel des radiations solaires à Guessabo et des RGS de Synodontis koensis

Fig..: Cycle annuel des radiations solaires à Guessabo et des RGS de Synodontis bastiani

3.1.2 Taille de première maturité et structures démographiques

La maturité sexuelle est l'étape ultime du processus de maturation. Elle n'est possible que lorsque l'individu atteint une taille donnée. La méthode habituellement utilisée pour déterminer le dégré de maturité sexuelles des poissons est celle qui consiste à évaluer la taille de première maturité c'est à dire la L50 qui correspond à la taille à laquelle 50 % des femelles capturées en période de reproduction sont en maturation sexuelle avancée.

La connaissance de la taille de première maturité est importante dans la mesure où elle permet de choisir la maille de filet qui permet de préserver au mieux les juvéniles pour la survie des stocks.

Ainsi, nous avons utilisé, pour chaque espèce, en période d'activité sexuelle maximale (R.G.S > 10 % pour la plupart des espèces et 5 % pour les espèces de la famille des Cichlidae) un lot abondant de femelles potentiellement fécondables et de toutes tailles. La longueur standard (Ls) de ces poissons a été mesurée et les sujets ont été regroupés par classe de taille de 5 mm pour les espèces grande taille et de 2 mm pour les plus petites. A l'intérieur de chaque classe de taille, le pourcentage des individus matures est estimé et les valeurs obtenues sont portées sur un histogramme dont l'axe des abscisses, représente les tailles (en longueur standard) correspondantes. Cette méthode permet de connaître la plus petite femelle en maturation avancée, la taille de première maturité et la taille à partir de laquelle tous les individus ont atteint leur première reproduction.

Pour les principales espèces, les tailles de premières matutité sont sont consignées dans la tableau 13.

Tableau 13 : Eléménts de reproduction des principalesespèces

EspècesR.G.S. moyensPériode de reproduction
Oreochromis niloticus2,6toutel année
Sarotherodon galilaeus2.1toutelannée
Tilapia zillii4,0toutel'année
Chrysichthys maurus16,2Saison de pluie
Chrysichthys nigrodigitatus19,5Saison de pluie
Alestes baremoze11.5Saison de pluie
Brycinus nurse19,5Saison de ploie
Brycinus macrolepidotus13,8Saison de plate
Brycinus imberi14,6Saison de plue
Synodontisschall13,6Saison de pluie
Schilbe mandibularis9,6Saison de ploie
Schilbe intermedius8.0Saison de ploie
Marcusenus ussheri15,3Saison de pluie
Petrocephalus bovei20,4Saison de pluie
Hemichromis fasciatus4,5Saison de ploie
Polypterus endlicheri9.2Saison de plue
Labeo coubie8,6"
Labeo parvus19,0"
Labeo senegalensis14.3"
Synodontis bastiani12,8"
Hydrocynus forskalii6,9"
Hepsetusodeo8,4"
Brycinus longipinnis13.5"
Mormyrus rume12"

 Figure : Taille de première de sarotherodon galilaeus

 Figure : Taille de première maturité d'Oreochromis niloticus


 Figure : Taille de première maturité de Synodontis punctifer

 Figure : Taille de première maturité de Synodontis koensis

 Figure : Taille de première maturité de Synodontis bastiani

Figure : Taille de première maturité de quelques espèces de Characidae

Figure : Taille de première maturité de deux espèces de Brycinus

Figure : structure démographique de quelques espèces capturées

Figue: Structure démographique de quelques espèces

Figure : Structure démographique de Chrysichthys maurus

3.1.3. Fécondité des principales espèces

Parmi les principales constantes des diverses stratégies que déploient les poissons pour assurer la pérennité des espèces et le maintien de l'équilibre des populations, la fécondité occupe une place de choix, puisque le nombre et la qualité des oeufs conditionnent de toute évidence l'avenir des générations auxquelles ils donnent naissance.

L'analyse de la fécondité des poissons se revèle d'un double intérêt D'abord sous son aspect fondamental, l'étude de la fécondité permet une connaissance approfondie des mécanismes de la reproduction. Elle renseigne sur la capacité prolifique des espèces, sur la nature de leur mode d'occupation du milieu et sur le type de stratégie qu'elles adoptent

D'un autre point de vue la fécondité contribue à résoudre certains problèmes qui se posent au niveau de la gestion des ressources ichtyologiques. Sa connaissance est d'autant plus indispensable qu'elle constitue un des premiers termes de passage essentiel entre le stock et le recrutement et offre de ce fait aux dynamiciens, un moyen nécessaire à l'élaboration de modèles prévisionnels d'estimation des stocks.

La fécondité correspond au nombre d'ovocytes qui constituent le groupe modal le plus avancé et qui correspond grossièrement au nombre des oeufs qui seront émis à la ponte. Dans un ovaire, coexistent plusieurs types d'ovocytes: le stock général de réserve et suivant le cas, un ou plusieurs lots d'ovocytes à différents stades de développement

L'estimation de la fécondité a permis de classer les poissons d'eau douce de Côte d'Ivoire en trois grandes catégories :

• Sont considérées comme espèces à fécondité élevée celles qui ont un taux de fécondité supérieur

Dans les plans d'eau ivoiriens, il existe des espèces dont les ovocytes présentent une distribution de type unimodal suggérant une ponte simple et des espèces à structures plurimodale laissant prévoir une ponte fractionnée.

Environ les deux tiers des espèces importantes ont une distribution de type plurimodal qui suggèrent une ponte fractionnée ou multiple. Dans certains cas, la durée de la crue peut influer sur le nombre des émissions d'ovocytes et donc sur la fécondité globale du stock reproducteur.

Par contre, il existe une hétérogénéité au sein des différentes familles, en ce qui concerne le diamètre moyen des ovocytes en maturation avancée.

Les Characidae, les Cyprinidae et les Schilbeidae ont des oeufs petits. Ils sont moyens à gros chez les Mormyridae et les Clariidae.

A l'exception de Hemichromis bimaculatus,(D = 1,20 mm), les Cichlidae ont des oeufs plus volumineux.

• Les Bagridae, les Polypteridae et les Notopteridae ont des oeufs gros à très gros (D = 3,6 mm).

• Les espèces très prolifiques ont des oeufs de petit diamètre, peu chargés en vitellus et qui sont d'une manière générale liberés massivement dans le milieu naturel auquel ils sont abandonnés. Ces espèces à forte fécondité appartiennent en majorité aux Cyprinidae, aux Characidae et aux Schilbeidae, familles au sein desquelles on trouve les espèces les plus abondantes dans le milieu (Levêque et al, 1977 ; Albaret et al, 1978 ; Paugy et al, 1978). Ce sont pour la plupart des formes “pélagiques” et souvent migratrices.

• Chez les espèces à faible fécondité, on peut distinguer celles dont la diminution du nombre d'oeufs émis à la ponte est due, schématiquement, à une simple augmentation du diamètre moyen des ovocytes, de celles pour lesquelles la reduction de fécondité s'accompagne en plus de l'augmentation de diamètre, d'une diminution de poids relatifs des gonades.

Dans le premier groupe, on trouvera des espèces à R.G.S élevé et oeufs volumineux (cas des Chrysichthys par exemple), dans le second (Tilapia, Oreochromis, Sarotherodon, Papyrocranus afer), des espèces ayant à la fois des gonades petites et de gros oeufs.

Les espèces à faible fécondité sont en général benthiques, plus ou moins sédentaires voire territoriales.Leurs oeufs sont gorgés de réserves vitellines et leur aptitude à arriver à terme et à donner des larves et alevins armés pour survivre en proportion importante est accrue par divers procédés tels que fixation, dissimulation, fabrication de nid plus ou moins élaborés, garde des parents, incubation buccale.

Les espèces d'eau douce de Côte d'Ivoire n'appartiennent pas toutes à l'une ou l'autre des catégories définies (petite oeufs - forte fécondité et gros oeufs - faible fécondité). La plupart des Mormyridae par exemple occupent une position intermédiaire avec des oeufs moyens à gros et des fécondités également en général dans la moyenne. II en est de même pour les Clariidae.

Tableau : Fécondité des principales espèces de poissons des cours d'eau ivoiriens

EspècesLongueur standard (mm)Poids du poisson (g)Fécondité absolueFécondit érelative (F/kg)Diamètre ovocytai re(mm)
Alestes baremoze135–24030–2103700–520002250001.10
Brycinus macrolepidotus192–300145–58221500–1000001800001,20
Brycinus nurse70–16210–10720000498003390001,05
Brycinus imberi80–12014–502100–164002510001.00
Chrysichthys maurus130–20560–2009004200210002.8
Chry. nigrodigitatus150–270180–3103050–6070180002.9
Oreochromis niloticus160–250150–400449–87637202,55
Sarotherodon galilaeus186–200288–4501102–142638402,30
Tilapia zillii90–19035–20817504340386001.65
Hemichromis fasciatus120–15067–831886–2509300001.65
Labeo coubie240–300395–7123880–108501220001.25
Heterobranchus longifilis108–330190–27229000–331601230001.50
Labeo parvus108–17539–16010540–681703470000.95
Synodontis schall148–22076–3058800–607001600001,20
Synodontis bastiani155–23080–3109800–615001750001.25
Schilbe mandibularis158–3505246314020–77160217000,95
Schilbe intermedius185–210105–2301815044900250000,85
Polypterus endlicheri330–800350–3502850–70300150002,45
Hepsetusodoe262–315292–4422500–11000182502,30
Hydrocynus forskalii178–51075–2387600423701293001,05
Marcusenus ussheri136–21838–1751300–7340520001.55
Mormyrus rume271–302204–2204520–5720250001.85
Petrocephalus bovei67–1107–26340–2690920001,55

Fig: Distribution des diamètres des ovocytes intraovariens

Fig: Distribution des diamètres des ovocytes intraovariens

Fig: Distribution des diamètres des ovocytes intraovariens

Figure : Distribution des diamètres des ovocytes intraovariensFigure: Distribution des diamètres des ovocytes intraovariens

Fig : Distribution des diamètres des ovocytes intraovariens

FUGURE : Distribution des diamètres des ovocytes intraovariensFigure : Distribution des diamètres des ovocytes intraovariens

3.2. Régimes et habitudes alimentaires des principales espèces

Quelques travaux de recherche ont été menés sur les régimes alimentaires des poissons (Vidy, 1976 ; Traoré, 1989) en vue de déterminer les principales niches trophiques et d'identifier celles qui sont vacantes et qui pourraient justifier d'éventuels repeuplements de certains plans d'eau. Ces études ont été menées aussi bien sur les poissons du lac de Buyo, que sur ceux de certains fleuves (Bandama, Sassandra, Comoé, Leraba) que sur les principales retenues hydro-agricoles du Nord (Morisson, Lokpôhô, Nafoun, Solomougou et Sologo). Elles ont porté essentiellement sur des spécimens de poissons des familles de Bagridae (Chrysichthys maurus), Mormyridae (Marcusenius ussheri, Petrocephalus bovei), Characidae (Alestes baremoze, Brycinus macrolepidotus, Brycinus nurse), Schilbeidae (Schilbe mandibularis, Schilbe intermedius), Osteoglossidae (Heterotis niloticus), Cichlidae (Hemichromis fasciatus).

Les contenus stomacaux ont été étudiés grâce à la méthode d'occurence et de pourcentage numérique des proies ingérées.Ces études ont montré que la plupart de ces poissons se nourrissent à partir des apports endogènes du milieu ; les larves d'insectes aquatiques (essentiellement les larves d'Ephéméroptères, de Diptères et de trichoptères, les Crustacés et les Mollusques et à partir des apports exogènes (Insectes terrestres, débris végétaux) (tableaux .15/16.. et figures. 16/17). La plupart de ces poissons ont un régime alimentaire éclectique et dont l'élasticité est fonction de l'hydrologie et de la disponibilité de la nourriture.

Tableau 15 : Composition du régime alimentaire d'Alestes baremoze

Proies ingéréesBUYONIAKASOLOMOUGOU
% Occ.% N% Occ.% N% Occ.% N
Ephéméroptères10022,410017,310017,1
 Beatidae10010,51006,81005,8
Caenidae16,61.6804,5806,0
Tricorythidae1006.71005.1614,4
Leptophlobidae55,53.680,97.50,9
Diptères10014,810020,410010,7
 Chironominae1007,910011,81006,3
Tanypodinae1006,91008,61004,4
Trichoptères1008,410021,810020,1
 Hydropsychidae806.11007,110010,4
Ecnomidae801.41008,31004,5
Hydroptilidae800,9806.41005,2
Chaoboridae1008.410014,210011,8
Coléoptères557,812,52,2307,2
Hémiptères553.112,51.1302.1
Odonates5,61.70000
Zooplancton1006.61005,31008.2
Autres invert, aquat.808.4803.610012,5
Insectes terrestres10016,710014,110010,3
Mollusques000000
Ostracodes000000
Poissons000000

Tableau 17:Composition du régime alimentaire de Chrysichthys maurus

Proies ingéréesLOKPÔHÔNAFOUNSOLOMOUGOU
 % Occ.% N% Occ.%N% Occ.%N
Ephéméroptères10013,810017,910010,8
Diptères10029,410020,910015,4
 Chironominae10019,210012,61000
Tanypodiuae10010,21008,37516,3
Trichoptères10019,810021,410010,4
Hydropsychidae753,410011,81005,9
Ecnomidae10011,21003,210029,4
Hydroptilidae255,2606,4758,9
Chaoboridae10013,110016,210012,3
Coléoptères251,8302,2508,2
Hémiptères101,8005011,3
Odonates000005.4
Plécoptère0000254.3
Zooplancton753,6504,2752.8
Autres invert, aquat.251,6252,2750
Insectesterrestres1005,2503,21001,4
Mollusques753,61003,41005,4
Ostracodes1006,3806.4504.3
Débrisvégétaux100 -100 -1002.8

Tableau 17 : Composition du régime alimentaire de Heterotis niloticus

Proies ingéréesBUYONAFOUNNIAKA
% Occ.% N% Occ.% N% Occ.% N
Ephéméroptères6015,67517.77515.1
Diptères7517,87520,68018.6
 Chironominae5010,36010.3506,6
Tanypodinae503,53,5558012
Trichoptères8019,36018,68022,2
 Hydropsychidae408,0605,1808,7
Ecnomidae508.0608,7507,3
Hydroptilidae203,3504.8504,2
Chaoboridae808,1508,7605.6
Coléoptères0020000
Hémiptères403,500303,9
Odonates302,6203,9302,6
Hydracariens00302.6101.4
Zooplancton10012,3808,78056
Antres invert, aquat.1008,1663,91008,7
Insectes terrestres000000
Mollusques0033,32.6101,4
Ostracodes1005,8663.9104,2
Poissons1006.91005,7804,2

3.2.1.Les principales sources de nourriture et relations trophiques

A partir des données recueillies sur le régime alimentaire des principales espèces étudiées et sur la base de certaines données bibliographiques relatives à certaines espèces que nous n'avons pas pu étudiées, nous avons distingué 8 sources de nourritures pour les poissons. Il s'agit de : phytoplancton, des macrophytes, du zooplancton, du benthon (mollusques, ostracodes, etc…), des insectes aquatiques, des crevettes, des insectes terrestres et des poissons-proies. Les macrophytes sont constitués par les herbiers immergés installés autour des herbiers et près des rivages. Les feuilles, les graines et les fruits des plantes immergées sont utilisés par certains espèces de poissons telles que Brycinus macrolepidotus, Tilapia zillii, etc… Les proies d'origine benthique sont essentiellement constituées de mollusques, de larves d'insectes et de vers oligochètes, de nématodes et d'ostracodes. Les mollusques consommés sont des individus de petite taille et des petites espèces. Ils peuvent être benthiques ou inféodés aux herbiers. Les insectes aquatiques ingérés sont représentés par les larves de chironomides, d'éphéméroptères, de Diptères de chaoboridae. Ces études ont permis de distinguer quatre grandes catégories de poissons selon leurs niveaux trophiques :

-   les consommateurs primaires qui se nourrissent principalement d'algues, de phanérogames (feuilles, tiges, graines, fruits) et de débris végétaux.

Il s'agit de:

Oreochromis niloticus,
Sarotherodon galilaeus,
Tilapia zillii,
Distichodusrostratus
Brycinus macrolepidotus
;

-   Les Insectivores qui sont des espèces qui consomment essentiellement des larves d'insectes aquatiques (Ephéméroptères, Diptères, trichoptères etc.), leurs proies secondaires étant les zooplancton, les insectes terrestres

-   les prédateurs ichtyophages qui sont des carnivores qui consomment aussi bien des insectes, des crustacés que des poissons;

Il s'agit de:

Lates niloticus,
Hepsetus odoe,
Parachanna obscura,
Hydrocynus forskalii,
Mormyrops anguilloides,
Polypterus endlicheri,
Hemichromis fasciatus
Schilbe intermedius
;

-   les omnivores pour lesquels il est difficile d'assigner une place précise dans la chaine alimentaire. Parmi ces poissons, on peut citer

les Clarias spp.,
les Heterobranchus spp.,
les Labeo spp.

Cela nous a permis de procéder à un récapitulatif des caractéristiques écologiques liées au régime alimentaire des principales espèces de poissons rencontrées dans les écosystèmes fluviolacustres ivoiriens.

Cette classification n'est pas très rigoureuse dans la mesure où certains poissons se nourrissent à des niveaux trophi-ques particuliers et constants en dépit des variations géographiques et d'autres en revanche, ont une spectre alimentaire extrêmement étendu et peuvent prélever leur nourriture à différents niveaux trophiques. La plasticité de leur régime leur confère le pouvoir de s'adapter à des biotopes variés, à des conditions géographiques et climatiques différentes.Dans les différentes conditions écologiques où ils peuvent être amenés à vivre, ils trouveront une nourriture qui leur convient.

CRUE

Fig..Spectre alimentaire de Chrysichthys maurus

ETIAGE

CRUE

Figure…:Spectre alimentaire d'A.baremoze

CRUE

Fig..:Spectre alimentaire de Chrysichthys maurus

ETIAGE

Tableau...... : Récapitulatifs des caractéristiques écologiques liées au régime alimentaire des princiaples espèces de poissons des écosystèmes fluviolacustres de Côte d'Ivoire

ESPECESBiotopes préférentielsType de régime alimentairePrincipales composantes du régime
Heterotis niloticusZones pélagiquesInsectivore & granivoreInvenébrés benthiques molluques, Ostracodes, larves d'insectes aquatiques) et végétaux supérieurs
(Osteoglossidae)
Mormyrus rume  Zones profondes & Fonds rocheux lnvertébrés benthiques larves d'insectes. mollusques, Ostracodes couverture biologique dépôts de fond
(Mormyridae)Insectivore & benthophage
Mormyrops anguilloidesZones profondes & fonds rocheuxPrédateur ichtyophagePoissons et invertébrés benthiques
(Mormyridae)
Marcusenius spp.
Fond rocheux & vaseux avec courant
Insectivore & benthophageLarves d'insectes benthiques mollusques, Ostracodes zooplancton
(Mormyridae)
Petrocephalus boveiFonds rocheux et vaseuxInsectivore & benthophageInesctes benthiques zooplancton microcrustacés
(Mormyridae)
Heterobranchus spp.Biefs profonds & vaseuxOmnivore & prédateur benthophage (qui fouille la vase de fond pour extraire sa nourriture)Couverture biologique Larves d'insectes Débris végétaux, graines Fruits tombés des arbres des galeries forestières Poissons et détritus animaux
(Clariidae)
Clarias anguillarisBiefs profonds & vaseuxOmnivore mais régime éclectique en fonction des ressources disponiblesInsectes et larves d'insectes Invertébrés benthiques (mollusques, crustacés etc) Débris animaux et végétaux
(Clariidae)
Chrysichthys mauruszones peu profondes à Fonds rocheux & berges dures Poisson ombrophilePrédateur benthophageLarves d'insectes aquatiques (Chironomides et trichoptères en particulier) mollusques, ostracodes, alevins, zooplancton
(Bagridae)
Schilbe mandiibularisPoissons de surface avec biotopes divers inféodés aux régions fortement encombrées de branchagesInectivorc avec tendance ichtyophage progressiveLarves d'insectes Insectes terrestres crevettes, poissons et débris végétaux (graines et fruits tombés des arbres
(Schilbeidae)
Schilbe intermediusBiotopcs divers Zones de branchagesIchtyophage & insectivorePoissons, larves d'insectes insectes terrestres
(Schilbeidae)
Alestes baremozePoissons de surface près des rivesPoisson à large spectre alimentaire, essentiellement Inectivore ( peut devenir zooplanctonophage)Larves d'invertébrés aquatiques, insectes terrsetres zooplancton et débris végétaux
(Characidae)
Brycinus macrolepidotusEaux peu profondes (=nageur de surface)Macrophytophage (régime éclectique)Végétaux supérieurs (jeunes tiges, graines, fruits, feuilles) Insectes terrestres, larves d'insectes aquatiques et zooplancton
(Characidae)
Brycinus nurseEaux peu profondesSpectre alimentaire très large mais avec tendance insectivore dominanteLarves d'insectes aquatiques (Chironomides, Ephéméroptères, trichoptères et Chaoboridae), insectes terrestres, zooplancton et débris végétaux
(Characidae)
Brycinus imberiZones peu profondes avec courant et radiers sur seuils rocheuxConsommateur insectivore ( mais spectre alimentaire large)Larves d'invertébrés aquatiques, insectes terrestres, zooplancton et débris végétaux
(Characidae)
Hydrocynus forskaliiZones pélagiquesPrédateur ichtyophagePoissons (insectes aquatiques, crevettes et zooplancton)
(Characidae)
Hepsetus odoeZones peu profondes avec courantPrédateur ichtyophagePoissons (Crevettes, zooplancton)
(Hepsetidae)
 Zones rocheuses avec courants (=poisson de fond qui affectionne les zones ombrophiles) Larves d'insectes aquatiques mollusques, Ostracodes insectes terrestres, débris animaux et végétaux
Synodontis bastianiPrédateur benthophage (=brouteur des fonds durs)
(Mochokidae)
Synodontis punctifer Prédateur benthique (=brouteur des fonds durs)Dépôts sur fonds durs Invertébrés benthiques (insectes aquatiques, mollusques, ostracodes) Débris animaux et végétaux
(Mochokidae)Zones profondes avec courant (=poisson ombrophile)
Synodontis kaensisZones rocheuses & vaseusesPrédateur benthophageDépôts organiques sur fonds durs (couverture biologique), invertébrés benthiques
(Mochokidae)
Sarotheradan. galilaeusZones sableusesMicrophytophagePlancton végétale de la couverture biologique
(Cichlidae)
    
Tilapia zillii
(Cichlidae)Zone sableusePhytophageVégétaux supérieurs d'insectes, zooplancton petits crustacés périphyton
Hemichromis fasciatusZones peu profondesPrédateur ichtyophagePoissons, larves d'insectes crevettes
(Cichlidae)
Labeo coubieFonds vaseux et rocheuxOmnivoreCouverture biologique dépots de fonds
(Cyprinidae)
Labeo parvusZone rocheuse avec courantOmnivoreDépôts de fond et couverture biologique
(Cyprinidae)
Parachanna obscuraBerges accidentées et zones inondéesPrédateur ichtyophagePoissons Insectes
(Channidae)
Polypterus endlicheri Prédateur ichtyophage et insectivorePoissons, larves d'insectes Insectes terrestres, crevettes
{Polypteridae)
Distichodus rostratus Macrophytophage DétrivorePlantes aquatiques (feuilles, tiges, graines
Distichodontidae
Lates niloticusGrandes masses d'eau profondesPrédateur ichtyophage et insectivorePoissons insectes, zooplancton
(Centropomidae)

3.2.3. La condition des poissons

Le coefficient de condition ou facteur (K) tel que défini par le Green (1951) est le rapport :

P est le poids frais exprimé en grammes et L est la longueur standard exprimée en millimètres. Le facteur K donne une bonne idée de l'embonpoint du poisson, c'est-à-dire l'importance relative de sa masse corporelle par rapport à sa longueur. C'est un paramètre qui permet d'une part de comparer les espèces entre elles ou une même espèce dans différents milieux et d'autre part de caractériser la qualité de la relation trophique entre le poisson et son milieu. Le facteur (K) est un bon indice pour la caractérisation de l'embonpoint donc de l'état physiologique et nutritionnel du poissoaLe coefficient de condition des principales espèces de poisson a été calculé à partir des spécimens capturés dans le lac de Buyo, dans le Bandama, dans la Comoé et dans une vingtaine de retenues hydro-agro-pastorales du nord de la Côte d'Ivoire.

Tableau 18 : Coefficients de condition des principales espèces capturées

ESPECES CAPTUREESCOlOTlUllSNTS DE CONDITION
NiakaraNafoun
MinMaxMoyenneMiniMaxMoyenne
Oreodromis niloticas3,8474,3004.0863,8474,3004.108
Tilapia zillii3,7294,2543.9853,5784,0603,885
Sarotherodon galilaeus3,8334.7454.4084.0034.2784.155
Hemichromis fasciatus2,8983,7043,1942,9373.833,275
Chromidotilapia guntheri3,3823,6313,4963,4664.1073,831
Brycinus nurse2.6132,7802,6892,8103.0682,960
Clarias anguillaris2,2242,7882,4122,2242.9782,368
Petrocephalus bovei2,1862,8092.4062.1632.5252.265
Schilbe intermedius---1,3171.4461,389
Synodontis schall2,4302,8602,586---
Barbus macrops2,3612,8432.6112,1802.6432,471
Chrysichthys maurus2,2902,3682,316---

Tableau 19: Coefficients de condition des principales espèces capturées

ESPECES CAPTUREESCOEFFICIENTS DE CONDITION
GuessaboBuyo
MinMaxMoyenneMiniMaxMoyenne
      
Oreochromis niloticus3,9544,2824,0084,1004,5084,212
Tilapia zillii3,8894.1523,9523,7994,0803,979
Sarotherodon galilaeus3,6364,2223,976   
Hemichromis fasciatus      
Chromidotilapia guntheri---   
Brycinus nurse---   
Clarias anguillaris1,0621,2401,110   
Petrocephalus bovei2,1242,4192,275   
Schilbe intermedius---   
Synodontis schall---   
Barbus macrops2,1492,6752,550   
Barbus trispilos---   

Tableau 20: Coefficients de condition des principales espèces capturées

ESPECES CAPTUREESCOEFFICIENTS DE CONDITION
LOKPOHOSOLOGO
MinMaxMoyenneMiniMaxMoyenne
      
Oreochromis niloticus4,0884,3864.1863,7874,2003,986
Tilapia zillii4,0874,4724,2503,8044,6844,077
Sarotherodon galilaeus4,1714,4384,311---
Hemichromis fasciatus2,7393,4603,1773,1813,9783,465
Chromidotilapia guntheri---3,5253,9253,822
Brycinus nurse2,3552,7122,6602,4112,9592,506
Clarias anguillaris   1,5031,8231.364
Petrocephalus bovei2,2282,5292,370   
Schilbe intermedius1,1241,5721,4311,1291,4911,396
Synodontis schall2,8133,1893,156---
Barbus macrops2,2023,1042,6802,3112,9202,512
Heterotis niloticus1,4031,6041,5321,1661.4141.299

Tableau 21 : Coefficients de condition des principales espèces capturées

ESPECES CAPTUREESCOEFFICIENTS DE CONDITION
GanséLéraba
MinMaxMoyenneMiniMaxMoyenne
      
Oreochromis niloticus3,0083,9263,525   
Tilapia zillii3,2983.8893.7933.7504.7314.089
Sarotherodon galilaeus3,3654,0193,8983,8994.6684,288
Hemichromis fasciatus   3,7184,4704,189
Lates niloticus2,2272,6232,369-- 
Brycinus nurse      
Chrysichthys mauras2,0562,8952,3641,9562,2232,054
Petrocephalus bovei      
Schilbe intermedius      
Synodontis schall      
Barbus macrops2,1703.7923.5252,4402,7302,592
Clarias anguillaris   0,9471,1931,007

Tableau 22 : Coefficients de condition des principales espèces capturées

ESPECES CAPTUREESCOEFFICIENTS DE CONDITION
LATAHANAMBINGUE
MinMaxMoyenneMiniMaxMoyenne
      
Oreochromis niloticus4,0004,3884,1283,9924,1244,028
Tilapia zillii3,9183,9993,9863,8284,4484,169
Sarotherodon galilaeus4,0604,6744,3974,2704,7164,478
Hemichromis fasciatus      
Chromidotilapia guntheri      
Brycinus nurse2,6142.9452,729   
Clarias anguillaris   1,1111,4401,122
Petrocephalus bovei      
Schilbe intermedius      
Synodontis schall      
Barbus macrops2,1732,5702,1442,1442,8282,678
Barbus trispilos      

Tableau 23 : Coefficients de condition des principales espèces capturées

ESPECES CAPTUREESCOEFFICIENTS DE CONDITION
SAMBAKAHAGBOYO
MinMaxMoyenneMiniMaxMoyenne
      
Oreochromis niloticus3.9194,1883,9883,5463,9993,816
Tilapia zillii3,7874,4654,1643,7864,5554,278
Sarotherodon galilaeus4,0504,4954,3823,5384,8444,367
Hemichromis fasciatus2,0963,3803,2142,6823,4723,186
Marcusenius ussheri1,4141,5251,4701,2701,6691,583
Brycinus nurse2,6142,9182,722---
Chrysichthys maurus2,1982,7042,380---
Petrocephalus bovei2,0852,4812,3411,6852,3011,989
Schilbe intermedius1,2671.5621,3521,3041,5471,400
Synodontis schall2,2212,9792,6762,3662.9432,638
Barbus macrops2,0842.7222,454---
Heterotis niloticus1,3041.7291,4381,1741.5841,329

Tableau 24 : Coefficients de condition des principales espèces capturées

ESPECES CAPTUREESCOEFFICIENTS DE CONDITION
KATIALITIAPLE
MinMaxMoyenneMiniMaxMoyenne
      
Oreochromis niloticus3,9604,3204,0283.6774,2364,194
Tilapia zillii3,9964.7194.3163,6284,5584,220
Sarotherodor galilaeus3.9484.4954.3893,3774,2264,094
Brycinus macrolepidotus---1,7992,2252.055
Clarias anguillaris1.1911.2951,2211,0181,3173,157
Brycinus nurse---2,7982,3282.617
Marcusenius ussheri1,5371,7031,636---
Petrocephalus bovei2,2712,7402,526---
Schilbe mandibularis1,6801,1491,291---
Synodontis schall2.6803,3492,891---
Barbus macrops2,0092,7112,4112,4282,7122.580
Barbus trispilos------

La condition des principales espèces ne semble pas être très affectée par les différentes agressions que subissent les poissons. En effet, les coefficients de condition des principales espèces subissent des variations très limitées dans le temps et qui ont un caractère aléatoire. Celles-ci reflètent plus les fluctuations des saisons hydrologiques.


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