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5. INVESTISSEMENTS REQUIS

L'état actuel de la station requiert des interventions qui lui permettront simplement de rester en état de fonctionnement. Ces travaux peuvent être faits en utilisant le personnel de la station, avec un minimum d'achats. Ils incluent la réfection des étangs et en particulier des berges qui sont passablement érodées et celles des bâtiments datant du début de la station, qui souffrent d'un manque d'entretien.

Outre ces travaux d'entretien, la station requiert trois types d'investissements pour lui permettre de réaliser les objectifs du plan d'exploitation proposé.

  1. logements pour l'élevage associé (canardières, porcheries);

  2. équipements aratoires et autres;

  3. fonds de roulement couvrant les frais de fonctionnement pour 6 mois.

Les coûts ont été fournis par différentes maisons de commerce à Antsirabé et Tananarive. L'estimation du coût des couveuses est basé sur un prix unitaire de 450 000 FMG pour une couveuse de 150 oeufs.

Le coût des investissements nécessaires pour la réalisation du plan d'exploitation se chiffre comme suit:

Tableau 5.1

Station piscicole d'Ambatolampy
Coûts de construction

Coût de construction des canardières
Coût/m2 d'une canardière : 12 000 FMG (voir Annexe 7)
Besoins d'une population de 1 600 canards avec cycle de 6 semaines
 Reproducteurs - 264 à 2/m2132 
 Canards 4–8 semaines - 832 à 15/m256 
 Canards 0–3 semaines - 504 à 25/m220 
 Total208 
Coût de construction - 208 m2à 12 000 FMG :2 496 000 FMG
Grillage (moitié du périmètre des étang s) 
 Largeur : 0,5 m  
 Petits étangs - 2(10 + 50) × 10 =1 200 m 
 Grands étangs - 2(25 + 50) × 2 =300 m 
 Grillage poussinière :50 m 
 Total1 550 m 
Coût: 1 550 m + 2 à 2 125 FMG1 646 875 FMG
Chevrons (à tous les deux mètres) 
 Longeur moyenne : 1 m  
 Nombre de piquets : 775  
 Nombre de chevrons - 200 à 800 FMG 160 000 FMG
Coût total4 302 875 FMG
Arrondi à4 303 000 FMG
Coût de construction des porcheries
Nombre de porcs supplémentaires : 50 - 24 = 26
Espace additionnel de porcherie requis : 26 × 1,5 = 39 m2
Coût de construction : 3 900 000 FMG

1)Logements pour élevage associé et bétonnage des étangs de reproduction
  FMG
-Construction de canardières pour 1 600 canards (voir Tableau 5.1)4 303 000
-Construction de porcheries additionnelles pour 26 porcs3 900 000
-Bétonnage des étangs de reproduction (1 200 m2)100 000
 Total élément 18 303 000

2)Équipement aratoire et autres
  Durée (ans) 
-Couveuses (capacité 1 500 oeufs)105 000 000
-Pick-up (type Toyota)*513 800 000
-Tracteur 70 CV*515 525 000
-Charrue Bisoc101 700 000
-Pulvérisateur (28 disques)102 000 000
-Remorque 1,5 T102 185 000
-Petit outillage-500 000
 Total élément 2 40 710 000

* Y compris T.U.T. (Taxe Unitaire de Transaction) de 15 %.

3)Fonds de roulement 
-Stock de départ: canards de Pékin: 300 à 400 FMG120 000
- porcelets: 26 à 37 500 FMG975 000
-Salaires - personnel de la station4 140 000
-Alimentsporcs1 500 500
  canards2 600 000
Fuel836 000
-Semences et traitements (riz)222 000
-Semences et traitements (haricots)4 800 000
-Main-d'oeuvre4 400 000
 Total pour éléments 319 593 000
 
Investissement total requis68 606 000

5.1 Comptes d'exploitation prévisionnels

Les comptes d'exploitation prévisionnels font la somme des marges brutes des différents types d'exploitation prévus. De ces marges sont déduits les frais généraux qui comprennent les coûts de main-d'oeuvre, de carburant* et autres, ainsi que les d'amortissements.

* Les coûts du carburant et de l'huile sont basés sur un prix de 183 FMG/1 pour le carburant et 1 050 FMG/1 pour l'huile. Le tracteur tournerait 1 000 heures par année, consommant 6 000 l de carburant et 200 l d'huile. Le Pick-up roulerait 12 000 km par an, consommant 1 680 l de carburant et 42 l d'huile.

Il faut noter que les ventes d'alevins ne sont pas considérés comme sources de revenu pour la station. Il est supposé que les alevins non requis pour les besoins de la station sont cédés à la Direction des Pêches et de l'Aquaculture comme rente pour l'exploitation de la station. Cette rente reste à convenir entre le Ministère de la Production animale (Élevage et Pêche) et des Eaux et Forêts d'une part et un éventuel exploitant d'autre part.

Marges brutes d'exploitation
   FMG
 -Élevage-porcs235 000
 -Élevage-canards8 224 000
 -Poisson de consommation 
   étangs: 8 550 kg (à 1 000 FMG)8 550 000
   étangs de barrage: 21 372 kg21 372 000
   rizière: 1 250 kg à 1 000 FMG1 250 000
 -Cultures irriguées riz-triticale1 734 000
 -Cultures sèches haricots-triticale13 250 000
Total, marges d'exploitation54 615 000
Frais qénéraux 
 -Personnel - station8 280 000
 -Carburant et lubrifiant1 670 040
 -Entretien et réparation mécaniques (10 % valeur d'achat)3 000 000
 -Matériel divers500 000
 -Autres (10 %)1 345 000
  Total14 795 040
   arrondi à14 800 000
Profit avant amortissement39 815 000
Amortissement
 -Bétonnage des étangs10 000
 -Porcheries390 000
 -Canardières470 000
 -Équipement mécanique2 932 500
 -Équipement aratoire370 000
 -Couveuses500 000
  Total4 672 500
Profit après amortissement35 142 000
Taux de rendement interne (sur 10 ans): 54,9 % 

Suivant donc les hypothèses précitées, le plan d'exploitation proposé pourrait rapporter environ 40 millions FMG de revenu net après amortissement ce qui en fait une option hautement rentable puisque l'investissement requis est de l'ordre de 69 000 000 FMG. En fait, si on se réfère au profit avant amortissement de 39 815 000 FMG, il apparaît que les revenus de la station pourraient rembourser l'investissement en moins de deux ans.

L'impact économique d'un tel projet par ailleurs dépasse largement l'impact financier puisque les calculs précédents n'ont pas pris en compte la valeur des alevins qui sont l'une des principales productions de la station, et dont il est présumé qu'ils seraient cédés en totalité à l'État. Au prix actuel, la valeur des revenus bruts de la vente d'alevins atteindrait 20 000 000 FMG pour une production de 100 000 alevins. Or, il a été démontré que la capacité de production d'alevins de la station excédait de beaucoup 1 000 000 alevins.

Par ailleurs, cinq points importants doivent être soulignés ici:

  1. Les revenus prévus dépendent pour une part importante de la production piscicole des étangs barrés (21 millions FMG sur un total de 59 millions FMG). Or, il est difficile de protéger des étangs contre les vols, à moins d'avoir un système de sécurité très efficace.

  2. De façon générale, la sécurité apparaît comme un facteur critique dans la réussite de ce plan d'exploitation. C'est pourquoi il a été prévu d'engager 10 gardiens pour la station. Les effectifs de la station devraient servir en priorité è protéger les étangs piscicoles et en particulier ceux où sont stockés les géniteurs et les pré-géniteurs. Pour les rizières, les cultures sèches et les étangs de barrage, il pourrait être envisagé de faire des contrats de gardiennage avec les communautés paysannes qui jusqu'à maintenant ont cultivé gratuitement des parcelles qui font partie du domaine de l'État.

  3. Le plan d'exploitation proposé constitue un programme d'ensemble impliquant plusieurs types d'activités interdépendantes. Sa réussite requiert une gestion souple, difficile à réaliser à l'intérieur du présent système de gestion centralisé. Pour le mener à bien, il est nécessaire de donner à la station un statut d'autonomie financière et gestionnelle. À cet effet, il serait opportun de remettre la gestion de la station à un privé ou à une société, possédant les connaissances et la compétence requise et pouvant consentir les inevestissements requis pour mettre en valeur les ressources de la station.

  4. Comme il n'était pas dans son mandat de faire une analyse de marché, la mission a retenu comme paramètres les prix existants et n'a cueilli que des informations de base sur les modes de consommation et. les préférences des Malgaches. Comme le plan d'exploitation proposé implique des productions assez élevées, notamment dans le cas du canard, il serait opportun d'obtenir des informations commerciales supplémentaires, notamment en ce qui touche le canard et la carpe royale.

  5. Le coût des aliments a été évalué au prix du marché au moment de la mission, c'est-a-dire en période de soudure et ne tient pas compte du coût du broyage vu que la station dispose d'un broyeur.


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